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GABON |
Population
: 1 408 436 habitants
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Monnaie
: Franc
CFA
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Superficie :moitié
de la France
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Langue(s)
officielle(s)
: Français
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Densité
: 4.51
hab./km²
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Statut
: République
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Capitale
: Libreville
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Projection 2050 : 2 300 000 habitants
Parcours du 11 mai
au mai 2006
Kilométrage
parcouru au Gabon : 1780 km dont 750 de pistes
Kilométrage depuis
le départ à la sortie du pays : 29 380 km
Le Gabon est un pays
indépendant depuis 1960. Le Président actuel, Omar Bongo
Onndimba est au pouvoir depuis près de 40 ans. Grâce
à l'exploitation du bois et à la richesse du sous-sol,
pétrole, manganèse et diamants, le Gabon est un des
trois pays les plus riches d'Afrique avec la Libye et l'Afrique du Sud.
Le climat est de type équatorial
chaud et
humide avec un relief accidenté. Le pays est majoritairement
recouvert de forêt.
Le grand fleuve Ogooué qui prend sa
source au Congo, suit son cours sur
plus de 1170 kms au Gabon. Ses eaux se déversent dans un delta
intérieur comportant de nombreux lacs avant de constituer un
delta
maritime enserrant la presqu'île du cap Lopez. La côte est
rectiligne, bordée de lagunes et entaillée au nord par
de profonds estuaires.
Le Gabon
est peuplé de nombreuses ethnies qui parlent une dizaine
de langues.
Religions principales : animistes, catholiques,
protestants. Scolarisation : 74%.
Espérance de vie : 53 ans.
Jeudi 11 mai 2006
Pour entrer au Gabon, il suffit de franchir le pont (pas
celui de la photo) nouvellement construit sur le fleuve
Ntem. Les formalités
d'entrée sont rapides et gratuites. A 200 m du pont, les douanes
nous tamponnent le CDPD mais il faut aller jusqu'à Bitam
pour
faire viser les passeports. (il est possible que tout soit
regroupé prochainement).
Bonne nouvelle, la route qui mène à
Libreville (la
capitale), est impeccable (sauf
quelques passages), les panneaux routiers ont
refait leur apparition et cela nous simplifie bien la vie.
Par contre, de nombreux contrôles routiers, police, gendarmerie,
armée, douanes nous énervent un peu et pourtant le plus
simple
est de garder son calme. Lorsqu'il n'y a pas de barrière, on a
trouvé le coup pour ne pas s'arrêter,
on fait un petit signe de la main et le temps qu'ils se demandent qui
on est, nous sommes
déjà loin
! Lorsqu'il y a une barrière, ça
prend un peu plus de temps, ils sont tellement faignants,
qu'aucun
d'eux ne bouge, et pourtant, ils sont nombreux. Ils attendent qu'un
autochtone passe par-là et lui ordonnent de lever la
barrière. On avait jamais vu ça ! En attendant, ils ne
nous font pas chier.
Ici, la
forêt équatoriale recouvre tout, même les
troncs d'arbres sont envahis de lierres, de lianes et de
végétation. De nombreux bouquets de bambous
de chine forment même par endroit, un tunnel routier. Seuls,
quelques villages et de nombreux cours d'eau
entaillent la forêt. Les fougères sont d'un vert presque
phosphorescent.
Dans la petite ville
d'Oyem, nous allons bivouaquer
à la
mission catholique. La Sœur qui nous accueille veut bien
visiter notre
case mobile. Elle n'avait jamais vu ça ! Avant de quitter la
ville, nous faisons quelques courses dans les supérettes bien
fournies,
par contre, on trouve peu de fruits. Malgré la terre
généreuse, les Gabonais cultivent peu, ils
préfèrent la cueillette, la chasse et la pêche.
Sur la route, nous croisons beaucoup de femmes, une hotte sur le dos,
la machette à la main, qui rentrent au village,
chargées de bois ou de
bananes. Au bord des routes, on peut souvent acheter du
gibier pendu à des potences : rats, singes, chats
tigrés, céphalophes bleus (petites antilopes).... Ca ne
nous fait pas trop envie, et puis il y a risque de
fièvre
Ébola !
La route qui serpente entre rivières et collines boisées
est très jolie, et le ciel couvert, mais lumineux, rend la
température agréable. Mais il ne faut pas s'endormir, car
au Gabon l'exploitation intensive du bois fait que nous croisons sans
cesse d'énormes grumiers surchargés.
Vu la largeur des remorques il vaut mieux se serrer lorsqu'on les
croise, car vu leur
poids, ils sont
incapables de modifier leur trajectoire rapidement. D'ailleurs, cet après-midi, nous sommes restés
bloqués, un grumier s'est déporté pour éviter un
autre véhicule et s'est encastré dans un camion qui
venait en
face. Il a fallu attendre
qu'ils bougent les camions et qu'ils désincarcèrent le
chauffeur du grumier qui était coincé au
volant.
Ici, il faut faire avec les moyens du bord ! Pas de SAMU, pas d'ambulance ! Un câble
accroché à la cabine tordue et
un camion qui tire à chaque bout, et voilà notre homme
sauvé. Et c'est nous qui faisons office d'ambulance en le
déposant à l'hôpital le plus proche (40 kms).
Durant le
trajet Claude est obligée de le réconforter car il
souffre un peu. Etant resté coincé 1
heure, sa jambe a enflé, mais tout compte fait
ça n'a
pas l'air bien grave.
Un autre évènement cet après-midi. C'est la
première fois
que nous franchissons l'équateur
par voie terrestre. Pas de doute on est dans la bonne direction ! Et pas d'erreur possible, le panneau
et le GPS sont d'accord, nous sommes bien dans l'hémisphère Sud. Si nous n'avons
pas eu d'hiver l'année dernière, nous en aurons 2 cette
année (1 cet été en Afrique du Sud et un autre au
mois de décembre prochain).
Comme dans toutes les forêts denses,
pas évident de trouver un endroit pour s'arrêter !
Heureusement, nous profitons d'un chemin forestier abandonné
pour y installer notre bivouac. Dès la nuit tombée
nous entendons pleins de bruits inconnus : cris, branches qui
craquent... mais la pluie se met
à tomber et les animaux
regagnent leurs abris.
Samedi 13 mai 2006
Nous arrivons à Libreville
dans une circulation démentielle, mais le fait qu'elle
soit
adossée à la mer nous permet de nous repérer plus
facilement. On s'aperçoit tout de suite que le Gabon est un
pays
riche qui n'a rien a voir avec ses voisins. Dans les rues, beaucoup de
4x4, et pour une fois, pas
ceux des ONGs. Toutes les marques y sont représentées et
une
fois n'est pas coutume, on voit plus de Mitsubishi que de Toyota. Comme
au
Cameroun, la plupart des taxis et des voitures particulières
sont toujours des Toyotas, même si Peugeot est bien présent.
Au fait, d'où vient le nom de Libreville ? En 1849, les
Français
capturèrent un bateau rempli d'esclaves et les
relâchèrent dans l'estuaire de la rivière Como
où
ils s'installèrent. Il nommèrent alors leur ville la
"cité de la libération", Libreville.
Libreville est une capitale très Européenne
avec ses
bâtiments modernes, sa
"croisette" au bord de mer. On se
croirait à Cannes mais avec un peu plus de noirs ! Un peu
seulement, car il y a beaucoup blancs et quelques
jaunes. En effet
de nombreuses concessions forestières, minières et
pétrolières ont été attribuées
à des Français, Américains, Brésiliens et
de plus en plus souvent à des Chinois.
C'est le premier
pays ou on entend plus souvent parler le
Français que les langues ethniques. Il
est possible que vu le nombre très important
d'émigrés d'Afrique de l'ouest qui n'ont pas
les mêmes dialectes, cela les oblige à
s'exprimer en Français. Dans les
commerces ou dans les entreprises, nous ne rencontrons que des
étrangers, on se demande où sont passés les vrais
Gabonais ! Renseignement pris, il parait qu'ils travaillent surtout
dans les bureaux, tous les boulots peu intéressants sont
laissés aux étrangers. C'est un peu comme chez nous !
Beaucoup de supermarchés
genre CKDO (enfin il faut payer quand même) sont installés
et
achalandés comme un Géant ou un Carrefour, avec galerie
marchande. D'ailleurs tous les produits viennent de France par
avion (y compris des tomates), et les prix s'en
ressentent. L'appareil
photo que j'ai acheté à Yaoundé coûte ici,
presque le double !
Seuls
quelques produits fabriqués localement
ainsi que le gasoil sont bon marché. Sur le parking des
supermarchés, notre 4X4 ne
dénote pas, il n'y a presque que ça ! C'est un peu comme
à Val-d'Isère au mois d'août, mais ici ça
dure toute l'année.
A Libreville, nous bivouaquons dans la cour de la mission des Sœurs
Bleues, située en centre ville, mais bien au calme. Comme
souvent, la mission est immense. Nous avons eau,
électricité, douche et wc à disposition, ce qui
permet à Claude de faire la lessive (avec de l'eau chaude) et
à moi de trier les photos et de mettre le site à jour.
A la mission, nous avons rencontré un Congolais RDC
(République Démocratique du Congo) dont la femme, Pauline,
s'occupe des visas
à
l'ambassade. Ca tombe bien, dès demain, il faut qu'on
s'occupe des visas RDC, Congo et Angola. Pour chaque visa, il
faut laisser les passeports à l'ambassade. Ca risque
donc de
nous bloquer plusieurs jours. Après, on ira quelques jours
à la plage de Cap Estérias, à 25 kms d'ici,
car à Libreville, les gens disent que les égouts vont
à la mer et qu'il y a des rejets de manganèse...
Un petit montage des
noms rigolos
Mardi 16 mai 2006
En début d'après-midi, nous avons
récupéré nos passeports avec les visas à
l'ambassade du Congo. Nous filons rapidement à l'ambassade de la
RDC (république démocratique du Congo, ex Zaïre) car
elle ferme
à 15 heures. Là, ils nous apprennent que pour obtenir le
visa de transit (7 jours), il faut impérativement avoir le visa
du pays suivant, c'est à dire celui de l'Angola.
A l'ambassade d'Angola, ils nous annoncent
qu'on ne peut déposer les demandes que le lundi et
récupérer les visas le vendredi suivant ! Ils commencent
à
nous gonfler. La solution, ce serait peut-être de prendre
les
visas à Brazzaville (Congo), mais ça nous embête,
on ne tient pas à traîner longtemps dans ce pays
instable.
En rentrant à la mission, on fait connaissance avec Pushkar Shah,
un Népalais qui fait le tour du monde en vélo en 11
ans ! Il est sur la route depuis 1998. Pour lui, au Congo,
ça ne
s'est pas très bien passé. La route
Pointe-Noire/Brazzaville n'étant pas sûre, il a
préféré prendre le train, mais pas de
chance,
des
bandits ont racketté les passagers et ils lui ont volé
tout son argent.
Jeudi 17 mai
Aujourd'hui, nous avons décidé de faire le forcing
à l'ambassade d'Angola. Et ça va peut-être
s'arranger, le secrétaire accepte que nous déposions
notre dossier immédiatement et de nous faire les visas pour
lundi. Mais
ça ne nous va pas
du tout, et
l'avertissons que nous serons
là demain et que nous ferons le siège de son
bureau !
En attendant, on file
à Cap
Estérias
pour profiter du beau temps et de la plage. Une heure pour faire
les 25
kms de route complètement défoncée ! Nous nous
rendons directement au restaurant "La Marée"
où
Françoise et Jules nous offrent
l'hospitalité sur la pelouse de leur restaurant situé sur
la plage. Au
large, une barre rocheuse
casse les vagues, ce qui permet de se
baigner dans une eau chaude et calme.
Comme un peu partout au Gabon, des
centaines de grumes
sont venues
s'échouer sur la plage. Il doit
y avoir une sacrée
perte au chargement des cargos !
.
Vendredi 19 mai.
Suite et fin du feuilleton visas.
En milieu de
matinée, nous allons à l'ambassade d'Angola
pour récupérer nos visas,
ouf, ils sont faits, nous filons
donc vite fait à l'ambassade de RDC pour déposer le
dossier. Evidemment, ils nous demandent 24 heures de délai, et
encore une fois, ça ne nous arrange pas, on a pas envie de
refaire le trajet
Cap-Estérias /Libreville/Cap-Estérias
lundi. Après négociation
avec Pauline, elle accepte de
nous établir les visas pour cet après- midi. Lorsque nous
repassons, un peu avant la fermeture (15 h), nouveau rebondissement, le
1er secrétaire (Bernard) qui signe les
visas, nous informe qu'il ne peut pas nous établir un visa de
transit (réservé aux voyageurs aériens). Il nous
propose donc un visa normal d'un mois, (mais à 40 000 Fcfa au
lieu de 28 000). Nous ne sommes pas d'accord, et discutons ferme.
Pour finir, comme nous sommes Français et qu'il a
été en poste au Bourget en région
Parisienne, il nous fait une fleur et
nous octroie le visa demandé. Nous le remercions
chaleureusement, ainsi que Pauline qui finit par faire des heures
supplémentaires. Bernard (Zaïrois) nous a bien
fait rire
lorsqu'il nous a dit qu'il était content d'avoir
quitter la région Parisienne, car dit il : "lorsque nous sommes
arrivés au Bourget, il y a 15 ans on
vivait au milieu des Blancs,
maintenant il n'y a plus que
des Noirs..."
Ouf ! après
une semaine de tracasseries administratives, nous
pouvons retourner à la plage à Cap Estérias.
Je trouve un arbre assez
costaud
pour y attacher la voiture par le
pare-chocs afin de le détordre, car la semaine
dernière, un
indélicat me l'a embouti. Après l'effort, le
réconfort. Nous
profitons des
nombreuses
spécialités culinaires de "La Marée",
crabes
et palourdes farcis, langoustes grillées, steaks de
tortue,
requin....
Le temps
étant toujours beau,
nous passons nos
journées entre le bricolage (il y a toujours des trucs à
réparer) la lecture, la plage et la baignade... et Claude,
qui a toujours son public, en profite pour donner un cours de
bagues à Estelle
et Edith des amies de
Françoise. Vous, vous n'aurez pas de cours, mais vous avez
droit, en avant première,
à la présentation des nouveaux modèles
!
Comme vous aurez pu le remarquer, la première est aux couleurs
du Gabon.
Aujourd'hui, c'est
dimanche et
Emilienne
en profitent pour faire des tresses à
Claude
pendant que Fatou (nounou/femme
de ménage) fait de l'huile solaire
à partir de noix de coco. (Coco, ça vous dit
quelque chose ?). Faire de l'huile de coco, c'est
un travail de
fous. Il faut
ramasser
une quarantaine de noix, les casser, râper la pulpe et la presser
pour en tirer un "lait" qu'il faut ensuite faire cuire. Il reste
encore à récolter l'huile qui remonte
à la surface puis à la mettre en bouteille de 25 cl. Les
4 bouteilles ainsi récoltées sont vendues 5 €
l'unité. C'est vraiment un petit bénéfice.
A la Marée,
c'est une véritable "arche de Noé" ;
Françoise est Française, Jules son compagnon est
Zaïrois, la cuisinière est Equato-Guinéenne,
Moussa, l'homme à tout faire est Burkinabé et Fatou est
Camerounaise. Il n'y a que la fille à Jules, Emilienne,
qui soit
Gabonaise. Mais ne vous y trompez pas, au Gabon,
l'immigration est sévèrement contrôlée.
Aucun
étranger ne se promène sans visa ou carte de
séjour en règle, car les contrôles sont
fréquents. Ce n'est pas comme en France Certains critiquent la
nouvelle loi Sarkozi concernant "l'immigration choisie", mais
savez-vous qu'en France, seulement 15% de l'émigration Africaine
est qualifiée, alors qu'elle est de 75% au Canada, 70% aux
Etats-Unis et de 65% en Australie. C'est vrai que cette fuite des
cerveaux pose un problème aux Africains, car avec ses 890
millions
d'habitants, l'Afrique compte moins de médecins qu'un pays comme
l'Italie (58 millions d'habitants).
Vendredi 26 mai 2006
Nous nous étions bien habitués à la "cantine" de
La
Marée, un peu moins au groupe électrogène qui
tourne toute la nuit, mais il faut bien avancer. Nous
repassons par Libreville afin de faire des courses, refaire le
plein d'eau (l'eau du Cap est terreuse), Internet et d'acheter des
silentblocs de suspensions arrières chez Mitsu en
prévision d'une usure (possible) prochaine. Nous y passons la
nuit afin de repartir le lendemain de bonne heure (enfin vers 9h) .
On nous a aussi
informé que la route Pointe
Noire
/ Brazzaville (RDC)
n'était pas sécurisée (en clair, les rebelles
tiennent toujours le secteur). Nous passerons donc par Franceville,
Lékoni, à l'Est du Gabon, puis Okoyo, Obouya, puis
plein sud par
un bon goudron jusqu'à Brazzaville, capitale de Congo. C'est
d'ailleurs par
là que
sont passés nos amis de Chambéry, Yvan et Kate,
(viaticum.net) lors de leur tour d'Afrique en 2004/2005.
Dimanche 28 mai 2006
Hier soir, nous sommes allés au cinéma du Centre Culturel
Français voir les Bronzés 3. Bof, la série s'use
un peu, mais on a quand même passé une soirée
agréable.
Ce matin, nous
prenons la route en direction Franceville. A
Alémbé, nous quittons le goudron et prenons la N 3 en
direction du parc de la Lopé. Elle s'appelle Nationale 3, mais
ne vous y trompez pas, il s'agit d'une piste pas toujours facile. Heureusement,
c'est samedi, et le week-end,
les grumiers n'ont pas le droit de rouler. De toutes façons, il
n'ont pas l'air de trop fréquenter cette piste, car un train
"grumier" relie directement Franceville à Libreville.
Etonnant pour un pays "riche", il n'existe
même pas une route (ou même une bonne piste) pour relier
les trois villes principales ! Entre Libreville et Franceville
c'est la N 3 (photos ci-dessus et suivantes) et Port-Gentil n'est
relié au pays que par voie fluviale ! De plus, l'écart de
niveau de vie et d'équipement entre la ville et les campagnes
sont
flagrants.
Lorsque
nous nous arrêtons pour déjeuner, c'est la catastrophe. Ce
matin, après avoir fait le plein, le jerrycan
d'eau potable n'a pas été refermé et tout est
inondé, il y a au moins 10 litres d'eau sur le plancher et dans
les placards bas ! Il ne reste plus qu'a éponger et faire
sécher tout ce qui est mouillé. Comme ça nous est
déjà arrivé, on a
l'entraînement, et on
avait mis tout ce qui craignait l'humidité dans des sacs en
plastique.
Assez
rapidement,
la forêt fait place à des plaines et des prairies
vallonnées, qui ressemblent aux paysages d'Auvergne.
Malgré les belles prairies, les villages se font plus rares et
toujours aucune culture ni troupeau. Et pourtant, cet endroit
serait idéal pour pratiquer l'élevage intensif et faire
quelques fromages. Avis aux amateurs !
Nous passons près du parc de la Lopé, mais comme il n'y a
pas d'infrastructure bien précise, et que les animaux
(éléphants assalas, singes....) sont parait-il difficiles
à
voir à cause des bosquets , nous passons notre chemin.
(Possibilité de s'adresser aux "eaux et forêts" de
Lopé pour une visite tout de même).
Ce soir, nous trouvons un bivouac sur une esplanade
dégagée au dessus d'une
rivière. Dans l'après-midi nous avons vu
pas mal de
crottes d'éléphants, et nous
préférons être sur de ne pas être sur un
passage. La nuit, ça doit faire drôle de les
entendre s'approcher sans pouvoir les distinguer.
Après Lopé, la forêt reprend ses
droits et la piste devient plus
roulante, mais il y a quelques bourbiers
délicats à franchir. Et encore, nous sommes en saison
sèche, qu'est-ce que ça doit être lorsqu'il pleut
sans arrêt ! Cet après-midi,
nous sommes restés bloqués une demi-heure en attendant
qu'un camion arrive pour sortir celui qui était planté.
Mais rien
n'y a fait, malgré les équipiers couchés dans la
boue sous le
camion pour dégager les roues, ça patine. J'ai bien
l'impression qu'ils vont y passer la nuit, d'autant plus
qu'aujourd'hui, nous n'avons croisé aucun autre véhicule.
Le problème, c'est qu'ils bloquent le passage. Comme ils voient
bien qu'on a pas envie de passer la nuit ici, ils nous demandent de
faire une tentative pour passer à
côté d'eux, et
nous promettent de pousser si on s'embourbe ! 4X4, 2 ième
courte,
j'avance doucement pour ne pas toucher le camion, ça penche
fortement à droite, Claude gémit, ça patine,
j'accélère un peu pour ne pas rester coincé, la
boue gicle, le mitsu se met en crabe et finalement, ça
passe.
On rejoint donc la petite ville de Lastourville
et passons la nuit sur le parking de
l'église avec douche et WC.
En mettant le site à jour, j'entends
même la chorale qui s'entraîne. Entre Lastourville et
Franceville, la piste devient roulante et les villages ont
refait leur apparition ainsi que les plantations de pommes de terres et
de bananiers. Franceville est une petite ville très
aérée dont les quartiers se répartissent sur
plusieurs collines. Un petit arrêt le temps de se restaurer (3 €
la brochette/frite)
et de laver le véhicule qui en a bien besoin. Ca va nous
alléger des quelques dizaines de kilos de terre qui sont
collés dessous. En plus comme il y en a plein les jantes,
ça déséquilibre les roues et ça fait
vibrer la direction.
Très vite, nous reprenons de l'altitude
et la forêt laissent définitivement place aux immenses
plateaux vallonnés "batékés" qui se poursuivent
vers le Congo. Avec les rayons du soleil qui percent timidement les
nuages, le vert des prairies devient incroyablement lumineux.
Lors de notre bivouac, les gardiens des maisons en construction,
inquiets de notre présence, viennent nous voir. Ils
nous annoncent qu'ils sont en train de construire un centre
d'élevage.
Mardi 30 mai 2006
Nous arrivons à Lékoni où nous faisons les
formalités de sortie du Gabon en 10 mn.
(Douane à 7 kms avant le village, police à
l'entrée).
Un jeune policier en congé, nous propose de nous emmener visiter
le canyon de
Lékoni, situé à une
dizaine de kilomètres du village. Dans une dépression,
l'érosion a sculpté d'étonnants voiles de roches
à
l'image de Bryce Canyon dans l'Ouest Américain. Nous serions
bien allés nous baigner dans le lac tout proche, mais notre ami
nous a expliqué que ce n'était pas possible. Selon
une légende, il y a fort longtemps, à cet endroit il y
avait un village et un voyageur qui passait par
là demanda à boire. La population refusa. Le voyageur
jeta un sort et la nuit suivante un lac se forma engloutissant le
village et ses habitants, depuis le lac est
hanté.
Maintenant il ne reste plus qu'à trouver la bonne piste pour
rejoindre
le Congo. Pas si évident que ça, il y a plusieurs traces et nous nous égarons 2 fois, mais heureusement, des
chasseurs nous remettent dans la bonne direction.
Après 30 kms de piste sablonneuse,
mais sèche, nous arrivons à Kabala, le poste
frontière.
Le policier un peu bourré nous ouvre la barrière, nous
sommes au Congo.
METEO : Nous entrons dans la petite saison sèche, pratiquement
plus de pluie, mais beaucoup d'humidité dans l'air et quelques
passages nuageux. Température la journée entre 30 et
35° avec un peu d'air, environ 24° la nuit. Mer : 27°
ARGENT : Quelques prix : gasoil : 0,56 € pain : 0,15
€ 6 bananes : 0,15 € Dépenses totales au
Gabon : 900 €
Tous les produits importés sont plus chers qu'en France.
Salaire minimum : 67 €
INTERNET : Cybers dans toutes les villes grandes et moyennes.
Fonctionnement correct
à Libreville. Prix : de 1 à 1,50 €/h
SANTE : RAS
(toujours
des moustiques et des fourous). Nous arrêtons le traitement
anti-palu à la sortie du pays.
MECANIQUE : Modification des supports des boudins gonflables chez
Nicolas.
BIVOUACS : libres
: 4 missions
: 8 campement : 7 ("La Marée")
Libreville : les Soeurs Bleues, rue Bessieux : camping : 3 € par
personne, douche,
wc, électricité possible. Chambres : 21 €
Wpts : S 00° 24
252 E 009° 26 956
DIVERS : A Libreville : Ambassade du Congo : wpt : N 00° 25
266 E 009°
25 740. Les ambassades de RDC et du Mali sont justes derrière et
l'ambassade d'Angola est 100 m plus haut.
Visa pour Congo : 30 000 Fcfa/pers, durée au choix, délai
: 24 h mini.
Visa pour RDC : 28 000 Fcfa/pers, transit 7 jours, délai : 24
h. Visa pour Angola : 60 000Fcfa/per, double entrée,
durée 30 jours maxi, délai "normal", 5 jours. La double
entrée permet de passer par Cabinda (enclave Angolaise
en RDC) et RDC pour rejoindre l'Angola.
Dernières nouvelles
de mars 2007 : l'Ambassade d'Angola de Libreville ne délivre
plus de visa sans une lettre d'invitation d'un résident
Angolais.
Hypermarché Mbolo avec distributeur auto VISA : wpt : N 00°
24 391 E 009° 26
264; juste a côté, le Centre Culturel Français,
avec cyber moderne, salon de lecture (nombreuses revues
françaises) et cinéma.
Aller au canyon de Lékoni : départ vers le cinéma
: S 1° 35 127 E 14° 15 250 , pts sur la piste :S
1° 36 883 E 14° 17 544,
S 1° 36 924 E 14° 17 864, S 1° 35 225 E
14° 15 939, Canyon : S 1° 38 530 E 14° 17 385.
Quitter Lékoni pour le Congo : début de la piste : sortie
Lékoni : S 1° 34 476 E 14° 17 003, pts sur la
piste : S 1° 34 419
E 14° 17 419, S 1° 34 556 E 14° 19 362.
LES MOINS : Les tracasseries à l'ambassade d'Angola, les
nombreux contrôles
routiers, certains axes routiers lamentables
LES PLUS : Libreville est une ville propre et agréable, pays
calme et sécurisé très proche de la France,
nombreux supermarchés,
océan chaud et agréable. Population serviable. Bons
contacts avec les expats.
Nous voilà au Congo
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