Le 28 juillet 2008, le voyage se poursuit en Argentine.
BOLIVIE
Environ 9 million d'habitants
Superficie : deux fois la France
Capitale : SUCRE
LA PAZ siège du gouvernement
Langues : espagnol, quechua, aymara et guarani
Monnaie : boliviano. Religion : catholique
Samedi 31 mai 2008 Pour une fois, le Routard dit vrai, la douane Brésil / Bolivie est une vrai passoire. On arrive de l'autre côté des douanes Boliviennes sans que personne ne nous ait rien demandé. Aux douanes Boliviennes tout le monde est très sympa, mais ça dure un peu car ils mélangent les numéros de châssis, de plaque, de moteur, du camping-car, de la moto... Nous devons verser une petite "obole" à la police pour qu'ils nous autorisent 90 jours au lieu des 30 jours réglementaire à ce poste. Le chef de douanes, très sympa, qui parle japonais, anglais et 2/3 mots de français m'explique que la Bolivie est un pays tranquille, mais que les flics sont ignares et pourris ; et pourtant, je ne lui ais pas parlé de notre obole !
Nous prenons la piste en direction de Santa Cruz de la Sierra et traversons prairies, garrigues et forêts rabougries parsemées de quelques villages dont les maisons de terre et les artisans nous font penser à ceux d'Afrique équatoriale. Heureusement, le temps s'est réchauffé, la piste a bien séché et le goudron, qui avance de jour en jour nous permet de parcourir rapidement les 380 kms qui nous sépare de San José de Chiquitos, la première Mission Jésuite de notre parcours.
Les premières Missions Jésuites de Bolivie furent édifiées au Nord Est de Santa Cruz dès 1692 afin d'évangéliser les Indiens Chiquitanos. Les Indiens, qui vivaient traditionnellement de la cueillette et de la chasse furent regroupés dans une dizaine de Missions où les Jésuites leur enseignèrent les techniques de la construction, de l'agriculture, de l'élevage, du travail du bois et de la confection d'instruments de musique. Les églises, conçues par un prêtre Suisse, (pas étonnant qu'elles ressemblent à des gros chalets) datent toutes de 1749 à 1767 date à laquelle les Jésuites furent expulsés par le roi d'Espagne et du Portugal, en raison des entraves politiques et idéologiques que constituaient les Missions à la mise à sac de cette partie du continent.
Dans toutes les Missions, le village est organisé à partir de l'église devant laquelle se trouve une grande place centrale d'où part comme un damier les nombreuses rues qui distribuent les habitations.
Le Mission de Santa Ana (500 h) est restée telle qu'elle devait être il y a 250 ans. Les maisons en pisé recouvertes de motacu (chaume local), s'alignent impeccablement le long des rues en terre battue, au carrefour desquelles, de grandes croix de bois servent de rond point. La place centrale plantée de toborochi (genre de baobab) fait face à l'église qui a conservé son orgue d'antan (1754).
La musique a toujours été présente dans la vie des Missions et la culture des Indiens Chiquitana. Les jésuites y recoururent dans leur processus de fédération et d'évangélisation à travers un répertoire de musique baroque sacrée. Encore aujourd'hui, dans le moindre village, les enfants apprennent à jouer de l'orgue, du violon ou de la harpe et participent aux nombreux concerts qui y sont donnés.
Comme souvent, après un repas dans un petit resto, nous dormons sur la place de l'église sous la garde de Dieu. La plupart des habitants, qui descendent des Indiens Chiquitanos sont agréables et accueillants. Ils ont le visage rond, le teint mat et les cheveux bruns. Les femmes portent de grandes jupes à volants, de longues nattes et un peu chapeau rond sur le sommet du tête
La Mission de San Ignacio est le plus grand centre commercial de la région. Nous en profitons pour faire quelques courses et aller au cyber pour faire la mise à jour du blog, mais devant la faiblesse du débit, nous sommes obligés d'abandonner.
En chemin, nous rencontrons quelques familles de mennonites. Membres d'une secte fondée au XVIe siècle en suisse, ils refusent tout progrès et vivent entre eux du produit de l'agriculture. Ils circulent génèralement en voiture à cheval et sont tous habillés pareils ; la salopette pour les hommes et la grande robe et le fichu pour les femmes.
Nous retrouvons le goudron juste avant Concepcion, mais il faut encore emprunter l'unique pont de chemin de fer sur près d'un kilomètre pour traverser le rio Guapay et rejoignons rapidement Santa Cruz, ville champignon qui grâce au pétrole, au gaz et à l'agriculture, est devenue la locomotive du pays.
On n'avait encore jamais vu autant de 4x4 et d' Hummer qu'ici ! Et pourtant la Bolivie est le pays le plus pauvre d'Amérique du Sud, c'est dire l'écart de richesse entre les riches et les pauvres. Et ceci n'est pas sans conséquences. Si le pays est un des plus sur d'Amérique Latine, la criminalité est en forte augmentation à Santa Cruz et lorsqu'on est touriste - donc riche - il faut rester prudent.
Entre les croyants qui allument des milliers de cierges, les curés qui aspergent les voitures pour les bénir, (moteur, sièges, coffre) les Boliviennes qui les enfument pour la même raison et les petits commerces typiques s'installent tout autour de l'église, la ville de Cotoca est très animée le dimanche matin.
Entre les missions Jésuites, l'église catholique et les Témoins de Jéhovah, vous allez penser que... et bien non, on résiste toujours ! Dimanche 8 juin 2008 Nous quittons le bassin amazonien pour le Parc National de Amboro dans la cordillère Orientale. Depuis Samaïpata, nous empruntons une piste de 6 kms qui grimpe jusqu' au "centre cérémonial" Pré Inca de El Fuerte à 1900 m d'altitude. Une fois n'est pas coutume, le site est bien aménagé et on a même droit à une plaquette d'explication en Anglais.
Après un match de foot acharné dans le village de Samaipata, le stade se vide et nous offre un bivouac bien tranquille pour la nuit.
Nous empruntons une piste de montagne vertigineuse d'une centaine de kilomètres appelée "la ruta del Che". Cette "ruta" nous conduit en pleine montagne à 3000 m d'altitude au hameau de La Higuera, lieu où Ernesto Guevara, dit le Che fut exécuté le 9 octobre 1967.
Lorsque je montais à La Higuera avec ma moto, alors que j'étais cramponné au guidon, je me suis cassé la figure. Là, j'ai vraiment pensé au film "Carnets de route" qui retrace le voyage en moto du Che à travers l'Amérique Latine.
Après quelques kilomètres de goudron dans la vallée, la piste remonte à plus de 3500 m dans un épais brouillard "mouillant" qui rend la piste glissante et la conduite sportive, d'autant que par soucis d'économie, les boliviens roulent tous phares éteints ; ce qui ne nous empêche pas d'arriver à un péage
Alors que les bœufs labourent , les femmes tissent ou filent la laine et conduisent les troupeaux. Lorsque la dernière récolte de blé est battue, les mules n'ont plus qu'à la descendre au marché. *
Nous rejoignons le site d'Inca llajta, les plus importantes ruines Incas de Bolivie. En fait, pas grand chose à voir, mais le bivouac à 3000 m (9° dehors, 14° dedans) a au moins le mérite de nous acclimater à l'altitude. Nous en profitons pour essayer le chauffage, et évidement il faut "bidouiller" pour le démarrer à cause du manque d'air (ou trop de gasoil)
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Nous reprenons la superbe route pavée de galets (un travail de forçat) en direction d'Arani. Entre Pocona et Vacas, sur une trentaine de kilomètres, la route laisse place à une piste vertigineuse qui grimpe jusqu'à 3800 m. Précipices impressionnants, lacets serrés, passages étroits, Claude n'en mène pas large, le camping-car souffre ; 4x4, 1 ère courte, ça grimpe toujours ; le moteur manque d'air et chauffe, il ne tire plus, il faut s'arrêter pour le laisser refroidir. Lorsque nous arrivons au marché d'Arani, c'est un festival de couleurs.
Comme chaque semaine, de nombreuses paysannes sont descendues (2700m) pour vendre leur production et acheter des biens de consommation. Avant de partir, Claude a fait son chemin de croix, c'est un bon début, mais je ne suis pas sur que ça suffise !
Arrivés à Cochabamba, troisième ville du pays, nous prenons le téléphérique qui nous monte jusqu'au "Cristo de la Concordia" qui avec ses 33 mètres de hauteur (un par année du Christ) est plus grand que celui de Rio de Janeiro. Bon, ils ont quand même un peu triché, celui ci est en béton armé alors que celui de Rio est en grès sculpté. Ce soir, pour dormir, nous sommes accueillis au séminaire Baptiste de Cocha. par un Père très serviable. C'est vrai que nous sommes souvent immergé dans la religion, mais pour les boliviens, elle tient une place prépondérante.
Pour rejoindre La Paz, nous empruntons une très belle route qui circule sur l'Altiplano bolivien entre 3500 et 4000 m avec un col à 4500 m. Alors qu'à cette altitude les "hommes" s'essoufflent assez vite, les moteurs turbos diesels, même s'ils fument un peu plus, perdent peu de puissance.
Au passage d'un col à 4000 m, nous faisons une halte au grand marché du samedi. Vêtus de leurs habits traditionnels, des familles entières sont descendues des pueblos avoisinants. Par malchance nous achetons du poulet et du poisson cuisiné sur place, probablement dans des conditions d'hygiène déplorable et nous seront malades toute la nuit (pour la première fois du voyage). La prochaine fois on sera plus vigilant
Dimanche 15 juin 2008 Nous arrivons à La Paz, étrange capitale qui s'étage de 3100 à 4100 m, où il peut faire doux en bas (7° la nuit et 25° le jour en ce moment) et bien plus frais sur l'Altiplano balayé par les vents froids.
Les rues de La Paz sont une suite de montagnes Russes enfumées par les milliers de minibus qui peinent et patinent dans les côtes. Les "aboyeurs", nez à la portière, annoncent les destinations dans un vacarme assourdissant. Des dizaines de cireurs hèlent le chaland, des centaines vendeuses assisses à même le sol vendent leur production agricole ou artisanale et des milliers d'échoppes envahissent les trottoirs.
A La Paz on peut tout acheter à condition d'être au bon endroit. Chacun à sa place : une rue pour les mécanos, une autre pour les pièces détachées, pour les tissus, les peintures, les quincaillers etc.
Avec l'altitude, l'essoufflement au moindre effort, le mal à la tête, nous sommes un peu "vaseux" et ne récupérons pas aussi vite que prévu de notre intoxication. *
Lorsque nous arrivons au camping, en fait le parking poussiéreux de l'hôtel Oberland, nous retrouvons plusieurs voyageurs en 4x4 ou en camping-cars, des Allemands, des Suisses et des Français. Nous échangeons pas mal d'infos avec nos voisins, les familles http://www.vivresonreve.fr/ et http://latitevadrouille.canalblog.com/ qui voyagent en camping-car avec leurs enfants.
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Comme pour tout le monde, c'est le moment de faire quelques révisions
Heureusement, Bruno qui voyage depuis plusieurs années à bord d'un camion MAN super équipé, me propose de me donner un coup de main. Vraiment sympa ce couple Suisse.
Nous sommes le 18 juin, 19 heures, il est tant que je quitte le clavier, le taxi nous attend pour aller à l'aéroport afin de récupérer Sandrine (une de nos filles) et Guillaume , qui nous rejoignent pour 3 semaines. Nous restons encore 2 jours en bas de La Paz, le temps que les jeunes récupèrent et s'acclimatent un peu, car ici pas question de descendre en cas de mal des montagnes, tout l'Altiplano, sur des centaines de kilomètres est entre 3500 et 4500 m d'altitude.
A 10 minutes du camping, se trouve "la vallée de la lune" qui est un canyon dont les eaux ont érodé la roche et formé des centaines de cheminées de fée.
A Tiwanaku, village et ruines pré-Inca qui se trouvent à 70 kms de La Paz, se tient le 21 juin de chaque année le "Willkakuti el retourno del sol", la grande fête du Solstice qui marque le passage à l'hiver et la fin de l'année agricole. Des milliers de Boliviens arrivent de partout dans la nuit glaciale et attendent le lever du soleil au son des troupes de musiciens qui se relaient toute la nuit, (et un peu d'alcool, il faut bien se réchauffer) pour se rendre sur les ruines et faire des offrandes au Dieu Willika qui préside aux phénomènes de la terre, de l'eau et de l'air.
En route pour le lac Titicaca, le lac navigable le plus haut du monde (3830 m) et long de 175 km. Pour rejoindre Copacabana, centre de villégiature au bord du lac (à cheval sur le Pérou et la Bolivie), il faut emprunter des bacs en bois qui n'inspirent pas vraiment confiance.
Ici aussi on bénit les voitures, mais en plus on les décore avec d'énormes compositions florales et chaque membre de la famille les asperge à la bière ! C'est les brasseurs qui doivent être contents ! .
La ville étant tranquille, nous établissons notre bivouac au bord du lac, juste à côté des loueurs de pédalos et envoyons les jeunes dans un hôtel tout proche. Pour 4 € la nuit/pers, (les prix démarrent à 1,20 €) faut pas se gêner !
.... Comme des dizaines d'autres touristes, nous prenons un bateau qui nous emmène au nord de l'île du Soleil. Après plus de 4 heures de marche sur un chemin qui serpente à plus de 4000 m parmi les ruines Incas et nous offre de superbes points de vue sur le lac d'un bleu profond, nous descendons le grand escalier (Inca, évidemment) qui mène au village de Yumani où le bateau de retour nous attend.
Mardi 24 juin 2008
En route pour le Salar d'Uyuni. Après le village de Challapata où nous établissons notre bivouac, le goudron laisse place à 150 kms de piste très poussiéreuse et en travaux, ce qui nous oblige à passer quelques rio à gué.
Entre Jirira et Tahua, nous longeons le nord du Salar et traversons quelques villages fantômes où subsistent églises, maisons et anciens enclos de pierres pour lamas. Heureusement que Claude n'a pas lu le guide avant, il paraît qu'on peut encore trouver d'anciens objets en céramique, en cuivre ou même en or.
Quelques viscaches profitent des derniers rayons du soleil pour se réchauffer sur les pierres.
Dans la matinée, alors que Guillaume décide de monter jusqu'au "mirador" pour admirer la vue, je décide, seul, de monter jusqu'au cratère du Volcan Tupana qui de ces 5432 m domine l'immensité du Salar. Ca monte raide, le souffle est court, obligé de s'arrêter tous les 500 m pour reprendre son souffle. Plus j'approche du sommet, plus le vent souffle fort, il fait froid, je ne suis pas assez couvert, il est tard, les autres vont s'inquiéter, après 2 heures de marche éprouvante, j'abandonne juste au dessous du cône de déjection ; j'ai bien fait, la famille était prête à partir à ma recherche. .
. Le Salar d'Uyuni, situé à 3650 m, est le plus grand désert de sel du monde, 11500 km2 (175 kms du nord au sud), horizon infini, platitude parfaite, juste le ciel bleu et le sol blanc et nous. Sur 40 m d'épaisseur alterne couches de sel et de glaise, certains, qui se sont écartés des traces l'ont appris à leur dépends !
On entre sur le salar par Jirira, mais à cause du vent qui lève une poussière monstre, le soleil est voilé, c'est jour blanc, on y voit rien et on se perd un peu. Grâce au GPS on s'aperçoit assez vite de notre erreur et on reprend le bon cap. Ca roule comme sur le goudron sur des traces bien visibles, et arès 70 kms de désert blanc, nous arrivons à l'île d'Inkawasi. Nuit froide, - 5° et le chauffage ne démarre pas. Heureusement, le soleil réchauffe rapidement l'atmosphère et il fait près de 20° à midi. Au petit matin, le gardien de l'île vient nous réclamer une taxe pour le parking ! Du coup nous partons visiter "Isla Grande" (ou Isla del Pescador) qui elle, est déserte et couverte d'immenses cactus.
Si la "piste" vers Cochani ne présente pas de difficultés, il faut quand même éviter les quelques trous d'eau profonds sous peine d'arrêt brutal !
Arrêt à l'Hôtel de Sel "Playa Blanca", construit sur le Salar juste avant Colchani. Quelques sculptures de sel, un bar pour boire un verre, et quelques chambres à priori fermées pour cause d'insalubrité. C'est aussi dans cet endroit que les "campesinos" extraient le sel avec des pics et des pelles et l'entassent en petits tas coniques. Uyuni est un gros village à l'ambiance de bout du monde. Malgré la rigueur du climat, la ville bénéficie d'une animation joyeuse car s'est d'ici que s'organise les tours sur le salar et dans le désert de Los Lipez.
La seule véritable attraction d'Uyuni est le cimetière des trains,ou de vieilles locomotives à vapeur finissent leur vie ; ambiance far-west garantie. Dans la soirée, on retrouve la famille Tabert (vivre son rêve) et passons la soirée dans un restaurant autour d'un steak/frite de Lama.
Nous quittons Uyuni samedi à l'heure où tout est encore gelé (7h) et arrivons à la nuit tombante (18h) à Tarabuco. Douze heures de conduite pour seulement 400 kms parcouru, dont la moitié de piste accidentée, évidement. La destination, c'est le village de Tarabuco à 60 km de Sucre, où se tient le dimanche un des plus célèbre marché de Bolivie. A notre réveil, tout paraît bien calme, pourtant on nous avait dit qu'à cette occasion, les Indiens Yamparas et Tarabucos arrivaient par camions entiers ! Renseignement pris, c'est jour d'élection dans la province, et toute circulation est interdite pour la journée ! En fait se tient quand même un petit marché qui permet d'apprécier les tenues vestimentaires de chaque ethnie.
Beaucoup d'hommes portent la "montera" en cuir noir qui rappelle les casques de fer portés par les conquiscadores Espagnols. Certaines femmes aussi, mais beaucoup l'on troquée contre la " joq'ullu" avec des perles de couleur couvrant le front.
Dans l'après midi, nous prenons quand même la route en direction de Sucre, mais nous sommes bloqués par la police au péage et devons attendre 18h30, alors qu'il fait nuit noire, pour rentrer dans la ville. Heureusement, munie d'un plan, Sandrine nous guide d'une main de maître jusqu'au parking convoité, malgré les manifestations dues aux élections. Les jeune n'ont plus qu'à prendre leur barda pour rejoindre un hôtel du centre ville.
.Sucre, capitale constitutionnelle de la Bolivie, (La Paz n'en est pas moins la capitale de fait) est un bijou de l'art baroque d'Amérique Latine. Après les rigueurs du climat de l'Altiplano et de ses 4000 m, nous savourons la douceur de la ville (2700 m). Nous achetons quelques vêtements chauds, gants, bonnets, pulls et polaires pour des prix dérisoires, ainsi que quelques belles pièces de tissages qui demandent plusieurs mois de travail.
Portraits
Nous devons aussi renouveler notre autorisation de circuler (avec le véhicule) dans le pays. Malheureusement, nous avons un jour de retard, et les douanes, assez strictes, ne l'entendent pas de cette oreille. Ils veulent nous faire payer une amende et nous donner 3 jours pour quitter le pays ! Heureusement, quoique qu'en pense Claude, nous tombons sur un douanier sympa, qui par un artifice nous arrange le coup et nous prolonge notre autorisation pour un mois supplémentaire. Enfin, avec les nombreux aller retour à l'autre bout de la ville, nous y passons la journée.
Mercredi 2 juillet 2008 Longue journée de route pour rejoindre La Paz avant de continuer vers Coroïco. Pour nous y rendre, nous empruntons la "Ruta de la muerte", la route de la mort, appelée ainsi à cause du nombre prodigieux de véhicules qui chaque année, plongent dans le ravin. Officiellement, c'est la route la plus dangereuse du monde. Il s'agit d'une descente vertigineuse de 30 km à flan de montagne sur une piste de terre étroite, ravinée par endroits, avec des épingles à cheveux et des précipices de plus de 1000 m à quelques centimètres des roues. Et en plus, on doit rouler à gauche, c'est à dire du coté du vide, afin que le conducteur puisse mieux voir où il met ses roues en cas de croisement ou faire une marche arrière (priorité à la montée comme toujours). Sensations fortes assurées ! D'ailleurs, à la suite d'une pose, certains voulaient continuer à pied !
Située à 1700 m d'altitude, Coroïco est une petite bourgade touristique dans les Yungas à mi chemin entre les Andes et l'Amazonie. Son climat tempéré se prête aussi bien à la baignade dans les torrents (brrrr) qu'à des balades vers les cascades ; mais aussi à la culture de la coca.
Le lit d'appoint n'étant pas très confortable, Sandrine et Guillaume vont à l'hôtel El Cafetal ; vue panoramique, très bon restaurant et piscine. En plus, les proprios qui sont Français et très sympas, nous ont trouvé un stationnement proche et plat pour le camping-car; et à Coroïco, vu les pentes inimaginables des rues, c'était pas gagné ! Certaines rues, pourtant pavées, ne se remontent qu'en 4x4 et première courte.
De retour à La Paz nous faisons un stop au garage Peugeot pour faire réparer le ventilateur de refroidissement ; la patronne est agréable et parle français, mais mieux vaut surveiller les réparations !!! Au "camping" Oberland, nous retrouvons de nouveaux voyageurs (beaucoup de Suisses) et une famille Française "claventure"qui arrive d'Amérique Centrale via la Colombie.
Mercredi 10 juillet 2008 La nuit dernière, nous avons dormi sur le parking de l'aéroport (calme), car ce matin de bonne heure, les jeunes ont repris l'avion pour la France. Nous allons directement au garage Auto Motor tenu par Ernesto, un Suisse Allemand très sympa, pour changer freins et courroies. Comme il est surbooké, c'est son copain Aldo, un autre Suisse, mais qui parle français, qui s'occupe de nous. Et ce soir, comme les travaux ne sont pas finis, c'est dîner sur les chandelles au garage. Aldo loue des 4x4 avec ou sans chauffeur info@rentacarpetita.com
Nous visitons aussi le marché aux sorcières où quelques boliviennes vendent des pierres magiques, des potions mystérieuses et des fœtus de lama, ainsi que le marché noir où 2 fois par semaine sont vendues des marchandises volées ou de contrebande
Au garage, nous ne sommes pas seuls, nous y retrouvons 4 autres voyageurs d'Oberland. Les pistes boliviennes sont dures et tout le monde à de la mécanique à faire.
Dimanche 13 juillet 2008 Ça y est, cette fois ci, nous quittons La Paz pour de bon...... enfin, jusqu'à l'an prochain. C'est accompagné de la famille Motte (C l'aventure) que nous rejoignons les thermes d'Obrajes près d'Oruro, mais aujourd'hui dimanche, c'est la cohue ; en attendant Claude profite de l'eau chaude pour faire la lessive. Baignade agréable dans une eau à 34°.
Sur l'altiplano bolivien, aucun arbre ni arbuste ne pousse, seule une maigre végétation subsiste au milieu des cailloux. C'est à l'aide de ces pierres que les éleveurs d'alpaga ont construit leurs villages et les enclos qui dessinent des formes géométriques jusqu'aux sommets des montagnes.
Au milieu du XVIIième siècle, la ville de Potosi (4070 m) avec près de 200 000 habitants était une des plus grande ville du monde, elle était plus peuplée que Paris.
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C'est qu'à cette époque, les mines d'argent du "Cerro Rico", la Colline Riche, tournaient à plein régime. En quatre siècles, la production d'argent fut colossale, mais on estime qu'environ 8 millions d'Indiens et d'Africains périrent dans les 10 000 galeries de la mine. Aujourd'hui, le zinc et le plomb ont remplacé l'argent et permettent à 12 000 mineurs de survivre dans des conditions difficiles, tout se fait manuellement. Organisé en coopératives, ils continuent à creuser dans l'espoir de tomber sur le bon filon. Après avoir acheté la dynamite, la mèche et le détonateur (en vente libre dans les magasins), enfilé les combinaisons de travail et le casque, nous sommes prêts pour aller à la mine.
Comme les vrais mineurs, nous faisons quelques offrandes au diable "El Tio" (l'oncle), cigarettes, alcool et feuilles de coca. En effet, si les mineurs croient à Dieu et au ciel, il croient aussi au Diable et à l'enfer ; et sous terre où règne chaleur, explosions et poussière, ça ressemble vraiment à l'enfer, l'habitat du Diable.
A 20 km d'Uyuni, les mines d'argent de Pulacayo sont presque à l'abandon ! Lors de leurs fermetures officielles en 1959, elles employaient 20 000 mineurs. Aujourd'hui, seul une cinquantaine de mineurs organisés en coopérative continuent d'exploiter la mine.
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De la ville riche et industrieuse du siècle dernier avec ses immenses ateliers, son sporting club et ses commerces, reste des rues poussiéreuses, des ateliers à l'abandon et des locomotives à vapeur qui finissent de rouiller. Reste aussi le train de la mine dévalisé par les bandits Butch Cassidy et Sundase Kid, ainsi que le wagon percé par les balles lors de l'attaque.
. Mercredi 16 juillet 2008 A Uyuni, avec les vacances européennes, la saison bat son plein et le proprio du restaurant "La Loco", le seul français de la ville fait salle comble. Pas trop tôt nous dit-il, le mois de juin a été calme. Le soir au bivouac, c'est à dire dans la rue, nous retrouvons nos voisins de camping de La Paz avec leur toy super préparé. Ils devaient faire le même tour que nous dans le Sud Lipez, mais ayant été les témoins de l'accident d'un 4x4 d'agence de tourisme sur le salar ( 5 morts, 1 blessé et 2 rescapés), choqués, ils préfèrent s'en aller
Les 210 kilomètres de piste qui relie Uyuni à Tupiza sont épuisants ; la première moitié est plate et monotone, mais la tôle ondulée est forte et la moyenne ne dépasse pas 20 km/h. Beaucoup de traces parallèles pour essayer de l'éviter, mais c'est au petit bonheur la chance !
A mi chemin, les alentours de la gare de la petite ville minière d'Atocha, toujours en activité, a des allures de Far West ; il n'y pas si longtemps, les trains à vapeur y circulaient encore.
Nous quittons la ville en roulant dans la rivière sur plus d'un kilomètre, puis reprenons une piste sinueuse qui traverse les montagnes colorées de la passe de Huaca Huanusca, haut lieu des derniers exploits de Butch Cassidy et du Kid. C'est ici que le 4 novembre 1908, ils délestèrent le directeur de la mine de sa mule et des fonds qu'il transportait, mais la fin était proche.
Nichée dans la vallée du Rio Tupiza, la petite ville du même nom est entourée de montagnes déchiquetées, de versants couverts de cactus cierges, coupées par de sinueuses "quebradas" (gorges généralement sèches) flanquées d'impressionnantes roches rouges, sorte de mille-feuille renversé sur le côté.
Dimanche 20 juillet 2008 Tupiza est la dernière petite ville (20 000 habitants) où on peut se ravitailler avant d'attaquer le désert du Sud Lipez. Courses alimentaires, pleins d'eau, pleins des deux réservoirs de gasoil, ajout d'antigel, dégonflage des pneus pour les pistes caillouteuses de montagnes ; nous sommes parés pour le départ.
Le Sud Lipez, région quasi désertique aux confins de l'Argentine et du Chili, compte parmi les plus beaux paysages des Andes, mais ils se méritent ! Cinq ou six cent kilomètres de pistes à couper le souffle qui serpentent au bord des précipices entre 4000 et 6000 m d'altitude, vent violent, températures hivernales, jusqu'à – 25° la nuit, mais un ciel d'un bleu limpide jour et nuit.
Et tous ces éléments nous posent bien des problèmes ; l'altitude fait gonfler les bouteilles au risque de les faire exploser (attention à l'ouverture !), le moteur à tendance à chauffer car l'eau entre en ébullition à 80/85° alors que les ventilateurs sont réglés pour se déclencher entre 90 et 95° ! Par la même occasion, l'eau chaude sanitaire, chauffée par le moteur, bouille et déborde ! A cause du manque d'air à ces altitudes, il faut de la patience et une technique éprouvée pour faire démarrer le chauffage et le plan de cuisson gasoil.
Nous faisons un détour d'une cinquantaine de kilomètres pour monter jusqu'au petit village minier de San Vicente blotti à 4600 m d'altitude. C'est ici que nos fameux bandits vinrent se réfugier après leur hold-up, mais la police était à leur recherche et après un bref échange de coups de feu, le Kid fut blessé. Se voyant perdus, Butch abrégea les souffrances de son ami et se tira une balle dans la tempe. C'est dans ce cimetière que les deux hors-la-loi furent enterrés comme "desconocidos" (inconnus).
Cette nuit le chauffage s'est arrêté vers 1 heure, probablement à cause de paillettes dans le gasoil ; résultat, cette nuit, -12° à l'extérieur, 0° à l'intérieur. Ce matin, un vent froid d'une rare violence lève une poussière incroyable et lorsqu'il souffle par derrière, il nous voile complètement la vue, aussi préférons nous nous arrêter rapidement à l'abri de l'église du petit village de San Pablo de Lipez (4250 m) en espérant des jours meilleurs. Cette nuit, rebelote, le chauffage s'est encore arrêté, alors que je pompais le gasoil dans un réservoir intérieur, j'en conclue que ce n'est pas le gasoil qui givre, mais la pompe du chauffage qui est à l'extérieur !
Mardi 22 juillet Ce matin, le ciel est dégagé (comme d'habitude) et le vent s'est calmé, si bien que nous profitons de la température agréable de la mi journée pour faire un arrêt mécanique. Trois heures pour déplacer la pompe gasoil et la mettre à l'intérieur. Espérons que notre travail portera ses fruits ! Les paysages sont superbes, mais la piste, bonne jusqu'ici, devient pourrie ; gués abrupts gelés dont la glace cède sous le poids du véhicule, piste étroite et ravinée, montées impossibles, pierres, ornières profondes laissées par les 4x4 lors des dernières pluies... Nous traversons le petit pueblo de San Antonio de Lipez habité par quelques familles d'éleveurs de lamas. Ici des vigognes.
Quelques kilomètres plus loin, au choix deux pistes bien marquées ; gauche ou droite ? on prend à gauche, pensant au pire couper les choux, au mieux être sur la bonne piste, mais petit à petit, la piste s'éloigne de notre cap GPS et 25 km plus loin nous arrivons au pueblo Relaye, inconnu des cartes. Pas de doute, pour les villageois, nous sommes des extra-terrestres ! C'est bien la première fois qu'ils doivent voir un camping-car !
Plus loin, au bout d'une vallée, nous traversons un gros village de pierres abandonné où les viscaches jouent à cache cache. Reste bien quelques meules pour moudre le grain, mais pas facile à caser dans le placard !
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Ce soir, arrêt de bonne heure dans une dépression à 4450 m, car d'après les indications GPS, la piste grimpe à plus de 4900 m. Déjà que je bataille pendant un quart d'heure pour allumer le chauffage ! Aujourd'hui on a quand même croisé 3 vélos (des locaux), hier, personne.
Mercredi 23 juillet. On a pas encore gagné le gros lot, mais grâce à la modification, le chauffage ne s'est arrêté qu' à 6h30 du matin, et comme on avait mis notre rideau isotherme entre la cabine (pas isolée) et l'habitacle, la nuit a été douce. L'état de la piste ne s'améliore pas, les gués étant de plus en plus larges et profonds, Claude, la copilote, est obligée de traverser à pied pour trouver le meilleur passage ; résultat : eau gelée, glaçons qui piquent les jambes, mais niveau d'eau satisfaisant.
Aujourd'hui, on passe 2 fois à la hauteur du Mont Blanc et on bat notre record d'altitude en camping-car, 4915 mètres. Malgré l'altitude et la latitude, les sommets qui nous entourent sont encore très élevés et recouvert de glaciers.
.Tout près d'ici, la route carrossable la plus haute du monde grimpe jusqu'à 5900 m ; mais c'est pas sur que Claude est envie d'y monter ! Là je proteste, sur l 'itinéraire, Alain a mis gauche pour droite.... Après avoir traversé le petit village de Quetena Chico, gravit quelques montagnes, nous arrivons enfin à Laguna Colorada. Cette lagune, mythique, entourée de volcans, doit sa couleur rouge comme la sang, à des algues et du plancton qui prospèrent dans l'eau riche en minéraux. Des dépôts blancs de sodium, de magnésium, de borax et de gypse ourlent les rives .
Ce sont sur ces lacs glaciaux à 5000 m d'altitude que vivent les flamants du froid. Trois espèces de flamants vivent ici ; les flamants du Chili, les Flamants de James ( jututu), et les flamants des Andes. Nous rencontrons surtout les deux dernières espèces avec leur plumage rouge foncé ou rose et leur bec jaune et noir.
Jeudi 24 juillet On nous avait prévenu que la nuit serait glaciale, - 20°. Le gasoil bolivien doit être de bien piètre qualité, car malgré l'anti congelant, il a fallu attendre que le soleil réchauffe le moteur pour démarrer. Au bivouac, nous prenons toujours la précaution d'orienter la cabine face au levant, ça permet au soleil de réchauffer l'habitacle (au cas où le chauffage ne marcherait pas toute la nuit ! ! !) et le filtre à gasoil.
Une très bonne piste nous conduit aux champ de geyser de Sol de Manana. Dans une dépression, à 4870 m d'altitude, nombreuses mares d'eau bouillonnantes, fumerolles et odeurs de souffre.
Quelques kilomètres plus loin, arrêt pour la nuit au Thermes de Polques, juste en face la salar de Chalviri. Décor magnifique et bain chaud à 35°, histoire d'emmagasiner un peu de chaleur avant la nuit ! Claude en profite pour faire une lessive à l'eau chaude.
Nuit froide, -15°dehors, 0° dedans, le chauffage s'est arrêté pendant la nuit. Si avant Laguna Colorada on ne rencontrait personne, depuis, c'est la cohue ; plus de 30 4x4 devant les thermes dès 6h30. Beaucoup de Français, on a même rencontré deux jeunes à qui nous avions donné notre carte de visite à Buenos Aires à la mi février. Que le monde est petit !
C'est en hommage au peintre catalan, que ce versant dénudé, parsemé d'énormes rochers aux couleurs chaudes, taillés par le vent, sont appelés les"Rocas de Dali". Pour clôturer cette escapade du bout du monde, nous faisons une longue halte près de la magnifique Laguna Verde.
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Son extraordinaire couleur verte est due à l'importante concentration de
carbonates de plomb, de souffre, d'arsenic et de calcium. Au alentour de midi,
quand le soleil est au zénith, ça ressemble à Bora- bora, mais avec zéro degré
et 4400 m d'altitude ! C'est tellement beau que vous avez droit à 2 photos pour
le même prix !
A quelques kilomètres de la frontière Bolivie/ Chili, nous retrouvons un beau goudron qui, en 40 km d'une longue descente, nous emmène à San Pedro d'Atacama, 2200 m plus bas. Qu'est ce que c'est reposant de ne plus entendre les suspensions qui tapent, les ponts qui raclent, les pierres qui giclent, les pneus qui geignent, les meubles qui vibrent et de pouvoir enfin profiter du paysage. Pays très intéressant et attachant. Les paysages sont splendides, les coutumes vivaces, la population typée (d'origine indienne sans aucun doute) et sympathique. Nous avons aimé les Missions Jésuites, le lac Titicaca, Uyuni, Sucre, les mines de Potosi et le Sud Lipez. Pays difficile pour les hommes et la machine ; altitude, froid, poussière, pistes tôlées, caillouteuses et pentues. Pas de problème de sécurité (sauf à Santa Cruz semble-t-il). Bivouacs faciles partout en dehors des 5/6 grandes villes. Aucun problème de corruption avec la police ou les douanes, ils nous fichent un paix royale. Nous avons eu la chance de ne pas rencontrer de bloquéos (barrages routiers organisés par des grévistes) et qui gâche quelques fois le plaisir. Notre seul regret, ne pas avoir eu plus de temps d'aller en Amazonie Bolivienne et dans le parc du Torotoro, mais nous repasserons certainement dans ce pays en remontant au Pérou l'an prochain. Vendredi 24 juillet 2008 Chili, A l'entrée de San Pedro d'Atacama, formalités douanières et contrôle sanitaire et confiscation des fruits et légumes en provenance de Bolivie, enfin, s'ils sont visibles !
Perdu en plein désert d'Atacama, blotti au pied du volcan Licancabur, San Pedro (340 jours de soleil par an) est un petit village d'adobe (briques de terre cuites au soleil) qui s'organise autour de sa petite église. Beaucoup de routards et voyageurs dans le coin. D'ailleurs, dès notre arrivée, nous retrouvons nos amis Allemands ainsi que les Liabeuf, un couple de retraités qui voyagent à bord d'un Land Rover/Logemobile nous demandent : c'est vous Africacy – oui – parce qu'on vous suivait (sur le site) lorsque vous étiez en Afrique..... Eh oui, c'est ça la célébrité !
... Beaucoup de balades à faire dans la région, mais comme nous sommes un peu à la "bourre" et avons des réparations à faire en Argentine, nous resterons plus longuement l'an prochain ; enfin, si les Chiliens veulent bien de nous ! Nous pensions faire les formalités de sortie à la frontière Chili/Argentine à Paso Jama, mais là, pas de douane Chilienne ! On va quand même pas refaire les 160 km à l'envers pour faire les formalités à San Perdro, surtout que la route, même si elle offre quelques paysages étonnants, n'est pas de tout repos ; on part de 2400 m pour arriver une heure plus tard (40 km) à 4850 m d'altitude. D'ailleurs, le pont arrière n'a pas apprécié ; la pression a augmenté tellement brusquement qu'on a entendu "pfft" et que l'huile a giclé par le joint spi.
Nous avons beaucoup apprécié ce pays pour ses paysages et sa population authentique, nous reviendrons l'an prochain.
Nous sommes restés 58 jours.
Dépenses totales : 1900 € (dont 3 semaines avec les enfants et 250 € d'entretien c-car) Kilomètres parcourus : 6600 Total cumulé : 16300
Le 28 juillet 2008, le voyage se poursuit en Argentine.
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