GUINEE



Population : 9 400 000 habitants

Monnaie : Franc guinéen

Superficie : moitié de la F rance

Langue(s) officielle(s) : Français

Densité : 30.37 hab./km²

Statut : République

Projection 2050 : 23 000 000 habitants


Capitale : Conakry

Parcours du 29 novembre au 24 décembre 2005

Kilomètres Guinée: 2660 dont 950 de pistes et 80% du reste en routes défoncées.

Kilométrage total depuis le départ sortie Guinée : 13 720


Historique :

La Guinée (Conakry) est un pays méconnu du fait des nombreuses Guinées (Guinée Bisau, Guinée Equatoriale, Nouvelle Guinée). Pays en paix depuis plus de 20 ans malgré des voisins turbulents : Guinée Bissau, Casamance, Sierra Léone, Liberia, Côte d'Ivoire, il prend son indépendance en 1958. Sékou Touré, alors Président de la République se tourne vers l'idéologie totalitaire marxiste et instaure la révolution culturelle sur le modèle Chinois. Entre 1967 et 1984 tous les opposants sont emprisonnés et torturés. Il nationalise tout, créé des fermes d'état et interdit toute entreprise individuelle. La Guinée  sombre alors dans une misère proche de la famine, mais la population ne s'en rend compte que lorsque la Russie lui retire son soutient et en reporte toute la faute sur le nouveau Président Lansana Conté qui prend le pouvoir en 1984. Il est depuis réélu tous les 5 ans. Conscient des réformes économiques urgentes, il rétablit la liberté d'entreprise et renoue avec la France et d'autres bailleurs de fonds.
Pays riche en agriculture, en bauxite, en fer, en diamant et en or, l'économie peine à se développer du fait de manque d'électricité et de voies de communications. Religion musulmane et animiste. Espérance de vie : 46 ans, scolarisation : 41%.

Mardi 29 novembre 2005
C'est l'enfer ! ! le véhicule est plus souvent sur 2 roues que sur les 4. Nous roulons pourtant en première courte à zéro kilomètre heure, c'est en tout cas ce qu'indique le compteur. De Ségou à Mali (ville de Guinée) à 1500 m d'altitude, c'est 80 kilomètres de trial et en montée en plus.  Ce ne sont que ravines, gués, marches et ornières faites par les gros Berliets 6x6. Il nous faudra 10 heures pour arriver à Mali sans avoir croisé un seul véhicule.

Je ne vous conseille pas spécialement ce parcours, mais si toutefois ça vous tente et que votre véhicule arrive à Mali sans une "égratignure" c'est que vous avez un bon véhicule et que vous êtes un bon pilote. Moi je dois être moyen car il manque plusieurs crampons aux pneus et j'ai tordu un support inférieur d'amortisseur AR.
Pour info, il parait que la piste qui passe par Fongolembi bien est meilleure, et celle que nous avons empruntée devrait être refaite en 2007. (info radio FM Conakry)

Arrivés à Mali, nous filons à la police faire les formalités. Un coup de tampon sur les feuilles qui nous servent de visa et rien sur les passeports. C'est très bien ainsi, au cas où on "oublierait" de faire les formalités de sortie !!

Principalement peuplée de Peuls (éleveurs) Mali est la Préfecture de la région du Fouta Djalon, mais sans vraies rues, sans eau (puits) ni électricité. Il y a pourtant des poteaux avec des fils électriques, mais le groupe électrogène qui alimentait la ville (5000 habitants) est tombé en panne il y a plus de 20 ans et depuis c'est le noir total. (même pas de panneaux solaires, seulement des bougies).

 La région montagneuse du Fouta Djalon est le  berceau des grands fleuves africains avec les paysages les plus variés d'Afrique de l'ouest.          
Au siècle dernier, la Guinée s'appelait d'ailleurs "les Rivières du Sud".
 Cet après-midi nous avons fait une ballade jusqu'au Mont Loura, le plus haut sommet de Guinée, d'où nous pouvons découvrir de nombreux petits villages de cases disséminés dans la montagne.

Lors de nos bivouacs à Mali, de nombreux enfants et ados viennent nous souhaiter la bienvenue et discuter avec nous.
Lorsque nous échangeons nos noms, ils disent presque tous s'appeler Souarès ; en fait leur père à 3 femmes et 45 enfants agés de 5 à 45 ans. Comme ils n'ont pas la TV et que faire des gosses c'est le seul "sport"  gratuit qui ne nécessite ni lumière ni matériel (là, Claude dit que si ! ! ), ils s'en donnent à coeur joie.
Les plus grands s'occupent des plus petits et ceux qui travaillent aident financièrement la famille. En général les mères habitent dans des maisons différentes, mais dans la même concession. Lorsque Claude  demande aux filles si elles sont excisées, elles répondent que oui ; et bien que la pratique soit maintenant interdite et en voie de régression, ça existe toujours. Cette pratique étant coutumière, elles trouvent ça tout à fait normal, et disent que comme ça les filles sont moins excitées ! ! Pour trouver un mari il vaut mieux être excisée, ce n'est donc pas prêt de s'arrêter....
Ce matin nous prenons la piste de Labé et nous arrêtons à l'arbre anti-sida. Il s'agit d'un gros fromager sur lequel des voyageurs ont cloué des pancartes avec des slogans contre le sida. A cette occasion, nous faisons la connaissance des 2 instituteurs qui nous invitent à boire le thé. Ils nous expliquent que seulement 65% des enfants sont scolarisés car beaucoup de villages sont trop isolés. Le niveau scolaire est très faible, car dès la sortie des classes ils ne parlent que des dialectes entre eux et doivent s'occuper des corvées plutôt que de faire des devoirs.
Pour nous dire que les mouches (tsé-tsé) piquent et font mal, un ado nous a dit : "c'est des mouches qui piquent mal".
Ils nous ont aussi expliqué qu'à une époque ils ont bien essayé d'exporter des fruits vers le Sénégal, mais les pistes et les camions étant tellement pourris, les marchandises n'arrivaient presque jamais.
Ils nous ont finalement chaleureusement remerciés (comme c'est souvent le cas) de nous être arrêtés pour discuter avec eux, car il passe ici très peu de touristes ou ils ne s'arrêtent pas. Le fait est tellement rare qu'ils se souviennent qu'en 1998   (7 ans !!!)  des touristes qui avaient un véhicule habitable comme le nôtre c'étaient arrêtés.....

Dimanche 3 décembre
Labé, quatrième ville du pays avec ses 80 OOO habitants est une ville typiquement Africaine, avec ses maisons basses et
vétustes, ces rues poussiéreuses (latérite rouge) et grouillantes de gens, d'animaux et de voitures pétaradantes (Peugeot).
Son marché, un des mieux achalandés de Guinée, avec ses centaines de petits magasins (2m x 3m pour les plus grands) croulent sous les stocks de marchandises.
 Dès 7 heures du soir c'est nuit noire, seuls des magasins éclairés à la bougie et les phares des quelques rares voitures déchirent la nuit.
La nuit dernière nous avons bivouaqué sur le parking de l'église au centre ville. Du coup Claude a du se dévouer pour aller à la messe où le Père André a demandé aux fidèles de "prier pour les pauvres voyageurs qui sont parmi nous" (enfin c'est peut-être moi qui ai rajouté pauvres).                 
Contrairement au Sénégal, ils sont tellement peu habitués aux touristes que nous pouvons nous promener partout sans être sollicités. Un étudiant nous a d'ailleurs demandé : "qu'est-ce que vous avez étudié pour faire du tourisme ?" Nous lui avons expliqué qu'il n'y avait pas d'études pour ça, mais qu'il existait des cartes et des guides sur tous les pays.

L'artisanat pour touristes n'existe pas, par contre l'artisanat "utile" est très  développé. Tout est fait à la main. Aucune machine électrique. Les tisserands tissent le tissu que les femmes teignent en indigo avec les feuilles de l'indigotier, les ferblantiers fabriquent seaux, bassines et braseros avec d'anciens fûts, les bourreliers cousent les chaussures et les menuisiers fabriquent les meubles sur le trottoir.
Dans une poutre de 20 x 20 cm, à l'aide de 3 travailleurs (2 qui scient et 1 qui fait serre-joint) et de 2 scies égoines ils arrivent en 2 jours à débiter une dizaine de planches de 1,5 cm d'épaisseur. Et le plus incroyable, c'est qu'elles sont parfaitement droites ! !


A la campagne, les enfants coupent et transportent l'herbe qui sert à faire le toit des cases. Les ballots sont tellement lourds que j'ai (Alain) eu de la peine à les soulever. Les taxis brousses en plus de leurs passagers (12 dedans et 4 ou 5 sur le toit) transportent, bois, chèvres, bidons, fruits, etc.




Aujourd'hui nous quittons Labé pour un circuit de 2 jours dans le Fouta Djalon, accompagné de François, un étudiant rencontré  à la paroisse qui nous servira de guide.
Notre "guide" qui a réellement 24 ans, ayant dépassé la limite d'âge pour accéder à l'université, a demandé et obtenu de nouveaux papiers d'identité qui le rajeunissent de 3 ans. Ceci à l'air assez courant,  on nous avait déjà parlé de telles pratiques au Sénégal.
Nous nous arrêtons tout d'abord aux chutes de Sala, situées à 30 km de piste de Labé, dans un cirque naturel aux rives boisées et peuplées de singes. Depuis la rive gauche, pour aventuriers seulement, et en sautant de rochers en rochers nous pouvons atteindre le sommet de la grande chute,  que nous avions vu de loin.




Après un bivouac à Lélouma, nous arrivons aux échelles qui permet- tent de relier les villages des falaises aux villages des plaines.
Ces échelles (il y en a 2 avec 1 palier intermédiaire) faites de bambous assemblés par des lianes, sont coincées dans une faille de la falaise. La deuxième échelle, constamment mouillée par l'eau qui s'écoule de la falaise est glissante mais rafraichît les passants.

Là, on a vraiment l'impression d'être dans Indiana Jones à la recherche d'un trésor perdu. Et pourtant, nous croisons des hommes et des femmes pieds nus ou en tongues avec d'énormes paquets sur la tête. Construites au siècle dernier, ces échelles relient toujours les villages des nobles peuls des plateaux aux villages de leurs captifs (esclaves) des plaines. Même si la notion d'esclave n'existe plus, il semblerait que les captifs (qui sont libres maintenant) ne peuvent toujours pas accéder à certaines fonctions supérieures.

A l'hôtel Tata de Labé ils proposent des "guidages", mais les tarifs sont dissuasifs, tout ce qui les intéresse c'est de ramasser le pognon. Le plus simple est de demander à la population ou  de trouver des gamins sur place et leur donner un petit billet. Heureusement, j'ai pensé à vous. (voir itinéraire).

Jeudi 8 décembre                                                                                                                                                                                                                                                          Nous faisons une halte à Dalaba dans les jardins de l'Hôtel du Fouta où nous sommes gentiment accueillis par Tall son Directeur, un homme haut en couleur. (sans jeu de mots)
Si vous passez par-là, donnez-lui le  bonjour des Français  qui ont campé dans son jardin avec leur case mobile.

Cet hôtel construit en 1930 à l'époque coloniale par les "chargeurs réunis" et rénové en 1996 a retrouvé sa grandeur d'antan et offre une vue imprenable sur les monts du Fouta.

                                                                                                                                          

 A quelques kilos (comme ils disent ici) de Dalaba, nous allons nous rafraîchir au Pont de Dieu, arche de pierre naturelle sous laquelle s'écoule un torrent ainsi qu'aux chutes de Ditinn, les plus hautes de Guinées. Ces deux lieux permettent des baignades rafraîchissantes dans de grandes piscines naturelles.

Situé entre 1000 et 1500 mètres d'altitude, le massif du Fouta Djalon occupe tout le Nord-Ouest du pays et bénéficie d'un climat tempéré (13 à 15° la nuit et de 30° à 35° le jour) beau et sec au mois de décembre.



Ce massif chaotique, fait de falaises de granit, de plateaux herbeux, de massifs tabulaires est recouvert de forêts tropicales inextricables. La principale activité des Peuls qui peuplent ce massif sauvage, reste l'élevage des chèvres et

     

des vaches. (ci-dessus le "poulailler" pour chèvres)  Ils récoltent aussi les bananes, cultivent le manioc ainsi que quelques légumes que les femmes vendent sur les marchés hebdomadaires. Leur alimentation de base reste le riz sauce (dont plus de 50% vient de Thailande) et les racines de manioc. Bien qu'ils aient conservé quelques cases traditionnelles en annexe, la plupart des habitations sont maintenant en dures avec des toits de tôle en raison des rigueurs du climat et de la pluviométrie importante.

Mardi 13 décembre
Nous sommes arrivés à Conakry dimanche dernier, coup de chance, c'est le seul jour où ça roule bien dans la Capitale.

Les jours de semaine, aux heures de pointe c'est l'anarchie. Il n'y a pas de transports en commun, seul des milliers de petits taxis ou minibus bondés circulent dans tous les sens et s'arrêtent n'importe où. Quelques fois ce sont les passagers qui descendent pour pousser lorsqu'ils tombent en panne (et ça arrive souvent). De plus tout le fret est transporté par camions car la grande gare de Conakry est dans un total abandon. Des grandes lignes qui traversaient le pays au temps des colonies, il ne reste plus qu'un petit tronçon entre Conakry et Fria.


Dès notre arrivée, nous nous dirigeons vers la Mission Catholique de l'Archevêché  qui est située en plein centre ville et possède un immense parc ombragé dans lequel les Soeurs nous autorisent à camper gratuitement. Il existe aussi quelques chambres pour les voyageurs, mais toutes étaient occupées. La mission n'est pas trop difficile à trouver, car Conakry se situant sur une presqu'île (Kaloum) il n'existe que 3 grands axes pour rejoindre le centre ville ; la corniche nord, la corniche sud et "l'autoroute" comme ils disent. En fait la seule ressemblance avec une autoroute, c'est le terre-plein central, pour le reste, "c'est comme là-bas", dit.

Le plus déroutant lorsqu'on circule en ville, c'est que certains de ces grands axes sont soit à double sens, soit à sens unique dans un sens ou dans l'autre, selon les heures de la journée. Il y a sûrement une règle, mais nous ne la connaissons pas et le plus simple est de suivre le mouvement....

A l'entrée de la ville, au kilo (je vous ai déjà expliqué) 36 avant le centre, il y a un barrage de police ; contrôle des papiers, de l'assurance, de la carte grise etc....... et si vous n'avez toujours pas compris ça continue ; passeports, carnet de vaccination...... et à la fin si vous n'avez encore pas compris (c'est vraiment que vous le faites exprès) il vous réclamera quand même 10 000 FG (2 €) pour son travail. Pas de bol avec nous, car nous avons toujours un coup d'avance ;  je lui ai expliqué qu'il fallait que j'en prenne note pour faire la mise à jour du guide Internet que nous  réalisons. Du coup ça l'a calmé, mais comme il m'avait demandé ça avec le sourire et qu'il était sympa, je lui ai quand même donné 2 échantillons de parfum (merci les Michel's). Il faut dire à leur décharge qu'ils sont très mal payés, entre 30 et 40 € par mois, alors qu'un sac de 50 kilos de riz coûte 14 €. Il parait donc impossible de faire vivre une famille avec un tel salaire.

Ici, être à la circulation est une promotion, il parait même que certains policiers viennent travailler gratuitement tellement les "pourboires" sont lucratifs. Et n'allez pas vous plaindre au chef, car il touche une commission sur les "pourboires", et si l'un de ses subordonnés ne rapporte pas assez, il est muté dans les bureaux.!!! Par contre il n'est pas rare que s'ils habitent un peu loin de leur bureau, certains fonctionnaires ne viennent pas au travail tous les jours pour économiser les frais de transports.

Lorsque nous rencontrons des jeunes désoeuvrés ils se plaignent toujours que le gouvernement ne leur offre pas de travail. Ils ne se disent même pas qu'ils doivent se prendre en charge par eux même. Ils ont gardé certains réflexes de l'époque Russe et de l'état providence.


Conakry est une ville tranquille et propre (par rapport au standard  Africain) qui s'est beaucoup développée ces dernières années grâce à son port, son aéroport et ses nombreuses associations internationales dont les personnels "blancs ou jaunes" remplissent les hôtels durant leurs missions ou leurs congés (bien) payés. N'allez tout de même pas imaginer une ville à

     l'européenne, Conakry ressemble plutôt à un gros village avec ses maisons vétustes ou délabrées, ses commerces dans des baraquements de fortune ou dans des conteneurs recyclés et ses voitures à bout de souffle. Seul les nombreux 4x4 des ONG dénotent dans le paysage.

Cona-crie sa pauvreté, mais jusqu'à quel point ? Difficile d'en juger, car de nombreuses familles qui vivent ici viennent des campagnes et ont gardé l'habitude de vivre dehors et de faire le lavage, la cuisine, la vaisselle sur le trottoir. Par ailleurs ils n'attachent pas une grande importance à l'aspect de l'habitat? Ils préfèrent acheter un portable dernier cri que de changer les tôles du toit qui menacent de s'envoler.
Dans la plupart des quartiers, il n'y a ni eau ni électricité et quand il y a de l'électricité c'est le soir de 19 heures à minuit. Seul ceux qui habitent dans les quartiers des hôpitaux ou des ambassades ont l'électricité 24 heures sur 24, ce qui est le cas pour la mission catholique.
Nous passons à l'ambassade du Mali et en 2 heures obtenons nos visas pour 3 mois et double entrée (normalement c'est 1 mois, mais en insistant un peu...) et le laissez-passer pour la voiture ; coût : 6 € par personne pour le visa et 10 € pour la voiture (à payer en francs guinéens).  Nous faisons  ensuite quelques courses au marché Niger, un des 2 plus grands marchés de Conakry avec ses centaines de petites échoppes imbriquées les unes dans les autres où l'on peut tout trouver. Je dis bien "peut", car pour un non initié, il est très difficile de trouver ce que l'on cherche. La seule solution, demander à un gamin de chercher pour nous, mais évidement il prend sa commission au passage. En effet "tout travail mérite salaire".


Nous passons ensuite un grand moment sur Internet afin de répondre à nos messages et mettre à jour le site. Quelques fois nous arrivons à envoyer 3 ou 4 messages en une demi-heure, mais à d'autres moments en 2 heures nous n'arrivons à rien. Qu'est-ce que ça peu être énervant !!!

Aujourd'hui nous devons quitter Conakry pour la Guinée Forestière sans avoir eu le temps de profiter des plages des îles alentour, car notre visa expire le 25 décembre et la route est encore longue (on s'est un peu planté lorsqu'on a pris notre visa Guinéen) .

Ce soir, difficile de trouver un coin pour bivouaquer dans cette région montagneuse couverte de jungle et de végétation tropicale. Seul quelques sentiers piétonniers s'éloignent du goudron et les quelques villages de cases que nous rencontrons sont construits au ras de la route sans vraie place publique.

Ce matin j'ai dû mettre les mains dans l'huile. Depuis que j'ai fait faire la vidange du mitsu à Conakry au garage de la mission, je trouvais qu'il "tirait" moins bien.
En fait ils ont mis trop d'huile dans le moteur et le vilebrequin qui barbote freine le moteur. J'ai dû en vidanger un peu.


 
L'Afrique est en marche........  Grands, petits, hommes ou femmes, ils marchent le long des routes avec sur leurs têtes des fagots d'herbe ou de bois, du linge à laver, des fruits ou des légumes à vendre sur les marchés. On a l'impression que la roue n'est pas arrivée jusqu'ici. Pas de charrette, pas d'âne, seulement le portage humain.

          
Dans cette région vallonnée et arrosée (10 mois sur 12 ), tout pousse à volonté. Les Malinkés, ethnie qui habite cette région sont principalement des agriculteurs. Ils cultivent la banane, l'ananas, le café, le riz, le manioc, et le fonio (petite céréale) qu'ils mettent à sécher le long des routes avant commercialisation.  Dans les  arbres sont suspendus  d'étranges ballots  de joncs, il s'agit en fait des ruches pour les abeilles.


Lorsqu'elles partent aux champs pour la journée, les femmes emmènent avec elles un morceau de bois incandescent (qu'elle tient dans sa main droite) afin de pouvoir démarrer le feu pour réchauffer le repas du midi. Après être ramassé et "pillet" une première foi, le café est étalé et mis à sécher au milieu des routes afin d'être de nouveau pillé (par les voitures) pour enlever la dernière écorce et être ainsi consommable.
 

En passant par Kissidougou (Kissi pour les intimes) nous faisons un détour par Kongola afin d'aller voir le pont de lianes
qui enjambe la rivière Kokou. Pour le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas très stable, pourtant les villageois l'empruntent tous les jours pour aller aux champs ou aux villages situés sur l'autre berge.


Dans cette région, proche du Liberia et de la Sierra-léone, nous croisons un nombre incalculable d'ONG, MSF, UNICEF, HCR, CROIX ROUGE de GENEVE, PLAN (constructions d'écoles), l'ARC (aide alimentaire), etc....
D'ailleurs dans la région, ils nous demandent souvent si nous dirigeons une ONG et si nous n'avons du travail pour eux, car un chauffeur d'ONG  gagne trois fois plus qu'un employé de la fonction publique. Ils sont payés avec vos impôts, mais vous pouvez toujours vous consoler en vous disant que vous faites de l'humanitaire

  En décembre 2000 des rebelles des pays voisins sont encore venus piller des villages. Depuis, le calme est revenu, et   la plupart des  réfugiés  sont rentrés chez eux, mais certaines villes ou villages gardent encore des stigmates : maisons brûlées, pillées ou criblées de balles.

Lors de notre dernier bivouac dans la brousse, nous avons offert un coup à boire à un paysan qui revenait des champs. Lorsqu'il a vu que nous avions des boites vides à jeter (nescafé, pâté) il nous a demandé s'il pouvait les emporter. Lors de son départ il nous a dit merci au moins 4 fois tellement il était content ! ! !

   

  Les paysages sont paisibles et verdoyants malgré quelques massifs surprenants, mais les routes, qui à une époque étaient goudronnées, sont maintenant dans un état exécrable. Lors de notre passage dans le premier bourbier (et pourtant nous sommes à la saison sèche) dans lequel un camion était déjà "planté", nous nous en sortons en froissant une aile dans une profonde ornière. Dans le deuxième bourbier, j'évalue mal le passage, me plante et suis obligé d'attendre qu'un véhicule de passage nous sorte de là. Il n'a pas le choix,  nous bloquons le passage.

Samedi 17 décembre
Heureusement la suite du parcours est bien meilleure et nous arrivons à Koulé en fin de matinée afin d'aller voir le pont de lianes de Sérissou indiqué par le guide "Petit Futé" comme étant un must. Renseignements pris, il est laissé à l'abandon et
n'est plus utilisable. Par contre on nous indique un très long pont de lianes à N'zebela. Après une heure trente de marche sur un petit sentier à moitié envahi par la jungle, nous arrivons devant un pont d'environ 70 mètres de long qui traverse la rivière Diani. Il faut d'abord grimper une échelle de bambous avant de "danser" sur les lianes. Impressionnant et instable, d'autant plus que par endroits les lianes qui soutiennent le chemin de marche sont cassées. Ca tient un peu par le St-Esprit. Pas étonnant, car d'après les villageois, se sont les esprits qui construisent les ponts pendant la nuit ! ! !

      L'afrique en marche             Fabrication huile de palme   Bivouac au bord de la Diani   Village de cases carrées

Arrivés tard à N'zérékoré, deuxième ville du pays, nous allons directement à la mission catholique qui possède un grand parc dans lequel nous pouvons bivouaquer. Pas question de faire du "sauvage" par ici ; la région est encore classée en zone  3* par  l'ONU  car il reste  plusieurs camps de réfugiés Libériens dans les  environs. De plus, demain c'est les élections
municipales et nous n'allons pas sortir le véhicule afin de ne pas attiser les convoitises. D'ailleurs pour éviter tous mouvements de foule, taxi et minibus ont interdiction de rouler, les magasins seront fermés et les marchés du dimanche annulés. Il faut dire que les manifestations et surtout les marchés déplacent des foules impressionnantes et que tout mouvement incontrôlé est toujours à craindre.
 * En zone 3, les représentants des organisations internationales doivent respecter certaines consignes comme : interdiction de recevoir de la famille, faire garder le logement, circuler en voiture avec chauffeur etc.

Sur des centaines de kilomètres la savane est en feu. Afin de nettoyer les sols, les paysans pratiquent le brûlis à  grande échelle. Par soucis de sécurité, nous préférons bivouaquer sur le parking de l'école d'un petit village ; mauvais plan, ce soir ils brûlent justement les abords du village ! Dans la nuit, nous sommes un peu inquiets, car la savane brûle en plusieurs endroits autour de nous et le crépitement pas très rassurant.

Dès notre arrivée nous sommes assaillis par une horde de gamins (plutôt gentils, souriants et polis). Evidement, les blancs ne s'arrêtent jamais dans leur village et encore moins avec une "case mobile". Imaginez des gamins qui ne connaissent que l'eau au puits, le bois pour faire la cuisine et les bougies pour s'éclairer ; alors que dans notre case nous avons un robinet, le gaz, et la lumière électrique ! ! ! Ils sont tellement subjugués, que les plus grands nous disent qu'ils vont rester là toute la nuit pour nous regarder. Aussi, dès qu'il fait nuit et que nous fermons la porte, des petites voix au dehors demandent : "Monsieur le blanc, tu peux ouvrir la porte ?"  "Monsieur le blanc, ouvre la porte, je voudrais rentrer." Comme c'est une nuit sans lune et que nous avons fermé les volets, ils finissent par rentrer chez eux en disant : "au revoir, bonne nuit, à demain matin."

Nous décidons d'aller visiter les chutes de Kamarato. Le guide "Petit Futé" dit : à la sortie de Kérouané, vous franchirez le Milo à gué ou en bac suivant la saison, puis vous grimperez la formidable passe des monts Tourou et 35 km plus loin vous
arriverez aux plus belles chutes de Haute Guinée.
Nous n'avons pas été déçus ! ! !
Arrivés au gué, ça commence mal ; le grand bac tracté par un treuil manuel et guidé par un cable métallique ne peut pas rejoindre l'autre rive de la rivière car il n'y a pas assez d'eau, mais le camion qui a voulu passer à gué, à côté, en a trouvé trop et est resté planté. Seule solution, traverser sur les pirogues !!!.
Quant à la passe des monts Tourou, elle est raide, longue et défoncée, comme le reste de la piste d'ailleurs et il nous faudra 4 bonnes heures pour faire les 55 km qui sépare Kerouané des chutes de Kamarato. D'ailleurs c'est tellement difficile qu 'on ne voit plus de Land Rover, seulement des Toys et des Mitsu (tient, ça va faire plaisir à quelque uns).

Nous arrivons enfin au bout de la piste sur une sorte de camp de base avec des mobil-homes de chantier et une paillote quisert de bar ainsi que quelques gros engins !
Nous sommes immédiatement accueillis par Yoli, la jolie Suédoise qui nous explique que maintenant il n'y a plus de chute..........................................................
mais une mine de diamants exploitée par son ami Henrich, Sud Africain. C'est à bord de leur toyota (un 79 Turbo Jean-Claude) qu'il nous emmène visiter le défilé rocheux et le centre d'extraction au pied de l'ancienne cascade. Tous les prospecteurs savent qu'un tel goulot d'étranglement est favorable à la concentration de diamants, mais pour les extraire, il faut des moyens considérables et une bonne dose de culot. Personne avant eux n'avait pensé qu'il était possible (ou rentable) de détourner de telles quantités  d'eau afin d'accéder au pied de la cascade, de dégager
d'énormes blocs tombés à la suite d'un tremblement de terre avant de peut-être toucher le jackpot. (la photo des chutes est une image d'archive qui m'a été offerte par Yoli)
La surprise a été de taille, mais la rencontre et la visite très intéressante.
Autour d'un bon repas (et un gâteau de Noel) Henrich nous explique aussi qu'à l'issue des travaux, (environ 2 ans), la rivière reprendra son cours et que la cascade coulera de nouveau. De toutes façons, ça n'a pas beaucoup perturbé les visiteurs car en 3 ans ils n'ont reçu la visite que  d'un seul ! !
Dans la région de nombreux mineurs "sauvages" extraient le diamant à l'aide de pioches, pelles, seaux et tamis.

Heureusement, la route de Kankan est bien meilleure, mais comme partout, de nombreux véhicules en panne jalonnent le parcours. Les passagers, habitués, descendent leurs bagages et bivouacs le long des routes, plusieurs jours s'il le faut,   le temps que la panne soit réparée.

Kankan (la deuxième capitale comme ils disent) est une ville plus grande qu'Annecy, du moins en nombre d'habitants, parce qu'en dimension, c'est bien plus petit ; lorsqu'il y a 3 ou 4 personnes dans un F5 à Annecy, il y en a 10 dans un studio à Kankan, comme dans les autres villes d'ailleurs. De toute façon, les F5 ça n'a pas l'air d'exister par ici. Dans un courrier que certains d'entre vous ont reçu, je disais qu'à Kankan il y avait de l'électricité le soir, en fait, c'était une erreur. Cet après-midi, un habitant du coin m'a expliqué, avec le sourire, que par le passé il y avait bien un groupe électrogène municipal, mais qu'il était tombé en panne, (c'est fou tout ce qui tombe en panne en Guinée). Dernièrement, la ville en a installé un nouveau, mais pas de chance, entre temps, il y en a qui ont récupéré les fils électriques pour revendre le cuivre ! Bon, ce n'est pas bien grave, car de toute façon la population ne veut pas payer le courant. (je pense plutôt qu'ils ne peuvent pas). Il y a des fois, on se demande s'ils sont bien finis ? Comme le disait Yoli (la Suédoise) la tête c'est fait pour réfléchir, pas pour porter. Alors je lui ai demandé : pourquoi, tu crois que ça leur écrase la matière grise ? ?
Enfin vers 20 heures nous sommes allés  jusqu'au cyber pour voir s'il était ouvert et faire une mise à jour (qu'est ce qu'on ferait pas pour vous !) Ca fait drôle une ville sans lumière par une nuit sans lune, on y voit comme dans le c..............................
On croise des noirs qu'on ne voit pas, (pléonasme) des vélos nous doublent sans lumière, (sans nous écraser) les phares des motos, elles, nous permettent de repérer à temps les trous dans la route, quant aux voitures mal éclairées, elles soulèvent un tel nuage de poussières qu'on ne voit qu'un halo autour d'elles. Enfin, lorsque nous arrivons vers le cyber, pas rassurés du tout, il est fermé car il se situe en face d'une banque et la rue est fermée aux 2 bouts et surveillée par des gardiens.  On aura tout essayé, mais vous devrez  attendre quand même.

Au début de la semaine nous étions dans les mines de diamants, aujourd'hui nous sommes dans les mines d'or.

     Près de Siguiri, dernière ville avant le Mali, les Guinéens exploitent l'or à l'échelle industrielle, et dans les nombreux petits villages alentours, tout le monde est orpailleur. Partout la terre est retournée, il ne reste plus que des trous et des bosses. Dans les villages, impossible de sortir pisser la nuit sans risquer de tomber dans une oubliette.
Des puits sont d'abord creusés, le gravier chargé dans les calebasses, puis il est brassé, afin que l'or, plus lourd, reste au fond. Ensuite il faut laver le sable restant et l'or apparaît enfin.

 Quelques réponses à vos questions:
 Que faisons nous de nos journées depuis 4 mois : en fait nous sommes débordés, car en Afrique tout prend du temps. La route tout d'abord avec ses chaussées souvent très dégradées ne permettent que des moyennes très basses. Pour faire les courses, ce n'est pas carrefour, il faut faire plusieurs échoppes pour essayer d'acheter quelque chose, puis il faut négocier les prix (bon c'est vrai que là je suis gâté, c'est Claude qui discute). La lessive se fait à la main et la plupart du temps il faut puiser l'eau au puits. Dans la plupart des villes il n'y a pas l'ADSL (pas du tout en Guinée), et quelques fois le courant "saute" la connection ne se fait pas ou les messages disparaissent. Changer l'argent (sauf en zone Fcfa ou nous retirons aux guichets automatiques) nous occupe aussi pas mal ; il faut trouver le bon commerçant et négocier le taux. Pour faire les visas dans les ambassades, il faut remplir les documents, les déposer et repasser les prendre un peu plus tard ou le lendemain.
Pour l'entretien de la "case mobile" tout se fait à la main, peu d'outillage, pas de perceuse et des forets qui ne coupent pas (j'aurais bien dû emmener mon atelier). Claude donne souvent des cours de bagues (sauf en Guinée oû il n'y a pas de touristes donc pas d'artisanat). Quant à moi, je trie les photos, les retouches sur l'ordinateur, rédige les textes et fait la mise en page du site dans l'ordi portable. Ensuite je fais un dossier compressé de la mise en page, du texte, des photos et envoie le tout à mon ami Thierry qui met en ligne lorsqu'il a un moment. Beaucoup de boulot, et j'en oublie sûrement.........

METEO: beau temps permanent et sec, frais la nuit (entre 16 et 20°), chaud le jour (entre 30 et 35°), sauf sur la côte (Conakry) chaud et humide même la nuit.

ARGENT: peut-être un distributeur Visa à Conakry à la SGBG (pas essayé), change chez les commerçants de Fcfa que nous avions retiré au Sénégal en prévision.
Change: 5000 Fcfa = 1 € = de 35000 à 38500 FG selon la région ( meilleur près des zones Fcfa ou à Conakry).
Dépenses en guinée:  600 €
Quelques prix : GO: 0,72 €  Lait : 1,10 le litre   Nescafé : 2 € les 100 gr   6 oeufs : 0,40 €   8 bananes : 0, 20 € Pain : 0,20 €   Canette : 0,50 €   1 repas + boisson : de 1 à 4 €
Vidange graissage, filtres à huile, GO, air à 36500 kms à Conakry pour 80 €.

Salaire d'un policier ou fonctionnaire de base : 30 à 40 €   Instituteur : 50 à 60 €
Pour un Européen, la vie ne coûte rien, mais pour eux avec les salaires qu'ils touchent la vie est très difficile.

INTERNET : autour de 0,80 € l'heure. Peu de ville ont Internet et pas d'ADSL, merci d'éviter de nous envoyer des blagues qui remplissent notre boite à lettre. A Labé, ça fonctionne très mal, essayez à la Sotelgui (société des téléphones) derrière la poste, sous les grandes antennes, ça marche nettement mieux. Mamou, Kindia, lent mais ça marche. Conakry, dans la même rue que la mission catholique en face du marché Niger. N'zérékoré, possible à la Sotelgui, sous l'antenne. Kankan, en ville, ça marche pas trop mal.

SANTE : RAS, seulement quelques ampoules aux pieds suite à quelques marches, (ça va durcir) et quelques moustiques qui nous ont eu par surprise ; on croise les doigts.

MECANIQUE : pneus très abîmés et support d'amortisseur légèrement tordu sur la piste entre le Sénégal et la Guinée. Aile arrière enfoncée sur la route dans une ornière (voir texte) mais à peu près redressée pour 3 €.
Vidange, filtres, graissage, niveaux et redressage du carénage moteur au garage de la mission catholique de Conakry : 80 €.

BIVOUACS : libres : 13 nuits               cours d' hôtels : 7             missions catholiques : 10
Pas de bivouac extraordinaire, juste des coins dans la campagne ou près des villages pour la nuit.
Quelques possibilités d'hébergement à retenir : à Labé : parking de l'église catholique (bruyant); Dalaba : parc de l'hôtel SIB du fFouta ; Conakry : parc de l'Archevéché (possibilité de chambres dès 9 €) ; Kissidougou : parc mission catho; Macenta : parking hôtel Mougui Terminus avec dche/wc pour 3 € ; N'zérékoré, Kankan, Siguiri : parc de la mission.

ITINERAIRES
Boucle Labé, la chute de Sala, Lélouma, les échelles, Labé sur 2 jours : quitter Labé direction Lélouma par la piste Sud.
Chute de Sala : au wpt N 11° 18 791  W 12° 29 434 prendre à gauche et à environ 3 km deux pistes au choix : à droite point de vue sur les cascades à 1 km ou à gauche (arrêt dans un campement en cours de construction) arrivée au dessus des chutes. D'ici, en descendant le torrent par la gauche sur les rochers, on peut rejoindre le sommet de la chute principale. Superbe ballade pour les courageux.

Echelles de Lelouma : quitter Lélouma par le Nord Est, à 5 km dans le village de Léholo, tourner à gauche wpt : N 11° 27 780  W 12° 39 907 et poursuivre sur environ 5 km, prendre à droite au wpt N 11° 28 622 W 12° 41 288 (1 km avant Djinkan) vous roulez à travers les buissons jusqu'au wpt N 11° 28 723 W 12° 41 514, de là, partir à pied en suivant le chemin, à environ 500 mètres prendre le petit sentier sur votre gauche, 20 minutes après vous êtes au sommet des échelles.

Autour de Dalaba
Le pont de Dieu : (5 km), prendre le goudron direction Mamou, tourner à gauche au wpt N 10° 41 220  W 12° 14 220 juste avant la station Total. Au Wpt N 10° 41 390 W 12° 13 620 prendre à gauche, arrivé devant une grosse bâtisse continuer vers la droite. Parking devant une ancienne villa au wpt N 10° 41 240  W 12° 12 924. D'ici partir à pied pour une demi-heure de marche par le petit sentier à droite juste avant la cour de la villa. Traverser un petit ruisseau, peu après vous êtes arrivés.
Chute de Ditinn : (37 km), prendre la route de Pita sur environ 5 km, puis la piste sur la droite direction Ditinn, au km 30 juste avant le village prendre à droite au wpt N 10° 52 620  W 12° 10 972, puis à droite au wpt N 10° 51 737  W 12° 11 316, puis encore à droite au wpt N 10° 51 518  W 12° 11 463. Laisser la voiture "au Parking" et continuer  une demi-heure à pied pour arriver à la chute que vous voyez depuis quelques kilomètres. Le gardien du parking, qui entretient aussi le chemin vous demandera probablement une participation, à vous de négocier.

Pont de lianes de Kissidougou : (environ 10 km)
Du rond point de Kissi prendre la route (afin ce qu'il en reste) en direction de Kankan sur 4,8 km au wpt N 9° 12 660   W 10° 03 484 prendre la piste qui part vers la droite ; vous traversez le village de Nongoa, puis 4 km plus loin vous arrivez au village de Kongola wpt N 9° 11 956  W 10° 01 670. Vous pouvez vous arrêter ici et demander le chef du village qui vous fournira un guide. (probablement Alphonse, qui est le seul à parler français). De la 2 solutions : Partir à pied (une demi-heure) et vous arrivez à un premier pont. Continuer en voiture par un mauvais chemin qui conduit à un autre pont.
Pont de lianes de N'zebela : en venant de Macenta, N zébela est situé au km 87 sur la route de N'Zérékoré.
A N'zébela wpt N 8° 05 175  W 9° 05 725, laisser le véhicule et prendre le chemin sur votre gauche.  Traverser l'allée de fromagers et lorsque vous arrivez en face d'anciennes ? écoles passer au raz de celle de droite et continuer par le petit sentier. A environ 3/4 heure  de marche au Y, prendre à gauche, encore 30 minutes et vous êtes arrivés. N'oublier pas la crème anti-moustique.

LES MOINS : la piste terrible lorsqu'on vient du Sénégal par Kédougou/Ségou. Les routes défoncées de Guinée forestière. La gérante caractérielle de l'Hôtel Tata à Labé.

LES PLUS : bien que les gens soient moins expansifs qu'au Sénégal, ils sont tous très sympathiques et serviables. Les contacts sont beaucoup plus "vrais" du fait qu'il n'y ai pas de touristes, il n'y a pas d'arrière pensée commerciale. Beaux paysages dans le Fouta djalon et en Guinée forestière.

La Guinée est un pays pauvre ou rien ne fonctionne normalement. Ceux qui vivent à la campagne mangent à peu près à leur faim, car tout pousse facilement, mais en ville tout coûte cher et c'est beaucoup plus difficile.

Arrivés à la frontière Guinée/ Mali les formalités de sortie s'effectuent facilement et gratuitement en une demi heure.

Nous sommes le 24 décembre, il est midi et nous entrons au Mali.