Population
: 74 000 000 d'habitants
Monnaie : Livre Egyptienne
Projection 2050 : 126 000 000
Superficie : 2 fois la France
Langue
: Arabe
Densité : 70 hab/km²
Structure : République
Capitale : Le Caire
Parcours
du 18 mars au 25 avril 2007
Kilométrage
parcouru en Egypte : 4680 dont 300 de pistes
Kilométrage
total à la sortie de l'Egypte : 70700
L'Egypte prend son
indépendance en 1953
Les qualificatifs
manquent pour décrire le pays. Aux réalisations des
Pharaons, temples, pyramides et monuments, il faut ajouter
l'héritage des Grecs et des Romains, les églises et les
monastères du début du christianisme ainsi que les
réalisations architecturales laissées par les
différentes dynasties Musulmanes. A tout cela il faut ajouter
l'incroyable beauté des paysages ; les montagnes du Sinaï,
les étranges sculptures du désert blanc, la beauté
des oasis et la vie exubérante de la mer rouge.
Les principaux revenus de
l'Egypte sont le gaz et le tourisme, mais le pays reste pauvre, 25% de
la population vit en dessous du seuil de pauvreté avec moins de
2
$ par jour. Les Musulmans, majoritaires, cohabitent avec les
chrétiens coptes et les protestants. Espérance de vie :
69 ans. Scolarisation : 74%.
Visas obtenus à
Khartoum en 2 h : prix : 30 € par pers. Ambassade d'Egypte
au Soudan
: N 15° 36 276 E 32° 31 394
Dimanche 18 mars
2007 Lac Nasser
La "croisière"
continue. Le vent s'est calmé, le remorqueur tape
moins sur la barge.
Vingt heures, nous longeons Abou
Simbel et
profitons quelques instants du son et lumière. Vingt deux
heures, il fait nuit noire, des membres de l'équipage
crient, gesticulent... un gros choc, on vient
de s'échouer sur un îlot ! Evidemment, sans
lumière,
sans radar et sans GPS, l'équipage est complètement perdu
! Deux ou trois pêcheurs, à bord de leur barque
éclairée de lampes torches s'approchent et guident le
capitaine pour le sortir de ce mauvais pas. Juste une bosse de plus sur
la barge, mais pas de voie d'eau, nous pouvons continuer...Trois heures
du matin, nouveau choc, réveil en sursaut, rien de grave,
nous sommes arrivés un peu vite sur un îlot pour le
mouillage nocturne. Demain, on s'arrêtera à la
tombée de la nuit, sage décision !
A part quelques temples, sur les 300 kilomètres de
traversée, le paysage est monotone ; sable, montagnes et
quelques
oasis où survivent difficilement quelques pêcheurs Nubiens.
Aujourd'hui, 19 mars, c'est l'anniversaire de Bill,
notre ami Anglais. Quelques ballons pour
décorer le Land Rover, un calendrier
"emprunté" à
la compagnie de navigation, des fleurs en plastique, un
crocodile en perles fait maison, une théière et un petit
cake avec des bougies. Enfin, on fait avec ce qu'on a....
Pour le Champagne il faudra attendre,
aucune goutte d'alcool au Soudan.
Mardi 20 mars 2007
Après 48 heures sur notre camping flottant, nous arrivons enfin
au pays des Pharaons, mais la barge est tellement haute sur l'eau que
même pour les 4x4 la descente est
périlleuse. Pour finir, ça racle un peu, mais
ça passe. Direction les bureaux du port pour
l'immigration et les douanes. Deux heures plus tard, on se dit
chouette, tout est tamponner, on va pouvoir partir. Eh bien pas du
tout, on doit aller à Assouan à la police pour faire
"quelques" formalités afin d'obtenir des plaques Egyptiennes,
mais il est déjà 14 h et tous les bureaux ferment
à 14 h 3O ! Bivouac forcé sur le port.
Ce matin nous partons tous (les chauffeurs) à Assouan (13 kms) en taxi. Et c'est parti
pour 5 heures de "valse" bureaucratique. On rempli des papiers dans 1 bureau, puis
on va dans un autre, puis on revient, on retourne, on monte, on repart,
on patiente, on descend, on remonte, on contourne, on redescend, on
attend................bon là, ça change, on prend un taxi, puis on revient au port
avec un policier pour contrôler les numéros de
châssis -
bonjour les femmes - on retourne à la police et on recommence
une deuxième série de pas cadencés.....et lorsque
le dossier atteint un kilo, on nous délivre enfin les plaques, il
n'y plus qu'à retourner au port
pour les poser. Welcome to Egypt ! Bon faut pas dire, ils se sont occupés de nous gentiment
et rapidement, mais la paperasse, ils aiment ça ! Des dossiers,
y en a
partout, sur les étagères, dans les placards, dans les
bureaux, dessus, dessous, un jour ils vont bien s'étouffer avec !
Beyrouth, c'est le
premier mot qui vient à l'esprit pour qualifier notre arrivée
sur Assouan. Poubelles, gravas, sol retourné, trottoirs
défoncés, immeubles défraîchis,
épaves poussiéreuses, seul le front de mer et les rues qui
mènent aux sites touristiques sont propres et entretenues, image
oblige.
Nous filons
directement au camping
Adam's de l'autre côté du Nil où l'accueil
est chaleureux, dommage que nous ne puissions pas rentrer les voitures
et que nous soyons obliger de camper sur le parking extérieur.
Demain, certains partent vers le nord, d'autres vont à Abou
Simbel, et nous, nous restons à Assouan. Pour cette
dernière soirée ensemble, nous nous retrouvons tous autour d'une pizza
dans un restaurant de la "croisette" locale. Depuis le temps qu'on en
parlait de cette pizza.
Sur la "croisette", les
calèches draguent le client, sur les trottoirs, les touristes
déambulent en short, sur le fleuve des dizaines de bateaux de
croisière sont à quai et des centaines de felouques glissent
silencieusement et le charme opère.
Le Nil apparaît ici dans toute sa magie, s'enroule autour des
rochers,
s'écoule paisiblement entre les îles
constellées de palmiers ou de plantes tropicales. On comprend pourquoi Tonton aimait
tant y passer ses vacances !
Une ou deux heures
de cabotage à bord de ces voiliers
traditionnels autour de l'île Eléphantine est un
bon
moment de calme et de fraîcheur.
Assouan était le
principal pourvoyeur de granit pour la construction des statues, des
temples et des pyramides. Dans la carrière du nord, gis un immense obélisque
abandonné de 42 m de long. S'il avait
été terminé, il aurait été,
avec ses 1170 tonnes le plus lourd jamais
réalisé. Les ouvriers ont peut-être bien fait de ne pas le
finir ; qu'est ce qui en auraient bavé pour le transporter !
Un site très peu visité, mais pourtant
intéressant, la colline des
sculptures. Chaque année, lors d'un Symposium
international, des artistes venus du monde entier passent un mois
à sculpter des œuvres qui sont ensuite exposées sur une
colline près des anciennes carrières de granit.
Ce matin, vent de sable, soleil voilé, visibilité
réduite. Nous partons vers Louxor en empruntant la Désert
Road, (voir infos) la nouvelle route construite à l'Ouest du Nil
et utilisable sans convoi. Ah oui, il faut que je
vous explique, sur les routes qui vont à Abou Simbel, Louxor ou
Hurghada, les voitures, taxis ou bus qui transportent des touristes
doivent circuler en convoi. Un ou deux départ par jour
encadré
par la police. Craignent-ils les attentats, les enlèvements ? C'est vrai que le tourisme
est la principale ressource de la haute Egypte, même si le long du Nil s'égrène des dizaines de petits
villages agricoles qui cultivent la canne à sucre
et
autres céréales.
Le Rezeiky camp de Louxor,
en
fait une grande cour d'hôtel, a l'avantage d'être
situé au milieu de la
ville, à mi-chemin du Temple de Louxor et de celui de Karnak.
Piscine,
électricité et direction sympathique en font une
étape agréable.
Sur la route,
nous croisons une dizaine de camping-cars en voyage
organisé. Partis de Hollande via la Tunisie et la Libye, ils
rentreront par la Jordanie, Syrie, Turquie et Grèce, c'est ce
que nous explique un camping-cariste bloqué depuis une semaine au camping
à cause d'une panne moteur. La réparation ne
pouvant se faire qu'au Caire et le véhicule étant
très (trop) gros, il n'a encore trouvé
aucune solution.
Nous avons discuté avec de nombreux voyageurs qui voyagent
en camion, beaucoup regrettent leur choix ; problème de poids
dans les bourbiers,
de gabarit dans les parcs nationaux, impossibilité
de se faire
dépanner ou tracter, de traverser certains ponts et d'utiliser
les petits bacs.... On
connaît même une famille de baroudeurs qui
comptait
faire le même
tour que nous mais qui a du faire demi-tour au Gabon ! Tout
ça pour vous dire que si nous
étions tentés
d'acheter un camion pour notre prochain tour du monde, l'envie nous a
vraiment passé.
Le sanctuaire de Karnak est un ensemble de temples, kiosques,
pylônes et d'obélisques dédiés aux
Dieux et à la gloire des Pharaons d'Egypte.
Commencé aux environ de 2000 av. J-C, il sera modifié et
agrandi pendant plus de 1600 ans. Sous Ramsès
III, 80 000 ouvriers seront attachés à sa construction.
Cet ensemble qui
comprend au
moins 8 temples, a des
proportions
colossales, 800 m de large sur 1,5 kms de long ! La salle hypostyle
de 6000 m² est soutenue par 134 gigantesques colonnes papyriformes
peintes de couleurs vives. On ne comprend
pas la signification de tous les hiéroglyphes inscrit sur les
obélisques de la reine Hatshpsout, mais on reconnait bien la
clé de vie et juste à côté, le sigle indiquant les
camping ! ! !
La saison bat son plein, et des centaines de bus déversent des
milliers de touristes. A part le musée qui renferme de
très belles fresques et statues, nous ne visiterons pas les
autres sites, ayant eut la chance de les visiter dans de très
bonnes conditions quelques années auparavant.
Faire
son
marché
en Egypte, est long et épuisant. Déjà qu'il n'y a
que des toutes
petites boutiques, en
plus il faut tout négocier ; le
pain, le lait, les fruits, les légumes,
enfin tout, absolument tout ! Et lorsqu'ils annoncent les prix, ils n'y
vont pas avec le dos de la cuillère ! Ils nous énervent
tellement que
souvent on passe notre chemin, mais on ne peut quand même pas se
laisser mourir de faim ! Que l'on soit obliger de marchander les calèches,
les felouques, les taxis, les
camping, les souvenirs, on est habitués, mais la bouffe, c'est
bien la
première
fois.
Lundi 26 mars 2007
Bill et Marcel qui
nous ont rejoint, décident de nous accompagner jusqu'au
Désert Blanc. Le
goudron est en très bon état et la moyenne soutenue, mais
de nombreux barrages de police nous obligent à de brefs
arrêts, le temps de décliner notre nationalité et
qu'ils notent les numéros de plaques. Toujours très
polis, certains nous invitent même à boire le thé,
mais avec un barrage tous les 50 kms, on risque de devenir
diabétique avant la fin du voyage.
Arrivés
à Al-Qasr, nous visitons la cité
médiévale
dont la plupart des bâtiments actuels remontent à la période
ottomane (1500-1800). Les ruelles couvertes gardent la fraîcheur
pendant la
canicule estivale et protègent les habitants, dans une certaine
mesure, des violentes tempêtes de sable du printemps.
A part les quelques oasis qui produisent quantité de fruits et
de légumes, le paysage est désertique mais varié avec à
droite les escarpements du Western désert et à
gauche la grande mer de sable qui s'étend jusqu'aux confins de
la Libye.
Si les journées sont torrides, (38 à 40°), dès
que le soleil se couche, la fraîcheur tombe vite (10 à
12°)
et nous oblige à nous réfugier rapidement sous la
couette. Le bivouac
de Al-Qasr est calme et reposant, mais le départ
nettement plus mouvementé ! Il faudra nos 6 plaques à
sable et les 2 de Bill pour sortir Marcel et Cissy de ce mauvais
passage.
Jeudi 29 mars 2007
Après un vote à la majorité, nous décidons
d'emprunter la
piste du désert (environ 300 kms) qui relie Al-Qasr
à Farafra, mais après une dizaine de kilomètres, une
énorme dune adossée à la montagne nous barre la route. Nous faisons quelques
tentatives, mais rien à faire, nous devons faire demi-tour.
Lors des pauses, le jeu consiste à chercher des fossiles de
coquillages. En attendant que nos amis soient prêts, nous
relevons quelques morceaux d'arbres fossilisés.
Bir "sitta", le puits
n° 6 de Farafra est l'endroit idéal pour un bivouac nature. L'eau chaude sulfureuse qui jaillit
dans un bassin de la taille d'un jacuzzi se déverse ensuite dans
un bassin plus grand qui permet la baignade. Bain relaxant, massage puissant garanti, bref,
la thalasso à moindre prix !
Ce soir au clair de lune, nous
fêtons
l'anniversaire de Claude, autour des crêpes maison
arrosée de quelques vins Egyptiens.
Aujourd'hui, Bill et Rosemary nous quittent de nouveau, ils ont "pris"
un caillou dans le radiateur du Land et désirent aller au Caire
pour faire réparer. Nous continuons donc avec Marcel et Cissy.
A 40 kilomètres au Nord de Farafra, le désert blanc
apparaît. Dans cette étrange région lunaire
constituée de formations rocheuses d'une blancheur
éclatante sculptées par le vent, certains rochers
évoquent des animaux, d'autres jouent les équilibristes.
Un intrus s'y serait il glissé par mégarde ?
De l'autre côté de la route, à l'écart des
reliefs érodés par le vent, se sont formés des petits canyons
constitués de monolithes de calcaire blanc semblable à
des falaises.
Un peu plus au Nord, le sol passe du blanc au teintes sombres marquant
le début du désert
noir. Le vent érodant les petites montagnes en forme de
pyramides a répandu à terre une fine poudre noire.
Sur la route du Caire, un large nuage bizarre d'environ 50
mètres d'épaisseur nous barre l'horizon ; effet
météo, pollution, poussière ? A son approche, le
vent forcit, le
soleil se voile, la visibilité faiblit, c'est une tempête de
sable.
Lorsque nous en sortons une heure plus tard, les
jantes, les phares et le pare-choc avant sont entièrement
sablés !
Samedi 31 mars 2007
Avec ses 16 millions d'habitants le Caire est la première
métropole d'Afrique.
Les quartiers luxueux côtoient des zones misérables. Les
centaines de
milliers de
personnes qui habitent la cité des morts comme le
cimetière Bab el-Nasr en sont le triste
exemple. Des immeubles
vétustes s'effondrent régulièrement, les poubelles
jonchent le sol et des
canaux qui traversent la ville se
dégage une odeur insupportable.
Aux heures de pointe la circulation est pharaonique, elle tient
de la course de chars, mais avec des 504 Peugeot. Au Caire de
nombreuses enseignes Européennes refont leur apparition, et on
reprend vite nos vieilles
habitudes .
En Egypte, pas de
problème de sécurité, la police
touristique est partout, ils sont des milliers sur les routes, devant
les hôtels, sur les sites touristiques ; à pied, à
cheval, à
dos de chameau ou en voiture.
Située sur une hauteur de la vallée du Nil, la nécropole de Saqqarah en
bordure du désert occidental.
L'archéologue français, Jean-Philippe Lauer y travailla 75
années de sa vie et jusqu'à sa mort en 2001. Pendant plus
de 2500 ans les Pharaons défunts, leurs familles et les animaux
sacrés y furent enterrés. Construite vers 2650 av. JC, la pyramide à
degrés de Djoser fut le tout premier monument en pierre
jamais ériger. Cette première pyramide, couverte d'une
couche de calcaire blanc, comptait 6 degrés et s'élevait
à une hauteur de 60 m.
Près de la pyramide de Téti, le mastaba du chef des
prêtres, se compose de 32 chambres funéraires
réparties sur plus de 1000 m². C'est le plus vaste tombeau
de l'Ancien Empire découvert à ce jour. Sur les murs sont
gravées et peintes de belles scènes de la vie
quotidienne ; scènes d'offrandes, de pêche et de
labour.
Uniques rescapées des 7 merveilles du monde, les pyramides de Gizeh
sont les plus grandes du monde. Erigées par trois
générations de pharaons, père, fils et petit-fils,
elles avaient plus de 2500 ans à la naissance du Christ.
Près de 2,3 millions de blocs de calcaire pesant en moyenne 2,5
tonnes furent nécessaire pour édifier la grande pyramide de
Khéops (1ère à gauche, 146 m de haut). Cinq grands caveaux qui
contenaient jadis les barques solaires du
pharaon furent découvertes près de la
grande pyramide. Une de ses barques de cèdre, d'environ 50 m de
long, qui servit probablement à transporter la momie de
Khéops sur le Nil fut retrouvée intacte 4500 ans plus
tard.
La pyramide de Khephren
(au milieu) avec ses 136 m de haut, renferme encore le grand sarcophage
de granit du pharaon. Pour y
parvenir, il faut descendre, le dos courbé, par un étroit
passage de 1,5 m de hauteur sur 80 m de long, suivi d'un long
couloir qui mène, 30 m sous terre, au centre de la
pyramide et au caveau. Seule, cette pyramide conserve en son sommet,
une partie du calcaire blanc qui devait les faire scintiller au soleil
comme des cristaux géants.
Avec ses 62 m de hauteur, la pyramide
de Mykérinos est la plus petite.
Le Sphinx,
sculpture gigantesque à tête humaine et au corps de lion
est taillé dans le
soubassement rocheux de la chaussée menant à la pyramide
de Kephren. Il s'agirait
de son portrait, son visage étant encadré par la coiffe
rayée réservée aux personnages royaux.
Mercredi 4 avril 2007
Nous quittons Le Caire et nos amis Hollandais. Suez, le canal
le plus célèbre du monde sépare l'Egypte
continentale du Sinaï mais aussi l'Afrique de l'Asie. Reliant la
Méditerranée à la mer Rouge, il accueille le plus
gros trafic maritime du monde. De loin, ces énormes
navires qui transportent plus de 2000 containers
semblent glisser sur le désert. Saviez vous
que la statue de liberté qui orne la baie de New-York fut
à l'origine dessinée pour marquer l'entrée du canal de Suez?
Elle devait symboliser le progrès, "l'Egypte portant la
lumière de l'Asie". Le Sinaï
offre un paysage unique de montagnes
escarpées et déchiquetées,
entaillées de wadi asséchés entourés de
plaines désertiques à la sécheresse
implacable.
Hier soir, vers 9 heures, alors que nous bivouaquions au bord de la
mer, des cris menaçants nous tirent de notre lecture. Ce ne sont
que des policiers. Comme toujours dans ces cas là, ce sont eux
qui ont peur, pas nous ! Après nous avoir demandé nos
papiers auxquels ils n'ont rien compris, il nous expliquent des choses
en arabe auxquels ont ne comprend rien et nous souhaitent bonne nuit.
Le monastère
Sainte-Catherine abrite une des plus vielle église du
christianisme. Au VIième siècle, l'empereur Justinien érigea une
forteresse englobant l'église, une basilique et un
monastère pour accueillir les moines mais aussi pour servir de
refuge aux chrétiens du Sud Sinaï. Nous effectuons l'ascension du mont
Sinaï (2285m) qui surplombe le
monastère. Selon l'histoire biblique c'est d'ici que
Dieu aurait dicté les Tables de la loi à Moïse. Nous
montons à travers une faille de la montagne par les 3750 Marches
(en pierres) du
Repentir installées là par un moine pénitent et
nous
redescendons par le chemin muletier, bien moins spectaculaire, mais
beaucoup moins raide. Une belle balade d'environ 4
heures.
Sur les côtes de la mer Rouge, le tourisme se développe d'une
manière effrénée entraînant quantité
de nouveaux hôtels et de complexes balnéaires qui
défigurent le rivage.
Vendredi 6 avril 2007
Située à 100 kms au
Nord de Sharm el-Sheikh le long du golfe d'Aqaba, la petite ville de Dahab est encore
un endroit
privilégié
qui comporte une succession de "camps" (petits hôtels) et de
restos
décontractés où les voyageurs individuels y
trouvent leur place. La promenade du front de
mer regorge de boutiques, de bars et de restaurants.
Agréable pour faire les courses et des petits restos, moins
agréable la nuit lorsque la musique, à fond, fait boum
boum jusqu'à 3 h du matin ! Sympa, le patron du Crazy
Camel Camp, Mr Lobsterman
(homme langouste en français) au vu de notre mine déconfite
nous à même proposé une chambre au prix du
camping, si cela venait à se reproduire.
Pour la bronzette
le soleil tape trop fort, mais pour la plongée ou le snorkeling (masque et tuba), c'est le paradis. La mer
Rouge fait
partie des sept merveilles du monde sous-marin. Les massifs de coraux
aux couleurs étonnantes, les récifs affleurants, les
à pics vertigineux où foisonnent plus de mille
espèces de poissons sont facilement accessibles à la
nage depuis la plage. Vraiment magnifique, dommage qu'en cette saison
la température de l'eau ne soit encore qu'à 22°.
La musique de la boite de nuit voisine qui rythme nos nuits et le vent
violent qui fait le bonheur des wind-surfeurs, nous invitent à
continuer notre route vers le sud.
Mardi 10 avril 2007
Avec sa succession de complexes balnéaires qui obstruent les
plages, son architecture sans âme, sa musique assourdissante et
ses hordes de touristes désœuvrés, Sharm El-Sheikh n'a pas grand chose pour
séduire. Autant dire que les voyageurs à budgets
serrés risquent d'être déçus, à moins
de passer leur temps sous l'eau ; routards passez votre chemin !
Pourtant, le sud du golfe d'Aqaba, entre l'île Tiran et le Parc
National de Ras
Mohammed recèle des paysages sous-marins sublimes et
fascinants. Les eaux cristallines, les superbes récifs de coraux multicolores
et l'incroyable diversité de poissons exotiques font de cette
région, le paradis du snorkeling et de la plongée.
Pour une fois, les
bédouins qui font la prière ne
risquent pas de se
tromper de
direction,
la Mecque est juste en face !
Le Parc National
de Ras Mohammed qui abrite l'un des plus beaux
écosystème coralliens du monde avec ses 150
variétés de coraux et la plupart des espèces
marines de la mer Rouge est une presqu'île désertique
à l'abri des promoteurs. Seule une
aire de camping
près de la plage de Khashaba, permet d'y séjourner, ce
qui est impeccable pour nous. Une cinquantaine de kms de pistes
permettent
d'accéder aux meilleures spots de plongée.
Mardi 17 avril 2007 En remontant vers Le Caire, nous prenons une
tempête de sable
d'une rare violence ! Rien à voir avec celle du mois
dernier. Pendant
près de 3 heures, on voit
à peine la voiture qui nous
précède. Des panneaux
publicitaires sont couchés, des voitures ont quitté la
route et des camions, qui roulent toujours trop vite, se sont
encastrés dans les barrières de sécurité.
En ville la situation n'est guère plus brillante. Lorsque nous arrivons enfin au Caire, il y a du sable partout. Une
petite dune s'est même formée dans le filtre à air,
et tout ce qui n'avait pas été correctement sablé
la première fois,
l'a été cette fois ci. Si ça continue, la
carrosserie va devenir transparente !
A une trentaine de kilomètres au sud du Caire, dans un paisible
coin de désert, Dachour est un
site récemment ouvert au public qui regroupe plusieurs pyramides
bâties par le Pharaon Snéfrou (2600 av. J-C.), le
père de Khéops ; Khéops, Giseh, la
pyramide la plus haute du monde, ça vous rappel quelque chose !
Tentant de réaliser une pyramide
parfaitement lisse et géométrique, les architectes
adoptèrent la même inclinaison
que la pyramide à degrés (de Saqqarah), mais à
mi-parcours de ses 105 m de haut, la construction commença
à
montrer des signes d'instabilité et les obligea à
réduire l'angle de sa pente, ce qui explique cette forme
curieuse qui lui valu le nom de
Pyramide
Rhomboïdale. Malgré ses 4600 ans, c'est la
seule pyramide à avoir conservé une grande partie
de son revêtement
lisse de calcaire blanc.
Tirant les leçons de la pyramide rhomboïdale,
Snéfrou fit construire la
Pyramide Rouge,
(au loin sur la photo), première pyramide parfaite
qui servira de modèle à toutes les autres. En
haut des 125 marches de pierre, un couloir de 63 m descend aux
chambres funéraires dans l'une desquelles on a retrouvé
des restes humains, peut-être ceux du Pharaon. Les dalles de
pierres qui forment les plafonds, sont de dimensions impressionnantes.
Jeudi 19 avril 2007 En route pour Alexandrie, nous faisons un petit détour pour
visiter Rachid, l'ancienne Rosette qui se
trouve là où le bras occidental du Nil se jette dans la
méditerranée, à quelque 6680 kms du lac
Victoria, où le Nil Blanc prend sa source. Si sa notoriété est due à la découverte, en
1799 de la "pierre de rosette" qui fournit à Champollion la
clé des hiéroglyphes, elle fut aussi le principal port
Egyptien au 17 et 18éme siècle avant de redevenir une
petite ville paysanne où
les rues sont
encombrées de carrioles à cheval.
Aujourd'hui, le principal attrait de Rosette réside dans
les anciennes maisons
des riches marchands de l'époque ottomane. Construites avec une
alternance de briques rouges et noires, elles comportent
généralement 3 étages à
encorbellement et s'ornent de fins moucharabiehs.
Arrivés à
Alexandrie,
nous fonçons au consulat
français afin de trouver l'adresse de nos amis Jean et Fero
qui passent leur retraite ici. Jean était l'instituteur de nos
filles lorsqu'elles étaient à l'école
primaire de St Martin-Bellevue; autant vous dire que ça ne date
pas d'hier ! Heureusement, Claude "tombe" sur une de leur amie
qui nous donnera leurs coordonnées. Nous leur avions bien
envoyé plusieurs e-mails pour annoncer notre arrivée,
mais bien que l'adresse soit juste, ils n'en n'ont
reçu aucun ! Un des mystères de l'informatique !
Dès notre arrivée, nous nous installons dans une maison qu'ils n'utilisent pas
pour le moment, ce qui nous permet de prendre nos aises. De l'ancienne cité de Cléopâtre, fondée par
Alexandre le Grand en 331 av. JC, il ne reste qu'une grande ville
côtière surpeuplée (5 millions d'habitants) qui
s'étend le long de la méditerranée. Par endroits,
les immeubles sont
tellement serrés que les volets battants ont du
être remplacés par des volets roulants.
Accompagnés
de Jean, nous flanons sur la corniche, dégustons quelques bonnes
pâtisseries et visitons la ville.
Du phare d'Alexandrie, l'une des sept
merveilles du monde, il ne reste plus rien, sinon quelques
tronçons de colonnes utilisées pour la construction du
fort Qaït Bey
qui occupe un bout de la baie du port Est. A l'autre
extrémité, se tient la
Bibliotheca Alexandrina.
Inspirée de la grande bibliothèque, le bâtiment est
censé représenter un second soleil s'élevant vers
les cieux.
Les catacombes du
Kom-ash-Shuqqafa ; la plus vaste nécropole romaine connue
en Egypte, furent découverte en 1900,
lorsque qu'un âne tomba dans un trou. Elles
comportent 3 niveaux de tombes et chambres funéraires
creusées dans la roche sur une profondeur de 35 m. Au 2ème siècle, lors de sa construction, la
nécropole ne comprenait que le triclinium, salle de banquet
où la famille en deuil festoyait, et la chambre funéraire
principale. Cette chambre comprend un petit temple funéraire dont l'iconographie est une
synthèse des traditions égyptiennes, grecque et romaine. Par la suite,
d'autres chambres furent ajoutées, jusqu'à ce
que la nécropole puisse accueillir 300 défunts.
Partout dans les campagnes, s'élèvent des batteries de
pigeonniers. Les pigeons, une fois élevés, finissent dans
l'assiette farcis de riz et d'épices ou préparés
en tajine. Mardi 24 avril 2007 Difficile de
bivouaquer tranquillement sur la côte entre
Alexandrie et la frontière Libyenne pourtant distante de 500
kms. Sur les 100 premiers kilomètres, ce ne sont que des
programmes immobiliers destinés aux estivants Egyptiens, et pas
un seul espace entre les murs de clôtures dont certains mesurent
plusieurs kilomètres. Ensuite, des postes militaires,
installés tous les 2 ou 3 kms, surveillent la côte, et au
moindre stationnement suspect, c'est le branle bas de combat.
Nous finissons par bivouaquer dans un petit village. Un villageois nous
invite à nous installer chez lui, mais comme nous ne comprenons
rien à ce qu'il nous raconte ( en arabe), nous
préférons rester dans notre case mobile.
Mercredi 25 avril
2007 Au village de Saloum, nous changeons nos dernières Livres
égyptiennes en Dinars libyens. Espérons que nous n'aurons
pas de problème à la douane, car notre autorisation de
circuler et nos visas sont périmés depuis une semaine. Frais de douanes : à l'entrée : 15 LE (tarif
affiché), mais n'ayant plus d'argent ils nous laissent passer,
idem pour les 18 LE à la trafic police. Au bureau des
douanes : 52 LE, (à priori pour visas périmés) un
douanier paye à notre place. Passeport : 4 LE pour des timbres
fiscaux. Nous passons une nuit bruyante sur le parking de la douane et quittons
l'Egypte à la première heure.
ARGENT : Change : 1 € = 1,30 $ = 7,40
livres
Egyptienne = LE. ATM dans toutes les grandes villes.
Quelques prix en € : Gasoil : 0, 10. Repas : de 2 à 6 €, 8
pains ronds : 0,30, fanta : 0,40/l,
lait : 1,10/l, 6 oeufs : 0,80, bananes : 0,70 €/kg, felouque : 6,50 la 1/2 h. Salaire de base d'un fonctionnaire :
45 €/mois.
Batterie : 50 €. 2 pneus : 220
€. Dépenses totales : 1100 €.
INTERNET : Entre 0,30 et
1, 50 € / h. Rapide, partout à Assouan, Louxor et dans tous les
centres touristiques . Au
Caire, wifi gratuit dans certains bars, quelques cybers sur Pyramid
Street (sans aller en ville) autour de Mac do, dont un au
N 29° 59
637 E 31° 09 471.
SANTE : RAS
METEO : Dans le sud,
30°
à 40° le jour avec un peu d'air; frais la nuit, 10 à
18°. Sur la côte, climat tempéré et froid la
nuit. Ciel bleu 9 jours sur 10.
MECANIQUE : A
Assouan : changement de 2 pneus et batterie moteur
à
90500 km.
BIVOUACS : villa :
5 libres :
9 camping : 23 Prix : de 3
à 7 € pour 2
Assouan : Adam's camping
: 3,30 €, N 24° 10 135 E 32° 51 975, 13 kms d'Assouan de
l'autre côté du Nil.
Luxor : Rezeiky Camp : 6
€, N 25° 42 693 E 32° 38 907, en pleine ville, à
deux
pas des temples. Direction sympathique.
Le Caire : Salma camp :
carrefour sur Saqqarah Road : N 29° 58 104 E 31° 10 630,
camp : N 29° 58 207 E 31° 10 621
Dahab (golfe d'aqaba)
: crazy camel camp : Bruyant la nuit (boite
de nuit), patron très sympa.
INFOS : Formalités d'entrée :
compter 2 matinées (bureaux fermés après 14 h30
), impossible de sortir les véhicules avant que toutes les
formalités soient terminées, donc prévoir un
bivouac sur le port ou une nuit à l'hôtel, mais à
pied.
Tampon sur le passeport et CDPD (95 $ payable en $ ou en LE) sur place.
Ensuite, sortir du port à pied et chercher un taxi pour aller
à Assouan qui est environ 15 kms. Retirer de l'argent et aller
à la Police N 24° 05 044 E 32° 54 502.
Compter 3 heures de ballet infernal : des papiers
à remplir, des va et vient dans les bureaux, un aller retour au
port avec un policier (c'est vous qui payez le taxi) pour
contrôle des numéros du châssis et moteur, encore quelques
papiers à la police, un aller-retour dans un autre immeuble
(c'est toujours vous qui payez le taxi) et encore quelques formulaires
à la police. On vous remet enfin une carte plastique
d'immatriculation et
un jeu de plaques. Coût des formalités de police : 13 €
(payable en LE). On vous proposera peut être un aide, que vous
devrez payer, mais vous n'avez pas le choix, lui seul connait le
circuit. Vous n'avez plus qu'à retourner au port, poser les
plaques et payer 1,50 € au contrôle de sortie.
En présentant notre carte plastique d'immatriculation et en
annonçant "résident", nous obtenons quelques fois
une remise sur le prix d'entrées des sites, musées,
etc.
Assouan : Office du
tourisme : N 24° 06 OOO E 32° 54 124. Obélisque
inachevé : N 24° 04 640 E 32° 53 648.
La colline des sculptures : N 24° 02 427 E 32° 53 936.
Assouan / Luxor par la
Désert Road , pas de convoi : traverser le nouveau pont
sur le Nil à 10 kms au Nord d'Assouan, continuer tout droit,
environ 20 kms plus loin, la route bifurque vers le Nord. Pont sur le
Nil Sud de Louxor : N 25° 39 817 E 32° 33 640.
Louxor / Le Caire par le
désert blanc : Louxor : N 25° 42 693 E
32° 38 907, pont N 25° 39 217 E 32° 33 640, point : N
25° 25 777 E 32° 11 533, carrefour après Baris,
tourner à droite : 24° 48 779 E 30° 34 886, El
Kharga : 25° 26 441 E 30° 33 523, Tineida : N 25° 30
680 E 29° 20 293, Dakhla (Mout) Bédouin camp : 25°
33 726 E 28° 56 998, Farafra puit n° 6, derrière
l'hôtel AquaSun : N 27° 04 865 E 27° 55 298,
Bahariya / Bawiti Ahmed camp : N 28° 20 872 E 28° 49 327,
Désert Blanc,
itinéraire côté ouest : N 27° 20 927 E
28° 08 860, N 27° 22 975 E 28° 06 628, N
27° 23 144 E 28° 04 890, N 27° 24 398 E 28°
05 317, N 27° 24 375 E 28° 07 848, N 27° 21 290
E 28° 09 275; itinéraire Est : entrée /
sortie
: N 27° 21 558 E 28° 09 980, jardin des sculptures
(40 kms de Farafra) : N 27° 17 020 E 28° 11 026.
Le Caire,
supermarché Carrefour : N 30° 03 775 E 31° 01 603,
Métro : N 29 59 645 E 31° 09 619.
Le Sinaï :Monastère Ste Catherine
: entrée 3,30 €/per, ouvert de 9 h à 12 h, du dimanche au
mercredi. Montée au Mt Sinaï, 1 h 30.
Dahab : spot pour
plongée et snorkeling ; The Island, vers le lagon : N
28° 28 635 E
34° 30
675, le Light House sur la promenade au nord du Crazy Camel Camp, un
peu plus loin, Eel Garden, et plus au Nord en prenant la voiture, Blue
Hole : N 28° 33 264 E 34° 31 201; et en
général partout ou vous voyez
des plongeurs.
Ras Mohammed National Park,
entrée : N 27° 47 412 E 34° 13 606.
Entrée payante avant 17 h, zone de camping autorisée vers
la plage de Khashaba, toilettes et eau disponible au laboratoire. Faire
les courses en conséquence. Environ 50 kms de pistes qui
sillonne le parc et permettent d'accéder aux plages et aux sites
de plongée.
Traversée maritime Sharm
El
Sheikh/Hurghada : passagers seulement, plus de transport de
voitures.
LES MOINS :
formalités d'entrée (en voiture), contrôles
routiers et présence pesante de la police touristique
(même s'ils sont toujours courtois),
obligation de négocier tous les prix, le Caire, ville sale et
circulation dantesque.
LES PLUS : Pas de
problème de sécurité, réseau routier en
très bon état, population serviable et
accueillante, vie bon marché (surtout le gasoil). Nombreux
centres d'intérêt : histoire pharaonique, désert
blanc, désert du Sinaï, mer rouge. Presque plus de
moustiques, climat idéal en mars/avril.
Notre voyage se poursuit en Libye.
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