INDONESIE 2 

 

                   SINGAPOUR - Lombok - Sumbawa - Florès - Timor 

      

 

Voir la page pratique

 

 

Capitale : Jakarta tranférée à Nusantara / Bornéo d'ici quelques années.

Superficie : 1900 000 km² (près 4 fois de la France)13466 iles dont 922 habitées

Population : 276 millions. 1100 groupes ethniques.

Religion :1er pays musulman au monde. L'état reconnait 5 religions : musulmane, catholique, protestante, hindouiste, Bouddhiste.

Langue : l'indonésien, une forme de malais

Monnaie : InDo Roupie  =  IDR ou Rp

 

 

Décembre 2022

Programme des 4 prochains mois : rejoindre rapidement l'ile de Lombok* pour commencer les visites dans le sens Ouest / Est et ainsi visiter Lombok, Sumbawa, Florès, Timor et rejoindre Timor Leste (Dili) fin janvier.

* Nous aurions préféré trouver un ferry Sulawesi / Lombok (ou Bali) pour éviter de traverser 2 fois Sumbawa !

Nous irons à Bali  (en avion) en février pour y accueillir notre famille, puis retour à Dili en mars pour  préparer et stocker notre Sprinter  puis organiser le shipping vers l'Australie à l'automne 2023. Du pain sur la planche !

Entre temps, courant décembre, nous devrons quitter l'Indonésie pour quelques jours afin de renouveler nos visas - probablement Singapour.

Mercredi 7 décembre 2022 beau et chaud

Après 31 heures de navigation dont 7 heures d'escale à l'ile de Lampéa, nous débarquons à Labuhan Bajo, ile de Florès (sommes parti de Bima Sulawesi le lundi 5/12 à 23h) - Ville propre et organisée qui se développe rapidement grâce à l'afflux massif de visiteurs qui viennent découvrir les "dragons" de Komodo et les sites de plongée exceptionnels .

Juste le temps de faire quelques courses  et nous embarquons sur le ferry en direction de Sapé, ile de Sumbawa. Timing impeccable, débarquement 6h30, embarquement 9h pour un départ à 11h (voir page Shipping).

Mer d'huile, on double les iles Komodo sur notre gauche - arrivée à Sapé vers 19h. On attend plus de 2h que la marée monte  pour pouvoir débarquer - il fait nuit noire - bivouac en vrac dans le village.

Jeudi 8 décembre, on roule. Malgré une route large et en bon état (c'est bien la première fois), il nous faut une bonne journée pour traverser l'ile de Sumbawa.380 km

 

 

 

Vendredi 9 décembre 2022 beau temps, 35° /  26°

9h, embarquement sur le ferry Sumbawa / Lombok - la mer est agitée, le ferry tire des bords pour amortir les vagues, arrivée à 11h.Il nous aura fallu 48h pour rallier Lombok depuis Labuhan Bajo (Florès). Sulawesi  > Lombok  = 84h = 3,5 jours

 

 

LOMBOK

 

 

Population : 3,8 millions

 

Réligion : majoritairement Musulmane

 

Superficie : 5000 km² (soit 1/100 de la France = 1 département)

 

Sommet : volcan Gunung  Rinjani : 3726 m

 

___Parcours réalisé

 

 

 

 

 

 

Vendredi 9 décembre 2022 arrivée à Lombok

Nous descendons plein sud et nous posons sur la plage de Kuta. En fait, nous ne voulons pas trop nous éloigner de l'aéroport car nous nous envolons dimanche pour Singapour afin de renouveler nos visas. Très belles baies, mais à marée basse pas de baignade et de nombreux détritus ! 

Nouveau circuit Grands Prix Pertamina

 

Dimanche 11 décembre 2022

9 ans aujourd'hui, Elsa. Bon anniversaire grande fille chérie, On te fait plein de gros bisous bisous bisous.....

 

 

SINGAPOUR  Une cité Etat insulaire au large du sud de la Malaisie.

 

 

Superficie : 730 km²

(environ l'agglo Lyonnaise.)

Population : 5,5 millions 74% de chinois

 

Religion : toutes y compris l'argent !

 

Langue : Malais & Anglais

 

Monnaie : $ Singapour

 

 

 

 

Du dimanche 11 au mercredi 14 décembre 2022 nous partons 4 jours à Singapour afin de renouveler nos visas Indonésiens.

Singapour comprend 63 îles, dont la principale est Pulau Ujong (584,8 km2). Cette île est très urbanisée, mais la végétation luxuriante – même en plein centre-ville – a valu à Singapour le surnom de « ville jardin ».

De nombreuses nationalités cohabitent, c'est le troisième pays au monde en Parité Pouvoir d'Achat par habitants et la plus forte concentration de millionnaires par habitants.

Ici, on vit dans un autre monde - les luxueux malls dans lesquels on peut même faire ses courses en bateau ont remplacé les échoppes en tôles et les "mobylettes" ont laissé place aux Mercedes et BMW.

Dès notre arrivée, nous achetons un "Pass" transport 3 jours et rejoignons notre hôtel avec le métro (MRT) - un hôtel un peu spécial - le Met Space Pod, (Rencontre dans une Capsule Spatiale) ! Il s'agit de "capsules en plastique" - spéciales, mais pas spatiale ni spacieuses - empilées les unes sur les autres ! Marrant, pas chères, mais pas très bien isolées, "galipettes" déconseillée pour le repos de tous !

Lorsque notre Léon chéri (7 ans) a vu ça, il nous a demandé si on pouvait le faire venir à Singapour pour essayer la "cabine spatiale" !!!

Le quartier "Arab Street"- plutôt  Turc qu'arabe - est agréable, animé et bien situé pour rejoindre les différents points d'intérêt. 

Depuis les années 1990, les autorités de Singapour rénovent à grands frais un certain nombre de monuments du XIXe, ce sont pour la plupart des bâtiments symboliques de l'administration coloniale ou d'anciens hôtels.

A l'embouchure de la rivière, le Merlion cracheur d'eau - mi-lion, mi-poisson, emblème de Singapour permet  de se désaltérer !!!!

Quant à la demoiselle, je ne sais pas ce qu'elle prend en photo, mais je vois bien ce que les autres prennent en photo !

Nous avons visité Chinatown - un quartier vivant, mais assez restreint qui ne vend que des chinoiseries pour touristes.

Dans Little India, le nombre de bijouteries qui s'alignent les unes derrière les autres est surprenant - ils n'y vendent que de l'or - et malgré tout, les clientes affluent  !

 

Le Central Business District est le véritable cœur de la ville. Les plus hautes tours ne peuvent cependant pas dépasser 277 m, maximum autorisé pour permettre aux avions de survoler la ville. Le ArtScience Muséum est un superbe édifice en forme de fleur de lotus aux pétales incurvées.

Pour rejoindre le Marina Bay Sands et Gardens by the Bay, nous empruntons  le Helix Bridge, ce pont piétonnier de 280 m de forme hélicoïdale qui a nécessité 650 tonnes d'acier inoxydable. Des "auvents" en verre et en treillis d'acier incorporés dans différentes parties de la spirale fournissent de l'ombre aux piétons.

Marina Bay Sands est une vraie ville dans la ville - un hôtel de 2500 chambres, une galerie marchande hyper luxueuse, 40 restaurants, un casino, une salle de spectacle, patinoire etc et enfin, le Sky Park, ce long navire de 340 m de long posé à 191 m de hauteur sur les 3 tours. Sur le "pont du navire", jacuzzis, jardins, restaurants et une piscine à débordement de 150 m de longueur !

Quelques chiffres : coût : 5,6 milliards, 10 000 employés - un centre de congrès pouvant accueillir 45 000 personnes, une piscine à 190 m d'altitude, de 150 m de long (à débordement dans le vide) et qui contient 1425 000 litres d'eau, .

 

Après avoir traversé le Marina Bay Sands, nous arrivons au Garden by the Bay. Ces jardins ont été construits sur des terres récupérées sur la mer. Les "Flower Dome" et  "Cloud Forest" abritent des végétations spécifiques   sous des dômes en verre monumentaux  - on ne les visitera pas par manque de temps.

Les "Supertrees" - plantés dans un immense parc paysagé - sont d'immenses structures métalliques de 25 à 50 m de hauteur recouvertes de végétation. On en compte 18 dont 12 constituent une forêt d'aspect futuriste reliée par une passerelle  qui chemine à 22 m de hauteur.

 

Infos diverses Singapour :

Visas : Social visit pass de 90 j gratuit.

Change : 10 $s (dollar Singapour) = 7 €. Inutile de changer beaucoup d'argent, on peut tout payer en CB.

Transport : Singapore Tourist Pass "plus" (STPp) 3 jours = 37 $s / pers, permet des trajets illimités (MRT) Métro, LRT (métro léger) et bus. Un STP "normal", moins cher, permet  des trajets illimités sur le MRT(suffisant, nous n'avons utilisé que le métro normal). Attention : les "Pass" 3 jours sont de date à date et non pas 72h !

Hôtel :  MET Space Pod (rencontre dans une capsule spatiale) 56 Arab street. 44 € / nuit. Super bien situé, pas cher, mais logement dans une capsule !!! Pas très bien isolées - capsules empilées qui craquent lorsque les gens bougent ou montent dedans !!!

Visites : Le circuit piétonnier proposé par Lonley Planet est complet et intéressant. Au "Garden by the Bay", l'OCBC Skyway (passerelle aérienne qui relie 2 des Supertrees) - 10 $s / pers - est aussi intéressante de jour comme de nuit. Les spectacles "Garden Rhapsody" (sons et lumières) 19h45 & 20h45 - gratuits - sont à regarder depuis la plateforme située juste devant le 'Marina Bay Sands".

Les quartiers "Little India" et "Chinatown" sont un peu décevant par rapport  à ceux de Penang et de Kuala Lumpur.

Dépenses : Vols  Lombok - Singapour - Lombok : 540 € (pour 2) décembre 2022 (renouvellement visas) + dépenses à Singapour : 410 € = 950 €

 

 

Retour à LOMBOK

Mercredi 14 décembre 2022 ciel bleu le matin, nuageux l'après midi   32° / 26°

A l'aéroport, le douanier nous octroie sans problème un nouveau  visa de 30 jours ( normal, on était parti pour ça !). Nous reprenons l'autoroute en direction du Sud  et stationnons  pour quelques jours sur Pantai Tanjung Aan. (pantai = plage).  

Aujourd'hui, le temps est gris, nous en profitons pour rouler vers le Nord / Ouest de Lombok et nous rapprocher des iles Gili - trois iles cernées d'une mer turquoise et de récifs coraliens.

Samedi 17 décembre 2022  Nuageux avec éclaircies  33° / 28°

Ce matin, le ciel est dégagé - nous prenons un bateau pour rejoindre Gili Air, l'ile la plus proche de Lombok (15 minutes de navigation). Tout l'Est de l'ile est bordé de belles plages de sable blanc et d'un récif riche en poissons colorés - idéal pour le snorkeling. Dommage que de nombreux détritus jonchent ces lieux paradisiaques !

Nous continuons la route Nord très accidentée - assez étroite mais en bon état avec peu de circulation.

Les "taxis à crottin" attendent bien sagement devant le marché où nous achetons  quelques fruits et légumes.

Nous achetons aussi du riz et des cuisses de poulet pour le repas de midi, mais lorsque Jean-Pierre a vu la taille de la cuisse, il nous a dit que ça devait être un poulet Chinois venu en courant !

Nous continuons par la route du Nord, nous aurons ainsi fait le tour complet de l'ile.

Manège mobylette, ils n'ont peur de rien ces indonésiens !

Dimanche 18 décembre 2022

Ce soir, nous bivouaquons à proximité de Kayangan Port (Lombok / Sumbawa), avec l'intention d'embarquer demain à la première heure, mais je regrette qu'on ne soient pas passé plus près du Gunung Rinjani qu'on aperçoit de partout.  

Lundi - de bonne heure - avant que le volcan s'ennuage, nous repartons donc sur la (toute) petite route qui serpente entre le  Gunung Rinjani (deuxième plus haut volcan d'Indonésie, 3726 m) et le Mt Nenji (2330 m). Route étroite, virages serrés, montées impossibles et la frondaison qui claque quelque fois sur le toit du Sprinter - Claude n'en mène pas large et émet des interjections, moi, je m'accroche au volant et fais du mieux possible pour négocier les épingles avec mon épaule luxée. La vue sur le volcan est majestueuse et  les panoramas époustouflants.

Vers midi, nous embarquons sur le ferry pour Sumbawa (2h). Avant le départ, les vendeurs ambulants se précipitent parmi les passagers - ils vendent de tout, il y en même un qui vendaient des bonnets de laine !

Quand je vous dis que la mer est sale, vous me croyez maintenant ! (Photos prises sur le ferry entre Lombok et Sumbawa )

 

SUMBAWA

Population : 1,5 millions.     Superficie : 15 000 km² (soit 1/30 de la France).  Sommet :  Gunung (volcan)Tambora : 2850 m Long maxi : 300 km  Religion : majoritairement musulmane.        ___Parcours réalisé

Lundi 19 décembre 2022 Ciel bleu  33° /  23°     eau  32°

Nous descendons la route côtière Ouest et nous rejoignons la baie de Jelenga.

Magnifiques plages de sable blanc à perte de vue où les vaches et les brebis sont plus nombreuses que les touristes, pas compliqué puisque nous sommes les seuls sur les 3 km de plage.

Juste les voisins surfeurs qui viennent discuter - évidement toujours la même question "combien ça coûte", mais la, nous, on sait pas -  et nous proposer douche, eau, etc et comme l'endroit est fréquenté par les surfeurs du monde entier, (en "dry saison" mai à octobre) ils "baragouinent" l'anglais !

Feu de camp pour bruler les poubelles avec vue sur le volcan Rinjani de Lombok.

Plage propre, eau turquoise à 32°, pas de muezzin ou de chiens qui aboient, un grand arbre pour se mettre à l'ombre et des voisins sympas - le paradis quoi ! A mettre dans le top 10 des meilleurs bivouacs ! 

En attendant la pluie !

Jeudi 22 décembre 2022  tempête

Nous faisons un plein d'eau chez notre voisin qui nous l'avais gentiment proposé la veille puis nous continuons notre descente de la côte Ouest, mis aujourd'hui, c'est la tempête, un vent furieux lève de grosses vagues et des trombes d'eau s'abattent sur la campagne.

Quelques courses à Maluk, mais la plupart des "Alfa-Mart" sont fermés à cause d'une panne de courant et leur voisin, "Indo-Maret" ne vend pas mes croissants pour le petit déjeuner !. Pas beaucoup plus de chance à la station service, plus de "Diesel premium", seulement du diesel pourri pour camions pourris. D'ailleurs c'est comme ça depuis que nous avons débarqué à Sumbawa, heureusement que nous avons de grosses réserves !

Nous patientons sur la grande plage de Maluk en attendant que la pluie se calme un peu, puis continuons notre chemin jusqu'à Pentai (plage) Lawar où nous pensions nous poser pour faire du snorkeling, mais le parking n'est pas "vue mer" (on devient difficile) et vu les vagues, pour le snorkeling, c'est râpé !

 

Bivouac quelques kilomètres plus loin à Pantai Tropica et déjeuner au "Tropical Beach Ressort". Dommage que personne n'aient pas besoin de bois de chauffage, ça débarrasserait la plage !

 

Samedi 24 décembre 2022                             Joyeux Noel 

Ca fait trois jours (et 3 nuits) qu'il pleut sans arrêt avec des gros coups de vent et ce matin, ça n'a pas l'air de s'arranger - alors on "débivouaque". Moi je pensais remonter vers Sumbawa Besar (la capitale sur côte Nord) par la petite route du centre - mais Claude n'est pas pour, le tracé sur le GPS parait très accidenté - une centaine de kilomètres d'épingles avec les pentes qui vont avec - je renonce, surtout qu'on a toujours pas refait le plein de GO - on fait donc demi tour.

Avec toute cette pluie, des portions de routes se sont transformées en ruisseaux, des arbres sont tombés sur la chaussée et des camions se sont renversés - on a bien fait de rebrousser chemin, car l'autre route, peu fréquentée, risque d'être coupée à plusieurs endroits.

La tempête qui est aussi passée sur les iles Gili - à Gili Air, où nous étions la semaine dernière, les installations côtières ont subit quelques dégâts et toutes traversées entre Bali et Lombok sont interdites jusqu'au 26 décembre - y a qui vont rater le réveillon !!!

Lorsque nous arrivons près de la capitale, nous trouvons facilement du Diesel Euro 4 (Pertamina Dex) et refaisons le plein des 2 réservoirs. Après plusieurs arrêts dans différents Alfa - Mart, nous réussissons aussi à refaire le plein de croissants. Ca y est on est paré pour la route !

On a bien fait de décamper, car ici, sur la côte Nord, le ciel est nuageux et à priori il n'a même pas plu. Nous sommes allés faire un tour au marché, mais toutes les femmes voulaient qu'on les prennent en photos....on arrivait plus à s'en sortir !

Afin de trouver un bivouac près de la mer, nous rejoignons la petite localité de Air Ban par un beau goudron qui se termine en piste, heureusement les montées sont bétonnées. En fait la mer est démontée et le bivouac pas terrible, mais il faut bien qu'on s'arrête pour préparer le réveillon!!!!

En Indonésie, pas de gâteaux de toutes les couleurs comme dans beaucoup de pays - pas de gâteau du tout d'ailleurs -  pas d'alcool non plus, car ici, c'est "muslim" à fond. Dur dur le réveillon ! On a quand même mis la déco de Noel....si vous ne la voyez pas, agrandissez la photo !

Nous reprenons la piste - on se perd un peu puis nous rejoignons la route, mais les branches ou les bambous trop bas claquent sans arrêt sur le toit - heureusement que nos lanterneaux ne sont pas en plastique - ça ferait belle lurette qu'ils se seraient volatilisés !

Le long des routes, toutes les cultures sont protégées par des piquets de clôtures, qui, avec le climat tropical, se transforment rapidement en forêt. Du coup tous les animaux sont sur la route : coqs, chiens, chèvres, vaches et chevaux !

Depuis quelques temps, on se demandait bien pourquoi toutes les collines, même les plus abruptes, avaient été déforestées ? Plus un arbre, plus une prairie, mais du maïs à perte de vue !

En regardant bien dans la pente,  nous voyons des femmes alignées qui "dansent" un étrange balai - un coup de pic dans le sol, une graine dans le trou, puis au signal, toutes font un pas de côté et recommencent ! Un travail de titan.

A perte de vue, ce ne sont que  des jeunes pousses de maïs qui verdoient déjà  les collines. Jamais nous n'aurions pensé que chaque graine ai été plantée à la main. Et ce n'est pas comme le thé - après la récolte - il faudra tout recommencer.   Vu le relief et les rochers, ils ne sont pas près de mécaniser !

 

Bivouac sympa  à Pentai Piong sur la péninsule Nord formée par le volcan Tambora.

 

1816, une année sans été.

L'éruption du Tambora du 5 avril 1815 qui causa la mort de 100 000 personnes est considérée comme la deuxième éruption la plus violente des temps historiques.

A son paroxysme, la colonne éruptive monta jusqu'à 44 km de haut.  Le volcan était alors surmonté de trois « colonnes de flammes », en fait trois colonnes éruptives, puis les 3 colonnes fusionnèrent et la montagne ne fut plus qu'une masse de « feu liquide ».Les explosions du volcan ont été entendues à plus de 1 400 km de distance. À la suite de l'expulsion de tant de magma, le reste de la montagne s'effondra sur lui-même diminuant ainsi l'altitude du volcan de 1 400 mètres. (2720 m aujourd'hui).

Cette catastrophe fut à l'origine d'un refroidissement climatique général et d'« étés glacés ». L'année 1816 en particulier est restée connue comme "l'année sans été". L'éruption perturbe les récoltes de céréales et cause les grandes crises alimentaires de 1816-1817 et fut à l'origine des "émeutes de la faim" en Europe.

 

Lundi 26 décembre 2022   33° /  23°  océan 30°  Ciel bleu le matin, nuageux (ou orages) l'après midi

Pantai Lakey -  pas un seul chemin qui conduise à l'océan - les champs de maïs ont envahi tous les espaces disponibles et seuls quelques sentes pour motocyclettes conduisent jusqu'à l'océan. Déçus, nous faisons demi tour, mais en roulant aux pas, nous découvrons une belle arche "Pentai Lakey" avec une double voie qui conduit à la plage - ouf, on tient notre bivouac !

Pantai Lakey est un beau croissant de sable doré parfait pour la baignade, mais ici c'est avant tout un spot de surfeurs.

 

La plage est bordées de "homestay", de kiosques,  de restaurants où l'ambiance est décontractée.

Ramassage des algues à marée basse et séchage sur le sable chaud

Cette partie de l'ile a été au centre des efforts déployés pour développer le tourisme à Sumbawa, des aménagements ont été réalisés, mais comme partout en Indonésie, tout part à vau l'eau - les accès sont sales et pas entretenus, des restes de déconstruction jonchent la plage, la belle promenade est envahie par la végétation ou jonchée de détritus, quand elle n'a pas disparu avalée par les flots.

En route pour Sapé, le port d'embarquement pour l'ile de Florès

 

Jeudi 29 décembre 2022  35° /  24°   temps orageux et averses

Lorsque nous arrivons au port de Sapé, une affichette nous informe que toutes les traversées sont suspendues jusqu'au 29 décembre en raison de la tempête tropicale qui remonte d'Australie. Espérons que les rotations vont reprendre rapidement !

 

Les "Jukung fishing boat", sont d'immenses pirogues à balancier bardées de rampes de led qui sont utilisés de nuit pour la pêche au filet - mais d'autres "jukung" pêchent toujours à l'explosif !

J'en profite pour  repeindre les embases tournantes de siège qui commençaient à rouiller et Claude assemble touours ces petits bouts de tissu !!!!

Samedi 31 décembre - hier nous sommes allés  nager et bivouaquer à la Pentai Papa, et de retour ce matin, mauvaise nouvelle, toujours pas de ferry - nous qui avions réservé dans un gastro à Labuan Bajo (Florès) pour le réveillon - raté !

Un employé nous dit que nous devrions aller voir à Bima (ce que nous faisons immédiatement, 45 km, 2h), qu'ils ont de gros ferries qui naviguent par tous temps - difficile d'avoir des infos - un flic du port qui parle quelques mots d'anglais nous dit que le ferry à quai part pour Surabaya (Java) et qu'un autre devrait arriver et rallier Florès d'ici 4 ou 5 jours - ici, on nous parle toujours au conditionnel ! Nous préférons retourner et attendre à Sapé.

Donc, ce soir réveillon "gastro" sur le port dans le Sprinter - comme vous pouvez le constater, il y a des progrès - on a réussi à trouver (à Bima) un gâteau bien coloré et Claude qui pensait acheter une boite de beurre a acheté une boite de glace, hum, super !

Toujours pas de ferry,  bivouac  sur le port de Sapé se prolonge, mais entre le karaoké jusqu'à minuit et le Muezzin dès 4 h du matin, les nuits sont courtes !.

L'autre jour, nous étions étonnés de voir 9 adultes sortir d'une berline, mais quand on voit qu'ils montent à 6 sur une moto .....

Mercredi 04 janvier 2023  30° ciel bleu, nuages l'après midi

Après 7 jours d'attente, ça à l'air de bouger - les transporteurs chargent les derniers colis - heureusement que la hauteur est limitée par la porte du ferry, sinon, ils monteraient jusqu'au ciel - pas sur que tout rentre quand même !

Aujourd'hui, le téléphone "arabo-indo" a bien fonctionné, et beaucoup de véhicules sont arrivés, pas sur que tout le monde puisse embarquer ! 23 h, de nombreux camions ont déjà embarqué, c'est à notre tour - mais juste avant d'embarquer, les matelots nous demandent de nous mettre sur le côté et des véhicules arrivés bien après nous embarquent - le ferry commence à être bien plein ! Claude descend du Sprinter, se fâche et leur dit : "terminé, maintenant, on bloque l'entrée" - pas le choix, après quelques  palabres, nous entrons dans le ferry - ouf.

Les véhicules sont tellement serrés que nous ne pouvons plus sortir - pas grave, lorsque le ferry lève l'ancre, nous dormons déjà.

 

 

FLORES

Capitale : Labuan Bajo   Population : 2 millions d'hab.        Superficie : 15 000 km² (soit 1/30 de la France).         Sommet :  Poco Mandsaw  2370 m        Long maxi : 360 km        Religion : 90% catholique.          ___Parcours réalisé

 

Jeudi 05 janvier 2023 ;

La houle reste forte et le ferry roule beaucoup, j'ai même l'impression que le camion devant nous, lourdement chargé, va se renverser - heureusement les autres camions, serrés de chaque côté, le maintiennent en place ! Après 7 h de traversée mouvementée, nous arrivons à Labuan Bajo, Florès.

Nous filons directement à l'immigration pour faire prolonger nos visas. Alors que cette formalité n'avait pris que 5 h à Pare-Pare, ils nous annoncent 6 jours de délai - aie aie aie - 7 jours sur le port de Sapé + 6 jours à Labuan Bajo = 13 jours de perdu - on va finir par "être court" pour rejoindre Dili et nous envoler pour Bali afin d'accueillir les enfants. On négocie, Claude leur dit qu'on va faire un "sitting" dans leur bureau, le ton monte - rien à faire - ils n'en démordent pas, et pourtant ils n'ont pas l'air débordé !  

Encore quelques corvées : faire laver le linge (on commençait à en manquer), faire les courses et le plein de GO. Pour le plein d'eau,  c'est un client de la station qui nous conduit jusque chez lui - sympa - mais il nous l'a bien vendu !

Comme nous sommes bloqués jusqu'à mercredi, nous allons jusqu'à Rangko (10 km de Labuan Bajo) et louons un bateau pour aller nager dans les eaux cristallines de la grotte du même nom.

Nous faisons le tour de la presqu'ile au Nord de Labuan Bajo dans l'espoir d'y trouver une plage en attendant notre  "boat trip" vers Komodo

Comme l'affirme "Lonely Planet", toutes sont "squattées" par des hôtels - sauf une dont l'accès un peu scabreux m'est refusé par Claude ! Nous bivouaquons donc au grand air au belvédère "Amelia".

Si tout est calme dans la journée, dès 16 h c'est l'agitation - les vendeurs ambulants installent leurs motos, et attendent les touristes qui viennent admirer le "sunset" sur la baie de Labuan Bajo.  

 

Lundi 9 et mardi 10 janvier 2023  32° ciel bleu.  Excursion aux iles Komodo (voir page pratique).

Nous achetons une excursion 2 jours 1 nuit pour faire du snorkeling et voir les varans - oh excusez moi - les fameux "Dragons" de Komodo !

Départ vers midi, le bateau est sympa et les cabines spacieuses, mais il n'y a pas de baignoire sur le nôtre !

Nous sommes 11 passagers : Français, Ukrainiens, Australiens, Canadien, Américain, Allemande et Indonésien.

Navigation, repas à bord et nous arrivons à Pulau (ile) Kelor. Une demi heure de snorkeling nous suffit amplement, les coraux sont abimés et les poissons peu nombreux.

Une bonne heure de navigation nous conduit à Majarite, beaux coraux, des poissons par milliers et cerise sur le gâteau, des tortues.

Après 2 heures de navigation, nous arrivons à proximité de Pulau Kalong, ile qui porte bien son nom puisqu'en Indonésien "Kalong" veut dire chauves-souris.

Juste avant le coucher du soleil, des milliers de chauves-souris quittent leur habitat pour aller chercher leur nourriture (jusqu'à 50 km). Ces chauves-souris, les plus grandes du monde avec 1,50 d'envergure sont aussi connues sous le nom de "Grands renards volants" à cause de la ressemblance : longues oreilles pointues, visage de renard et manteau de couleur rousse allant jusqu'au noir (photos wikipédia).Impressionnant !

Nuit à l'abri de Pulau Padar et grimpette au sommet dès 5h30 pour assister au levé du soleil ....derrière les nuages ! 

Navigation jusqu'à Pink Beach qui doit sa coloration aux morceaux de coraux rouges amenés par les vagues. Au large excellent spot de snorkeling.

Belle navigation au milieu de dizaines d'iles en direction de Pulau Komodo.

Renaud chante "la mer est déguellasse, les poissons pissent dedans", mais ici on chanter "la mer est dégueulasse car les Indos jettent tout dedans"..

Komodo : petite promenade sur les sentiers accompagnés d'un ranger.

Nous arrivons à Liang Bay sur l'ile de Komodo.

Coup de chance, dès notre arrivée, un "Dragon" de bonne taille traverse la plage juste devant nous. Le Ranger a beau nous appeler pour nous  expliquer qu'ils ont déjà mangé un (petit) Suisse, nous on prend nos photos - et on a bien fait, car même s'il y en a 1700 sur l'ile, c'est le seul mastodonte que l'on verra se déplacer !

Un Varan adulte  mesure 2,60 m, pèse 85 kg, court à 20 km / h et vivent environ 50 ans. Il se nourrissent principalement de charognes, d'oiseaux, mais peuvent aussi manger leurs petits qui doivent se réfugier (par instinct) dans les arbres pour avoir la vie sauve.

Nous verrons 2 autres varans de plus petite taille, mais un peu endormis.

Lorsque notre petite fille Stella a vu la photo, elle a dit : "attention pépé, il ne dort que d'un œil et il va te transformer en saucisse, mais par contre il n'aura pas de sauce tomate".

Dernier arrêt à Manta Point. C'est ici que se regroupe des dizaines de raies Manta, qui grâce à la composition des fonds marins, leurs permettent d'éliminer les parasites. D'une envergure de 4 à 5 m, ces raies géantes sont calmes, inoffensives, et s'approchent des plongeurs en faisant des acrobaties. 

Avec des "ailes" de 2 m d'envergure et une mer agitée, suivre les raies Manta qui ondulent tranquillement en faisant des cabrioles n'est pas de tout repos. Lorsque j'émerge à la surface, les courants m'ont (nous ont) déjà bien éloignés du bateau, les équipiers n'ont plus qu'à sortir l'annexe pour nous récupérer. Maintenant, à nous de récupérer durant la navigation qui nous ramène à Labuan Bajo.. 

Mercredi 11 & jeudi 12 janvier 2023 beau le matin, gros orages l'après midi  

Ruteng 1100 m - Batawa 1200 m  25°  /  17° (nuit)

Après avoir récupéré nos visas, nous prenons la Trans-Florès, la seule route carrossable qui traverse l'ile d'Ouest en Est - et quelle route - souvent en bon état mais pas très large, des milliers d'épingles avec des pentes impossibles et gare aux camions qui sont obligés de se déporter - coups de volants pour les éviter, rétrogradage en catastrophe - épuisant - même pour le copilote qui nous voit à chaque fois basculer dans le ravin !

Avant d'arriver à  Ruteng, nous étions tentés d'aller visiter le village traditionnel "Manggarai" de Wae Rebo, mais 6 / 7 h de rando avec les orages qui grondent et les pluies diluviennes qui tombent chaque après midi nous en a dissuadé rapidement.

Dans cette région, de nombreuses maisons sont faites de bambou tressé ou aplati - il faut dire que l'ile de Florès est envahie par les bambous dont certains mesurent plus de 15 cm de diamètre et 15 m de haut.

Nous faisons plusieurs arrêts en route pour admirer les rizières - quel boulot !

Nous faisons une courte étape à Almere pour prendre des renseignements sur les ferries qui rejoignent l'ile de Sumba puis Kupang au Timor. Personne dans les bureaux d'Asdp (comme souvent), mais de nombreux camions sont en attente. Le seul chauffeur qui parle anglais nous informe que ça fait 3 semaines qu'ils sont bloqués là (nous qui nous plaignions d'être restés bloqué 1 semaine à Sapé !!!), qu'il devrait y avoir un ferry le lendemain, mais qu'il n'y aurait pas de place pour tout le monde !

Voilà 3 emails que j'envoie à la compagnie qui me répond d'ailleurs très gentiment à chaque fois

- Décembre, je demande les rotations Larantuka (Florès) to Kupang (Timor) - réponse : nous n'avons pas le planning de janvier !

- 4 janvier, même question : il n'y a pas de rotation en ce moment !

- 11 janvier, réponse : il y a un ferry le 11 janvier (nous sommes à 300 km), mais aucune info pour la suite, alors que normalement, il devrait y en avoir 2 par semaine. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ne se mouillent pas ! D'ailleurs, ils sont tranquilles, les billets ne s'achètent qu'au guichet - qui n'est ouvert que lorsqu'un ferry va partir - quelques heures auparavant !

Par contre lorsqu'on questionne les chauffeurs (bus ou camions), ils nous disent tous qu'il y a 2 ferry par semaine -lundi / vendredi !!

 

Depuis Bajawa, nous prenons une toute petite route qui serpente dans les montagnes au milieu de bouquets de bambous géants.  Claude a la trouille qu'on passe dans le ravin ou qu'on accroche un autre véhicule, mais en roulant doucement, tout se passe bien et nous arrivons à bon port sans avoir une égratignure.

Nous rejoignons finalement sans encombre les villages traditionnels mégalithiques de Bema et Luba.

Le village de Bena se compose de 45 maisons habitées par 9 tribus : Dizi, Dizi Azi, Wahto, Deru Lalulewa, Deru Solamae, Ngada, Khopa et la tribu Ago -  330 personnes.

Avec ses impressionnantes formations de pierre et ses sanctuaires ancestraux, Bena est devenu un repère pour la culture Ngada. Des stèles se dressent comme des menhirs autour de tables de pierre comme des dolmens. Le menhir symbolise l’homme et la table la femme. Sur ces autels des buffles et des porcs passent de vie à trépas lors de sacrifices rituels.

Nga'du est le symbole d'un ancêtre masculin et sa forme ressemble à un parapluie, alors que Bhaga est le symbole ancestral d'une femme dont la forme ressemble à une maison miniature. Une ou deux personnes peuvent y prendre place pour y exercer des rituels. Ces deux édifices obéissent à un même objectif, assurer le lien entre les ancêtres et le monde des vivants.

L'existence de ces villages construit au pied du volcan vient du fait que les anciens adoraient et croyaient que le dieu Yeta avait un trône sur le mont Inerie et qu'il les protégerait de toute catastrophe.


Ce matin, le village apparaît désert, pendant que les hommes travaillent aux champs, les femmes tissent le fameux tissu Ikat.



En toile de fond, le Gunung Inerie 2130 m qui est censé protéger les villages Ngada s'ennuage rapidement.

Hier,  lorsque nous étions stationnés à la gare routière de Bajawa un violent orage à éclaté et nous n'avons pas remarqué que la porte du coffre arrière était sous une gouttière, ce n'est que lorsque l'eau est arrivée sous nos pieds que nous avons réagit, aujourd'hui, journée séchage des coffres et des objets  trempés près du  terrain de foot au bord de la plage.

Dimanche 15 janvier 2023 ciel bleu  33° /  26°

Ce matin, comme bien souvent, c'est le "Tacatac" des gamins qui nous réveille au chant du coq ! En ce moment, ce jeu - que nous avons connu dans les années 70 - fait fureur dans toute l'Indonésie. On s'endort et on se réveille au son du Tacatac!

Mais aujourd'hui, c'est dimanche, alors tous à la messe ! A Florès 90% de la population est catholique, ce qui pour nous change tout....nous ne sommes plus obligés de faire notre prière à 4h du mat !

Nous arrivons à Ende, la grande ville du Sud, toujours sous la protection de Marilonga, le célèbre guerrier qui au début du siècle dernier, a fermement combattu les colonialistes hollandais.

Comme toujours nous devons retirer du liquide aux ATM car Ici, tout se paye en espèces, même pour des sommes importantes comme les pleins de GO ou les traversées en ferry à plusieurs centaines d'Euros.. Pourtant, la plupart du temps, les ATM ne délivrent que 2 fois  80 €,(quelques fois 150 €) ensuite, il faut changer de machine, même en restant dans le même local. Heureusement, des ATM il y en a partout avec souvent 3 ou 4 machines dans le même local, climatisé de surcroit !

Nous devons donc provisionner et jongler avec nos 2 cartes pour avoir suffisamment d'espèces sans dépasser nos plafonds de la semaine.

Dans la région, de nombreuses personnes récoltent les noix de coco. Après avoir été cassées,  les noix sont mises à sécher au bord des routes, puis  le coprah (l'amande)  est détaché et revendu aux industriels qui en font de l'huile de coprah utilisée en savonnerie, la pharmacie ou l'alimentation. 

Au bord des routes, de nombreux tas de cailloux attendent le client. Soit ils sont concassés la main, triés et servent à faire les routes, soient ils sont récupérés sur les plages, triés par grosseur et par forme puis vendu pour la décoration. D'ailleurs nous en avons ramassé quelques uns qui irons garnir notre jardin d'hiver.

Les rivières servent aussi bien au lavage du linge qu'à la toilette.

Et toujours la montagne.  700 km de routes qui serpentent entre une quinzaine de volcans - alors que l'ile ne mesure que 360 km de long ! -  dont plusieurs dépassent les 2000 m d'altitude.   Aucun tunnel,  seulement 3 ou 4 grands ponts pour traverser de grandes rivières - le reste du temps il faut aller tourner au fond de la vallée !

Aujourd'hui, avec 25 km/h de moyenne, on a battu tous nos records, normalement  on atteint quand même 30 Km/h, mais avec les virages qui s'enchainent à un rythme effréné, les camions et quelques tronçons de piste,

Rizières en cours de route.

Nous bivouaquons quelques jours sur une plage de la côte Nord entre Maumere et Larantuka. Si les récifs coralliens ont été sévèrement touchés par le tsunami de 1992, ils se sont régénérés depuis, mais nous sommes à la "wet saison" et la visibilité n'est pas top !

Quant aux villageois, ils tirent le filet mais ne sortent pas grand chose.

 

Nous arrivons à Larantuka, ville  située à l'extrémité orientale de l'île de Florès.

Autrefois possession du Portugal (vendue aux Hollandais en 1859), elle est le siège du Diocèse outre la cathédrale de la Reine du Rosaire, elle ne possède pas moins de 11 églises (40 000 hab.). Ne la surnomme t on pas "le Vatican de l'Indonésie".


 

Mais si nous sommes venus jusqu'à Larantuka, c'est pour embarquer sur un ferry de la compagnie ASDP à destination de Kupang au Timor.

Mercredi midi, lorsque  nous arrivons au port - enfin port est un bien grand mot, disons "embarcadère" - une vingtaine de camion sont déjà en attente depuis quelques jours. L'embarcadère est constitué d'un bureau fermé et vide, d'un parking sale et d'un quai en réparation !

Pas d'eau, pas de salle de repos, pas de toilettes, pas de poubelles et pourtant en cas de mauvaise météo, l'attente peut être longue (1 à 3 semaines). Les chauffeurs doivent se débrouiller. Comme nous, ils vont acheter à manger au Warung (resto) du coin, mais pour la nuit,  les uns couchent par terre, sur la cargaison, d'autres sur leurs sièges,  ou à l'abri d'un auvent. Pour la toilette, c'est aussi la débrouille ; certains vont chercher de l'eau avec un bidon de 5 litres, d'autres attendent que la pluie emplisse la bâche du camion - reste à tirer dessus pour prendre une bonne douche !

Quant au livreur de goudron il doit maintenir un  feu nourri pour ne pas que son goudron durcisse !  

Le quai d'embarquement n'est pas en très bon état, c'est le moins que l'on puisse dire, mais les réparateurs sont à l'œuvre !

Pour travailler, ils ont installé des plateformes en bambou qu'ils ont suspendues au gardes corps avec des ficelles (moi, j'aurais au moins mis des cordes !), ils ont même percé le tablier en de nombreux endroits pour mettre la ferraille à nu afin d'y suspendre leurs bambous. Ils ne  travaillent qu'a marée basse, à marée haute les bambous trempent dans l'eau, surtout qu'ils travaillent avec des perforateurs électriques branchés sur le secteur !!!!! Ils n'ont pas froid aux yeux, mais ils risquent bien d'avoir chaud aux fesses.

Vendredi 20 janvier 2023    nuageux et orages  32° / 25°

3h du matin, remue ménage, le ferry jette les amarres, mais les premiers camions ne débarquent qu' à 6h - attente que la marée monte, que les autorités arrivent ????

8h, nous achetons nos billets, mais de nombreux véhicules sont arrivés hier - y aura-t-il de la place pour tout le monde ?  Claude stresse à mort et moi un peu aussi - 10h, embarquement - le personnel nous fait monter dans les premiers - (Ils avaient établi un semblant de liste d'ordre d'arrivée) - ouf, on respire. 1h, c'est le départ.

Coup de pot, nous sommes sur le côté près des ouvertures, nous allons donc pouvoir rester dans le Sprinter durant la traversée, car chez Adsp, ce n'est pas "la croisière s'amuse" !

Nous n'aurions pu prendre le ferry que la semaine prochaine, mais ici on ne sait jamais s'il y en aura un et quand, il suffit que le temps se dégrade et plus de ferry pendant plusieurs semaines !

Vers midi, le ferry est archi plein, ils arrivent à caser 4 camions de front alors qu'il n'y a que 3 lignes dessinées sur le sol du ferry - en mer, avec le roulis, les camions se touchent ! Pourtant, des camionnettes arrivent en masse pour  décharger des dizaines de caisses de poisson de 80 kg - comme il n'y a plus de place au sol, ils doivent les empiler jusqu'à 3 m de hauteur  - un travail de forçats !

Je constate une fois de plus que les Indonésiens n'ont pas peur du travail. Ils  font tout avec rien dans la bonne humeur, même en plein effort, ils ont le  temps de nous apostropher  "éh Mister, tu nous prends nous en photo" !

 

TIMOR Indonésien

Capitale : Kupang

 

Population : 3,2 millions

 

Réligion : 97% catholique

 

Superficie : 30 000 km² = (1/20 de la France)

 

___Parcours réalisé

 

 

 

 

 

 

 

Samedi 21 janvier 2023 :

La nuit a été un peu mouvementée (tangage), mais nous arrivons sans encombre à Kupang vers 4h du matin. Nous débarquons et trouvons une plateforme pour finir notre nuit.

Nous rejoignons la plage de Tablolong. Je nettoie notre bout de plage avant d'aller nous baigner - ah, vous trouvez qu'il en reste encore beaucoup de déchets !

En rentrant de la plage, une famille de 15 personnes a voulu se faire prendre en photo avec nous - ici ça arrive souvent, en France, plus rarement ! - ils sont ensuite tous partis dans la Toyota 5 places ! C'est vrai que s'ils peuvent monter à 5 sur un scooter, ils peuvent bien monter à 15 dans une voiture.

Dimanche 22 janvier 2023

                                    On te fait pleins de bisous

A la plage, nous rencontrons Garry et Indri qui nous invitent à venir bivouaquer chez eux. Lui est canadien, capitaine sur des bateaux qui naviguent l'été dans le grand nord, elle est indonésienne originaire de Kupang. Pour le moment, ils partagent leur temps entre le Canada l'été et le Timor l'hiver. Pendant que Garry se fait masser, nous profitons de la piscine, de la douche et faisons le plein d'eau.

Kupang, (400 000 hab.) la capitale du Timor indonésien   est une ville à la campagne, parcs, collines, cocotiers, aucun immeuble d'habitation, juste des maisons dispersées dans la nature. En Indonésie, de nombreux habitants n'ont pas l'eau de ville,  mais ils ne la réclame pas, se la faire livrer par camion revient bien moins cher !

Bintang, la bière nationale

Pas sur que j'ai envie de manger les poissons qu'il pêche !

Certains quartiers, pourtant sur le front de mer,  tombent en ruine.

Un peu plus loin, nous arrivons à un mall moderne avec un Hypermart qui n'a rien à envier à Auchan. On est quand même un peu déçus, nous espérions trouver du fromage, des yaourts, voire de la crème fouettée pour les crêpes, que nenni, le rayon laitage n'existe pas !

Nous rejoignons Lasiana Beach, située à quelques kilomètres de Kupang.

Apéritif au soleil couchant à La Cove (la crique). Jolie architecture pour ce nouveau bar / Restaurant tout en bambou

 

A la nuit tombée, le patron de l'OCD Beach Café vient nous chercher et nous invite à bivouaquer sur son parking. Il nous propose d'utiliser les installations sanitaire et les abris lecture.

Jeudi 26 janvier 2023, ciel bleu puis averse l'après midi. Altitude 900 m   25° / 20°

Visite du petit  temple Indou Pura Giri Suci à Soe

Visite au village traditionnel de Beteng None, du moins ce qu'il en reste - quelques huttes d'habitation -  depuis qu'un incendie à détruit 3 d'entre elles.

C'est sous huttes ouvertes que les chamans retrouvaient les guerriers avant leur départ pour la chasse aux têtes. Ils consultaient des œufs de poule et leurs bâtons afin de prédire le succès de ces expéditions. C'est dans les années 40 que les chasseurs de têtes ont fait tomber les dernières.

Aujourd'hui, ces huttes servent de petit magasin pour les (rares) touristes.

Si la plupart des familles habitent maintenant dans de plus grandes maisons, elles ont néanmoins conservé la hutte derrière la maison dans laquelle ils enterrent toujours le placenta de leur bébé.

Dernier bivouac au Timor Indonésien quelques kilomètres avant de rejoindre la douane du Timor oriental (Leste).

En Indonésie, tous les gamins jouent au foot - sur les terrains (qui nous servent quelques fois d'ère de bivouac) , sur les plages, dans la rue, partout - et quand suite à leur demande on répond que nous sommes "francès", ils nous répondent Mbappé ! Paris, la tour Eiffel, Chamonix, ça ne leur dit rien, par contre ils nous demandent souvent si en France on est tous noirs !!!

Nous passerons quelques jours au Timor Leste puis stationnerons le Sprinter à l'aéroport de Dili  avant de rejoindre nos enfants à Bali. (La page Timor Leste viendra après Bali).

 

Les moins :

Lombok : Beaucoup d'endroits sales, y compris la mer et les plages - pas de poubelles - peu de restos en dehors des spots touristiques.

Sumbawa :  Peu de choses à visiter (maïs, rizières, maïs ....) "wet saison" peu propice aux randos, mer  agitée peu favorable au snorkeling - peu de "warum" (resto) au bord des routes, mais beaucoup trop de chèvres au milieu ! l'attente du ferry pour Florès (6 jours).

Florès : Six jours pour prolonger  le visa à Labuan Bajo - Trans-Florès : route avec des milliers d'épingles en montée (ou descente) vertigineuses (une roue arrière patine à chaque fois !) - Les rotations des ferries aléatoires vers le Timor.

Timor : Peu de choses à visiter, si ce n'est quelques villages de huttes traditionnelles. Aucune infrastructure touristique.

Les plus :

Lombok : Routes en bon état et les distances réduites - stations de carburant approvisionnées - bivouacs faciles sur de belles plages  - snorkeling aux Gili.

Sumbawa : Routes en bon état - quelques beaux bivouacs sur de belles plages, un régal pour les surfeurs -

Florès : Labuan Bajo, ville agréable - excursion aux iles Komodo - les villages traditionnels, font des efforts pour les ordures.

Timor : Bonnes routes en général. Plutôt moins sale que les autres iles

En résumé : Dans toute les iles Indonésiennes que nous avons visité : les gens sont toujours aussi sympas mais le pays est une décharge à ciel ouvert, à la campagne, dans les villes, sur les plages et même dans la mer. De nombreux investissements ont été réalisé dans les villes,  sur les routes, sur les plages, dans des parcs, mais le manque d'entretien flagrant et le climat tropical fait au bout de quelques années, plus rien ne fonctionne.

A part les gorilles du Tangung Puting N P au Kalimantan et le pays Toraja à Sulawesi, peu de choses à visiter sur ces iles Indonésiennes. Des karaokés trop bruyants jusqu'à minuit et des muezzins un peu trop bavards dès 4 h du matin....et tous ne chantent pas juste ! Peu restaurants, de bars et d'infrastructures touristiques - les loisirs des indonésiens sont simples : karaoké, pique niques, la pêche et le foot pour les gamins.

Beaucoup de stress :

- les visas qu'il faut payer et renouveler sans cesse ("viser" juste les villes qui ont un service d'immigration))

 - les ferries qui ne partent pas ou qui sont bondés (nous avons attendu 2 fois une semaine et des routiers ont même attendu 3 semaine un ferry entre Florès & le Timor)

- devoir tout payer en espèces (il faut sans arrêt faire plusieurs ATM et jongler avec les plafonds autorisé)

-  la conduite difficile : motos & camions surchargés qui zigzagues (pour éviter les branches basses et les nids de poule) , état des routes, (montagneuses étroites et pentues), le tout sans assurance !

- la conduite à gauche qui rend les dépassements hasardeux et les moyennes de 30 km / h maxi.

- espérer que la mécanique tienne (aucune concession Mercédès).

- trouver des stations services approvisionnées en gasoil Euro 3

 

Séjour en Indonésie 2 : Lombok : 12 jours (dont 3 à Singapour) + Sumbawa : 17 jours + Florès : 21 jours + Timor : 8 jours = 58 jours

Parcours Indonésie 2  = Lombok : 700 km (y compris traversée Sumbawa / Lombok) (84300) + Sumbawa : 900 km (85200) + Florès : 800 km (86000) + Timor : 300 km  (86300) = 2700 Km

 

Séjour total Indonésie 1 & 2 :  95 jours    Cumul depuis le départ Asie : (721 jours)

Dépenses totales Indonésie 1 & 2 ::5350 €  (dont : Singapour = 950 € + ferries = 1100 € + GO = 1000 € + Visas = 250 €) 

Parcours total Indonésie 1 & 2 :      5700 km . Cumul depuis le départ Asie le 3 oct 2016 = 57700 km (86300 km compteur)

 

                                                           Le 3 février 2023 le voyage se poursuit à BALI