GHANA

Population : 22 000 000 habitants

Monnaie : Cedi

Superficie : moitié de la France

Langue(s) officielle(s) : Anglais

Densité : 81.89 hab./km²

Statut : Démocratie constitutionnelle

Capitale : Accra



Projection 2050 : 40 000 000 habitants


Parcours du 28 février au 15 mars 2006

Kms parcourus au Ghana : 2 000 dont 400 de piste

Kilométrage total depuis le départ sortie du Ghana : 20 300



C'est en mars 1957 que le Ghana prend son indépendance de la couronne d'Angleterre. De coups d'état en affrontements, ce n'est que depuis 1995 que le calme revient et que le pays se développe.
Le Ghana est baigné par le lac Volta, un des plus grands lac artificiel du monde (+ de 400 kms de long). Le nord est la région des grands parcs animaliers et des savanes sur lesquelles est cultivé le coton, tandis qu'au sud se sont les forêts tropicales et la mer bordée de palmiers. Dans la région centrale on cultive le cacao et l'on exploite les mines d'or (l'or vient du sud disaient les Maliens). Le Ghana ne s'appelait-il pas "The Gold Coast" au temps des Anglais ! Climat subtropical au sud, tropical humide au nord. Religion musulmane, chrétienne, animiste. Espérance de vie : 54 ans, scolarisation : 46%.


Mardi 28 février
Lorsque nous arrivons à la douane de Tumu, le premier panneau que nous voyons est : Welcome. Pas de doute on est bien chez les British. Et c'est rassurant, on a compris le premier mot ! 
Comme il n'y a personne à la douane, les formalités sont expédiées en 15 minutes, le temps de remplir les fiches et de faire tamponner le CDPD. Rien à payer.
Il passe tellement peu de monde qu'il n'y a pas de "change de la route" comme à Navrongo. C'est bien la première fois que nous devons aller à la banque pour faire du change ! A la sortie, on a tout de suite l'impression d'être riche. Pour 300 € on a 3 000 000 de cédis et comme la plupart des billets  de 5000 cds, ça en fait une bonne liasse !
Le long des routes les panneaux nous souhaitent safe journey, goodbye ou travel safely. (jusque là on comprend encore !)  et les élèves dans leurs costumes bien propres nous saluent gentiment et ne  demandent rien. Pourvu que ça dure. Que se soit  les filles ou les garçons, la boule proche de zéro est de rigueur. Pour les filles, ça surprend un peu et ce n'est pas très joli,  ça leur donne un air sévère, alors qu'elles sont plutôt sympas.
Ce qui surprend tout de suite, c'est le contraste entre les routes modernes, bitumées tracées de lignes blanches éclatantes et les bâtiments des villes au charme désuet.
Sur la route de Bolgatanga, nous faisons un détour pour visiter Sirigu. Ce petit village est célèbre pour ses poteries, son tressage et surtout pour ses cases décorées de peintures murales. C'est en 1997 que les femmes se sont associées pour lutter contre l'exode rural et faire perdurer la tradition créatrice du lieu en créant un centre artisanal ainsi qu'un lieu d'hébergement.
Nous campons donc dans la cour et profitons de la douche au seau bien rafraîchissante.


Il fait toujours aussi chaud et l'humidité ambiante n'arrange rien.
Nous continuons notre route (de la vraie) vers le sud afin de rejoindre le "Mole national park", le plus grand et le plus connu des parcs Ghanéens. La distance étant assez longue et nous faisons une étape à Tamale. Internet, quelques courses et de la glace (ice block) pour essayer de refroidir le réfrigérateur en panne. Ici, on est pas aux Etats Unis et il faut faire pas mal de "crèmeries" pour en trouver. D'ailleurs, le seul moyen, c'est de trouver un commerçant qui a laissé geler son eau "glacée". De toute façon on vient de faire un mail à Florence pour qu'elle nous fasse parvenir un nouveau frigo au plus vite par DHL via l'ambassade de France au Togo où nous serons dans une quinzaine de jours. Comme nous ne trouvons pas de camping et que nous n'aimons pas bivouaquer dans les grandes villes, nous allons à l'hôtel. Pas de bol, l'hôtel, en béton, garde bien la chaleur et malgré le ventilateur de plafond qui tourne comme un fou, la nuit sera chaude ; 35° et beaucoup d'humidité, et ici, pas de plan canicule pour les vieux ! Sur les 3 nuits d'hôtel que nous avons "pris", ça fait 2 fois qu'on se fait piéger ! Maintenant on va privilégier les bivouacs dans la "case mobile", car la nuit, dès qu'il y a un peu d'air, on en bénéficie immédiatement.

Les 80 derniers kilomètres avant l'entrée du parc sont fortement tôlés. Plus c'est tôlé, plus il faut rouler vite, mais lorsqu'il y a des trous  ça cogne et ça décolle, et Claude manifeste !
Arrivés à l'entrée du parc, nous payons l'entrée (9 € au total) et le garde nous explique bien quelque chose, en Anglais- petit-nègre et on n'y comprend pas grand chose. Comme il n'y a pas de prospectus à disposition, je prends une photo d'un plan du parc et le tire sur papier. Avec ça et le GPS nous sommes parés. Nous faisons donc un grand circuit et nous arrêtons pique-niquer sur un mirador d'où nous avons tout loisir de contempler des antilopes et de nombreux  éléphants.
         Le soir, lorsque nous sortons du parc les éléphants nous coupent la route. Nous stoppons à distance pour les laisser passer, des fois qu'on les énerve et qu'ils aient envie de transformer le Mitsu en  Peugeot 206 ! 
Nous allons camper au village de Larabanga, car à l'intérieur du parc, c'est interdit depuis peu. Le matin, nous rentrons de nouveau dans le parc (avec le même ticket) et reprenons la piste, mais nous sommes immédiatement arrêtés par un garde  qui nous explique qu'il est interdit de circuler seul ! On se dit qu'hier, on a eu de la chance de ne rien comprendre ! Nous repartons donc avec un guide qui hélas nous fait faire la même boucle que la veille, mais en beaucoup plus rapide.......Mais impossible de lui expliquer !

Vendredi 3 mars
Hier soir nous avions prévu de bivouaquer dans la verdure près des chutes de Kintampo, mais nous sommes arrivés 17 h 05, alors que le parc fermait à 17 h. Pas de chance ! Nous allons donc dormir en ville dans la cour d'un hôtel ; les bons côtés se sont les boissons fraîches, la douche, le 220 V pour faire de la mise à jour et la patronne  qui nous congèle une bouteille d'eau pour le frigo, mais le mauvais, c'est que les voisins ont mis la musique à fond et ont fait la fête toute la nuit !
Vers minuit, nous avons eu  droit à notre premier orage tropical (bourrasques, tonnerre, pluie diluvienne). Quand ça à fait disjoncter le courant, on s'est dit qu'on allait enfin pouvoir dormir. Mais c'était sans compter sur l'efficacité de l'EDF locale, une demi-heure après, l'électricité est revenue et ils ont remis ça de plus belle. Ca fait plusieurs fois que l'on constate que dans ces pays, les gens sont très (trop) tolérants et que personne ne se plaint du tapage nocturne : chants, tam tam, cris, musique, chiens qui hurlent à la mort, etc ....


Dans l'après-midi, nous prenons une mauvaise piste qui conduit au "Monkey sanctuary" près des villages de     Boabeng-Fiema. A l'entrée du parc nous payons 4 € chacun, et après discutions nous partons sans guide. En fait la forêt des singes n'est pas bien grande, et il est très facile de s'y promener à pied sur des sentiers bien tracés sans risquer de se perdre. Si les petits singes (singes de Campbell) sont d'une approche aisée, les plus gros, noirs et blancs (singes de Colombus) sont beaucoup plus craintifs.
Ils arrivent à passer d'arbres en arbres en faisant des sauts absolument extraordinaires. De toute façon, si vous voulez approcher les singes, n'oubliez pas un petit casse croûte ; pain, bananes, cacahuètes, etc...



Aujourd'hui, les villageois fêtent leurs morts, et se réunissent sur la place du village.  C'est l'occasion pour nous d'observer l'élégance des femmes et des hommes drapés d'Adinkra rouges ou noirs. Avec leurs toges, les hommes ressemblent à des empereurs Romains.
Ce soir nous bivouaquons dans la forêt tropicale. Comme l'autre jour au burkina, nos sommes assaillis par des centaines de petites mouches qui veulent nous rentrer dans les yeux, le nez ou les oreilles, si bien que pour rester à lire dehors, nous sommes obligés d'enfiler nos moustiquaires de tête au dessus de nos chapeaux. Par contre la nuit sera très calme.

Pas de doute, nous sommes bien sous les tropiques ;  nous longeons d'immenses forêts de teck, des bananiers, des villages aux toits de tôles rouillées et aux "rues" ravinées.
      

 En allant vers Kumasi, nous croisons de très nombreux camions en panne  (souvent des problèmes d'essieux, mais quelques fois avec les moteurs par terre et les  embiellages démontés en cours de réparation)  ainsi que de nombreux autres accidentés.
La plupart des stations services sont d'un autre âge, une citerne, une vielle pompe avec "vases" transparents et un mec qui s'active à la manœuvre. Heureusement, dans les endroits où il y a  l'électricité, elles se modernisent.
Le long de la route des vendeurs nous proposent de gros rats crus ou cuits ou  du chat sauvage, mais nous préférons encore nous passer de viande pour le moment !


Nous arrivons à Kumasi un dimanche et c'est une chance pour nous car la circulation est calme, ce qui nous permet d'arriver plus facilement à la Presbyterian Church (la mission catholique) idéalement située en plein centre ville.  Nous bivouaquerons 2 jours dans le parc de la mission, le temps de faire un peu de lessive, quelques courses et quelques visites.
Dans cette ville de 1,3 millions d'habitants qui abrite encore le Roi des Ashantis (2ème personnage de l'état) on dénombre toujours de nombreux bâtiments coloniaux des années 50 qui témoignent  de la colonisation britannique.  D'ailleurs ici on ne nous appel plus "Toubab", mais "Bony" qui se traduit par personne maigre, osseuse, à moins que se soit "Bony" qui veut dire beau, joli(e). Toujours est-il que Claude leur répond "Blacky", ça les fait bien rire.


      

Impressionnant ! La ville est aussi le plus grand marché à ciel ouvert d'Afrique et regroupe des milliers de commerçants; ici s'échangent des tonnes de vêtements, de chaussures, de riz de tous pays, de radios, de DVd, de tissus, de montres, de téléphones etc....Les gens affluent de partout et de nombreuses marchandises sont transportées sur la tête y compris le papier toilette, ce qui prouve bien que nous ne sommes plus en pays Musulman ! 
Elle abrite aussi le plus grand marché d'Afrique de l'ouest de pièces détachées; Imaginez une  colline de 20 hectares où travaillent en permanence  60 000 employés qui démontent, réparent, stockent, et revendent  des  montagnes de moteurs, boites de vitesse, pneus, essieux,  jantes et pièces détachées en tout genre dans un bruit incessant de ferraille martelée.

   

Mais ici, il n'y a en pas que pour les amoureux des pièces détachées ; si si j'en connais.

 
Les "amoureux" de Dieu ne sont pas en restent non plus, ils n'ont que l'embarras du choix : église Méthodist, New Apostholic, Presbyterian, Adventist, Anglican, Catholic, Batist, même les Rastas ont leur église Rastafari . Et puis si vous êtes aveugle, il vous reste l'ouie; partout dans les rues des musiques, des chants religieux et des prêcheurs.
Mardi 7 mars
En route vers la côte, nous faisons une pose au lac Bosumtwi, qui signifie "l'antilope de Dieu" en Ashanti. Si les barques des pêcheurs sont ici de simples planches de bois, c'est pour une bonne raison. Une légende raconte qu'un jour, un chasseur tira sur une antilope, qui, blessée, sauta dans le lac. L'esprit de l'antilope, toujours dans les abîmes, interdit à quiconque de creuser des troncs d'arbres.
 
A l'heure où j'écris ces lignes (19h30) un violent orage tropical est en train de s'abattre. Vite, il faut fermer les "écoutilles" et attendre que ça passe. Ca commence invariablement par des énormes rafales de vent, des éclairs et pour finir, une pluie diluvienne. L'inconvénient, c'est que ça brasse la "case mobile" dans tous les sens, mais ça fait chuter la température de 5/6° et  maintenant il fait meilleur. D'ailleurs, les nuits qui suivent les orages sont plus fraîches.

Ca faisait bien longtemps qu'on n'avait pas vu la mer (presque 4 mois) et c'est à Busua que nous la rejoignons (300kms à l'ouest d'Accra). Bien que Busua soit un petit village, leur chef joue un rôle important dans la région car il s'est installé ici, dit on, après qu'une baleine ait vomi un siège de chef sur la plage !
      Si  St-Louis du Sénégal fait penser à  la Louisiane,  ici ça nous rappelle les plages de Sri-Lanka avec ses barques de pêches, la mer bleue et la plage bordée de cocotiers sur fond de forêt vierge.
Vu les plantes qui poussent dans Stone village, un bar-dancing-musique-de-djembés-sur-la-plage, et le mari de la propriétaire Allemande, un rasta, je pense qu'il faut prendre le mot "stone" au propre comme au figuré !
Farniente, balades, lecture, photos, baignades et repas de langoustes rythment nos journées. Après 4 jours de repos, nous reprenons la route. Dans le sud, la plupart des nationales sont payantes ; pas bien cher : 0,10 € par tronçon.

Elmina, "la mine" (d'or) en Portugais. C'est dans cette ville qu'en 1482 les Portugais construisirent le château St Georges, le plus ancien de la côte. Conçu à l'origine pour stocker l'or et l'ivoire, il servit par la suite au commerce des esclaves. Ici étaient parqués un millier d'esclaves en partance pour le nouveau monde.
mina c'est aussi une petite ville historique où il fait "bon" se promener (40° quand même !) dans les petites ruelles et dans son grand port de pêche aux barques colorées parmi le brouhaha incessant des centaines  de commerçantes.
   
Petite promenade à Cape Coast, mais nous ne visitons pas son château pourtant classé au patrimoine mondial de l'Unesco; il ressemble à celui d'Elmina en un peu trop rénové.
Nous continuons notre route jusqu'à Anomabo (ou ...bu) et faisons une halte au "Anomabu Beach Ressort" qui accepte les campeurs dans son grand parc de cocotiers qui borde la plage. Nous faisons d'ailleurs attention de ne pas nous stationner sous les cocotiers,  car de temps en temps, des noix  tombent et ça doit faire de sacrées bosses !
Le coin est bien et tranquille, la mer est belle, mais vu le standing de l'hôtel, on s'y sent moins à l'aise qu'à Busua.
A priori, en cherchant un peu, il doit y avoir pas mal de possibilités de bivouaquer sur les plages, juste à l'Est d'Anomabu, il suffit de trouver un chemin qui rejoint la mer à travers les villages de cases du bord de mer.

Lundi 13 mars
Pas facile de trouver son chemin. Alors que dans le nord du pays il y avait quelques panneaux indicateurs, dans le sud, ils font cruellement défaut et on ne sait jamais si on est sur la bonne route.
Nous arrivons quand même à Accra, capitale du Ghana qui est une ville immense et quelque peu embouteillée. D'ailleurs sur le périf un taxi nous est rentré dans le cul, mais grâce à la modif de notre pare-chocs au Maroc pas de dégât pour nous.

Malgré le plan assez imprécis du  "Petit futé" et quelques hésitations, mon copilote, comme toujours, nous met dans la bonne direction  et nous arrivons enfin l'ambassade du Togo sur Cantonments Road. (Wpts   N 5° 34 560    W 0° 10 740 juste un drapeau sur le bâtiment, mais aucune inscription)
Nous déposons nos demandes pour le visa de l'entente (Togo, Bénin, Niger, Burkina) à midi et récupérons nos passeports avec les visas à 14 heures. Ils sont vraiment efficaces ces Togolais ! (Visa valable 2 mois ; coût : 25000 Fcfa, à payer en cfa-  visa du Togo seul : 20000 Fcfa par personne).

Comme nous n'avons pas grand chose d'autre à faire à Accra et que nous n'avons pas d'adresse pour bivouaquer, nous quittons immédiatement la Capitale et trouvons un  bivouac dans la nature sur la route d'Akosombo. Notre bivouac ne devait pas être bien discret, car vers 20 h 30, trois jeunes, armés de fusil de chasse, nous interpellent. En fait ils ont repéré une lumière depuis leur village et se demandaient bien ce que ça pouvait être. Après discussion, ils repartent, l'air rassuré. En fait ils ne devaient pas l'être tout à fait, car une demi-heure plus tard ils reviennent  accompagné d'un policier. Après nous avoir demandé nos passeports et ce que nous faisons là, il explique aux jeunes qu'il n'y a pas de problème, nous  souhaite bonne nuit et s'en vont. Il faut bien comprendre qu'ici, ils n'ont pas l'habitude de rencontrer des touristes avec des cases mobiles et ils ne peuvent pas comprendre que nous n'allions pas à l' hôtel. Un "bony", c'est peureux, c'est riche et ça va à l'hôtel. Les seuls touristes qui voyagent au Ghana viennent avec des tours opérators ou bien se sont des expats qui  passent le week-end sur la côte.

La ville d'Akosombo a été construite pour loger les milliers d'employés qui construisirent le barrage. Commencé en 1961 et achevé en 1965, il a permis de créer un des plus grand lac artificiel du monde. Le lac s'étend sur plus de 400 kms de long (4800 kms de rivages), a submergé 740 villages, inondé 15000 maisons et entraîné le déplacement de 80 000 personnes, mais il a permis le développement de la pêche, des transports maritimes intérieurs, mais surtout le développement d'une industrie métallurgique (aluminium) grâce à l'électricité fournie. Une partie est même revendue  au Togo et au Bénin.

Récemment, une amie demandait ce que nous mangeons car il est évident que cela fait déjà quelques mois que nos provisions françaises sont épuisées.
En général nous faisons un seul gros repas par jour, et c'est bien suffisant, nous ne brûlons pas beaucoup de calories. Le midi, lorsque nous le pouvons, nous mangeons au restaurant (3/4 €). En Afrique de l'ouest, bien que le riz, le manioc, le mil et le tô soit la base de l'alimentation, nous préférons les brochettes de viande ou de capitaine (poisson), du poulet ou des langoustes (plutôt 6 € le repas) accompagnés bien souvent de frites de pomme de terre ou d'ignames. Lorsque nous n'allons pas au restaurant, nous  mangeons souvent des salades d'avocat-œufs-thon-tomates-mayonnaise. Le soir, selon notre faim, nous mangeons des pâtes, de la purée, des champignons ou des petits pois (on trouve facilement ces conserves), que l'on accompagne de saucisses, pâtés, sardines......Et puis de temps en temps, il y a des soirées crêpes avec confiture ou nutella (copie). Le seul fromage que nous trouvons facilement est la "vache qui rit". Nous mangeons beaucoup de fruits ; noix de coco, ananas, pamplemousses, oranges, bananes, fraises et des pommes selon ce que nous trouvons à acheter au bord des routes.
Pour le réapprovisionnement en eau, c'est bien plus simple qu'en France. Nous profitons  de nos  arrêts dans les campements ou  nous  la prenons au puits des villages. S'il y a  des matières en suspension (ce qui est rare),  nous la filtrons à l'aide  d'un  filtre à café permanent et nous la traitons toujours avec  du micropur.


Sur la route qui nous conduit vers la frontière Togolaise, de nombreux artisans sont au travail. Les uns fabriquent des djembés et des maracas, d'autres cassent les pierres à l'aide de marteaux pour en faire des cailloux, d'autres encore tissent le coton pour en faire le kenté. Ces bandes, aux motifs géométriques, cousues entre elles, permettent de former une grande pièce de tissu qui se porte traditionnellement comme une toge.


ARGENT : distributeurs automatiques VISA dans plusieurs banques de Kumasi dans Road bank, ainsi qu' Accra.
Change : 1 € = 650 Fcfa = 10 400 cedis   Dépenses total au Ghana : 560 € (y compris visa de l'entente et un bon plein de GO à la sortie pour épuiser les cédis restants)
Quelques prix : pain 0,4 €, GO : O,70 €, boissons : O,35 € vache qui rit : 1 €, banane 1 kg : O,50, ananas  : 3 ou 4 pour 1 €
Salaire moyen d'un cuisinier 60 € par mois
Comme partout en Afrique de l'Ouest les produits locaux sont peu chers alors que les tous les produits importés sont bien plus chers qu 'en Europe.

METEO : beau temps, chaud et sec dans le Nord, chaude et humide dans le Sud avec averses tropicales de courtes durées.
T° de jour 35 ° à 42, le soir 30°, et la nuit 23° à 25 °. Ciel voilé et orageux dans les derniers jours.

INTERNET : on trouve Internet dans toutes les villes, mais avec des performances inégales.
Internet de 0,60 à 1 € de l'heure, campement de 5 € à 10 € la nuit pour deux,
SANTE : RAS

MECANIQUE : RAS  Comme dans toutes les capitales des pays traversés jusqu'a maintenant,  mitsubishi est bien représenté, mais ici c'est nissan qui  est Roi.

BIVOUACS : libres : 3      Camping (cour d'Hôtel, et Mission) : 11        Hôtel : 1
Quelques endroits sympas :
Kumasi : Presbyterian Church (Mission Catholique) Quartier Adum, situé en centre ville, calme avec sanitaires, Wpt N 6° 41 280 W 1 ° 37 275,
Busua  : Alaska Hôtel, bungalows en bord de mer, camping possible.  Vous pouvez aller faire un tour au Busua Inn un petit hôtel restaurant qui vient d'être ouvert  sur la plage, par un couple de Français sympa.
Anomabo : Anomabu Beach Resort, en bord de mer sous les cocotiers, accepte les campeurs
Akosombo : Afrikiko River Front Resort, grand parc sous les palmiers  en bordure du fleuve Volta, accepte les campeurs Wpt N 6° 16 117 W 0° 04 552

Le Ghana semble moins pauvre et mieux organisé que ses voisins. D'ailleurs, on rencontre peu de voitures d'ONG dans le pays. Le réseau routier est bien développé et en bon état (en travaux dans de nombreux endroits) et presque tous les villages ont l'électricité, le téléphone avec ou sans fil ainsi qu'un service de santé et un planning familial.  Dès leur plus jeune âge les enfants vont à l'école.
Dans les pays Anglophones, on rencontre surtout des touristes Anglophones, alors que dans les pays Francophones, c'est le contraire, comme quoi les effets de la colonisation perdurent longtemps.

LES MOINS : Chaleur et humidité.  La langue.
LES PLUS : Population accueillante et polie. Autorités courtoises et non corrompues.  Pays tranquille, belles plages de sable, faune et flore. On trouve de tout.

Nous sommes le 15 mars, nous quittons le Ghana par une toute petite douane et nous devons attendre 15 minutes que  le responsable du tampon arrive pour tamponner  la sortie du CDPD (carnet de passage en douane).  Douaniers et policiers très sympas, rien à payer.  Pour nous, les passages de frontière sont toujours un peu plus longs, car les douaniers veulent toujours visiter notre case mobile ....et ça les fait bien rigoler.  

                                                            Notre voyage se poursuit au Togo.