C'est
en mars 1957 que le Ghana
prend son indépendance de la couronne
d'Angleterre. De coups d'état en affrontements, ce n'est que
depuis 1995 que le calme revient et que le pays se développe.
Le Ghana est baigné par le lac Volta, un des plus grands lac
artificiel du monde (+ de 400 kms de long). Le nord est la
région des grands parcs animaliers et des savanes sur lesquelles
est cultivé le coton, tandis qu'au sud se sont les forêts
tropicales et la mer bordée de palmiers. Dans la région
centrale on cultive le cacao et l'on exploite les mines d'or (l'or
vient du sud disaient les Maliens). Le Ghana ne s'appelait-il pas "The
Gold Coast" au temps
des Anglais ! Climat subtropical au sud, tropical humide au nord.
Religion musulmane, chrétienne, animiste. Espérance de
vie : 54 ans, scolarisation : 46%.
Mardi 28 février
Lorsque nous arrivons à la douane de Tumu, le premier panneau
que nous voyons est : Welcome. Pas de doute on est bien chez les
British. Et c'est rassurant, on a compris le premier mot !
Comme il n'y a
personne à la douane, les
formalités sont expédiées en 15 minutes, le temps
de remplir les fiches et de faire tamponner le CDPD. Rien à
payer.
Il passe tellement peu de monde qu'il n'y a pas de "change de la
route" comme à Navrongo. C'est bien la première fois que
nous devons aller à la banque pour faire du change ! A la
sortie, on a tout de suite l'impression
d'être riche. Pour 300 € on a 3 000 000 de cédis
et comme la plupart des billets de 5000 cds, ça en
fait une bonne liasse !
Le long des routes les
panneaux nous souhaitent
safe
journey, goodbye ou
travel
safely.
(jusque là on c
omprend encore
!) et
les
élèves dans leurs costumes bien
propres nous saluent gentiment et ne demandent rien. Pourvu
que ça dure. Que se soit les filles ou les garçons,
la boule proche de zéro est de rigueur. Pour les filles,
ça
surprend un peu et ce n'est pas très joli, ça
leur donne un air sévère, alors qu'elles sont
plutôt sympas.
Ce qui surprend tout de suite, c'est le contraste entre les routes
modernes, bitumées tracées de lignes blanches
éclatantes et les
bâtiments des
villes
au charme
désuet.
Sur la route de
Bolgatanga, nous faisons un
détour pour visiter
Sirigu. Ce petit village est célèbre pour
ses
poteries, son
tressage et surtout pour ses
cases
décorées
de peintures murales. C'est en 1997 que
les
femmes se sont associées pour lutter contre l'exode rural et
faire perdurer la tradition créatrice du lieu en créant
un centre artisanal ainsi qu'un lieu d'hébergement.
Nous campons
donc dans la cour et profitons de
la douche au seau
bien
rafraîchissante.
Il fait toujours aussi chaud et l'humidité
ambiante n'arrange rien.
Nous continuons notre route (de la vraie) vers le sud afin de rejoindre
le "Mole national park", le plus grand et le plus connu des parcs
Ghanéens. La distance étant assez longue et nous faisons
une
étape à Tamale. Internet, quelques courses et de la glace
(ice block) pour essayer de refroidir le réfrigérateur en
panne.
Ici, on est pas aux Etats Unis et il faut faire
pas mal
de
"crèmeries" pour en trouver
. D'ailleurs, le seul
moyen,
c'est de trouver un commerçant qui a laissé geler son eau
"glacée". De toute façon on vient de faire un mail
à Florence pour qu'elle
nous fasse parvenir un nouveau frigo au plus vite par DHL via
l'ambassade de France au Togo où nous serons dans une quinzaine
de jours.
Comme nous ne
trouvons pas de camping et que nous n'aimons pas bivouaquer dans les
grandes villes, nous allons à l'hôtel. Pas de bol,
l'hôtel, en
béton, garde bien la chaleur et malgré le ventilateur
de plafond qui tourne comme un fou, la nuit sera chaude ; 35° et
beaucoup d'humidité, et ici, pas de plan canicule pour les vieux
! Sur les 3 nuits d'hôtel que nous avons "pris", ça fait 2
fois
qu'on se fait piéger ! Maintenant on va privilégier les
bivouacs dans la "case mobile", car la nuit, dès qu'il y a un
peu
d'air, on
en bénéficie immédiatement.
Les 80 derniers kilomètres avant l'entrée du parc sont
fortement tôlés. Plus c'est tôlé, plus il
faut rouler
vite,
mais lorsqu'il y a des trous ça cogne et ça
décolle, et Claude manifeste !
Arrivés à l'entrée du parc, nous payons
l'entrée (9 € au total) et le garde nous explique bien quelque
chose, en Anglais- petit-nègre et on n'y comprend pas grand
chose.
Comme il n'y a pas de prospectus à disposition, je prends une
photo d'un plan du parc et le tire sur papier.
Avec ça et le GPS nous sommes parés. Nous faisons donc un
grand circuit et nous arrêtons pique-niquer sur un mirador
d'où nous avons tout loisir de contempler des antilopes et de
nombreux
éléphants.
Le soir, lorsque nous
sortons du
parc
les
éléphants nous coupent la route. Nous stoppons
à distance pour
les laisser passer, des fois qu'on
les énerve et qu'ils aient envie de transformer
le Mitsu en Peugeot 206 !
Nous allons camper au village de Larabanga, car à
l'intérieur du parc, c'est
interdit depuis peu.
Le
matin, nous rentrons de nouveau dans le parc (avec le même
ticket) et reprenons la piste, mais nous sommes immédiatement
arrêtés par un garde qui
nous
explique qu'il est interdit de circuler seul ! On se dit
qu'hier, on a eu de la chance de ne rien comprendre ! Nous repartons
donc avec un
guide qui hélas nous fait faire la même boucle que la
veille, mais en beaucoup plus rapide.......Mais impossible de lui
expliquer !
Vendredi 3 mars
Hier soir nous avions prévu
de bivouaquer dans la verdure
près des
chutes
de Kintampo, mais nous sommes arrivés 17
h 05, alors que le parc fermait à 17 h. Pas de chance ! Nous
allons donc dormir en ville dans la cour d'un hôtel ; les bons
côtés se sont les boissons fraîches, la douche, le
220 V
pour faire de la mise à jour et la patronne qui nous
congèle une bouteille d'eau pour le frigo, mais le mauvais,
c'est que les voisins ont mis la musique à fond et ont fait la
fête toute la nuit !
Vers minuit, nous avons eu droit à notre premier
orage tropical (bourrasques, tonnerre, pluie diluvienne). Quand
ça à fait disjoncter le courant, on s'est dit qu'on
allait enfin pouvoir dormir. Mais c'était sans compter sur
l'efficacité de l'EDF locale, une demi-heure
après, l'électricité est
revenue et ils ont remis ça de plus belle. Ca fait plusieurs
fois que l'on constate que dans ces pays, les gens sont très
(trop) tolérants et que personne ne se plaint du tapage
nocturne : chants, tam tam, cris, musique, chiens qui hurlent à
la mort, etc ....
Dans l'après-midi, nous prenons une mauvaise piste qui conduit
au "Monkey sanctuary" près des villages de
Boabeng-Fiema. A
l'entrée
du parc nous payons 4 € chacun, et après discutions nous partons
sans guide. En fait la forêt des singes n'est pas bien grande, et
il est très facile de s'y promener à pied sur des
sentiers bien tracés sans risquer de se perdre. Si
les petits singes (
singes
de Campbell) sont d'une approche
aisée, les plus gros, noirs et blancs (
singes de Colombus)
sont
beaucoup plus craintifs.
Ils arrivent à passer d'arbres en
arbres en faisant des sauts absolument extraordinaires. De
toute façon, si vous voulez approcher les singes,
n'oubliez pas un petit casse croûte ; pain, bananes,
cacahuètes,
etc...
Aujourd'hui, les villageois fêtent leurs morts, et se
réunissent sur la place du village. C'est l'occasion pour
nous d'observer l'élégance des
femmes et des hommes
drapés d'Adinkra
rouges ou noirs. Avec
leurs toges, les hommes ressemblent à des empereurs Romains.
Ce
soir nous bivouaquons dans la forêt tropicale. Comme l'autre jour
au burkina, nos sommes assaillis par des centaines de petites mouches
qui veulent nous rentrer dans les yeux, le nez ou les oreilles, si bien
que pour rester à lire dehors, nous sommes obligés
d'enfiler nos moustiquaires de tête au dessus de nos chapeaux.
Par contre la nuit sera très calme.
Pas de doute, nous sommes bien sous les tropiques ;
nous longeons d'immenses
forêts
de teck, des bananiers, des villages aux toits
de
tôles
rouillées et aux "rues" ravinées.
En allant vers Kumasi,
nous croisons de très nombreux camions en panne (souvent
des problèmes d'essieux, mais
quelques
fois avec les
moteurs par terre et les embiellages
démontés en cours de réparation) ainsi que
de nombreux autres
accidentés.
La plupart des
stations
services
sont d'un autre âge, une citerne, une vielle pompe avec "vases"
transparents et un mec qui s'active à la manœuvre.
Heureusement,
dans les endroits où il y a l'électricité,
elles se modernisent.
Le long de la route des vendeurs nous proposent
de gros rats crus ou cuits ou du
chat sauvage,
mais nous préférons
encore nous passer de
viande pour le moment !
Nous arrivons à Kumasi un dimanche et c'est
une chance pour nous car la circulation est calme, ce qui nous permet
d'arriver plus facilement à la Presbyterian Church (la mission
catholique) idéalement située en plein centre
ville. Nous bivouaquerons 2 jours dans le parc de la mission, le
temps de faire un peu de lessive, quelques courses et quelques visites.
Dans cette ville de 1,3 millions d'habitants qui abrite encore le Roi
des Ashantis (2ème personnage de l'état) on
dénombre toujours de nombreux
bâtiments
coloniaux des années 50 qui témoignent de
la colonisation britannique. D'ailleurs ici on ne nous appel plus
"Toubab",
mais "Bony" qui se traduit par personne maigre, osseuse, à moins
que se soit "Bony" qui veut dire beau, joli(e). Toujours est-il que
Claude leur répond "Blacky", ça les fait bien rire.
Impressionnant ! La ville est aussi le
plus grand
marché à ciel ouvert d'Afrique et regroupe des
milliers de commerçants; ici s'échangent des tonnes de
vêtements, de chaussures, de
riz de tous pays,
de radios, de DVd, de tissus, de montres, de téléphones
etc....Les gens affluent de partout et de nombreuses marchandises sont
transportées sur
la tête y compris le
papier toilette,
ce qui prouve bien que nous ne sommes plus en pays Musulman !
Elle
abrite aussi le plus grand
marché
d'Afrique de l'ouest de pièces détachées;
Imaginez une colline de 20 hectares où travaillent en
permanence 60 000 employés qui démontent,
réparent, stockent, et revendent des montagnes de
moteurs, boites de vitesse, pneus, essieux, jantes et
pièces détachées en tout genre dans un bruit
incessant de ferraille martelée.
Mais ici, il n'y a en pas que pour les amoureux des pièces
détachées ; si si j'en connais.
Les "amoureux" de Dieu
ne
sont pas en restent non plus, ils n'ont que l'embarras du choix :
église Méthodist, New Apostholic, Presbyterian,
Adventist, Anglican, Catholic, Batist, même les Rastas ont leur
église Rastafari . Et puis si vous êtes
aveugle, il vous reste l'ouie; partout dans les
rues des musiques, des chants religieux et des prêcheurs.
Mardi 7 mars
En route vers la côte, nous faisons une pose au
lac Bosumtwi,
qui signifie "l'antilope de Dieu" en Ashanti. Si les barques des
pêcheurs sont ici de simples
planches de bois,
c'est pour
une bonne raison. Une légende raconte qu'un jour, un chasseur
tira sur une antilope, qui, blessée, sauta dans le lac. L'esprit
de l'antilope, toujours dans les abîmes, interdit à
quiconque de creuser des troncs d'arbres.
A l'heure où
j'écris ces lignes (19h30) un violent orage tropical est en
train de s'abattre. Vite, il faut fermer les "écoutilles" et
attendre que ça passe. Ca commence invariablement par des
énormes
rafales de vent, des éclairs et pour finir, une pluie
diluvienne. L'inconvénient, c'est que ça brasse la "case
mobile"
dans tous les sens, mais ça fait chuter la
température de 5/6° et maintenant il fait meilleur.
D'ailleurs, les nuits qui suivent les orages sont plus fraîches.
Ca faisait bien longtemps qu'on n'avait pas vu la mer (presque 4
mois) et c'est à
Busua que nous
la rejoignons (300kms à
l'ouest d'Accra).
Bien que Busua soit un petit village, leur chef joue un rôle
important dans la région car il s'est installé ici, dit
on,
après qu'une baleine ait vomi un siège de chef sur la
plage !
Si St-Louis du
Sénégal fait penser à la Louisiane,
ici ça
nous rappelle les plages de Sri-Lanka avec ses barques de
pêches, la
mer bleue et la
plage
bordée de cocotiers sur fond de forêt vierge.
Vu les plantes qui poussent dans
Stone village,
un bar-dancing-musique-de-djembés-sur-la-plage, et le mari de la
propriétaire Allemande, un rasta, je pense qu'il faut prendre le
mot "stone"
au propre comme au figuré !
Farniente,
balades, lecture, photos, baignades et repas de langoustes rythment nos
journées. Après 4 jours de repos, nous reprenons la
route. Dans le sud, la plupart des nationales sont
payantes ; pas bien cher : 0,10 € par tronçon.
Elmina,
"la mine" (d'or) en Portugais. C'est dans cette ville qu'en 1482 les
Portugais construisirent le
château St
Georges,
le plus ancien de la côte. Conçu à l'origine pour
stocker l'or et l'ivoire, il servit par la suite au commerce des
esclaves. Ici étaient parqués un millier d'esclaves en
partance pour le nouveau monde.
mina c'est aussi une petite ville historique où il fait "bon"
se
promener (40° quand même !) dans les petites ruelles
et dans son
grand
port de pêche aux barques colorées parmi
le brouhaha incessant des centaines de commerçantes.
Petite promenade à Cape Coast, mais nous ne visitons pas son
château pourtant classé au patrimoine mondial de l'Unesco;
il ressemble à celui d'Elmina en un peu trop
rénové.
Nous continuons notre route jusqu'à Anomabo (ou ...bu) et
faisons une halte au
"Anomabu Beach
Ressort" qui accepte les campeurs
dans son
grand parc de cocotiers qui borde la plage. Nous faisons d'ailleurs
attention de ne pas nous stationner sous les cocotiers, car de
temps en temps, des noix tombent et ça doit faire de
sacrées bosses !
Le coin est bien et tranquille, la mer est belle, mais vu le standing
de
l'hôtel, on s'y sent moins à l'aise qu'à Busua.
A priori, en cherchant un peu, il doit y avoir pas mal de
possibilités de bivouaquer sur les plages, juste à l'Est
d'Anomabu, il suffit de trouver un chemin qui rejoint la mer à
travers les villages de cases du bord de mer.
Lundi 13 mars
Pas facile de trouver son chemin. Alors que dans le nord du pays il y
avait quelques panneaux indicateurs, dans le sud, ils font cruellement
défaut et on ne sait jamais si on est
sur la bonne route.
Nous arrivons quand même à Accra, capitale du Ghana qui
est une ville immense et quelque peu embouteillée. D'ailleurs
sur le périf un taxi nous est rentré dans le cul, mais
grâce à la modif de notre pare-chocs au Maroc pas de
dégât
pour nous.
Malgré le plan assez imprécis du "Petit
futé" et quelques hésitations, mon copilote, comme
toujours, nous met dans la bonne direction et nous arrivons
enfin
l'ambassade du Togo sur Cantonments Road. (Wpts N 5° 34
560 W 0° 10 740 juste un drapeau sur le
bâtiment,
mais aucune inscription)
Nous déposons nos demandes pour le visa de l'entente (Togo,
Bénin, Niger, Burkina) à midi et récupérons
nos passeports avec les visas à 14 heures. Ils sont vraiment
efficaces ces Togolais ! (Visa valable 2 mois ; coût : 25000
Fcfa,
à payer en cfa- visa du Togo seul : 20000 Fcfa par
personne).
Comme nous n'avons pas grand chose d'autre à faire à
Accra et que nous n'avons pas d'adresse pour bivouaquer, nous quittons
immédiatement la Capitale et trouvons un bivouac dans la
nature sur la route d'Akosombo. Notre bivouac ne devait pas être
bien discret, car vers 20 h 30, trois jeunes, armés de fusil de
chasse, nous interpellent. En fait ils ont repéré une
lumière
depuis leur village et se demandaient bien ce que ça pouvait
être. Après discussion, ils repartent, l'air
rassuré. En fait ils ne devaient pas l'être tout à
fait, car une demi-heure plus tard ils reviennent
accompagné
d'un policier. Après nous avoir demandé nos passeports et
ce que nous faisons là, il explique aux jeunes qu'il
n'y a pas de problème, nous souhaite bonne nuit et s'en
vont. Il faut bien comprendre qu'ici, ils n'ont pas l'habitude
de rencontrer des touristes avec des cases mobiles et ils ne peuvent
pas comprendre que nous n'allions pas à l' hôtel. Un
"bony", c'est peureux, c'est riche et ça va à
l'hôtel. Les seuls touristes qui voyagent au Ghana viennent avec
des tours opérators ou bien se sont des expats qui
passent le week-end sur la côte.
La ville d'Akosombo
a été construite pour loger les
milliers d'employés qui construisirent le barrage.
Commencé en
1961 et achevé en 1965, il a permis de créer un des plus
grand lac artificiel du monde. Le lac s'étend sur plus de 400
kms de long (4800 kms de rivages), a submergé 740 villages,
inondé 15000 maisons et entraîné le
déplacement
de 80 000 personnes, mais il a permis le développement de la
pêche, des transports maritimes intérieurs, mais surtout
le
développement d'une industrie métallurgique (aluminium)
grâce à l'électricité fournie. Une partie
est
même
revendue au Togo et au Bénin.
Récemment, une amie demandait ce que nous mangeons car il est
évident que cela fait déjà quelques mois que nos
provisions françaises sont épuisées.
En général nous faisons un seul gros repas par jour, et
c'est bien suffisant, nous ne brûlons pas beaucoup de calories.
Le
midi, lorsque nous le pouvons, nous mangeons au restaurant (3/4 €). En
Afrique de l'ouest,
bien que le riz, le manioc, le mil et le tô soit la base de
l'alimentation,
nous préférons les brochettes de viande ou de capitaine
(poisson), du poulet ou des langoustes (plutôt 6 € le repas)
accompagnés bien souvent de frites de pomme de terre ou
d'ignames. Lorsque nous n'allons pas au restaurant, nous mangeons
souvent des salades d'avocat-œufs-thon-tomates-mayonnaise. Le soir,
selon notre faim, nous mangeons des pâtes, de la purée,
des
champignons ou des petits pois (on trouve facilement ces conserves),
que
l'on accompagne de saucisses, pâtés, sardines......Et puis
de temps en temps, il y a des soirées
crêpes avec confiture ou nutella (copie). Le seul fromage que
nous trouvons facilement est la "vache qui rit". Nous mangeons beaucoup
de fruits ; noix de coco, ananas, pamplemousses,
oranges, bananes,
fraises et des pommes selon ce que nous
trouvons à acheter au bord des routes.
Pour le réapprovisionnement en eau, c'est bien plus simple qu'en
France. Nous profitons de nos arrêts dans les
campements ou nous la prenons au puits des
villages. S'il y a des matières en suspension (ce qui est
rare), nous la filtrons à l'aide
d'un filtre à café permanent et nous la traitons
toujours avec du micropur.
Sur la route qui nous conduit
vers la frontière Togolaise, de nombreux artisans
sont au travai
l. Les uns
fabriquent des djembés et des maracas, d'autres cassent les
pierres à l'aide de marteaux pour en faire des cailloux,
d'autres encore tissent le coton pour en faire le
kenté.
Ces bandes, aux motifs géométriques, cousues entre
elles,
permettent de former une grande pièce de tissu qui se porte
traditionnellement comme une toge.
ARGENT : distributeurs automatiques VISA dans plusieurs banques de
Kumasi dans Road bank, ainsi qu' Accra.
Change : 1 € = 650 Fcfa = 10 400 cedis Dépenses
total au Ghana : 560 € (y compris visa de l'entente et un bon plein de
GO à la sortie pour épuiser les cédis restants)
Quelques prix : pain 0,4 €, GO : O,70 €, boissons : O,35 € vache qui
rit : 1 €, banane 1 kg : O,50, ananas : 3 ou 4 pour 1 €
Salaire moyen d'un cuisinier 60 € par mois
Comme partout en Afrique de l'Ouest les produits locaux sont peu chers
alors que les tous les produits importés sont bien plus chers qu
'en Europe.
METEO : beau temps, chaud et sec dans le Nord, chaude et humide dans le
Sud avec averses tropicales de courtes durées.
T° de jour 35 ° à 42, le soir 30°, et la nuit
23° à 25 °. Ciel voilé et orageux dans les
derniers jours.
INTERNET : on trouve Internet dans toutes les villes, mais avec des
performances inégales.
Internet de 0,60 à 1 € de l'heure, campement de 5 € à 10
€ la nuit pour deux,
SANTE : RAS
MECANIQUE : RAS Comme dans toutes les capitales des pays
traversés jusqu'a maintenant, mitsubishi est bien
représenté, mais ici c'est nissan qui est Roi.
BIVOUACS : libres : 3 Camping
(cour d'Hôtel, et Mission)
: 11
Hôtel : 1
Quelques endroits
sympas :
Kumasi :
Presbyterian
Church (Mission Catholique) Quartier Adum, situé en
centre ville, calme avec sanitaires, Wpt N 6° 41 280 W 1 ° 37
275,
Busua : Alaska
Hôtel, bungalows en bord de mer, camping
possible. Vous pouvez aller faire un tour au Busua Inn un petit
hôtel restaurant qui vient d'être ouvert sur la
plage, par un couple de Français sympa.
Anomabo : Anomabu Beach
Resort, en bord de mer sous les cocotiers,
accepte les campeurs
Akosombo : Afrikiko
River Front Resort, grand parc sous les palmiers en bordure du
fleuve Volta, accepte les campeurs Wpt N
6° 16 117 W 0° 04 552
Le Ghana semble moins pauvre et mieux organisé que ses
voisins. D'ailleurs, on rencontre peu de voitures d'ONG dans le pays.
Le
réseau routier est bien développé et
en bon état (en travaux dans de nombreux endroits) et presque
tous les villages ont l'électricité, le
téléphone avec ou sans fil ainsi qu'un service de
santé et un planning familial. Dès leur plus jeune
âge les enfants vont à l'école.
Dans les pays
Anglophones, on rencontre surtout des touristes Anglophones, alors que
dans les pays Francophones, c'est le contraire, comme quoi les effets
de
la colonisation perdurent longtemps.
LES MOINS : Chaleur et humidité. La langue.
LES PLUS : Population accueillante et polie. Autorités
courtoises
et non corrompues. Pays tranquille, belles plages de sable, faune
et flore. On trouve de tout.
Nous sommes le 15 mars, nous quittons le Ghana par une toute petite
douane et nous devons attendre 15 minutes que le responsable du
tampon arrive pour tamponner la sortie du CDPD (carnet de passage
en douane). Douaniers et policiers très sympas, rien
à payer. Pour nous, les passages de frontière sont
toujours un peu plus longs, car les douaniers veulent toujours visiter
notre case mobile ....et ça les fait bien rigoler.
Notre voyage se poursuit au Togo.