EGYPTE

 

Population74 000 000 d'habitants             Monnaie : Livre Egyptienne
Projection 2050 : 126 000 000

Superficie : 2 fois la France                          Langue   : Arabe

Densité : 70 hab/km²                                    Structure : République

Capitale : Le Caire




Parcours du 18 mars au 25 avril 2007

Kilométrage parcouru en Egypte : 4680 dont 300  de pistes

Kilométrage total à la sortie de l'Egypte : 70700


L'Egypte prend son indépendance en 1953
Les qualificatifs manquent pour décrire le pays. Aux réalisations des Pharaons, temples, pyramides et monuments, il faut ajouter l'héritage des Grecs et des Romains, les églises et les monastères du début du christianisme ainsi que les réalisations architecturales laissées par les différentes dynasties Musulmanes. A tout cela il faut ajouter l'incroyable beauté des paysages ; les montagnes du Sinaï, les étranges sculptures du désert blanc, la beauté des oasis et la vie exubérante de la mer rouge.
Les principaux revenus de l'Egypte sont le gaz et le tourisme, mais le pays reste pauvre, 25% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté avec moins de 2 $ par jour. Les Musulmans, majoritaires, cohabitent avec les chrétiens coptes et les protestants. Espérance de vie : 69 ans. Scolarisation : 74%.

Visas obtenus à Khartoum en 2 h : prix : 30 € par pers. Ambassade d'Egypte au Soudan : N 15° 36 276  E 32° 31 394

Dimanche 18  mars 2007   Lac Nasser
La "croisière" continue.  Le vent s'est calmé, le remorqueur tape moins sur la barge.
Vingt heures, nous longeons Abou Simbel et profitons quelques instants du son et lumière. Vingt deux heures, il fait nuit  noire, des membres de l'équipage crient, gesticulent... un gros choc, on vient de s'échouer sur un îlot ! Evidemment, sans lumière, sans radar et sans GPS, l'équipage est complètement perdu ! Deux ou trois pêcheurs, à bord de leur barque éclairée de lampes torches s'approchent et guident le capitaine pour le sortir de ce mauvais pas. Juste une bosse de plus sur la barge, mais pas de voie d'eau, nous pouvons continuer...Trois heures du matin, nouveau choc, réveil en sursaut,  rien de grave, nous sommes arrivés un peu vite sur un îlot pour le mouillage nocturne.  Demain, on s'arrêtera à la tombée de la nuit, sage décision !



A part quelques temples, sur les 300 kilomètres de traversée, le paysage est monotone ; sable, montagnes et quelques oasis où survivent difficilement quelques pêcheurs Nubiens.

Aujourd'hui, 19 mars, c'est l'anniversaire de Bill, notre ami Anglais. Quelques ballons pour décorer le Land Rover, un calendrier "emprunté" à la compagnie de navigation,  des fleurs en plastique,  un crocodile en perles fait maison, une théière et un petit cake avec des bougies. Enfin, on fait avec ce qu'on a....  Pour le Champagne il faudra attendre, aucune goutte d'alcool au Soudan. 


Mardi 20 mars 2007
Après 48 heures sur notre camping flottant, nous arrivons enfin au pays des Pharaons, mais la barge est tellement haute sur l'eau que même pour les 4x4 la descente est périlleuse. Pour finir, ça racle un peu, mais ça passe. Direction les bureaux du port pour l'immigration et les douanes. Deux heures plus tard, on se dit chouette, tout est tamponner, on va pouvoir partir. Eh bien pas du tout, on doit aller à Assouan à la police pour faire "quelques" formalités afin d'obtenir des plaques Egyptiennes, mais il est déjà 14 h et tous les bureaux ferment à 14 h 3O ! Bivouac forcé sur le port.
Ce matin nous partons tous (les chauffeurs) à Assouan (13 kms) en taxi. Et c'est parti pour 5 heures de "valse" bureaucratique. On rempli des papiers dans 1 bureau, puis on va dans un autre, puis on revient, on retourne, on monte, on repart, on patiente, on descend, on remonte, on contourne, on redescend, on attend................bon là, ça change, on prend un taxi, puis on revient au port avec un policier pour contrôler les numéros de châssis - bonjour les femmes - on retourne à la police et on recommence une deuxième série de pas cadencés.....et lorsque le dossier atteint un kilo, on nous délivre enfin les plaques, il n'y plus qu'à retourner au port pour les poser. Welcome to Egypt ! Bon faut pas dire, ils se sont occupés de nous gentiment et rapidement, mais la paperasse, ils aiment ça ! Des dossiers, y en a partout, sur les étagères, dans les placards, dans les bureaux, dessus, dessous, un jour ils vont bien s'étouffer avec !

Beyrouth, c'est le premier mot qui vient à l'esprit pour qualifier notre arrivée sur Assouan. Poubelles, gravas, sol retourné, trottoirs défoncés, immeubles  défraîchis, épaves poussiéreuses, seul le front de mer et les rues qui mènent aux sites touristiques sont propres et entretenues, image oblige.

Nous filons directement au camping Adam's de l'autre côté du Nil où l'accueil est chaleureux, dommage que nous ne puissions pas rentrer les voitures et que nous soyons obliger de camper sur le parking extérieur. Demain, certains partent vers le nord, d'autres vont à Abou Simbel, et nous, nous restons à Assouan. Pour cette dernière soirée ensemble, nous nous retrouvons tous autour d'une pizza dans un restaurant de la "croisette" locale. Depuis le temps qu'on en parlait de cette pizza.

Sur la "croisette", les calèches draguent le client, sur les trottoirs, les touristes déambulent en short, sur le fleuve des dizaines de bateaux de croisière sont à quai et des centaines de felouques glissent silencieusement et le charme opère.
 


Le Nil apparaît ici dans toute sa magie, s'enroule autour des rochers, s'écoule paisiblement entre les îles  constellées de palmiers ou de plantes tropicales. On comprend pourquoi Tonton aimait tant y passer ses vacances !

Une ou deux heures de cabotage à bord de ces voiliers traditionnels autour de l'île Eléphantine est un bon moment de calme et de fraîcheur.

Assouan était le principal pourvoyeur de granit pour la construction des statues, des temples et des pyramides. Dans la carrière du nord, gis un immense obélisque abandonné de 42 m de long.  S'il avait été terminé,  il aurait été, avec ses 1170 tonnes le plus lourd jamais réalisé. Les ouvriers ont peut-être bien fait de ne pas le finir ; qu'est ce qui en auraient bavé pour le transporter !

Un site très peu visité, mais pourtant intéressant,  la colline des sculptures. Chaque année, lors d'un Symposium international, des artistes venus du monde entier passent un mois à sculpter des œuvres qui sont ensuite exposées sur une colline près des anciennes carrières de granit.


  
Ce matin, vent de sable, soleil voilé, visibilité réduite. Nous partons vers Louxor en empruntant la Désert Road, (voir infos) la nouvelle route construite à l'Ouest du Nil et utilisable sans convoi. Ah oui, il faut que je vous explique, sur les routes qui vont à Abou Simbel, Louxor ou Hurghada, les voitures, taxis ou bus qui transportent des touristes doivent circuler en convoi. Un ou deux départ par jour encadré par la police. Craignent-ils les attentats, les enlèvements ? C'est vrai que le tourisme est la principale ressource de la haute Egypte, même si le long du Nil s'égrène des dizaines de petits villages agricoles qui cultivent la canne à sucre et  autres céréales.
 
Le Rezeiky camp de Louxor, en fait une grande cour d'hôtel, a l'avantage d'être situé au milieu de la ville, à mi-chemin du Temple de Louxor et de celui de Karnak. Piscine, électricité et direction sympathique en font une étape agréable.
Sur la route, nous  croisons une dizaine de camping-cars en voyage organisé. Partis de Hollande via la Tunisie et la Libye, ils rentreront par la Jordanie, Syrie, Turquie et Grèce, c'est ce que nous explique un camping-cariste bloqué depuis une semaine au camping à cause d'une panne moteur. La réparation ne pouvant se faire qu'au Caire et le véhicule étant très (trop) gros, il n'a encore trouvé aucune solution. 
Nous avons discuté avec  de nombreux voyageurs qui voyagent en camion, beaucoup regrettent leur choix ; problème de poids dans les bourbiers,  de gabarit  dans les  parcs nationaux, impossibilité de se faire dépanner ou tracter, de traverser certains ponts et d'utiliser les petits bacs.... On connaît même  une famille de  baroudeurs qui comptait faire le même tour que nous  mais qui a du faire demi-tour au Gabon ! Tout ça pour vous dire que si nous étions tentés d'acheter un camion pour notre prochain tour du monde, l'envie nous a vraiment passé.


Le sanctuaire de Karnak
est un ensemble de temples, kiosques, pylônes et d'obélisques dédiés aux Dieux  et à la gloire des Pharaons d'Egypte. Commencé aux environ de 2000 av. J-C, il sera modifié et agrandi pendant plus de 1600 ans. Sous Ramsès III, 80 000 ouvriers seront attachés à sa construction. Cet ensemble qui comprend au moins 8  temples, a des proportions colossales, 800 m de large sur 1,5 kms de long ! La salle hypostyle de 6000 m² est soutenue par 134 gigantesques colonnes papyriformes peintes de couleurs vives. On ne comprend pas la signification de tous les hiéroglyphes inscrit sur les obélisques de la reine Hatshpsout, mais on reconnait bien la clé de vie et juste à côté, le sigle indiquant les camping ! ! !


La saison bat son plein, et des centaines de bus déversent des milliers de touristes. A part le musée qui renferme de très belles fresques et statues, nous ne visiterons pas les autres sites, ayant eut la chance de les visiter dans de très bonnes conditions quelques années auparavant.



Faire
son marché en Egypte, est long et épuisant. Déjà qu'il n'y a que des toutes petites boutiques, en plus il faut tout négocier ; le pain, le lait, les fruits, les légumes, enfin tout, absolument tout ! Et lorsqu'ils annoncent les prix, ils n'y vont pas avec le dos de la cuillère ! Ils nous énervent tellement que souvent on passe notre chemin, mais on ne peut quand même pas se laisser mourir de faim ! Que l'on soit obliger de marchander les calèches, les felouques, les taxis, les camping, les souvenirs, on est habitués, mais la bouffe, c'est bien la première fois.
Lundi 26 mars 2007

Bill et Marcel qui nous ont rejoint, décident de nous accompagner jusqu'au Désert Blanc. Le goudron est en très bon état et la moyenne soutenue, mais de nombreux barrages de police nous obligent à de brefs arrêts, le temps de décliner notre nationalité et qu'ils notent les numéros de plaques. Toujours très polis, certains nous invitent même à boire le thé, mais avec un barrage tous les 50 kms, on risque de devenir diabétique avant la fin du voyage.

Arrivés à Al-Qasr, nous visitons la cité médiévale dont la plupart des bâtiments actuels remontent à la période ottomane (1500-1800). Les ruelles couvertes gardent la fraîcheur pendant la canicule estivale et protègent les habitants, dans une certaine mesure, des violentes tempêtes de sable du printemps. 
A part les quelques oasis qui produisent quantité de fruits et de légumes, le paysage est désertique mais varié avec à droite les escarpements du Western désert et à gauche la grande mer de sable qui s'étend jusqu'aux confins de la Libye.

Si les journées sont torrides, (38 à 40°), dès que le soleil se couche, la fraîcheur tombe vite (10 à 12°) et nous oblige à nous réfugier rapidement sous la couette. Le bivouac de Al-Qasr est calme et reposant, mais le départ nettement plus mouvementé ! Il faudra nos 6 plaques à sable et les 2 de Bill pour sortir Marcel et Cissy de ce mauvais passage.

     
Jeudi 29 mars 2007
Après un vote à la majorité, nous décidons d'emprunter la piste du désert (environ 300 kms) qui relie Al-Qasr à Farafra, mais après une dizaine de kilomètres, une énorme dune adossée à la montagne nous barre la route. Nous faisons quelques tentatives, mais rien à faire, nous devons faire demi-tour.     
Lors des pauses, le jeu consiste à chercher des fossiles de coquillages. En attendant que nos amis soient prêts, nous relevons quelques morceaux d'arbres fossilisés.

Bir "sitta", le puits n° 6 de Farafra est l'endroit idéal pour un bivouac nature. L'eau chaude sulfureuse qui jaillit dans un bassin de la taille d'un jacuzzi se déverse ensuite dans un bassin plus grand qui permet la baignade. Bain relaxant, massage puissant garanti,  bref, la thalasso à moindre prix !

    Ce soir au clair de lune, nous fêtons l'anniversaire de Claude, autour des crêpes maison arrosée de quelques vins Egyptiens.
 
Aujourd'hui, Bill et Rosemary nous quittent de nouveau, ils ont "pris" un caillou dans le radiateur du Land et désirent aller au Caire pour faire réparer. Nous continuons donc avec Marcel et Cissy.


 
A 40 kilomètres au Nord de Farafra, le désert blanc apparaît. Dans cette  étrange région lunaire constituée de formations rocheuses d'une blancheur éclatante sculptées par le vent, certains rochers évoquent des animaux, d'autres jouent les équilibristes. Un intrus s'y serait il glissé par mégarde ?

        
De l'autre côté de la route, à l'écart des reliefs érodés par le vent, se sont formés des petits canyons constitués de monolithes de calcaire blanc semblable à des falaises.

 
 
Un peu plus au Nord, le sol passe du blanc au teintes sombres marquant le début du désert noir. Le vent érodant les petites montagnes en forme de pyramides a répandu à terre une fine poudre noire.

Sur la route du Caire, un large nuage bizarre d'environ 50 mètres d'épaisseur nous barre l'horizon ; effet météo, pollution, poussière ? A son approche, le vent forcit, le soleil se voile, la visibilité faiblit, c'est une tempête de sable.
Lorsque nous en sortons une heure plus tard, les jantes, les phares et le pare-choc avant sont entièrement sablés !

Samedi 31 mars 2007
Avec ses 16 millions d'habitants le Caire est la première métropole d'Afrique. Les quartiers luxueux côtoient des zones misérables. Les centaines de milliers de personnes qui habitent la cité des morts comme le cimetière Bab el-Nasr en sont le triste exemple. Des immeubles vétustes s'effondrent régulièrement, les poubelles jonchent le sol et des canaux qui traversent la ville se  dégage une odeur insupportable.
Aux heures de pointe la circulation est pharaonique, elle tient de la course de chars, mais avec des 504 Peugeot. Au Caire de nombreuses enseignes Européennes refont leur apparition, et on reprend vite nos vieilles habitudes .

En Egypte, pas de problème de sécurité, la police touristique est partout, ils sont des milliers sur les routes, devant les hôtels, sur les sites touristiques ; à pied, à cheval, à dos de chameau ou en voiture.

Située sur une hauteur de la vallée du Nil, la nécropole de Saqqarah en bordure du désert occidental. L'archéologue français, Jean-Philippe Lauer y travailla 75 années de sa vie et jusqu'à sa mort en 2001. Pendant plus de 2500 ans les Pharaons défunts, leurs familles et les animaux sacrés y furent enterrés. Construite vers 2650 av. JC, la pyramide à degrés de Djoser fut le tout premier monument en pierre jamais ériger. Cette première pyramide, couverte d'une couche de calcaire blanc, comptait 6 degrés et s'élevait à une hauteur de 60 m.

Près de la pyramide de Téti, le mastaba du chef des prêtres, se compose de 32 chambres funéraires réparties sur plus de 1000 m². C'est le plus vaste tombeau de l'Ancien Empire découvert à ce jour. Sur les murs sont gravées et peintes de belles scènes de la vie quotidienne ; scènes d'offrandes, de pêche et de labour.
     

Uniques rescapées des 7 merveilles du monde, les pyramides de Gizeh sont les plus grandes du monde. Erigées par trois générations de pharaons, père, fils et petit-fils, elles avaient plus de 2500 ans à la naissance du Christ. 


Près de 2,3 millions de blocs de calcaire pesant en moyenne 2,5 tonnes furent nécessaire pour édifier la grande pyramide de Khéops (1ère à gauche, 146 m de haut).  Cinq grands caveaux qui contenaient jadis les barques solaires du pharaon  furent découvertes près de  la grande pyramide. Une de ses barques de cèdre, d'environ 50 m de long, qui servit probablement à transporter la momie de Khéops sur le Nil fut retrouvée intacte 4500 ans plus tard.                                                                                          
La pyramide de Khephren (au milieu) avec ses 136 m de haut, renferme encore le grand sarcophage de granit du pharaon. Pour y parvenir, il faut descendre, le dos courbé, par un étroit passage de 1,5 m de hauteur  sur 80 m de long, suivi d'un long couloir  qui mène, 30 m sous terre, au centre de la pyramide et au caveau. Seule, cette pyramide conserve en son sommet, une partie du calcaire blanc qui devait les faire scintiller au soleil comme des cristaux géants. Avec ses 62 m de hauteur, la pyramide de Mykérinos est la plus petite.

Le Sphinx, sculpture gigantesque à tête humaine et au corps de lion est taillé dans le soubassement rocheux de la chaussée menant à la pyramide de Kephren. Il s'agirait de son portrait, son visage étant encadré par la coiffe rayée réservée aux personnages royaux.

     

Mercredi 4 avril 2007
Nous quittons Le Caire et nos amis Hollandais. Suez, le canal le plus célèbre du monde sépare l'Egypte continentale du Sinaï mais aussi l'Afrique de l'Asie. Reliant la Méditerranée à la mer Rouge, il accueille le plus gros trafic maritime du monde. De loin, ces énormes navires qui transportent plus de 2000 containers semblent glisser sur le désert. Saviez vous que la statue de liberté qui orne la baie de New-York fut à l'origine dessinée pour marquer l'entrée du canal de Suez? Elle devait symboliser le progrès, "l'Egypte portant la lumière de l'Asie".  Le Sinaï  offre un paysage unique de montagnes escarpées et déchiquetées, entaillées de wadi asséchés entourés de plaines désertiques à la sécheresse implacable. 
Hier soir, vers 9 heures, alors que nous bivouaquions au bord de la mer, des cris menaçants nous tirent de notre lecture. Ce ne sont que des policiers. Comme toujours dans ces cas là, ce sont eux qui ont peur, pas nous ! Après nous avoir demandé nos papiers auxquels ils n'ont rien compris, il nous expliquent des choses en arabe auxquels ont ne comprend rien et nous souhaitent bonne nuit.

Le monastère Sainte-Catherine abrite une des plus vielle église du christianisme. Au VIième siècle, l'empereur Justinien érigea une forteresse englobant l'église, une basilique et un monastère pour accueillir les moines mais aussi pour servir de refuge aux chrétiens du Sud Sinaï.  Nous effectuons l'ascension du mont Sinaï (2285m)  qui surplombe  le monastère.  Selon l'histoire biblique c'est d'ici  que Dieu aurait dicté les Tables de la loi à Moïse. Nous montons à travers une faille de la montagne par les 3750 Marches (en pierres) du Repentir installées là par un moine pénitent et nous redescendons par le chemin muletier, bien moins spectaculaire, mais beaucoup moins raide. Une belle balade d'environ 4 heures.

Sur les côtes de la mer Rouge, le tourisme se développe d'une manière effrénée entraînant quantité de nouveaux hôtels et de complexes balnéaires qui défigurent le rivage.

Vendredi 6 avril 2007
Située à 100 kms au Nord de Sharm el-Sheikh le long du golfe d'Aqaba, la petite ville de Dahab est encore un endroit

 

privilégié qui comporte une succession de "camps" (petits hôtels) et de restos décontractés où les voyageurs individuels y trouvent leur place. La promenade du front de mer regorge de boutiques, de bars et de restaurants. Agréable pour faire les courses et des petits restos, moins agréable la nuit lorsque la musique, à fond, fait boum boum jusqu'à 3 h du matin !  Sympa, le patron du Crazy Camel Camp, Mr Lobsterman (homme langouste en français) au vu de notre mine déconfite nous à même proposé une chambre  au prix du camping,  si cela venait à se reproduire.

Pour la bronzette le soleil tape trop fort, mais pour la plongée ou le snorkeling (masque et tuba), c'est le paradis. La mer Rouge fait partie des sept merveilles du monde sous-marin. Les massifs de coraux aux couleurs étonnantes, les récifs affleurants, les à pics vertigineux où foisonnent plus de mille espèces de poissons sont facilement accessibles à la nage depuis la plage. Vraiment magnifique, dommage qu'en cette saison la température de l'eau ne soit encore qu'à 22°.
La musique de la boite de nuit voisine qui rythme nos nuits et le vent violent qui fait le bonheur des wind-surfeurs, nous invitent à continuer notre route vers le sud.

Mardi 10 avril 2007
Avec sa succession de complexes balnéaires qui obstruent les plages, son architecture sans âme, sa musique assourdissante et ses hordes de touristes désœuvrés, Sharm El-Sheikh n'a pas grand chose pour séduire.  Autant dire que les voyageurs à budgets serrés risquent d'être déçus, à moins de passer leur temps sous l'eau ; routards passez votre chemin !

     

Pourtant, le sud du golfe d'Aqaba, entre l'île Tiran et le Parc National de Ras Mohammed recèle des paysages sous-marins sublimes et fascinants. Les eaux cristallines, les superbes récifs de coraux multicolores et l'incroyable diversité de poissons exotiques font de cette région, le paradis du snorkeling et de la plongée.

Pour une fois, les bédouins qui font la prière ne
risquent pas de se tromper de direction, la Mecque est juste en face !
 
 
 
 
 
Le Parc National de Ras Mohammed qui abrite l'un des plus beaux écosystème coralliens du monde avec ses 150 variétés de coraux et la plupart des espèces marines de la mer Rouge est une presqu'île désertique à l'abri des promoteurs. Seule une aire de camping près de la plage de Khashaba, permet d'y séjourner, ce qui est impeccable pour nous. Une cinquantaine de kms de pistes permettent d'accéder aux meilleures spots de plongée.

Mardi 17 avril 2007
En remontant vers Le Caire, nous prenons une tempête de sable d'une rare violence ! Rien à voir avec celle du mois dernier. Pendant près de 3 heures, on voit à peine la voiture qui nous précède. Des panneaux publicitaires sont couchés, des voitures ont quitté la route et des camions, qui roulent toujours trop vite, se sont encastrés dans les barrières de sécurité. En ville la situation n'est guère plus brillante.
Lorsque nous arrivons enfin au Caire, il y a du sable partout. Une petite dune s'est même formée dans le filtre à air, et tout ce qui n'avait pas été correctement sablé la première fois, l'a été cette fois ci. Si ça continue,  la carrosserie va devenir transparente !

A une trentaine de kilomètres au sud du Caire, dans un paisible coin de désert, Dachour est un site récemment ouvert au public qui regroupe plusieurs pyramides bâties par le Pharaon Snéfrou (2600 av. J-C.), le père de Khéops ;  Khéops,  Giseh, la pyramide la plus haute du monde, ça vous rappel quelque chose !

Tentant de réaliser une pyramide parfaitement lisse et géométrique, les architectes adoptèrent la même inclinaison que la pyramide à degrés (de Saqqarah), mais à mi-parcours de ses 105 m de haut, la construction commença à montrer des signes d'instabilité et les obligea à réduire l'angle de sa pente, ce qui explique cette forme curieuse qui lui valu le nom de Pyramide Rhomboïdale. Malgré ses 4600 ans, c'est la seule pyramide à avoir conservé une grande partie de son revêtement lisse de calcaire blanc.

Tirant les leçons de la pyramide rhomboïdale, Snéfrou fit construire la Pyramide Rouge, (au loin sur la photo), première pyramide parfaite qui servira de modèle  à toutes les autres.  En haut des 125 marches de pierre, un couloir de 63 m  descend aux chambres funéraires dans l'une desquelles on a retrouvé des restes humains, peut-être ceux du Pharaon. Les dalles de pierres qui forment les plafonds, sont de dimensions impressionnantes.

Jeudi 19 avril 2007
En route pour Alexandrie, nous faisons un petit détour pour visiter Rachid, l'ancienne Rosette qui se trouve là où le bras occidental du Nil se jette dans la méditerranée, à quelque 6680 kms du lac Victoria,  où le Nil Blanc prend sa source.
Si sa notoriété est due à la découverte, en 1799 de la "pierre de rosette" qui fournit à Champollion la clé des hiéroglyphes, elle fut aussi le principal port Egyptien au 17 et 18éme siècle avant de redevenir une petite ville paysanne où les rues sont encombrées de carrioles à cheval.

      

Aujourd'hui, le principal attrait de Rosette réside dans les anciennes maisons des riches marchands de l'époque ottomane. Construites avec une alternance de briques rouges et noires, elles comportent généralement 3 étages à  encorbellement et s'ornent de fins moucharabiehs.

Arrivés à Alexandrie, nous fonçons au consulat français afin de trouver l'adresse de nos amis Jean et Fero qui passent leur retraite ici. Jean était l'instituteur de nos filles  lorsqu'elles étaient à l'école primaire de St Martin-Bellevue; autant vous dire que ça ne date pas d'hier ! Heureusement, Claude "tombe" sur une de leur amie  qui nous donnera leurs coordonnées. Nous leur avions bien envoyé plusieurs e-mails pour annoncer notre arrivée, mais bien que l'adresse soit juste, ils n'en n'ont reçu aucun ! Un des mystères de l'informatique ! Dès notre arrivée, nous nous installons dans une maison qu'ils n'utilisent pas pour le moment, ce qui nous permet de prendre nos aises.
De l'ancienne cité de Cléopâtre, fondée par Alexandre le Grand en 331 av. JC, il ne reste qu'une grande ville côtière surpeuplée (5 millions d'habitants) qui s'étend le long de la méditerranée. Par endroits, les immeubles sont tellement serrés que les volets battants ont du être remplacés par des volets roulants.

Accompagnés de Jean, nous flanons sur la corniche, dégustons quelques bonnes pâtisseries et visitons la ville.
  Du phare d'Alexandrie, l'une des sept merveilles du monde, il ne reste plus rien, sinon quelques tronçons de colonnes utilisées pour la construction du fort Qaït Bey qui occupe un bout de la baie du port Est. A l'autre extrémité, se tient la Bibliotheca Alexandrina. Inspirée de la grande bibliothèque, le bâtiment est censé représenter un second soleil s'élevant vers les cieux.

Les catacombes du Kom-ash-Shuqqafa ; la plus vaste nécropole romaine connue en Egypte, furent découverte en 1900, lorsque qu'un âne tomba dans un trou. Elles comportent  3 niveaux de tombes et chambres funéraires creusées dans la roche  sur une profondeur de 35 m.
Au 2ème siècle, lors de sa construction, la nécropole ne comprenait que le triclinium, salle de banquet où la famille en deuil festoyait, et la chambre funéraire principale. Cette chambre comprend un petit temple funéraire dont l'iconographie est une synthèse des traditions égyptiennes, grecque et romaine. Par la suite, d'autres chambres furent ajoutées, jusqu'à ce que la nécropole puisse accueillir 300 défunts.

Partout dans les campagnes, s'élèvent des batteries de pigeonniers. Les pigeons, une fois élevés, finissent dans l'assiette farcis de riz et d'épices ou préparés en  tajine.


Mardi 24 avril 2007
Difficile de bivouaquer tranquillement sur la côte entre Alexandrie et la frontière Libyenne pourtant distante de 500 kms. Sur les 100 premiers kilomètres, ce ne sont que des programmes immobiliers destinés aux estivants Egyptiens, et pas un seul espace entre les murs de clôtures dont certains mesurent plusieurs kilomètres. Ensuite, des postes militaires, installés tous les 2 ou 3 kms, surveillent la côte, et au moindre stationnement suspect, c'est le branle bas de combat.  Nous finissons par bivouaquer dans un petit village. Un villageois nous invite à nous installer chez lui, mais comme nous ne comprenons rien à ce qu'il nous raconte ( en arabe), nous préférons rester dans notre case mobile.

Mercredi 25 avril 2007
Au village de Saloum, nous changeons nos dernières Livres égyptiennes en Dinars libyens. Espérons que nous n'aurons pas de problème à la douane, car notre autorisation de circuler et nos visas sont périmés depuis une semaine.
Frais de douanes : à l'entrée : 15 LE (tarif affiché), mais n'ayant plus d'argent ils nous laissent passer, idem pour les 18 LE à la trafic police.  Au bureau des douanes : 52 LE, (à priori pour visas périmés) un douanier paye à notre place. Passeport : 4 LE pour des timbres fiscaux.
Nous passons une nuit bruyante sur le parking de la douane et quittons l'Egypte à la première heure.
                                                   
ARGENT : Change : 1 € = 1,30 $ = 7,40 livres Egyptienne = LE. ATM dans toutes les grandes villes.
Quelques prix en € : Gasoil : 0, 10. Repas : de 2 à 6 €, 8 pains ronds : 0,30, fanta : 0,40/l, lait : 1,10/l, 6 oeufs : 0,80, bananes : 0,70 €/kg, felouque : 6,50 la 1/2 h.  Salaire de base d'un fonctionnaire : 45 €/mois.
Batterie : 50 €. 2 pneus : 220 €.   Dépenses totales :  1100 €.


INTERNET : Entre 0,30 et 1, 50 € / h. Rapide, partout à Assouan, Louxor et dans tous les centres touristiques .  Au Caire, wifi gratuit dans certains bars, quelques cybers sur Pyramid Street (sans aller en ville) autour de Mac do, dont un au
N 29° 59 637  E 31° 09 471.


SANTE : RAS

METEO : Dans le sud, 30° à 40° le jour avec un peu d'air; frais la nuit, 10 à 18°. Sur la côte, climat tempéré et froid la nuit. Ciel bleu 9 jours sur 10.

MECANIQUE : A Assouan : changement de 2 pneus et batterie moteur à 90500 km.

BIVOUACS :  villa : 5    libres : 9      camping : 23     Prix : de 3 à 7 € pour 2
Assouan : Adam's camping : 3,30 €, N 24° 10 135 E 32° 51 975, 13 kms d'Assouan de l'autre côté du Nil.
Luxor : Rezeiky Camp : 6 €, N 25° 42 693  E 32° 38 907, en pleine ville, à deux pas des temples. Direction sympathique.
Le Caire : Salma camp : carrefour sur Saqqarah Road : N 29° 58 104  E 31° 10 630, camp : N  29° 58 207   E 31° 10  621
Dahab (golfe d'aqaba) :  crazy  camel camp :  Bruyant la nuit (boite de nuit), patron très sympa.                         

INFOS : Formalités d'entrée : compter 2 matinées (bureaux fermés après 14 h30 ), impossible de sortir les véhicules avant que toutes les formalités soient terminées, donc prévoir un bivouac sur le port ou une nuit à l'hôtel, mais à pied.
Tampon sur le passeport et CDPD (95 $ payable en $ ou en LE) sur place. Ensuite, sortir du port à pied et chercher un taxi pour aller à Assouan qui est environ 15 kms. Retirer de l'argent et aller à la Police N 24° 05 044  E 32° 54 502.     Compter 3 heures de ballet infernal : des papiers à remplir, des va et vient dans les bureaux, un aller retour au port avec un policier (c'est vous qui payez le taxi) pour contrôle des numéros du châssis et moteur, encore quelques papiers à la police, un aller-retour dans un autre immeuble (c'est toujours vous qui payez le taxi) et encore quelques formulaires à la police. On vous remet enfin une carte plastique d'immatriculation et un jeu de plaques. Coût des formalités de police : 13 € (payable en LE). On vous proposera peut être un aide, que vous devrez payer, mais vous n'avez pas le choix, lui seul connait le circuit. Vous n'avez plus qu'à retourner au port, poser les plaques et payer 1,50 €  au contrôle de sortie.

En présentant notre carte plastique d'immatriculation et en annonçant "résident", nous obtenons quelques fois une  remise sur le prix d'entrées des sites, musées, etc.
  
Assouan : Office du tourisme : N 24° 06 OOO  E 32° 54 124. Obélisque inachevé : N 24° 04 640  E 32° 53 648.
La colline des sculptures : N 24° 02 427  E 32° 53 936.
Assouan / Luxor par la Désert Road , pas de convoi : traverser le nouveau pont sur le Nil à 10 kms au Nord d'Assouan, continuer tout droit, environ 20 kms plus loin, la route bifurque vers le Nord. Pont sur le Nil Sud de Louxor : N 25° 39 817  E 32° 33 640.
Louxor / Le Caire par le désert blanc : Louxor : N  25° 42 693   E 32° 38 907, pont N 25° 39 217  E 32° 33 640, point : N 25° 25 777  E 32° 11 533, carrefour après Baris, tourner à droite : 24° 48 779  E 30° 34 886, El Kharga : 25° 26 441 E 30° 33 523, Tineida : N 25° 30 680  E 29° 20 293, Dakhla (Mout) Bédouin camp : 25° 33 726  E 28° 56 998, Farafra puit n° 6, derrière l'hôtel AquaSun : N 27° 04 865  E 27° 55 298, Bahariya / Bawiti Ahmed camp : N 28° 20 872  E 28° 49 327,
Désert Blanc, itinéraire côté ouest : N 27° 20 927  E 28° 08 860,  N 27° 22 975  E 28° 06 628, N 27° 23 144  E 28° 04 890, N 27° 24 398  E 28° 05 317, N 27° 24 375  E 28° 07 848, N 27° 21 290  E 28° 09 275;  itinéraire Est : entrée / sortie : N 27° 21 558  E 28° 09 980,  jardin des sculptures (40 kms de Farafra) : N 27° 17 020  E 28° 11 026.
Le Caire, supermarché Carrefour : N 30° 03 775  E 31° 01 603, Métro : N 29 59 645  E 31° 09 619.
Le Sinaï  :Monastère Ste Catherine : entrée 3,30 €/per, ouvert de 9 h à 12 h, du dimanche au mercredi. Montée au Mt Sinaï, 1 h 30.
Dahab : spot pour plongée et snorkeling ; The Island, vers le lagon : N 28° 28 635  E 34° 30 675, le Light House sur la promenade au nord du Crazy Camel Camp, un peu plus loin, Eel Garden, et plus au Nord en prenant la voiture, Blue Hole : N 28° 33 264  E 34° 31 201; et en général partout ou vous voyez des plongeurs.
Ras Mohammed National Park, entrée :  N 27° 47 412  E 34° 13  606. Entrée payante avant 17 h, zone de camping autorisée vers la plage de Khashaba, toilettes et eau disponible au laboratoire. Faire les courses en conséquence. Environ 50 kms de pistes qui sillonne le parc et permettent d'accéder aux plages et aux sites de plongée.
Traversée maritime Sharm El Sheikh/Hurghada : passagers seulement, plus de transport de voitures.


LES MOINS : formalités d'entrée (en voiture), contrôles routiers et présence pesante de la police touristique (même s'ils sont toujours courtois), obligation de négocier tous les prix, le Caire, ville sale et circulation dantesque.

LES PLUS : Pas de problème de sécurité, réseau routier en très bon état,  population  serviable  et accueillante, vie bon marché (surtout le gasoil). Nombreux centres d'intérêt : histoire pharaonique, désert blanc, désert du Sinaï, mer rouge. Presque plus de moustiques, climat idéal en mars/avril.

                                                       Notre voyage se poursuit en Libye.