NEPAL 2
___ Trajet mars 2018 ___ Trajet octobre 2018
Capitale : Kathmandu Langue : Népali Monnaie : Roupie népalaise = Rs
Superficie : 140 000 km² 1/4 de la France) Population : 29 300 000 hab soit 200 000 hab / km²
Cet été, pendant "nos vacances de voyage", on s'est posé pas mal de questions quant à la suite du voyage ...çà devient compliqué et cher de voyager en Asie avec son propre véhicule. Myanmar : e-visas : 103 € / pers et escorte payante obligatoire de 400 € à 1800 € / pers selon nombre de jours et de véhicules.
Thailande : e-visa : .Frontière fermée aux véhicules immatriculés à l'étranger depuis l'automne 2016. Aujourd'hui on doit pouvoir entrer accompagné avec un "tour Operator"; de 400 € à 1500 €. D'autres on pu rentrer librement après négociation !
Cambodge : visa : .En arrivant du Laos, il faut prendre un bus aller à Phnong Phem tout au sud du pays pour y faire des formalités avant de rentrer !!!!...
Entrée le mercredi 3 octobre 2018, Aéroport de Kathmandu Ciel bleu puis couvert, 27° / 15°
Après quelques formalités (voir page pratique) et une demi-heure de taxi, nous retrouvons notre Sprinter. Il tousse un peu et démarre enfin - ouf, la batterie a tenu !!! Encore un bon lavage et nous voila prêt à reprendre la route....enfin, pas trop vite - on est crevés et il faut encore faire du rangement, le plein d'eau et quelques courses.
Nous stationnons comme la dernière fois le long de notre ruisseau/poubelle, mais aujourd'hui, il y a de l'animation....une fabrication de matelas à domicile !!! Il suffit d'amener quelques haillons que la machine déchiquette, de fourrer cette "bourre" dans une toile à matelas, de la battre pour la répartir (bonjour la poussière) puis de faire quelques points.... Pas de transport, pas d'intermédiaire - directement du producteur au consommateur
Jeudi 4 octobre 2018 Kathmandu 1300 m, ciel couvert, un peu de pluie - 28° / 18° On décolle de bonne heure pour traverser la ville avant les bouchons, pour aller vers Thamel. Nous devons demander nos visas Indiens rapidement, car la procédure nécessite une petite semaine et la "Dashaim", la plus grande fête religieuse du Népal, commence le 17 octobre et dure pratiquement 2 semaines ! Heureusement, une agence va s'en occuper,(voir page pratique) ce qui va nous évitera de resté bloqué une semaine à KTM, d'autant plus que nous avons essayé de négocier un prix raisonnable pour stationner sur le parking des "Scout", mais rien à faire à faire, le gardien reste bloqué sur 20 € les 24 h - gloup !!!
Du coup on prend la route pour Pokhara. Avec la pluie qui redouble, la sortie de KTM est dantesque, circulation chaotique, ornières, boue, voitures qui patinent, camions qui crachent leur venin et bus qui nous foncent dessus.
Nous faisons étape sur le parking du téléphérique - à cause de la route sinueuse et défoncée, des nombreux camions qui n'avancent pas et des bus qui s'arrêtent sans cesse (sur la chaussée bien sur), il faut 7 ou 9 heures pour parcourir les 200 km qui nous sépare de Pokhara.
Située sur les bords du lac Phewa, Pokhara s'impose comme la destination phare des trekkeurs - une petite ville agréable avec d'avantage de verdure et beaucoup moins de pollution qu'à KTM.
Arrivés à Pokhara, nous rejoignons un "parking bus / camping" qu'on nous avait indiqué - déception - il est fermé .....Heureusement, le commerçant d'en face à la clé et nous ouvre ce no mans land, idéalement situé sur les bords du lac. Aucun overlanders en vue, les voyageurs en véhicule ne sont pas nombreux dans ces contrées.
Maintenant, il est temps de préparer notre trek - achat des permis, des TIMS (Trekkers Information Management System) de cartes de trek et d'un sac à dos de bonne dimension - et ici ce ne sont pas les magasins qui manquent - tout le monde vit du tourisme. Ah, des bâtons de marche aussi - il parait que les volées de marches en pierre, ça tue les mollets....on vous dira ça dans quelques jours !
On pensait tout d'abord faire le trek " Nayapul - Ghorepani - Gandruk - Syauli Bazar", 6 / 7 jours, mais depuis 3 jours, il pleut tous les après-midi et la météo n'annonce rien de bon, alors on va réduire nos ambitions et faire "Phedi - Landruk - Jhinnu et retour par Gandruk - Syauli Bazar", 4/5 jours, le trek qu'on fait nos amis " http://lespetitsnomadesenasie.blogspot.com/
Dimanche 7 octobre 2018 Pokhara 825 m ciel bleu, puis couvert l'après midi
Etape 1 : Phedi 1100 m - Pokhara 2000 m 3h30 - ciel bleu à couvert puis orage T° 20 / 25° Le taxi est commandé pour 7h, (1500 Rs) direction Pedhi 1100 m - à 8h on attaque les marches, des milliers de marches qui nous mènent verticalement à Dhampus 1650 m.
Quelques panneaux nous confirment la direction. Pas terrible comme mise en jambe, ces satanées marches vont nous "casser les pattes" pour le reste du trek ! Contrôle des TIMS et on repart pour Pothana 2000 m.
La montée se fait principalement en forêt entrecoupée de quelques fermes qui vivent des cultures en terrasse et de l'artisanat.
Nous avons fait le choix de trekker seuls, (voir page pratique) mais nombre de gens sont accompagnés de guides et de porteurs. A voir le chargement des porteurs, et des porteuses, on se demande bien ce qu'ils peuvent transporter - 30 à 40 kg et mal chaussés la plupart du temps ! Claude porte 4 kg, moi 6, et nous avons absolument tout ce qu'il nous faut !!!!
Pothana n'est pas à proprement parlé un village, c'est une étape composée de 7 Lodges / Hotels. Dans l'après midi, les hôtels sont presque tous complets.
Comme il est de bonne heure, nous n'avons que l'embarras du choix - au "See You Lodge"(3€), la douche est chaude et la vue dégagée. Après un bon repas (3 €/per), petite balade de digestion, puis l'orage gronde et nous oblige à rentrer.
Mais après la pluie vient le beau temps, les nuages se déchirent et nous laisse, pour la première fois, admirer la chaine des Annapurnas.
Etape 2 : Pothana 2000 m - Landruk 1570 m 3h30. Temps clair puis légèrement nuageux - pas de pluie - 20 / 25°, 15° la nuit mais chaud dès le matin.
Levés vers 7h pour un départ vers 8h, et mieux vaut prendre les photos avant le déjeuner - les sommets s'ennuagent rapidement.
Pas de grosse dénivelée, plutôt de la descente - quelques pierres pour traverser à gué et de nombreux ponts suspendus qui nous évitent bien des détours.
De plus en plus de pistes facilitent le ravitaillement, ça n'empêche que les pauvres paysannes sont toujours de corvée d'herbe ou de bois !
Sur toutes les pentes cultivables, des fermes, des hameaux s'étagent au milieu des cultures en terrasse - du riz bien souvent.
Grace au balisage et aux panneaux d'itinéraires, nous arrivons sans encombre à Landruk.
Pas beaucoup de monde, mais le premier Lodge affiche quand même complet - avec la wifi et la 3G dans tous les villages, les guides peuvent réserver dès le matin. Nous nous arrêtons au Sherpa Hôtel, à 200 Rs la chambre, c'est donné, mais quant on a pas les moyens de payer, c'est corvée d'haricots !!!
Etape 3 : Landruk 1570 m - Jhinnu (danda) 1780 m 2h30 Ciel bleu et nuageux ensuite - pas de pluie. 7 h, il est l'heure de se lever - mais difficile de tenir debout, les muscles des mollets et des cuisses sont durs et douloureux.... Vite quelques photos avant le petit déjeuner pendant qu'on aperçoit encore les montagnes - dans une heure il sera trop tard...
Dès 8 h du matin, il fait déjà chaud et nous marchons en T-shirt et short. Beaucoup d'escaliers dès le départ - aie aie les mollets, mais les muscles s'échauffent et la douleur se fait moins vive. Beaucoup de monde sur ce sentier - il faut dire que c'est le GR qui mène à l'ABC (Annapurna Base Camp) un trek très "couru" dans les Annapurnas.
Ca descend jusqu'à New-Bridge, ensuite ça recommence à grimper sévère ! Tiens un pont suspendu....il est pourtant pas sur nos cartes ! En fait, il est tout neuf (2018), mesure près de 300 m de long et nous évite un sacré détour dans le fond de la vallée, du coup on gagne une heure !
Il n'y pas que nous qui sommes contents - pour les porteurs qui grimpent en tongues pour ravitailler les villages éloignés, c'est un sacré raccourci - rien que leur "cage " en fer à béton doit bien peser 10 kg - avec les marchandises, on ose même pas imaginer....
On dépose les sacs au Evergreen Hôtel et on descend des centaines de marches pour aller aux "Hot spring" - dur dur pour les mollets, surtout qu'il va falloir les remonter !!! Pas de regret, l'eau est à 38° et ça fait du bien de se relaxer dans une si grande baignoire.
A l'hôtel, on rencontre Anthony, un suisse qui est chef cuisto à Phnom Penh (une adresse à conserver !), qui nous dit avoir des cousins qui voyagent avec 9 enfants en Afrique - 9 enfants, ça nous met la puce à l'oreille...en fait on les connait bien pour les avoir rencontré plusieurs fois aux "familles autour du monde" - un selfie depuis un bled perdu de l'Himalaya et hop nous sommes en contact !!!! On passe l'après midi à lire et à regarder les trekkeurs, nombreux à faire étape dans ce village - les sources chaudes doivent y être pour quelque chose !
On reçoit aussi des nouvelles de nos amis annéciens qui roulent vers Oman - les Portier et les Gimmic sont en Iran, les Stocco et les Monod attendent leurs visas en Turquie - c'est dingue comme il est facile de communiquer....
Comme vous ne le voyez pas sur cette image, 1 trekkeur sur 3 tient le bâton de celui qui le précède et qui le guide - ce sont des non voyants - ça, ça nous a épaté, pouvoir grimper dans des sentiers aussi tordus sans rien y voir - chapeau !!!!!
Etape 4 : Jhinnu 1780 M - Ghandruk 1960 m 3h30 chaud, ciel bleu puis nuageux puis pluie.
7h30, le ciel est dégagé, mais une partie des montagnes sont déjà voilées - en fait, sur nos 5 jours de trek, on ne les aura pas beaucoup vues !
Café, tartines de confitures et hop, nous voila en route -ça tire un peu, mais les muscles commencent à s'acclimater !!!! Tout de suite après le grand pont suspendu (qu'on a pris hier), on file droit dans la montagne. On a bien acheté une carte "IGN" de la région, mais elles ne sont pas très à jour - nouveaux ponts, nouvelles pistes carrossables, il vaut mieux suivre les panneaux ou le GPS qui lui est presqu'à jour.
Sur les terrasses, les paysans labourent la terre avec les bœufs, tandis que sur les chemins des caravanes de mules transportent les récoltes jusqu'aux marchés locaux.
Afin d'économiser nos forces, nous suivons la piste carrossable au lieu de prendre les raccourcis par le GR, - on met un peu plus de temps mais ça monte tranquillement ... et du temps, on en a, des muscles un peu moins !
Vers 11h30 on arrive enfin à Ghandruk, qu'on aperçoit depuis longtemps. Contrairement aux autres étapes, Ghandruk est un vrai village de montagne avec ses rues pavées et ses maisons traditionnelles construites en pierres sèches. Magnifique !
Dommage, ils sont entrain de tout massacrer avec d'hideuses constructions en béton de plusieurs étages ....
Des convois de mules circulent dans tous les sens, y a même des bouchons aux carrefours des petites ruelles
Etape 5 : Gandruk 1960 m - Syauli Bazar 1220 m 1h30 beau temps
Ce matin la montagne est belle
Aller, dernière journée - dommage? depuis ce matin nous n'avons même plus mal aux jambes ! Belle descente au milieu des fermes et des rizières.
Nous retrouvons un bus à Kimche, mais il fait beau - la promenade est agréable et nous ne sommes pas pressés d'y monter - ll ne part que dans une demi heure et avec la mauvaise piste et les raccourcis que nous prenons, nous devrions pouvoir le récupérer à Syauli Bazar.
Ouf, il était temps, à peine arrivés sur la piste, le bus est déjà la ! Et quelle piste !
Défoncée, ravinée, pentue, sinueuse, étroite, mais rien ne les arrête - ils sont complètement givrés de faire du Tout Terrain avec des bus de route ! Ca cahote, ça grince, ça craque, mais ça descend toujours. Avec son petit hôtel et ses offrandes sur le tableau de bord, rien de facheux peut nous arriver !
Puis un reste de goudron apparait, mais de nombreux éboulements bloquent la moitié de la chaussée et ralentissent encore la circulation.
Ah, il manquait plus que les troupeaux de chèvres qui descendent de la montagne afin de finir en brochettes ou en méchoui lors du grand festival qui doit commencer dans quelques jours.
Avec tout ça et la circulation en arrivant en ville, on aura quand même mis 3h pour faire les 40 km qui nous séparait de Pokhara !.
Vendredi 12 octobre 2018 26° / 18° ciel bleu puis nuageux, gros orage l'AM
On profite du calme pour faire un peu d'entretien, aussi bien pour le bonhomme que pour le CCar - étanchéité, réparation des vannes électriques d'eaux usées - seulement, voilà, je viens de me traverser le doigt avec un petit tournevis, ça m'a même légèrement blessé le doigt suivant !
Gros orage cet après midi, ça ruisselle de partout dans le "camping" - on devait aller chercher le linge propre, mais ce sera pour demain, c'est le bourbier autour du Sprinter....,
Ca commence à bouger au "camping" - une couple de basques arrive avec une cellule sur Toyota hi-lux, une couple d'argentins avec une cellule sur Ford, des allemands à bord d'un Sprinter 4x4 bivouaquent un peu plus loin et deux français à bord de 2 fourgons Trafic viennent d'arriver à KTM en provenance de Chine.
Dimanche 14 octobre 2018 25° / 19° nuageux et éclaircies, sans pluie
Ce matin, réveil de bonne heure pour monter à la Stupa - la pagode de la paix - mais pas de chance, le temps est bouché....
Une demi heure de navigation en barque pour rejoindre le sentier qui monte au sommet de la montagne. Avec l'entrainement qu'on a maintenant, en 3/4 d'heure nous sommes arrivés !
De temps en temps, entre deux nuages, apparait furtivement quelques sommet de la chaine des Annapurna - par beau temps le panorama doit être époustouflant !
La pagode est imposante, mais silence, il faut laisser le Bouddha méditer !!!!
Du lundi 15 au 21 octobre 2018 30°/ 22° ciel bleu, brume en montagne
Encore quelques corvées et en route pour KTM afin de récupérer nos passeports et les visas Indiens avant le début du festivités.
Nous faisons une étape distrayante à Dhussa, sur les bords de la Trisuli River.
Mais aujourd'hui, c'est jour de marché - les paysannes descendent de la montagne pour vendre leurs fruits et légumes.
Mais pour traverser la rivière, pas d'autre solution que d'utiliser la nacelle. Arrivés à mi parcours, lorsque la course folle s'arrête enfin, il faut tirer, tirer encore pour remonter la pente et rejoindre l'autre rive !
Aujourd'hui, sur l'axe Pokhara / Kathmandu, la circulation est infernale - des centaines de bus, de minibus, de jeep-taxi circulent à la queue leu leu - doublent n'importe où, s'arrêtent sur la chaussée - est ce à cause des fêtes qui commencent ? Nous rejoignons un bivouac "possible" dans une cours d'hôtel à KTM - la route d'accès est étroite, le portail pas bien large et le fronton pas très haut - je suis septique, mais ils me disent que ça va passer - j'avance au pas, je manœuvre un peu, ça passe au millimètre et je descends au fond de la cour - un arbre frotte un peu fort et m'arrache un morceau de polyester. Merde alors ! Par rapport à nos "amis" espagnols qui se sont fait arracher tout le côté du camping-car, nous sommes encore chanceux !
Mais le pire, c'est qu'en bas il est impossible de faire demi tour ! Claude me dit qu'on va rester pour la nuit - mais je suis tellement en soucis de devoir ressortir en marche arrière que je ne pourrais pas dormir de la nuit. Alors, vitesses courtes et marche arrière - je manœuvre comme un malade, on bloque la circulation, on fait ouvrir le portail d'en face pour mieux reculer - la propriétaire crie - les "lianes" qui recouvrent le fronton se sont accrochées dans les panneaux solaire et je suis en train d'embarquer le fronton tout entier - ne plus bouger - attendre que le propriétaire monte sur son échelle et coupe sa forêt vierge ! Ouf, on est sorti sans dégâts supplémentaires !!! Reste à trouver un bon stationnement et effectuer une réparation polyester. Pour la peinture, il va falloir attendre un peu que je trouve du diluant.
A 5 km à l'Est de KTM, Pashupatinath temple, un des lieux les plus sacrés du pays et un centre de pèlerinage hindou incontournable. De l''entrée, on ne voit que le postérieur de Nandi, le taureau qui est le véhicule de Shiva.
Baigné par la rivière Bagmati qui se jette dans le Gange, une crémation à Pashupatinath a la même valeur qu'à Bénarès et les spectateurs sont nombreux, aussi bien hindous que touristes.....c'est l'attraction locale !
Dans la rivière où sont jetées les cendres des défunts, les orpailleurs sont à l'œuvre, tandis que les sâdhus / mendiants attendent bien sagement un petit billet pour la photo.
Ci dessous : Sans billet ......... Avec billet......Y a pas photo !
Des centaines de singes courent dans tous les sens et escaladent sans cesse les petits temples dédiés à Shiva.
Le grand parking du temple nous parait parfait pour la nuit - mais bizarre, personne ne l'a signalé sur iOverlander. Après information, il ferme la nuit, alors en route pour Bhaktapur, à 5/6 km de la où on retrouve le parking de la mairie. Des petites curieuses entendent bien faire une visite complète !!!!
Aujourd'hui, c'est jour de fête - ça va saigner - veaux vaches* brebis, tout y passe, les rues sont rouges de sang et je vous dis pas l'odeur ! (* en fait, ce sont des buffles d'eau qu'ils saignent, les vaches sont sacrées). Sous les préaux, les bouchers s'affairent à débiter les bêtes avec scies, hachettes et couteaux .
A Dhulikhel, nous prenons une petite route qui grimpe en direction du Namo Buddha. Dans les derniers kilomètres, la route se transforme en piste - 4x4 courtes, la pente est raide, les épingles à cheveux en devers et les ornières profondes - les roues patinent le temps que l'anti patinage entre en action et la progression reprend. Vous ne verrez aucune photo, ma copilote est scotchée à son siège et crie !!!!!
Situé sur une colline à 1700 m d'altitude, le Namo Buddha est un stupa doré avec son collier de moulins à prière.
Outre le stupa, le site comprend tout un tas de constructions dont une école bouddhiste et un monastère où les moines font retraite. Notre visite est pour l'occasion de faire un peu de géographie !
Nous croisons Kathleen et Steve, un couple de jeunes Allemands à bord d'un Toy australien. Ils vivent en Australie et rejoignent l'Europe pour quelques vacances - rendez vous est pris pour leur rendre visite à Sydney d'ici 2 ou 3 ans !
A cause du "Dashaim", nous avons du quitter Pokhara plus rapidement que prévu et maintenant nous sommes un peu en avance sur notre programme, d'autant plus que nous voulions visiter "Monkey Temple" à KTM, mais vu le problème du bivouac, nous y avons renoncé.
Alors nous prenons le temps de quelques bivouacs au bord de la rivière - on profite de l'eau "courante" pour laver le bonhomme, les cheveux et le linge - puis frotter énergiquement (c'est rien de le dire) la face arrière qui s'est incrustée de crasse, de graisse suite au "storage" à Kathmandu près d'une station de lavage - le soir je suis "cuit" !
Reste un peu de bricolage pour le lendemain : pose d'un coupe batterie moteur(pour les longues immobilisations), joints de porte qui se décollent, pose de fermetures efficaces sur les placards de S d B (y en a marre de tout ramasser après les mauvais trous) ..... Un véhicule de tour du monde, utilisé au quotidien, nécessite un entretien permanant pour le maintenir au top de sa forme.: poussière, boue, pollution, chaleur, humidité, altitude, routes défoncées et accidentées s'évertuent à l'user prématurément ! Avec le peu de matériel dont nous disposons , il faut développer des trésors d'imagination et de patience pour résoudre tous les problèmes ! Si chez Casto y a tout ce qui faut, ici, y a rien du tout !
Aujourd'hui, on continue sur la nationale qui nous conduit plus loin vers l'Est du Népal - 100 kilomètres d'une belle route accidentée, des milliers de virages et d'épingles (32 km/h de moyenne, 15,5 l/100) - on monte à 1300 m pour redescendre à 400 m quelques kilomètres plus loin, juste pour franchir une montagne. On dirait des boucles dans des cheveux crépus. Si certains s'arrêtent pour prendre des photos, bien d'autres s'arrêtent pour dégueuler !
Dans cette région tropicale, où même en altitude la température atteint plus de 30°, fruits et légumes poussent à volonté. A certains cols, des petites agglomérations de marchands se sont développées et les touristes indiens et népalais sont nombreux à faire leurs emplettes.
Dans cette région tropicale cent/cent paysanne, les constructions sont en bois et les murs tressés de lames de bambous, climat tropical oblige !
C'est le week-end et dans les villages, la fête bat son plein - les divinités sont exhibées et suivies de longues processions.
Et pour les enfants, de nombreuses balançoires en bambou ont été installées...et même les vieux enfants peuvent s'amuser !!!
On devait s'arrêter à Bhimeswok pour décider de la route à suivre....mais sans que je m'en rende compte et que Claude m'en avertisse, on est déjà à Bardibas ! Mon idée, aurait été de rejoindre la bourgade de Salleri par une petite route et de trouver un avion pour Namche Bazar (3440 m), départ de toutes les expéditions en route pour l'Everest (8850 m). Mais Claude n'aime pas les petites-routes-vertigineuses-de- montagne et impossible de trouver des infos concernant les vols !!! Ce soir, afin d'y réfléchir, on bivouaque avec les canards.
Du lundi 22 au 25 octobre 2018 . 32° / 24°, chaud et humide, ciel bleu Nous progressons toujours vers l'Est en direction des états du Nord / Est de l'Inde. Nous traversons le Koshi Barrage qui permet de réguler le débit de cet immense fleuve. Des dauphins d'eau douce s'ébattent souvent en aval du barrage, mais à part quelques dos au loin....
Direction la "Koshi Tappu Wildlife Reserve" à une vingtaine de kilomètres du barrage. La route d'accès traverse de petites fermes qui subsistent grâce à l'élevage, la culture du riz et des bananes
Mais il n'y a pas que les femmes qui bossent, les hommes aussi !!!
La réserve, c'est un piège - entrée 12 € et on a du prendre un villageois qui nous a emmené sur sa moto (tous les 2) pour sillonner la réserve, mais il faut se rendre à l'évidence, il n'y a rien à voir.
Heureusement, le bivouac est tranquille, nous avons l'eau "courante" à la pompe le bar à proximité et les éléphants montés par leur cornac pour distraire notre journée.
Dans cette région du Népal, humide et inondable, située au sud /est du pays, la plupart des maisons sont construites sur pilotis.
Et toujours la culture du riz, mais aussi du thé - c'est vrai qu'on se rapproche de l'Inde et de la région de Darjeeling...
Avant de quitter définitivement le Népal, nous montons dans la montagne en direction de Taplejung - 1000 m en 10 km - autant dire que ça monte sérieusement ! Tiens, ce petit coin plat près d'une marre à canard sera parfait pour le bivouac. Brrrr, à 1600 m ça caille, plus que 10° durant la nuit
Dès le matin, les commerçants s'installent et les 4x4 bondés déversent des dizaines de pélerins. Un escalier/sentier escarpé grimpe jusqu'à un temple bouddhiste construit au sommet de la colline.
Je profite du reste de la journée pour améliorer le circuit électrique - à force de rajouter des éléments et de modifier le circuit, les sections de câbles étaient trop faibles et les connections douteuses.
Demain, on passe en Inde du Nord - Est.
Les moins : Kathmandu, ville pourrie, sale, poussiéreuse et polluée, centre historique (Thamel) en mauvais état. La route KTM - Pokhara surchargée et bosselée - trouée. Pays pauvre (figure dans les 30 derniers) Les plus : Population accueillante, plutôt discrète, nous n'avons jamais senti d'animosité. Pas de problème de sécurité, pas de problème de vol. La bouffe est bonne et peu épicée. La ville Bhaktapur intéressante, propre et en état. Pokhara, sa région et ses nombreux treks possibles. Climat impeccable au printemps et en automne.
Séjour total de 40 jours, (Népal 1 et 2) Cumul depuis départ Asie : 325 jours Dépenses totales (Népal 1 et 2) : 2920 € (dont 230 € de visas indiens + 1370 € vol Genève / Kathmandu) Parcours total (Népal 1 et 2) : 1500 Km Cumul depuis le départ Asie le 3 oct 2016 :28 800 km (59400 compteur)
Le 25 octobre 2018, le voyage se poursuit en en Inde 3
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