Le lundi 24 mai 2010, le voyage se poursuit au Guatemala
NICARAGUA HONDURAS
NICARAGUA
Capitale : Managua
Superficie : 130 000 km2 soit 1/4 de la France.
Population : 5 180 000 habitants
Langue officielle : Espagnol
Monnaie : Cordoba : C$
Dès 1927, Augusto Sandino (qui donnera plus tard le Sandinisme) forme une armée révolutionnaire pour lutter contre l'occupant Yankee. Il sera assassiné en 1937 par Somoza qui, soutenu par les Etats Unis, prend le pouvoir en 1937 et pille sans vergogne les richesses du pays pendant 4 décennies. A la question concernant ses nombreuses propriétés, il répondra : je ne possède qu'une finca (ferme), elle s'appelle Nicaragua.
En 1978, la guérilla Sandiniste prend d'assaut le Palais National de Managua, prend le pouvoir et contraint Somoza à s'exiler. On suppose qu'au moins 50 000 personnes ont perdu la vie au cours des différents combats. Le gouvernement Sandiniste engage de nombreuses réformes d'inspiration socialiste et s'allie avec Cuba et l'URSS, ce qui n'est pas pour plaire à l'Oncle Sam. En répression, Reagan suspend ses aides financières et pire, arme les "Contras" (guérilla contre-révolutionnaire) pour bouter la menace communiste hors du continent Américain; et c'est la reprise de la guérilla.
En 1984, le sandiniste Daniel Ortega étant élu Président, les USA décrètent un embargo qui plonge le Nicaragua dans le chaos. En 1990, suite à la victoire de la conservatrice Violeta Barios les USA mettent un terme à l'embargo.
Malgré la paix déclarée, quelques combats se poursuivent entre différentes factions dans le nord du pays, contribuant à créer un climat d'insécurité dans cette région dont pâtit encore le pays à l'échelle internationale, alors que le pays est peut être le plus sûr d'Amérique Centrale. Entre 1996 et 2002 A. Aleman est élu Président, mais de nombreux scandales de corruption émaillent son mandat. Lors du terrible ouragan Mitch de 1998, une partie de l'aide internationale termine dans sa poche et lui même termine en prison.
Depuis 2004, Daniel Ortega est redevenu Président de la République, mais les USA ont promis de ne pas pénaliser le pays. Aujourd'hui le Nicaragua a rejoint l'espace économique promu par le Vénézuélien Hugo Chavez sans pour autant négliger ses relations avec Washington. Ortega s'essaie au jeu dangereux du grand écart entre ses 2 puissants partenaires…
Lundi 10 mai 2010 Après avoir doublé des centaines de camions qui attendent (quoi ?), nous arrivons a la douane où de nombreux "tramites" (aides) nous sautent dessus pour nous aider ; nous aider à quoi ! Lorsqu'on leur dit qu'on vient d'Argentine et que des douanes, on en a vu d'autres, ils n'insistent pas. Une heure trente pour la sortie et l'entrée, pas plus compliqué qu'ailleurs.
Pas de doute, les gens sont plus pauvres qu'au Costa Rica, les chevaux et les 2x2 Bœufs ont remplacé les 4x4 Toyota. 46% de la population vit sous le seuil de pauvreté et 50% est au chômage ou en sous emploi.
Nous longeons le grand lac Nicaragua et filons au plus vite jusqu'à la petite ville de Rivas afin de lire nos e-mails. Nos amis "Claude et José Gasull", qui ont laissé leur Toyota au Panama pour rentrer en France, viennent de revenir et nous ramènent du matériel. Le rendez vous est fixé sur la plage de San Juan del Sur pour demain.
Joyeuses retrouvailles, mais nos amis ne resterons qu'une journée car ils sont pressés ; ils ont un rendez vous début juillet à Vancouver, il leur reste donc quelques milliers de kilomètres à parcourir.
Au fil des années, la petite baie est devenue une station balnéaire à taille humaine, mais les petites maisons de bois et les bus colorés lui confère un charme fou.
Environnement naturel privilégié, belle plage en arc de cercle, quelques restaurants, de belles villas sur les hauteurs et même du wifi sur le parking.
Longtemps prisée des pirates, la petite ville coloniale de Granada, mérite bien une visite. Du sommet du campanile de l'église de "la Merced", la vue est saisissante sur les rues, les toits de tuiles et le grand lac Nicaragua.
Proche de l'église de Guadalupe construite en 1626, les petites maisons colorées de la "calle la Calzada" s'alignent parfaitement, mais le quartier du marché municipal, populaire et animé, est radicalement différent du centre propret et bourgeois. Les petits commerces s'étalent sur les trottoirs, les charrettes encombrent les rues, tandis que l'échoppe du barbier/coiffeur à conserver son charme d'antan.
Vue splendide sur le lac Apoyo depuis le belvédère de Catarina. Ce lac de cratère de 6 kms de diamètre serait né d'une éruption volcanique il y a 21 000 ans. Baignade agréable dans une eau douce et chaude. Durant la soirée quelques singes hurleurs hurlent et le volcan voisin gronde à plusieurs reprises.
Et le voisin, c'est le complexe volcanique du Parc National du volcan Masaya. A l'origine, il s'agissait d'un seul volcan de 10 x 5 km qui a explosé pour former 2 volcans et 5 cratères.
Le cratère du volcan Nindiri, (500 m de diamètre et 270 m de profondeur) est toujours très actif comme en témoigne son gigantesque panache de souffre et les grondements sourds qu'il émet par moments. De nuit, si les effluves ne sont pas trop abondantes, il est possible d'apercevoir la lave en fusion 270 m plus bas. Quel beau chaudron de sorcière!
Samedi 15 mai Ce matin, nous avons traversé Managua, la capitale (1 200 000 hab). Curieuse capitale d'ailleurs, elle n'abrite pratiquement aucun gratte ciel et ressemble plus à un immense bourg noyé dans une forêt broussailleuse qu'a une grande ville. Heureusement que nous avions le Gps, car il n'existe pratiquement pas de noms de rues!
Aujourd'hui, nous pensions avancer un peu, mais nous avons finalement décider de passer le week-end au "centro touristico" en bordure de la laguna Xiloa, encore un vieux lac de cratère où il fait bon se rafraichir.
Le Jicaro sabanero est drôle d'arbre, les fleurs et les fruits (comestibles pour les animaux) poussent sur directement sur les grosses branches, le feuillage n'étant là que pour le décor.
Bâtie par les Espagnols en 1610, Léon demeura la capitale du pays jusqu'en 1851. Ses splendeurs du passé s'attardent sur les façades des belles demeures et sur les façades des édifices religieux ; pas moins de 16 églises dressent leur clocher.
Comme dans toutes les villes d'Amérique du sud, beaucoup de jeunesse, et tous les étudiants portent le costume de rigueur.
Mardi 18 mai 2010 Esteli, dernière étape avant la frontière du Honduras. Dan les années 1980, elle fut le foyer de la guerre civile, "Sandiniste" contre les "Contras", révolutionnaires opposés aux contre-révolutionnaires. Esteli est une petite ville de montagne au climat tempéré, 33° quand même, mais les nuits à 24° nous paraissent presque fraiches. La région est réputée pour sa production de tabac ; on y fabrique des cigares cubains parmi les meilleurs au monde. Nous voulions visiter une fabrique indiquée par le guide, mais après avoir bien "ramé" pour trouver l'usine, on nous informe que les visites n'existent plus.
C'est un peu le problème des pays encore peu tournés vers le tourisme. Les guides (papier) ne sont pas complets ni à jour, les offices de tourisme, lorsqu'ils existent (et qu'on arrive à les trouver) ont peu de documentation, les panneaux indicateurs sont peu nombreux et les chemins de randonnée pas balisés.
Une fois n'est pas coutume, lors de notre 2ième nuit de camping au "campestre de Esteli" (club privé avec piscine, barbecue et terrains de sport), un jeune couple Argentino/Française nous rejoint. Ils ont acheté une petite camionnette au Costa Rica et voyagent quelques mois dans les pays d'Amérique centrale.
Le Nicaragua est vraiment le pays des volcans, 56 dont 7 en activité, ici le San Cristobal qui fume, le Momotombo et son petit frère Momotombolito sur le lac Managua. On aurait aimé faire plus de visites, mais pas assez d'indications pour entreprendre les Randos.
Les moins : Manque de structures touristiques pour les voyageurs comme nous.
Les plus : Prix raisonnables, population accueillante, nous n'avons pas ressenti de problèmes de sécurité. Les amoureux des volcans sont servis, à part ça, peu de choses à voir.
Bilan Nicaragua : 9 jours, dépenses : 230 €
Parcours de 700 kms, cumul depuis le départ : 52700 kms .
Capitale : Tegucigalpa (politique), San Pedro Sula (économique)
Superficie : 112 000 km2 soit 1/5 de la France.
Population : 7 360 000 habitants
Langue officielle : Espagnol
Monnaie : Lampira : Lps
Mercredi 19 mai 2010 On passe la frontière à Los Manos, et comme toujours, dans la matinée, afin d'éviter le stress au cas où les formalités devaient durer. En général, les bivouacs près des zones frontières ne sont ni les plus calmes, ni les plus sûres. En fait, on tombe sur une douanière efficace et sympa qui fait même rouvrir la banque durant la pose de midi afin qu'on paie notre écu.
Après avoir retiré un peu d'argent à la HSBC de la première ville rencontrée, nous continuons en direction de Tegucigalpa, la capitale qui s'est tranquillement endormie dans la torpeur des hautes terres tropicales, depuis la fermeture des dernières mines d'argent en 1954.
Bivouac chez des "chinois" qui ont monté un bar /pagode avec piscine et lac artificiel peu après la capitale.
Nous traversons de belles régions montagneuses plantées de pins où s'égrènent quelques villages qui tirent leur principal revenu de la culture de la banane, du tabac, du café et de l'élevage le tabac et le café.
Mais bientôt la terre ocre remplace l'asphalte, le ciel bleu devient averse et la piste patinoire.
Premier village colonial fondé au Honduras en 1526, Gracias a gardé quelques traces de son glorieux passé.
La forteresse, construite par les Espagnols au XIXe siècle ne fut jamais utilisée, mais elle constitue un belvédère imprenable sur le village et les montagnes environnantes.
Dans la nuit, alors que nous dormons tranquillement autour de la place centrale, nous sommes réveillés par de coups sur le toit – grosses goutes de pluies, oiseaux – il s'agit en fait de milliers de coléoptères qui viennent s'abattent dans le quartier. Heureusement qu'on avait tiré les moustiquaires avant de se coucher !
Samedi 22 mai 2010 Ce matin, nous voulions visiter l'usine de cigares de Santa Rosa, mais le week-end, l'usine est fermée ! Décidément, on y arrivera pas. A Santa Rosa, les cow-boys ont délaissé leur 4x4 (forts nombreux d'ailleurs) pour parader sur leurs montures brossées de près. C'est d'ailleurs le pays des authentiques cow-boys et je ne pense pas que les pistolets qu'ils portent à la ceinture soient en plastique.
L'antique cité de Copán est l'une des plus spectaculaire réalisation Maya. L'âge de cette cité-Etat s'étend de 250 à 900 ap. JC.
Mais durant l'âge d'or coïncide avec les règnes des rois Imix-Fumée (Jaguar Fumée 628 à 695) et Lapin 18 (695 à 738) firent de la ville une grande puissance militaire, commerciale, culturelle et scientifique
Le site se compose de 16 temples et pyramides ainsi qu'un grand nombre de stèles.
Sur la "plaza de las Estelas" se dresse des stèles dont les sculptures représentent les rois de Copán alors que le verso est souvent couvert de hiéroglyphes.
Sur la place centrale se dresse le jeu de pelote encadré par les vestiaires des 2 équipes.
Sur la même place, l'escalier hiéroglyphique de 63 marches adossées à une pyramide porte un texte de 2500 glyphes qui raconte l'histoire des rois de Copán.
Sur le temple de la méditation figure un nombre impressionnant de bas reliefs.
Ce sont fort probablement la surpopulation, la déforestation et la surexploitation agricole, combinées à de fortes variations climatiques qui sont les véritables causes de la chute de Copán.
Quelques bivouacs :
St Juan Nicaragua St Juan Nicaragua Lago Xiloa Nica. Esteli nicaragua Tegucigalpa Hondur. Copan Honduras
Les moins : Peu d'infrastructures touristiques. Seulement 2 sites intéressants : le site Maya de Copán et les îles de la Baie sur la côte Caraïbe que nous n'avons pas visité faute de temps.
Les plus : Prix raisonnables et population accueillante. Nuits tempérées à cause de l'altitude (entre 500 et 2000m). Le site Maya de Copán.
Bilan Honduras : 5 jours, dépenses : 200 €
Parcours de 700 kms, cumul depuis le départ : 53 400 kms
Le lundi 24 mai 2010, le voyage se poursuit au Guatemala
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