Du jeudi 17 au 19 janvier 2019 ciel bleu, 33° / 24°
Pas facile de rentrer dans pays ! Première tentative ce matin au poste frontière de "Cham Yeam" au Sud Est de la Thaïlande - ils nous demandent d'aller faire les permis à Phnom Penh (250 km en taxi) avant de nous laisser renter ! On s'y attendait un peu, mais on espérait que les règles auraient changé (il semble que ce soit d'actualité) - En accord avec "Les sangliers en vadrouille" on choisit de remonter la Thaïlande sur 200 km pour sortir par la douane de Ban Phakkat. Entrée au Cambodge par "Phoum Psarprum" en fin de journée....jackpot, on rentre sans formalités pour le véhicule !
Avec tout ça, la nuit est tombée, mais on ne retente pas un deuxième jackpot dans un des nombreux casinos de la ville !!! Bivouac sur un terrain vague derrière un casino et on décompresse !
Achat d'une carte SIM, d'une french baguette (quelques restes de la présence française) et en route pour Battambang, la deuxième ville du pays. L'état des routes se dégrade mais reste roulant !
Nous traversons d'immenses plaines parsemées de petits villages sur pilotis dont les cultures et l'élevage nourrissent une bonne partie des cambodgiens.
Traditionnellement, le mariage cambodgien se déroule en 3 jours et 3 nuits. Le nombre «trois» est considéré comme favorable par les Cambodgiens en raison de sa relation avec les «trois joyaux» du bouddhisme: le Bouddha, Shangha (la confrérie des moines) et le Dhamma (l’enseignement du Bouddha). Cependant, pour des raisons économiques la cérémonie peut être raccourcie.
C'est sur une colline de 140 m de haut que se trouve le temple bouddhique de Phnom Sampeou, site religieux connu dans tout le pays.
Dans une grotte de la colline, repose un bouddha allongé ainsi que différents autels. au milieu de ce mémorial dans lequel s'entasse des ossements
Dans cette région, refuge des guérilleros dans les années 70, les Khmers Rouges y torturèrent et assassinèrent des milliers de prisonniers.
La montagne cache aussi des "killing caves", des grottes de sinistre réputation où les Khmers Rouges précipitèrent plus de 10 000 cadavres dans des grottes souterraines par des trous dans la roche.
A part son marché central, Battambang, la deuxième ville du pays n'a pas grand chose à offrir...sauf... Le train bambou, appelé ainsi en raison de sa structure en ....bambou, circule sur une portion de l'ancienne ligne Phnom Penh / Battambang. Sur une voie unique, des plateformes en bambou sont posées sur des bogies. Entrainées par un moteur style "tondeuse à gazon" sur les voies toutes tordues, l'impression de vitesse est grisante ! Les chauffeurs doivent tenir le moteur avec le pied et surveiller les trains bambou qui arrivent en face, car pour croiser, il faut démonter un des deux trains, le déposer sur le bas côté et le remonter ensuite....Assez folklo et un bon moment à passer entre amis !
Rencontre avec https://letantor.wixsite.com un jeune couple qui voyage à bord d'un Toyota dont les articles paraissent comme les nôtres dans la même revue Mondial 4x4 - si vous ne connaissez pas, n'hésitez pas, achetez là !
Du 20 janvier au 25 janvier 2019 Seim Reap / Angkor ciel bleu, 33° / 22°
Siem Reap est la porte d'entrée du site des temples d'Angkor. La ville qui n'était qu'une bourgade jusqu'en 2000 connait aujourd'hui un boum touristique incroyable - les chinois y débarquent par centaines de milliers - Depuis le début de l'année, 173 000 visiteurs ont déjà visité le site.
Accueil sympathique aux portes d'Angkor sur le parking de la "Police Touristique", douches, toilette et même le wifi !
Amaury, Clémentine et leurs 4 filles https://laroutedelasoie.blog/ qui voyagent en Asie avec leur CCar viennent passer la journée avec nous ? Pendant que les parents étudient les cartes, les enfants ont sorti les légo.
Angkor (qui signifie "capitale" en langue khmer), aura vécu plus de 500 ans, de sa fondation au IXe s jusqu'à son déclin au XIVe siècle.
Angkor Wat, ce véritable "temple montagne" est le plus grand monument d'Asie du Sud-Est et demeure angkor (encore) aujourd'hui, l'emblème du Cambodge. Construit à la même époque que Notre-Dame de Paris, on estime que 300 000 personnes et 6000 éléphants participèrent à sa construction.
Entièrement dédié à Vishnou, dieu suprême de l'hindouisme, la tour centrale, symbolise le phallus, qui est un attribut divin.
Ta Keo temple, temple-montagne, est une pyramide massive sur plusieurs niveaux qui culmine à 50 mètres. Resté inachevé, l'ensemble est entièrement dépourvu de sculptures.
La montée sur les marches raides et irrégulières n'est pas de tout repos, la descente non plus d'ailleurs, mais le sommet offre une vue magnifique sur la forêt environnante.
En 1181, hanté par l'invasion cham, Jayavarman VII (J7) n'a qu'une idée, protéger son pays et sa capitale. Fervent bouddhiste, il invoque la protection des dieux en construisant un nombre considérable de temples. La plus belle de ses réalisation est incontestablement la cité royale d'Angkor Tom
Ta Phrom, construit par J7 fut autrefois l'un des plus grands temples d'Angkor. A l'époque, ce "monastère du roi" abritait 260 divinités servies par 12000 personnes. Les dignitaires mangeaient dans une vaisselle en or, dormaient dans des draps de soie et la tour centrale croulait sous les pierres précieuses.
Ce lieu magique resta longtemps livré à la jungle. Les fromagers géants ont investi le site et les immenses racines se font une joie d'enserrer les murs et les statues et de traverser les les portes et les fenêtres.
Aussi construit par J7 sur le même style que Ta Phrom, Ta Som, dédié à la mémoire des ancêtres du roi est surtout connu pour sa tour à visages. Côté ouest, un énorme banian enserre la porte d'entrée.
Au cœur de la cité royale d'Angkor Tom, Le Bayon est une nouvelle construction de J7. Massive "Montagne" massive de 54 tours (il en reste 37) dont chacune sont ornées de 4 gigantesques visages censés illustrer les 4 vertus du Bouddha, soit à l'origine 216 visages aux sourires énigmatiques qui irradient le royaume.
Le Bayon possède aussi de fabuleux bas-reliefs historiques - les fresques relatent la vie des khmers au XIIe siècle - scènes d'accouchement, de pèche, de chasse, de batailles sur plusieurs centaines de mètres
Egalement implanté au cœur de l'ancienne cité royale d'Angkor Thom, le Baphuon est l'un des plus grands édifices religieux du Cambodge ancien autour duquel se structurait la ville angkorienne.
Les papy mamy de remplacement de Diego et Emma....
Ca passe ou ça casse ????
Un pont avec des gardes corps à toute épreuve...y sont fous ces Khmers !!!!
Le vieux marché de Siem reap est bien achalandé...si vous n'aimez pas les légumes, vous pouvez acheter du poisson séché ou gouter les scarabées !
Vous n'en avez pas encore marre des temples.....parce qu'on va en visitez 2 ou 3 de plus ....mais promis, on vous fera grâce des 280 autres !!!!
Plus qu'un temple, Preah Khan correspond à une antique ville disparue entourée de douves. La ville abritait un monastère ainsi qu'une université bouddhique. Les 5324 villages alentour comptait près de 100 000 âmes dont plus de 47 000 étaient attachées à l'entretien du temple.
Situé à 30 km Siem Reap, le temple Banteay Srei dédié à Shiva, est devenu célèbre au travers Malraux qui y vola un bas relief et deux apsaras (ce qui ne l'empêcha pas de devenir ministre de la culture !!!!
Dans la cours intérieure, plusieurs pavillons très bien conservés sont gardés par des singes en pierre. Partout, les façades sont gravées d'une multitude de motifs floraux et de gracieuses figurines.
Du samedi 26 au 28 janvier 2019 en route vers Phnom Penh ciel bleu 33° / 21°
A une soixantaine de kilomètres de Siem Reap, le Beng Mealea, ville et sanctuaire à la fois, est un des derniers temples qui reste prisonnier des banians. Indiana Jones n'aurait pas trouvé meilleur décor !
Le Tonlé Sap est le plus grand lac d'Asie du Sud-Est. Aujourd'hui, près de 3 millions de personnes vivent des villages autour du lac sur des maisons flottantes ou sur pilotis.
Kampong Khleang, le plus grand d'entre eux, s'étire sur plusieurs kilomètres le long des digues Les villageois y vivent simplement de la pêche, de l'artisanat (vannerie) et du tourisme.
Scènes de la vie quotidienne.....magasins ambulants, artisanat....
Le Mékong qui mesure plus de 4500 km, prend sa source en Chine sur les hauteurs de l'Himalaya et irrigue successivement le Laos, le Myanmar, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam pour se jeter dans la mer de Chine (océan Pacifique). Circulation intense sur le grand fleuve.
Même avec le GPS, pas facile de trouver le bon passage parmi les petites ruelles qui descendent jusqu'au Mékong où se trouve le "quai" d'embarquement pour Koh Dach "l'île de la soie".
Tout au bout de l'ile, une plage de sable sur le fleuve. C'est dimanche, les familles pique niquent à l'ombre des petites paillottes les pieds dans l'eau tandis que les gamins barbotent à proximité.
Koh Dach est aussi appelée "l'île de la soie" car sur cette ile, la plupart des familles tissent la soie.
La soie, un processus long et délicat :
Les vers sont nourrit avec des feuilles de muriers.
Lorsque le ver (plutôt une chenille) a filé son cocon sur des "claies" préparées à cet effet, il s'échappe et devient papillon. Sur 80% des cocons, le papillon est tué à l'intérieur car en sortant il abime le fil. Les 20% restant suffisent à la reproduction.
Trempé dans l'eau chaude pour dissoudre la salive (colle) de la chenille, le fil est alors filé et enroulé sur un tambour. Le fil d'origine est tellement fin que l'opératrice en rassemble environ une quarantaine pour rendre le fil final solide. Elle dévide environ 400 m de fil par cocon !
Le fil peut alors être teinté avec des colorants naturels qui poussent dans les jardins de la ferme.
La trame est alors préparée et montée sur les métiers à tisser.
Sous la plupart des maisons sur pilotis, un ou plusieurs métiers à tisser fonctionnent en permanence avec les femmes de la famille s'y relaient continuellement. Dans les rues des villages, le tac tac des navettes qui circulent sur les métiers rythment les promenades.
Du lundi 28 au 30 janvier 2019 Phnom Penh ciel bleu 34° / 25°
Rendez vous au ministère du tourisme avec nos amis "les sangliers" pour faire les TIP "permis temporaire d'importation" .
Vu la date d'entrée au Cambodge qui figure sur nos passeports, mon idée était de leur raconter que nous avions pris un "tour opérateur" pour visiter les temples d'Angkor pendant nos CCars nous attendaient à la frontière, mais les fonctionnaires du ministère ont vu le CCar de nos amis "les sangliers" garé juste devant le bâtiment !
Du coup, ils n'ont pas voulu régulariser notre situation – pour eux, la seule solution est de retourner (ou de ressortir) à cette frontière – ce qui ne nous arrange pas du tout pour poursuivre vers le Laos….On cherche des solutions !!!!
A l'époque coloniale, Phnom Penh, la capitale du Cambodge était surnommée "la perle de l'Asie du sud-est", mais le temps a passé - les Khmers rouges aussi (beaucoup de destructions), les bâtiments sont usés par le temps, les magasins ont envahit les trottoirs et les rues lorsqu'il n'y a plus place, les déchets jonchent le sol et la circulation difficile.
Malgré quelques larges avenues, les embouteillages sont continus - les tuk-tuk et les motos qui zigue zaguent dans tous les sens, y compris sur les trottoirs, n'arrangent pas la situation. Heureusement, les automobilistes sont plutôt calmes, ce qui nous permet de circuler sans stress. Il semblerait aussi, que notre gabarit force le respect !
Voila ce que sont devenus les "gilets jaune" de Phnom Penh à force de faire la grève !
Proche du quai-promenade qui longe le Mékong, le Palais Royal de Norodom Siamoni, (le roi actuel), fait partie d'un vaste ensemble de bâtiments d'inspiration khmère - toits à étages aux tuiles vernissées, frontispices sculptés, balcons, colonnes et cours fleuries.
Nombreuses essences d'arbres dans l'enceinte du palais : palmier à sucre, tiges rampantes de feuilles de bétel, arbre du voyageur et surtout "l'arbre de Sale", arbre sacré sous lequel Bouddha serait né !
Proche du Palais Royal, la pagode d'Argent est certainement la plus luxueuse de la capitale. Outre son escalier en marbre d'Italie, le sol est recouvert de 5329 carreaux d'argent de 1,125 kg chacun, d'où son nom. Malheureusement, on en aperçoit que quelque uns (à cause des tapis) et l'entretien laisse à désirer.
Tout au long du mur d'enceinte, une longue fresque conte les péripéties du Râmâyna.
Baptisé S-21 par les hommes de Pol Pot, cet ancien lycée construit à l'aide des Français devint, d'avril 1975 à janvier 1979, la prison la plus terrifiante des Khmers rouges. Près de 20 000 personnes, souvent suspectées d'être des espions à la solde de la CIA y subirent les pires tortures avant d'être achevées dans le camp d'extermination de Choeung Ek proche de Phnom Penh.
Dans les années 80, la famille Despaliéres et leurs 4 enfants partent découvrir l' Inde à bord de leur C.Car. En 2006, lors de notre Tour d' Afrique, nous rencontrons leurs neveux qui eux aussi ont pris le virus - on tenait donc à rencontrer ces drôles de routards - et voilà leur histoire :
En 1995, Christian et Marie-France Despallières, en mission humanitaire au Cambodge, découvrent l’horreur de la décharge de Phnom Penh. Des centaines d’enfants y remuent jour et nuit les ordures nauséabondes pour trouver des déchets à manger ou à revendre. Pour le couple français, c’est le choc : ils décident immédiatement de « faire quelque chose ».
Au départ, c'est avec l'argent provenant de la vente de leur maison, qu'ils construisent une simple paillote pour distribuer des repas sur la décharge. Mais très vite ils s’aperçoivent qu’ils sont dépassés par la situation, et que les besoins sont immenses. Ils décident alors de rentrer en France pour lever les fonds suffisants pour mener une action de plus grande envergure. Ils rentrent à Phnom Penh avec suffisamment d’argent pour construire un établissement, et l’aventure "Pour un Sourire d'Enfant" (PSE) peut commencer.
Depuis ce jour, l’association a redonné le sourire à plus de 10 000 enfants. En prenant en charge l’intégralité de leurs besoins à travers différents programmes (éducation, formation, mais aussi santé, nutrition, protection, logement, aide aux familles…). Les gens de passage peuvent aller manger au "Lotus blanc", le restaurant du centre et participer ainsi à la vie de l'association - pas trop compliqué, non !
Du 31 janvier au x février 2019 côte sud ciel bleu 33° / 24°
Créée en 1908 par les Français, Kep sur mer fut une station balnéaire prisée dans les années 1960 avant de s'évanouir dans les tourments de l'histoire. On vient à Kep pour son charme et sa tranquillité - c'est une petite ville "à la campagne" avec ces habitations noyées dans une végétation luxuriante.
Le long de la corniche, la plupart des belles bâtisses ont été rasées ou brulées par les Khmers rouges qui ne quittèrent la place qu'en 1998. Seules quelques unes ont été sauvées.
Des que la nuit tombe, depuis notre bivouac en bordure de mer, des dizaines de feux rouges et verts qui scintillent à l'horizon - ce sont les bateaux des pêcheurs de crabes - pêche qui ne pratique que la nuit. Sur le marché, les vendeuses les maintiennent en vie dans des paniers qui flottent près du rivage.
Crabes, calamars, sèches et autres poissons peuvent être cuit et dégustés sur place. Mais la spécialité locale reste le crabe au poivre vert, le fameux poivre de Kampot
C'est incroyable ce qu'on peut transporter avec un cyclomoteur au Cambodge !!!
Nous retrouvons la famille "Les sangliers" pour aller sur Koh Tonsay (l'ile des lapins). Aucun lapin sur l'ile, ce nom proviendrait de sa forme....même avec beaucoup d'imagination !!!!
A 30 mn de Kep, l'ile est un endroit agréable pour se poser un peu. Logement rudimentaire dans des petits bungalows en bois avec leur toit de palmes posés près de la plage.
A part la bronzette sur la plage, (15 mn sur chaque face et nous sommes déjà cuit à point !) pas grand chose à faire, si ce n'est se reposer et boire quelques cocktails à l'ombre des filaos. A 2 $ le cocktail, on va se gêner !!!
La plage principale, ourlée de sable fin et bordées de cocotiers et de filaos s'étire sur près de 400 m. A chaque extrémité, possibilité de snorkeling dans les rochers - mais à part de nombreuses étoiles de mer et quelques "sergents Majors", rien de bien intéressant !
Ce matin (5 février), nous quittons nos amis "Les Sangliers" ; eux remontent vers le Nord, vers le Laos, alors que nous nous dirigeons à l'Ouest vers Kampot. Nous nous retrouverons probablement plus tard au Laos.
Bâtie sur les rives de la Preaek Tuek Chhu river, la petite ville de Kampot, assoupie sous un soleil de plomb, distille un charme discret. Calme, propre, fleurie, il y règne une ambiance de village. La flopée de guesthouses, de petits restos et de bars sont souvent gérés par des expats anglo-saxons ou français.
Le long des quais aménagés, quelques belles maisons à l'architecture coloniale ont été épargnées par les Khmer rouges.
En fait, nous étions venus à Kampot pour trouver une laverie - bingo, avec tous les routards qui trainent par là, dont beaucoup de Français, il y en une tous les 50 mètres. Pareil pour les robinets d'eau qui s'alignent le long des espaces verts. Pratique pour faire le plein d'eau !
Sur la "Praek Tuek Chhu river" , une quinzaine de "trimarans bars restaurants" sont à quai. Au coucher du soleil, c'est le départ pour une croisière de 2 h sur le fleuve ; 5 $ par personne avec 2 bières - à ce prix la on ne risque rien !
Sur les 150 touristes du bord, nous devons être les seuls "blancs". Tandis que les chinois commandent des pattes de poulets bouillies - beurk - les Khmers apportent à manger et à boire dans leurs glacières ainsi que la musique pour mettre un peu d'ambiance.
Attention : au coup de sirène, prière de baisser la tête pour le passage des ponts !!!
Après avoir serpenté le long des méandres bordés de palmiers d'eau, nous stoppons proche d'une grande futaie afin d'observer les lucioles. Nous apercevons les premiers scintillements au milieu des branches, mais alors que la nuit n'est pas encore complètement noire, le bateau repart déjà - dommage, mais il semblerait que les lucioles ne soient pas présentes toute l'année et que leur cycle soit imprévisible.
Dans la journée la ville semble endormie, mais lorsque la douceur du soir arrive, on se croirait sur la côte d'Azur en plein mois d'aout, de la musique s'échappe des bars, les restos sont bondés et les quais encombrés de dizaines de 4x4 de luxe (Lexus, Toyota et Range Rover) stationnés en vrac sur les trottoirs.
Bivouac sur le quai-promenade de Kampot, mais il va falloir émigrer - une scène et des manèges sont en cours de montage - ce soir ça va swinguer !
Encore un bivouac sympa sur les rives de la "Praek Tuek Chhu river", à la sortie de Kampot. Un peu bruyant quand même à causes des nombreux bateaux de pêcheurs qui rentrent de la pêche tout au long de la nuit !!!!
La région de Kampot se caractérise en effet par la pêche, la production de sel, de poivre vert (un des meilleurs du monde), et de fruits tropicaux.
Sur l'autre rive du fleuve, un village de pêcheurs Chams s'est installé dans des maisons sur pilotis. Les Chams forment une minorité importante au Cambodge. Ils sont tous musulmans et sont arrivés du Vietnam au 17ème siècle. Dans la journée, de très nombreux bateaux s’entassent devant les maisons sur pilotis.
En fin de journée, juste avant que le soleil se couche, c'est un défilé permanent - des centaines de bateaux descendent la "Praek Tuek Chhu river" jusqu'à la mer - souvent par bandes rectilignes de 8 à 10 bateaux, probablement dans le but d'économiser le carburant. Impressionnant !
Les salines de Kampot ont été emménagées sur les anciennes rizières. La récolte de sel est une activité traditionnelle de la région. L'eau salée est amenée et retenue dans des bassins rectangulaires. Grâce à l'action combinée du soleil et du vent, l'eau s'évapore et laisse apparaitre des cristaux de sels..
Le sel est ensuite raclé pour en faire des petits tas qui sont transportés dans les entrepôts locaux. Il est ensuite livré à l’usine où il est nettoyé, additionné d’iode et mis en sacs de 50 kg pour être expédiés dans tout le pays.
Un peu de sel, mais beaucoup de poivre......... Une piste de latérite rouge d'une dizaine de kilomètres nous conduit jusqu'à "La plantation" une exploitation de poivre bio.
Le fameux poivre de Kampot rivalise avec les meilleurs poivres du monde. Né dans le Kerala au Sud de l'Inde, il était déjà récolté dans la région par les Chinois mais ce sont le Français qui ont introduit sa culture intensive. Après avoir périclité sous le régime des Khmer rouges, la production connait un nouvel essor. Il y a quelques années, Guy et Nathalie qui ont eut envie de changer de vie, ont crée "La Plantation", un projet gros d'agrotourisme social et durable autour du Poivre de Kampot qui emploie 120 personnes à l'année et le double durant la récolte. Un salaire supérieur à la moyenne : 150 $ / mois, nourris et même logés pour certains.
A l'état sauvage, le poivrier est une liane qui s'enroule autour des troncs de palmiers à l'abris des feuillages. Pour production à grande échelle, les lianes de poivrier viennent s'enrouler autour de grands tuteurs en bois qui ont été plantés.
Une fois récoltés, les grains de poivre sont triés un par un - les rouge d'un côté, les multicolores qui une fois écossés deviendrons du poivre blanc et les verts qui une fois traités donneront le poivre noir.
Au-delà du Poivre de Kampot, "La Plantation" cultive d’autres épices, tels que du Poivre Long, du Curcuma, des Piments Oiseaux ainsi que des cactus à fruits du Dragon et de la citronnelle.
Des dizaines d’arbres fruitiers - manguiers, durians, ramboutans, jacquiers - embellissent le paysage de cette magnifique ferme.
Le climat local unique et la fertilité du sol favorise la production de fruits locaux (tropicaux) d'une grande variété. Le Durian, roi des fruits tropicaux (qui peut peser jusqu'à 12 kg) est devenu l'emblème de la ville de Kampot.
Dans cette région on produit aussi (dans l'ordre) "l'annone" ou pomme cannelle, qui ressemble à un petit chou fleur - la "Goyave", fruit vert genre poire bosselée, le "tamarin" se présente sous forme de gousse, le "ramboutan" fruit rouge couvert de poils, la "pomme de rose" ou chomphu, genre de poire rouge et le "mangoustan" fruit rouge très foncé avec une queue et des petites feuilles.
On trouve aussi d'autres fruits comme le "Pitaya" ou Fruit du Dragon : fruit rose avec des feuilles vertes, "Le Jaque" ou fruit du Jacquier, gros fruit jaune boursouflé et puis il y a la mangue, le coco .......
Du vendredi 8 au 11 février 2019 ciel bleu 35° / 24°
En route vers le nord du Cambodge. Malgré l'état moyen des routes (beaucoup sont en cors d'élargissement), la conduite ne pose pas de problème, en ville, il n'y a pas trop de règles, mais dans les carrefours, les conducteurs roulent doucement et laissent passer les plus gros - c'est à dire nous ! Il faut juste faire attention aux motos qui zigue zaguent entre les voitures.
Aujourd'hui, il faut qu'on trouve un beau gâteau bien coloré (colorants) pour envoyer une vidéo à notre petite Stella qui fête ses 4 ans - on a bien cherché à Kampot, mais ils n'avaient que des gâteaux moches pour les blancs !!!!!
Lorsque nous circulons, il est ben rare que ne mangions pas dans une des nombreuses gargotes au bord de la route - mauvaise pioche aujourd'hui, le poulet n'était pas cuit et le riz super collant ....Du coup on ne traine pas et on se réfugie dans le CCar - tout fermé - clim à fond - pour manger un fruit et boire le café.
Ce soir, nous faisons étape le long de la route dans un temple - et des temples, il y en a partout, souvent avec de grands "jardins" ombragés - parfait pour s'abriter des ardeurs du soleil ! En fait la plupart des temples (bouddhiques) que nous aurons l'occasion de visiter au Cambodge semblent un peu délaissés - manque de conviction, manque de moyens ou manque de vocations ???
A propos, vous avez compris que c'est moi Alain, qui prend les photos !
Ca fait déjà plusieurs mois que les températures sont élevées et que nos roulons sans arrêt avec la clim - on la met même quelques fois à l'arrêt pour rafraichir un peu la cambuse, mais aujourd'hui la température est montée d'un cran - 38° - et lorsqu'on sort du Sprinter, on a l'impression de rentrer dans un four.
Arrivés à proximité du lac Tonlé Sap, nous quittons la nationale pour prendre la piste qui doit nous conduire jusqu'au village lacustre de Kampong Luong. Pas de doute, vu le nombre de petites cabanes et les monceaux de poubelles, nos sommes sur la bonne voie. Les habitations sont rudimentaires - un toit, un plancher, 4 tôles et des hamacs pour se reposer
Arrivé sur le site, l'association des "bateliers" proposent une visite du village flottant en pirogue.
Le village flottant est divisé en deux "quartiers" - un premier quartier composé de réfugiés Vietnamiens qui ont fuit la guerre dans les années 70 et fuit encore une fois, les Khmer Rouges dans les années 80 - un deuxième quartier composé de Cambodgiens arrivés plus tard afin d’échapper aux massacres de ces mêmes assassins Khmers.
Kampong Luong est le plus grand village flottant au Sud-Est du Tonlé Sap Lake ; coloré, animé, organisé, tous les services y sont disponibles - quincailleries, boutiques d’alimentation, de téléphonie, fabriques de glace, bars (avec billards), guest-houses, stations services, vente de pirogues, garagistes (pour moteurs de bateaux bien entendu)…
Il y a aussi des églises, des temples Vietnamiens et Cambodgiens, des écoles et même un centre de santé.......et celui là n'est pas superflu.
Et pour aller à l'école, le plus pratique, c'est le barque ou........la bassine !
Les conditions sanitaires sont terribles - imaginez une population d'environ 7000 personnes vivant sur l'eau, sans eau courante, sans électricité (a part quelques px voltaïques pour la télé), sans gestion des poubelles et sans toilettes !!!
L'eau de couleur verte, épaisse où flotte toutes sortes de déchets est hyper polluée par le lavage du linge, de la vaisselle et des toilettes - et pourtant, nous voyons les mamans y baigner les bébés et les pêcheurs y plonger. Lorsque les enfants ne s'y baignent pas, ils courent pieds nus à travers les détritus pour y dénicher quelques trésors. Pour certains, la vie doit être courte !
Durant notre balade en pirogue, nous avons du faire un stop pour démêler une perfusion s'était enroulée autour de l'hélice ! Après toutes ces émotions, il est temps de reprendre des forces.
Pour les villageois, la pêche est la principale activité (avec le hamac et la télé) - plus de 300 espèces de poissons nagent dans ces eaux.
La particularité du Tonlé Sap Lake réside dans son système hydraulique - il peut se vider à la saison sèche et se remplir au passage des moussons. Le village est alors remorqué pour le changer de place afin qu'il reste immergé mais à proximité des pistes d'approvisionnement.
Idem pour les maisons sur pilotis, pour rester au contact du village flottant, il suffit de les poser sur un essieu et de les tracter ! Je vous l'avais dit, on peu tout faire avec un cyclomoteur !!!
Dernier bivouac Cambodgien près du temple de Kralanh, quelques kilomètres avant Osmach, la frontière Cambodge/Thaïlande.
Maintenant voulons rejoindre le Laos et il semble que si nous sortons par Qsmach, (via la Thaïlande) au Nord de Siem Reap, personne ne nous demandera le TIP qui nous manque !!!! De toute façon, vu la situation géographique où nous nous trouvons et le pauvre réseau routier Nord Cambodgien, le plus rapide est de passer par l' Est de la Thaïlande.
Les moins : L'obligation d'aller à Phnom Penh pour faire le TIP (permis d'importation temporaire) avant de pouvoir circuler dans le pays - toutes les nationales en travaux - la ville de Phnom Penh sale et décevante - le manque de gestion des ordures (sauf dans quelques villes) - pas de plages formidables - cout de la vie supérieur à la Thaïlande - la température déjà élevée en février.
Les plus : Population agréable, souriante et discrète - conduite aisée - bivouacs faciles - restos partout, mais pas toujours de bonne qualité -
Lieux intéressants ; Angkor - Lac Tonlé Sap - Kampot
Séjour au Cambodge : 27 jours. Cumul depuis départ Asie : (416 jours)
Dépenses totales : 1000 €
Parcours total : 2100 km. Cumul depuis le départ Asie le 3 oct 2016 : 37 200 km. (67800 compteur)
Le 12 février 2019 le voyage se poursuit au Laos