Population : 16,3 millions
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Monnaie
: Franc
CFA Centre Afrique
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Superficie : 0,8
fois la France
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Langue(s)
officielle(s)
: Français,
Anglais
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Densité
: 32.44
hab./km²
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Statut
: République
unitaire
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Capitale
: Yaoundé
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Projection
2050 : 27
millions d'habitants
Parcours du 12 avril au 11 mai 2006
Kilométrage parcouru
au Cameroun
: 3200 dont 1100 de
piste
Kilométrage total
depuis le départ à la sortie du pays : 27 600 km
A la suite de
la première guerre mondiale, la colonie Allemande est
démantelée et partagée entre les vainqueurs par le
traité de Versailles en 1919, soit 4/5 pour la France, 1/5 pour
les Anglais. (On parle encore Anglais au nord de Douala).
En 1960, l'indépendance est proclamée. Depuis 1984, Paul
Biya est régulièrement réélu à la
Présidence de la République.
Avec ses 250 ethnies,
le pays possède une richesse
culturelle exceptionnelle. Le
climat est d'une grande
variété, tantôt
tropical humide ou sec, tantôt équatorial. Les mois les
plus chauds sont mars, avril, mai (pas de chance, nous qui en avions
un peu marre de la chaleur). Le point culminant est le mont Cameroun
avec ses 4100 m.
Le secteur agricole est le
plus important avec l'exportation de cacao,
café, tabac, coton, bananes et caoutchouc ; puis vient le
pétrole, le textile, l'aluminium et le bois. Pourtant, le
chômage est estimé à plus de 30% et 50% de la
population
vit au dessous du seuil de pauvreté.
Les religions principales
sont : animistes partout, chrétiens au sud et musulmans au
nord. Espérance de vie : 48 ans
Mercredi 12 avril 2006
Dès le pont qui
sépare le Tchad du Cameroun franchi, les formalités de
police et douanes sont effectuées en quelques
minutes. Arrivés à Kousséri, la première ville
Camerounaise, en face de Ndjamena, nous prenons
une assurance voiture "jaune/rose" de 2 mois (35 €), valable
pour le Cameroun, le Gabon, le Congo (et le Tchad). Au Tchad,
nous
n'avions pas d'assurance.
Comme nous sommes un peu justes en Fcfa et que
le distributeur auto VISA est encore sous emballage, (peut-être
depuis longtemps et pour longtemps encore) nous changeons quelques
euros
à 6,50 dans la rue.
(C'est le banquier qui nous indique quelqu'un qui nous ferait un
change meilleur
que lui !
Nous partons en direction de
Mora par la nationale qui longe le
Nigeria. Par ici, la végétation est
rase et sèche, mais à l'aide de nombreux puits
à balancier,
les villageois cultivent quelques légumes.
Sur cette route, au carrefour
du Tchad et du Nigeria, nous
croisons des
groupes de cyclistes qui
trafiquent de l'essence avec le
Nigeria (jusqu'à 100 kgs par vélo) et des
camions poussifs
que l'on cherche sous des amas de marchandises.
Dans cette région, on nous a
signalé que des coupeurs de routes sévissent quelques
fois dès la tombée de la
nuit. De toute façon, nous nous arrêtons souvent de bonne
heure afin de chercher nos bivouacs. Pendant quelques temps, nous
allons redoubler de
vigilance dans nos choix.
Ce soir au bivouac
(près de l'entrée du parc Waza)
je
retire 2 clous des
pneus arrières et les répare avec des tresses. Avec ce
système il n'y a même pas besoin de démonter les
roues, il suffit juste de les regonfler. Le
plus difficile est de repérer les trous à l'aide
d'un
vaporisateur remplit d'eau savonneuse.
.
Pendant que
j'effectue la réparation, Claude fait la connaissance avec un
jeune couple Suisse qui fait à peu
près le même périple que nous. Ils viennent
d'ailleurs de passer 3 semaines dans le nord du Nigeria et n'ont
eut aucun problème. On s'en fait tout un monde, comme pour le
Tchad, peut-être à tort.
Dès notre
arrivée à Mora, nous allons voir un
serrurier/mécano qui détord les supports des coussins
gonflables que nous avons tordu sur les pistes du Tchad. Il soude aussi
des renforts
conformément à mes
instructions. Lorsque je lève le mitsu avec le cric
gonflable, ils me disent tous d'arrêter, que le
véhicule va se
retourner ; ils n'ont jamais vu ça et ça les épate
! J'espère que cette fois ci, il n'y aura plus de
problème de ce côté la.
Comme il est tard,
nous nous dirigeons vers la mission catholique
pour y
passer la nuit. Le curé n'est pas franchement rassuré, il
a peur que notre véhicule attire les convoitises ou que
les rebelles Tchadiens nous aient poursuivis ! (on est quand même
à 200 kms de la frontière). Nous qui pensions que le
jour de Pâques il aurait à cœur de rassembler ces brebis
égarées ! Malgré un accueil mitigé, nous
bivouaquerons quand même à l'église et les rebelles
ne viendront pas.
A partir de Mora, les
plaines se changent en montagnes et la
piste est jalonnée de nombreux flamboyants en fleur
qui égayent les collines.
Nous poursuivons notre route en
direction de Nokolo et Rhumsiki en passant par le col de Koza. La piste
devient pentue et caillouteuse, mais ce n'est rien à
côté de la Guinée ! Nous sommes entourés de
collines faites d'amas de blocs de granit posés en
équilibre les
uns sur les autres, au milieu desquelles les
paysans ont construit des terrasses
pour cultiver le mil. Le travail doit être harassant et le
rendement
bien faible.
Les Matakams, ethnie
très présente dans cette
région, habitent des cases rondes
(boukarous) coiffées de leurs chapeaux de paille. Avec ses sarés
(groupement des plusieurs cases) construits dans les éboulis,
ça nous rappelle l'habitat Dogon. La région est
intéressante même
si les
gamins sont un peu pénibles. Ils nous réclament souvent
des cadeaux ou nos bouteilles vides que nous conservons afin de leur
donner. Ils nous proposent
des jouets en
bois et des poupées en terre habillées de vêtements
en tissu qu'ils ont fabriqué.
Les adultes, en buvant la
bière de mil à l'ombre
des arbres ou des paillotes, fabriquent des objets en tissu,
vannerie, poterie ou bois. Beaucoup d'artisanat dans cette
région.
Ensuite, la piste
s'élève jusqu'à
1000 mètres d'altitude et suit une ligne de crête
d'où on
aperçoit vers
l'ouest, les vastes plaines du Nigeria voisin.
Peu avant d'arriver
à Rhumsiki, se dressent d'immenses pics de lave
provenant de cheminées de volcans, avec en toile de fond les
monts Mandara. La plus célèbre de ces aiguilles est celle
du Mchirgué (1224 m) appelée aussi pic de Rhumsiki.
Ce paysage lunaire fait du village de Rhumsiki un des hauts lieux du
tourisme camerounais. Dans l'après-midi nous rejoignons le
campement touristique du village. Malgré l'altitude, la
journée
a été étouffante et un plongeon dans la piscine
bien agréable. Nous y retrouvons aussi
les Suisses que nous avions déjà rencontrés
à
Waza.
Les Kapsiks (habitants du coin)
sont en grande
majorité animiste et exécutent toujours les danses et les
chants traditionnels. Nous
aurons la chance d'en avoir une démonstration, avec en toile de
fond, un
paysage grandiose.
Sur la piste
qui nous conduit à
Garoua, des femmes Peules, qui
rentrent du marché avec leurs calebasses sur la tête,
nous réclament un verre d'eau que nous leur offrons
bien volontiers.
Juste avant d'arriver
à la ville, nous devons quitter la piste principale qui est en
travaux et restons posé
sur le
châssis.
Il nous faudra l'aide du cric gonflable, de quelques gros cailloux et
de 4 camerounais pour nous sortir de ce mauvais pas !
Le cric
s'est coincé dans les lames de suspensions et s'est
percé. Ca me fera une occupation à l'étape
du
soir. A Garoua, nous prenons contact avec le
Directeur du Relais St Hubert (hôtel) qui nous autorise
gracieusement à bivouaquer sous les eucalyptus, et en plus, il y
a aussi une piscine ! Dans cette ville moyenne on trouve tout, il y
a même un supermarché et un distributeur automatique VISA.
Au Cameroun, les
campings sont rares, nous bivouaquons donc souvent
dans des campements ou dans des parcs d'hôtels. Ici le mot
campement, veut dire hôtel avec des bungalows. Nous y sommes
toujours bien accueillis, soit gracieusement, soit contre
rétribution. En général nous n'y restons pas
bien longtemps car nous sommes souvent installés sur
un passage ou sur un parking animé et nous ne pouvons
pas nous "étaler" ; sortir
notre table, nos chaises, pique-niquer tranquillement ou faire la
lessive.
Aujourd'hui n'est
pas coutume, nous sommes bien installés au fond du parc de
l'Hôtel du Rail à Ngaoundéré
(N'déré en abrégé). Même si nous
n'avons pas la douche, nous
avons le jet d'eau et pouvons nous doucher avec à l'abri des
regards derrière les thuyas.
Le gardien, courageux, a
lavé et repassé notre linge contre un petit billet.
Hier soir, il nous
a expliqué qu'il n'était pas
rentré chez lui (il habite 600 kms plus au nord) depuis plus de
10 ans, le prix du billet aller/retour, 20 €, est trop cher pour lui.
En plus il est
hors de question qu'il rentre dans sa famille sans apporter quelques
cadeaux. Et quand il nous dit que son père à 6
épouses et un nombre incalculable de frères et sœurs
qu'il ne connait même pas, ça devient un vrai
problème ! Il nous explique aussi qu'il aimerait bien se marier,
mais pour le moment ce n'est pas possible. Il n'a pas assez
d'argent pour faire des cadeaux à une futur
épouse et donner une dot aux parents. Il lui faut environ
3000 Fcfa
soit
500 €, ça fait une sacrée somme quand on sait que
le
salaire minimum, pas toujours respecté, est de 35 € par
mois. Et à ce prix là, il n'est même pas sur de la
garder ! S'il ramène une fille de sa campagne en
ville, elle risque de partir avec le premier venu qui a plus
d'argent que lui ! et ce ne serait pas bien compliqué, puisqu'il
n'a rien. Toutes des salopes !
Ce n'est pas la première fois que
nous entendons ce genre d'histoire, on nous a raconté les
mêmes histoires au Mali et au Niger.
Ngaoundéré, petite ville à 1100 m
d'altitude est
très étendue construite sur plusieurs collines.
Comme la plupart du temps, les poubelles sont
stockées en pleine ville, mais ici, en plus, elle le sont
devant le lycée, et elles puent.
Les zems (motos taxis), qui
circulent par centaines,
ont refait leur apparition et polluent l'atmosphère.
A cette altitude, la nuit, la température descend
à
17°et nous dormons beaucoup mieux. Nous trouvons enfin un cyber qui fonctionne
correctement, ce qui nous permet de mettre à jour le
Bénin, le Niger et
le Tchad. Ca fait 3 semaines qu'on essayait en vain
dans
différents cybers !
Nous rejoignons le lac Tison petit lac de cratère
situé à environ 10 kms de N'déré et dont on peut faire le tour à pied. Il est
possible d'y bivouaquer dans un cadre agréable et
bien tranquille gardé par le bistrotier du lieu. Dans les alentours immédiats, des mineurs extraient la pierre ponce et la façonnent à la
machette pour en faire des petits blocs qu'ils vont
vendre sur le marché.
Aller au lac Tison
:
début de la piste : N 07° 18 550
E 13° 34 404, prendre à gauche au N 07° 16 176 E
13° 33 443, le lac : N 07°15 796 E 13° 34 580
Nous prenons
ensuite la piste qui rejoint Foumdan via
Bekel, Tibati et Banyo, soit 550 kms de piste très
tôlée qui serpente entre 1000 et 1200 mètres d'altitude au milieu d'une forêt
clairsemée. Cela nous vaudra notre troisième crevaison
que je répare en 10 minutes en utilisant ma dernière
tresse. Il va falloir que
je change
les pneus, ils sont usés et tous les matins je suis
obligé d'en regonfler un qui a plein de micros fuites.
Jeudi 20 avril
Il est temps que nous
arrivions car il
pleut et la piste commence à être
glissante. Nous installons notre bivouac dans les jardins
de
l'hôtel Holiday City dans l'attente que le soleil
revienne pour visiter la ville.
C'est dans la région
de Foumdan que vivent les Bamouns, la plus
grande ethnie de l'ouest Camerounais. Des 19 rois qui se sont
succédés depuis la fondation de la dynastie en 1394, seul
quelques uns, dont le Roi Njoya avec ses 681 épouses,
(règne de 1889 à 1933) a laissé une trace
indélébile dans l'histoire Bamoun. Il créa
l'écriture Bamoun (tout était transmis oralement avant)
et construisit le nouveau
Palais des
Sultans en 1921, l'ancien, fait de bambous et de chaume partait
en
fumée régulièrement.
Aujourd'hui vendredi, jour de la grande
prière, le
Sultan,
Nbombo
Njoya, Roi
des Bamouns, (c'est son titre)
rejoint la
mosquée en grande pompe (pourtant chaussé de chaussons).
Après la prière, il rentre au Palais accompagné de
sa cour, de ses
musiciens et abrité d'une ombrelle que le porteur fait tourner
sans arrêt afin de ventiler sa Majesté. A son
passage, tout le monde le salue. Il trône ensuite sur les
marches et reçoit
les
hommages de ses femmes et de nombreuses personnalités. Un
grand moment !
J'ai même eut le privilège de serrer la main d'une
authentique et très vielle princesse (une des filles du Roi
Njoya, décédé en 1933).
Nous nous rendons ensuite
dans la rue des artisans et faisons un peu de
troc, mais les vendeurs sont particulièrement collants. Ils
fabriquent principalement des objets en bois, perles,
poterie ou bronze. Les objets en bronze, avant d'être
moulés, sont réalisés
en cire puis enduit
d'argile. Ce moule en argile, une fois sec, est chauffé pour
évacuer
la cire et il ne reste plus alors qu'à couler le bronze
en fusion.
Entre Jakari et Bafut, nous
empruntons une section de la Ring Road
(route de ceinture) qui monte jusqu'à 1800 mètres
dans une
région très escarpée d'où nous avons une
vue saisissante sur les plaines d'altitude où viennent paître les troupeaux des Peuls
Bororos.
Sur les terrasses
très pentues des collines environnantes, sont
cultivés café, tomates, maïs,
manioc, patates douces
et un peu plus loin du thé planté par les Anglais dans
les années 50. Eh oui, nous sommes dans les provinces de
l'ouest qui sont restées Anglophones. Ici, même à
1800 m,
de nombreux arbres fruitiers produisent avocats, prunes, bananes,
citrons, goyaves, mangues, pamplemousses, etc.
Bafut est un gros village
rural connu pour sa grande Chefferie.
La
chefferie est le Palais du chef coutumier qui occupe encore une place
primordiale dans la vie de nombreuses ethnies. Plusieurs territoires
sont encore placés sous son autorité, il est aussi le
gardien des valeurs religieuses ainsi qu'un auxiliaire de
l'administration. Le titre se transmet de père en fils, et
c'est
le père qui choisit parmi ses nombreux descendants. Le chef
actuel, qui règne depuis 1968, a 50 femmes et pas mal d'enfants.
En fait, il n'en a choisi que 6, les autres sont celles qu'il a
hérité de
ses prédécesseurs comme le veut la coutume. Au moment de
son accession, sa propre mère va vivre en dehors du palais. Il
peut donc honorer les autres en toute quiétude.
La chefferie, crée il y a 700
ans, est un
village construit à
l'intérieur de murs cannelés où sont
regroupées
les
maisons habitées par les femmes et les enfants du
chef. A
l'entrée, le
gros tambour est utilisé pour appeler la population
lors
des cérémonies. Sur la place centrale du village, la hutte avec
ses murs de bambous et son toit de chaume est la plus vieille
construction de la chefferie. Les piliers sont en bois
sculpté et les escaliers en pierres de taille. Seul le chef et
les notables peuvent y entrer. Juste derrière, la forêt
vierge
symbolise l'univers des secrets. C'est là que s'élaborent
toujours les médecines traditionnelles et que les
sociétés secrètes prennent encore des
décisions
de justice.
Pour les routards :
la
chefferie de Bafut est située au bout du
village. A la station service, continuer tout droit, et c'est un peu
après le marché. Entrée 2500 Fcfa/per + 1500 pour
les photos, guide et visite du musée compris.
Des
chefferies, il y en a un peu partout, mais la plus
intéressante est
celle de Bafut. En cours de route nous avons visité le Palais Royal
de Bafoussam (à la sortie de la ville en
direction de Douala). A part la grande chefferie en bambou
et le fait que le Roi Bamiléké (39 ans) possède 62 femmes (dont 32
qu'il a hérité de ses ascendants) et 109 enfants,
ça ne vaut pas le détour.
On nous a même
raconté que dans une chefferie voisine, lorsque le chef sort, il
monte dans sa mercédès, mais au lieu de la faire rouler,
il la fait porter par une vingtaine de porteurs !
.
C'est en décembre/janvier
que se déroulent la plupart des cérémonies . Un
séjour au Cameroun à cette époque
doit être encore plus intéressant.
Dans cette région,
beaucoup de maisons reprennent l'architecture
des chefferies avec leurs toits très
pentus et les mosquées ont laissé la place aux
églises, nombreuses et de grandes dimensions. Et pourtant, le
dimanche, elles font toutes salles combles. En passant devant, on peut
entendre les gospels accompagnés par les tam-tams. Nous
avons
même vu quelques disciples qui
exécutaient des pas de
danse.
En allant vers Limbé,
les paysages sont grandioses, les
vallées sont recouvertes de bananeraies, palmeraies
(pour le vin et l'huile) et de plantations
d'hévéas qui donnent le caoutchouc. Entre les
collines verdoyantes, traces ocres, cultures de
caféiers, cacaoyers. Le relief accidenté
regorge de sites naturels, forêts, lacs de cratères et
chutes d'eau.
Malgré la richesse des sols, on a souvent
l'impression que les villages traversés ont été
bombardés ; "baignoires" dans le goudron,
ruelles
défoncées et toitures à moitié
arrachées sous lesquelles les bâtisses
menacent de s'écrouler. Cependant, les gens sont
très accueillants, ils nous saluent sans
cesse en agitant la main.
Après
Mélong, nous visitons les chutes d'Ekom Nkan
qui tombent d'une hauteur de 80 m au coeur d'une
végétation dense et luxuriante.
Comment aller aux
chutes : sur la nationale au wpt N 5° 03
486 E 9° 57 527, tourner à gauche et rouler 5/6 kms
jusqu'à la barrière qui ferme la route. Là, vous
payez
votre droit d'entrée et le responsable vous fournit un guide,
compris dans le prix. (ne pas prendre les guides qui attendent sur la
nationale). Vous roulez encore 4 kms et vous êtes aux chutes.
Possibilités de descendre à pied vers le bas des chutes,
mais mieux vaut avoir de bonnes chaussures et une bonne crème
à moustiques.
Mardi 25 avril 2006
Nous sommes à
Limbé, au bord de la mer, juste sous le mont
Cameroun dans une des régions les plus arrosée du
globe. Lors d'une éclaircie, nous avons la chance de
voir son
sommet qui culmine à 4070 mètres. Ici le
temps est souvent bouché.
La serveuse, qui travaille à l'hôtel Miramar
depuis 4 mois, n'avait jamais vu la grosse île d'en face,(
à gauche de la photo) Malabo,
la capitale de la Guinée Equatoriale !
Nous continuons
vers
Idenau afin de gravir la coulée de lave
qui s'est déversée du Mont Cameroun en avril 1999 au
milieu des plantations
de palmiers et
d'hévéas. Le climat est tellement humide que les fougères
poussent jusque sur les troncs.
Les autochtones attribuent la colère du volcan à
l'affront que les touristes lui font en escaladant ses pentes sans lui demander son avis.
L'escalade de la
coulée de lave est normalement payante, eh
oui, ils n'en ratent pas une, mais en s'arrêtant juste
après la déviation et en rentrant dans la palmeraie
(à pied) on peut l'escalader librement sans
problème.
Au retour, nous
nous
arrêtons à la plage de sable noir
(volcanique) de Mile 6. Belle plage, mer chaude et bon lieu de bivouac
avec douche, WC et lavabo à disposition, même si elle peut
paraître située un peu trop proche du complexe
pétrochimique. Attention quand même, de forts courants
font qu'il faut lutter pour revenir de la baignade.
De passage
à Douala,
nous nous rendons au
garage Inter Pneus
(sur les conseils d'un expat) où nous sommes très bien
reçus par le patron Wadih Assaad.
Après lui avoir expliqué notre périple, il nous
propose même de mettre un de ses mécano à
disposition pour régler tout problème mécanique.
C'est vraiment sympa, mais heureusement, à part les pneus, tout
va bien. Il nous donne même un de ses contacts en Afrique du Sud
au cas où. Ca peut toujours servir.
Avant de quitter Douala,
nous faisons quelques courses à Leader
Price, où nous trouvons les mêmes produits qu'en France,
à
peu près au même prix.
Samedi 29 avril 2006
Hier soir, alors que nous
bivouaquions dans la cours de l'hôpital
catholique de Puma, (suite à un contact au Niger) et que
j'écrivais le texte du site, Poule Chérie
(c'est comme ça qu'elle nous a dit s'appeler) une jeune fille
de 20 ans, est venue toquer à la porte, fermée à
cause des bestioles. Elle voulait visiter ! Plutôt
délurée et bavarde, elle nous a tenu le crachoir
pendant plus d'une heure.
Elle nous a bien fait rire avec ses
expressions et idées Africaines.
Depuis ce matin, nous sommes
à Kribi
sur la riviera Camerounaise. Plages de sable fin,
cocotiers et mer chaude toute l'année, mais depuis quelques
jours, en plus des moustiques, nous
avons fait
connaissance avec les moutmouts, ces petites mouches qui piquent et
irritent la peau et nous gâchent un peu le plaisir. Seule
consolation,
elles ne transmettent pas le palu.
Nous longeons la côte
vers le sud et trouvons un bivouac sur la plage des "beach boys" (Patrick et
Paul), près de
l'hôtel "la croisière bleue".
Dans la région, les filles ne sont pas farouches et il ne doit
pas être facile de rester célibataire ! Enfin je dis
ça, j'ai pas essayé. Toujours est-il que dans les
familles, les mères repassent encore les seins des jeunes filles
avec des fers à repasser, des rouleaux à
pâtisserie
ou des pierres chaudes pour qu'elles soient moins aguichantes ! .....
Eh oui patron, c'est
l'Afrique.
Bivouac sur
la
plage.........................très près de
l'eau.......................les pieds dans l'eau...............
Malgré le temps
mitigé,
(nous sommes dans la petite saison
des pluies) avec averses entrecoupées de belles journées
ensoleillées, nous passons pas mal de temps sur la plage
et dans l'eau qui est tout de même à
26°. L'eau est encore plus chaude et plus propre vers Grand-Batanga
(N 2° 50
625 E 9° 53 025°) car ici se déverse la
Lobé qui refroidit la mer et créé un fort courant.
Nous passons aussi
pas mal de temps à discuter avec les "beach boys", dont Patrick
un garçon du village qu'on a vite
surnommé le Professeur car il adore
nous
conter l'histoire de sa région et de son ethnie, les
Batangas. Le midi, dans leur resto/paillote de la plage, ils nous
préparent des crevettes ou du poisson, accompagné de
fruits de l'arbre à pain ou des bananes plantain frites.
Comme ils se plaignent que les affaires sont calmes, je leur donne
quelques pistes pour rentabiliser (mot inconnu dans le dictionnaire
Africain)
leur affaire. Ils me disent : "t'as des bonnes idées, on
va
s'o-r-g-a-n-i-s-e-r". Mais je sais bien qu'ils n'en feront rien, ce
n'est pas dans leur nature d'investir aujourd'hui pour gagner demain.
Ca n'entre pas dans leur compétence.
D'ailleurs, ils
aimeraient bien que nous restions plus longtemps pour faire avancer les
choses.
C'est pas pour rien qu'ils nous surnomment (les blancs)
les
"duracels". C'est vrai qu'à côté d' eux, on est un
peu
survolté !
Bon, les gars, sans rancune, "on est ensemble".
(C'est
leur maxime). De toute façon, dès qu'ils ont 3 sous, ils
se font une bonne soirée bière, la boisson nationale.
Dans toutes les villes il y a d'immenses brasseries un peu partout :
Castel, 33 export, Isembeck....
Toutes les
nuits, vers 1 ou 2 heures du matin, les pêcheurs embarquent,
seul, dans leurs pirogues taillées dans un tronc d'arbre, pour
une longue nuit de pêche. Le matin, au retour des
pêcheurs, c'est toute une chaîne qui se met en place
: les
cantinières préparent les casse-croutes, les
aides remontent les pirogues et les vendeuses iront
vendre le
poisson au marché. Et chacun à sa part :
quelques poissons pour les aides, 1/4 pour le proprio et le reste au
pêcheur. Ce matin, la
pêche était maigre, le pêcheur n'a touché que
800
F (1,20 €). Nous lui avons demandé pourquoi, au lieu de payer
des intermédiaires pour sortir la pirogue et vendre le poisson
il ne le faisait pas lui-même ? La réponse a
été directe et africaine; "et alors, ces gens là,
ils vivraient de quoi ? Toujours le partage.
Ca fait du bien de se
poser quelques jours et ça rend le voyage beaucoup plus
agréable. Chercher de nouveaux bivouacs tous les jours, chercher
la route, l'eau, les cybers (qui fonctionnent), ça fini par
être fatiguant et puis ça nous permet aussi de reprendre
des petites habitudes et de lier connaissance avec la population locale
et d'apprendre ainsi plein de choses sur leur histoire, leurs
conditions de vie, leurs aspirations.
Près de notre
campement, les
chutes de la
Lobé, qui bondissent de la forêt vierge,
tombent dans l'océan par une magnifique
cascade de plus de 100 mètres de large. Tout là-haut, la
rivière prend son élan pour rejoindre les eaux
salées du golfe de Guinée au milieu d'une crique de
sable clair.
Achio, ça veut dire
"bonjour" chez les Pygmées. Accompagnés
d'Yves un expat de Bangui (Centre Afrique) en
vacances à Kribi, nous remontons la Lobé avec "le professeur" et Paul
afin
d'atteindre un campement Pygmée,
situé le long du fleuve. Dès le
départ, nous naviguons au milieu de la forêt vierge
d'où pendent des lianes qui tombent jusque dans la
rivière.
Sur les rives de nombreux petits singes qui nous surveillent,
s'enfuient à notre passage.
Après 3 heures de pirogue,
nous atteignons le deuxième campement pygmée
(il y en a 4). Il s'agit d'un petit village de paillotes
où une
quarantaine de personnes y vivent dans le plus grand
dénuement. Dès notre arrivée, nous nous plions
à la
tradition d'usage en remettant au chef quelques menus cadeaux : savons,
tabac, briquets, hachisch et alcool de palme. En quelques instants,
l'alcool est englouti y compris par les femmes. Encore un bon
pétard de hach pur (roulé dans le papier d'emballage), et
les chasseurs, armés de machettes et de lances sont fin
près pour une
partie de chasse en forêt. Ils chassent
principalement les singes, les rats, les porcs épic et les
serpents. Après avoir inspectés les pièges
tendus dans la forêt, fouillés quelques terriers et
récoltés des plantes médicinales, nous
rendrons
précipitamment, bredouille, juste avant l'orage qui
menace déjà.
Dimanche 7 mai 2006
Sur la bonne route
goudronnée qui nous emmène à Yaoundé, nous
croisons d'énormes camions Renault qui descendent les grumes
jusqu'au port de Douala. A cause de ces nombreux camions et des bus qui
doublent
n'importent où, il faut rester très vigilant, cette route
est une des plus meurtrière du pays. On
veut bien y croire, en voyant toutes ces épaves plus ou moins
récentes qui jalonnent les bords de la route. Durant 270
kms, la route sinueuse, en très bon état, est
taillée dans une forêt impénétrable. Le long
de la route, des dizaines d'employés, armés de machettes,
fauchent les bas côtés. Ici pas de tracteurs ou de
débroussailleuses. Sur tout le pays ça doit occuper des
milliers de personnes, car avec le climat tropical, dès qu'ils
arrivent au bout, ils n'ont plus qu'à recommencer. Il faudrait
peut-être suggérer ça au gouvernement
Français pour
combattre le chômage ! Ca a l'air efficace.
Yaoundé
est une ville propre et très
étalée
car
construite sur 7 collines, ce qui ne facilite pas les
déplacements. Nous nous guidons avec le GPS
mais quelques fois,
alors qu'il nous indique que nous sommes presque arrivés,
nous ne sommes pas sur la bonne
colline. Rien que l'ambassade
de France occupe toute une colline ! Au moins, on voit où
passent
nos impôts
! En plus des collines, il y a les milliers de taxis
(jaunes) qui foutent un bordel pas possible en doublant aussi
bien à gauche qu'à droite, en s'arrêtant n'importe où et n'importe quand.
Ici, comme dans bien
d'autres capitales Africaines, il n'y a absolument aucun transport en
commun.
Exceptionnellement, nous prenons une chambre
à la mission catholique St Jean (3 €) de Yaoundé. Non
seulement ce n'est pas cher, mais en plus les Frères sont
très sympas. Le soir, ils nous invitent à boire
l'apéro et à
partager leur repas.
Ce matin, lundi, nous nous
sommes
levés de bonne heure, les
Frères nous ont invité à suivre le rassemblement
des 2400 élèves qui se déroule tous les
lundis
matins dès 7 h 30 sur le stade du collège. Après
la prière collective, séance d'information et de motivation. A la fin, tous les élèves entonnent
l'hymne national
accompagné par la fanfare collégiale.
Un grand moment.
Ca nous a fait lever tôt, mais
ça tombe bien, aujourd'hui
l'emploi du temps est chargé. Nous passons tout d'abord au
garage
mitsu afin de prendre un rendez-vous et de faire établir un
devis. Le plus long, c'est de négocier pour arriver au juste
prix.
Ensuite on fonce à
l'ambassade
du Gabon (je n'ai pas mis de majuscule, car ils ne le méritent
pas
!) où on se fait
refouler parce qu'
on est en jeans. (wpt N
3°53 684 E 11°31 164).
Heureusement, un mec sympa prend nos passeports et les 70000 Fcfa (106
€ pour les 2) pour les remettre au secrétariat. Du coup on n'a
donné aucune photo ni rempli de formulaire.
Ensuite on va faire quelques courses
(supermarchés bien
achalandés) et voir les appareils photos
numériques, le nôtre a plein de poussières dans
l'objectif, et impossible de le faire nettoyer. Puis on
file retirer un peu (enfin beaucoup) d'argent à la banque car
tout ça, va nous faire des frais.
A 13 h, une voiture
avec chauffeur nous attend, nous allons déjeuner avec
Jean-Paul, un vieil ami à nous (ça doit faire plus de 25
ans qu'on ne s'est pas vus) qui est conseiller au ministère des
finances. Bibol, on lui a donné le bonjour de ta part !
Malheureusement, nous ne pourrons pas le voir plus longtemps, il
part ce soir pour 3 jours à Kribi (sur la côte) pour son
boulot, et dans 3 jours, c'est notre visa qui aura expiré. Il
nous reste encore à récupérer quelques infos sur
Internet et aller voir un petit mécano qui doit
réparer le câble du compteur pour un prix raisonnable.
Ouf, une
journée bien remplie.
Mardi 9 mai 2006
Suite des corvées : Mitsubishi, banque (comme les retraits sont
limités, nous sommes obligés de faire plusieurs
distributeurs), remontage du câble, récupération
des
visas, achat appareil photo..... et un peu de repos.
Jeudi 11 mai 2006
Hier nous avons repris la route en direction du Gabon, bien
obligés, nos visas arrivent à expiration. Tout autour de nous, c'est la forêt primaire, impénétrable. Cette nuit, nous avons
dormi au Commissariat de Police d'Ebolowa. Pas derrière les barreaux, mais sur leur parking, comme
ça on était bien gardé. Un peu bruyant tout de même, mais le
commissaire était très sympa.
La forêt est seulement entaillée par des
petits villages aux
maisons construites en terre
qui est enserrée entre deux armatures de bambou. Pour certaines,
la section doit
être un peu faible, car elles penchent
dangereusement.
On repère facilement les
églises à leur cloche qui est une jante
de camion pendue à une potence. Quelques unes, comme
celle-ci ont aussi un tambour taillé dans un tronc d'arbre pour
appeler les fidèles.
METEO : Orages
fréquents,
entrecoupés de belles périodes chaudes
et ensoleillées. Nous sommes dans la petite saison des pluies.
Beaucoup d'humidité, températures entre 25° et
33° Mer : 26°
ARGENT : Toujours les Francs
cfa d'Afrique Centrale. Distributeurs VISA dans toutes les
grandes villes et dans les petites villes côtières
touristiques ( 4 à Limbé, 1 ou 2 à Kribi)
Quelques prix : GO : 0,82
à 0, 86 € Pain : 0,31 € Internet : 0,50 à
1,50 €/h Bananes : 4 à 10 pour 0,15 €
Boissons : 0,50 € Ananas : 0,50 €
Pastis : 3 €/litre Vache qui rit : 1,2
€ Repas : 1,5 à 5
€ Lait : 1,50 €/L
salaire minimum : 35
€ salaire instituteur : 70 €
Dépenses totales Cameroun : 2600 € (dont 380 € appareil photo).
4 pneus : 760 € à 51 000 kms à Douala.
Vidange
graissage, filtres à huile et GO + changement limiteur pression
turbo à 52 000 kms : 380 €.
Ici, la main d'œuvre n'est
pas chère, mais les pièces
détachées coûtent le double qu'en France.
INTERNET : dans toutes les
villes et même dans les gros villages,
mais fonctionnement souvent lent et pas toujours facile de
répondre à un courrier ou d'ouvrir une pièce
jointe (ne parlons pas d'envoi de pièces jointes). Prix : 1
à 1,50 €/h.
N'déré,
fonctionne bien : N 7° 19 233 E 13°
34 573 .
SANTE : Beaucoup de
piqûres de moustiques et/ou de moutmouts, même la
journée, (on sait pas lesquels, ils sont invisibles et
silencieux). Aussi avons
nous décidé de prendre un traitement préventif
contre
le palu pendant quelques semaines.
MECANIQUE : 3 crevaisons, un fil de clignotant
coupé et la vitre passager qui coince (réparations faites
à l'étape).
Changement du limiteur de pression de turbo , du câble compteur
et vidange graissage.
BIVOUACS : libres : 14
hôtels/missions : 12 chambre dans
mission : 3
A Bafut : dans le
jardin du musée de la chefferie (qui était avant un lieu
d'accueil pour les touristes) après accord du responsable
(négocié à 2000 cfa)
Au lac Awing
: à 20 kms de Bamenda sur la route de Bafoussam, lieu calme et
aménagé pour le pique nique à 2100 m
d'altitude. Wpts : N 5° 50 980 E 10° 09 680
et N 5° 51 830 E 10° 12 120;
A Limbé : au Park
Hôtel Miramar (vers le jardin botanique)
au bord de l'eau avec piscine, 3000 Fcfa/per.
A la plage "Mile 6" à
environ 10 kms de Limbé vers
Idenau, prendre à gauche au
N 4° 00 940 E
9° 06 930, 2000 Fcfa/per pour
l'entrée de la plage et y passer la nuit, (mais gardée).
A Kribi : sur la plage
à 7 kms vers le sud N 2° 53
350 E 9° 53 910, à négocier avec Patrick ou
Paul, les proprios du resto/paillote sur la plage pour l'emplacement
et le directeur de l'hôtel "la croisière bleue" pour
l'accès à l'eau, les wc et la douche. Nous avons
donné 1000 Fcfa par nuit à chacun d'entre eux.
Possibilité de bivouac à l'hôtel Tara. Nombreuses
possibilités un peu plus loin vers Grand Batanga sur la plage.
Contact Inter pneus à
Douala : Mr Wadih Assaad 468, rue Dubois de
Saligny.
A Yaoundé : mission catholique St Jean près du
collège Vogt N 3° 50 517 E 11°
30 067
LES MOINS : trop peu de
panneaux indicateurs (nous sommes toujours
perdus), beaucoup de moustiques et de moutmouts, Internet fonctionne
mal
en général, certains flics réclament une "aide",
mais sans insistance. Circulation anarchique dans les villes. Comme
dans tous les pays d'Afrique noire, il faut tout négocier.
LES PLUS : Population
serviable. Pas de problème de
sécurité dans les campagnes*. Les enfants sont gentils et
ne réclament pas
sauf dans quelques lieux
touristiques. Un
seul contrôle routier entre Kribi et Yaoundé
(info pour les voyageurs qui sont passés avant nous et qui ont
eu moins de chance). Enormément de choses à
découvrir
au Cameroun, paysages très variés, nombreuses
ethnies, un beau pays. Belles plages de sable et mer chaude.
* Lorsque je dis qu'il n'y
a pas de problème de sécurité dans les campagnes,
il n'y en a pas non plus dans les villes, mais évidemment, il
faut
rester vigilant comme dans toutes les grandes villes du monde. Nous
sommes des portes-monnaies ambulants. Pas question de bivouaquer
n'importe où et de circuler seul la nuit dans certains
quartiers. En fonction des évènements politique
extérieurs, la
situation peut changer très rapidement. Valable pour tous les
pays d'Afrique visités.
Au Cameroun, grâce
à sa
situation géographique, tout pousse facilement. La population n'
a donc pas de problème alimentaire et le pays est moins pauvre
que ceux que nous venons de visiter.
Jeudi 11 mai, nous quittons
le Cameroun pour le Gabon. Les
formalités de sortie s'effectuent en quelques minutes et
gratuitement. La seule chose importante, c'est qu'ils
tamponnent notre carnet de passage en douane, le reste, on s'en
fout.
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