Population
: 2
000 000 habitants
|
Monnaie
: Dollar
namibien
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Superficie : 1,5
foi la France
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Langue(s)
officielle(s)
: Afrikaans,
allemand, anglais
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Densité
: 2.15
hab./km²
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Statut
: République
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Capitale
: Windhoek
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Projection
2050 : 3
000 000 d'habitants
Parcours
du 25 juin 2006 au 6 aout 2006
Kilométrage
parcouru en Namibie : 6870 dont 4200 de pistes
Kilométrage
total depuis le départ sortie de Namibie : 39500
A la fin du 19ième
siècle, les Allemands commencent à s'installer en Namibie
et instaurent ensuite un protectorat. A la fin de la première
guerre mondiale, l'Onu confie l'administration du pays à
l'Afrique du Sud. Ce n'est qu'en mars 1990, après 45 ans de
bataille et de pressions internationales que la Namibie accède
à l'indépendance.
C'est un pays
économiquement développé. Le pays vit des
ressources minières, diamant, or, argent, uranium, mais aussi de
la pèche, de l'élevage et du tourisme.
Espérance de vie : 40 ans. Scolarisation : 71%.
38% de la population (noire) vit sous
le seuil de pauvreté. Religion chrétienne.
C'est le pays des dunes
rouges, des montagnes bleutées et le paradis des animaux
sauvages : zèbres, oryx, koudous, lions, guépard,
rhinocéros et éléphants du désert.
Dimanche
25 juin 2006
Good- morning Namibia ! En fait nous
n'arrivons pas au poste de Ruacana comme nous le pensions, mais au
poste frontière de Omahenene. Ce poste est situé à
environ 50 kms plus à l'est sur la C46 entre Ruacana et
Outapi (près de Aubalantu). Pour une fois, nous n'avons pas
besoin de visa, mais les
formalités sont quand même un peu longues
car ils veulent contrôler les numéros du moteur, du
châssis et que nous remplissions des fiches comme dans les pays
civilisés. D'ailleurs, par rapport au coté Angolais, ici,
"tout est propre et en ordre", comme dirait les Suisses.
Il ne nous reste plus qu'à payer la taxe d'entrée de 140
dollars namibiens et là ça se complique car nous n'avons
que des Euros et ils ne veulent que des dollars US ou namibiens ! Nous
devons donc aller à 48 kms d'ici (en roulant
à gauche),
pour retirer de l'argent dans un distributeur automatique et de
revenir, (bien obligés, ils ont conservé nos papiers).
Nous avons fait tamponner le CDPD, mais nous l'auraient ils
demandé si nous ne l'avions pas présenté
spontanément ?
Après l'Angola, il est très surprenant de retrouver des
bons goudrons et des panneaux routiers partout et en parfait
état. Ici c'est vraiment comme l'Amérique.
Nous passons la
nuit au lodge/camping
de
Ruacana village. La plupart des campings sont très bien
équipés avec barbecue,
électricité, eau chaude pour le linge et la
douche. Dans un tel village où il n'y a qu'une
poignée d'habitants, il est surprenant de trouver un lodje, une
station service et 3 "super" marchés. Ils sont mal
achalandés, mais ça permet quand même un petit
ravitaillement. Dans l'un d'eux, il y a même moyen d'obtenir de
l'argent. Il s'agit d'un terminal carte bleue qui délivre un
reçu contre lequel la caissière vous remet de l'argent.
Etonnant et pratique non ?
Nous nous dirigeons maintenant vers Ruacana border (frontière)
pour voir les chutes du même nom, mais en fait il n'y a rien
à voir car il n'y a presque pas d'eau. (Les chutes se
situent entre les douanes des 2 pays).
Nous continuons ensuite vers les chutes d'Epupa situées à
150 kilomètres vers l'ouest sur le fleuve Kunene. Comme les
cartes ne l'indiquent pas, il existe une piste qui longe le fleuve au
plus près. Sur les 60 premiers kms (jusqu'à
l'embranchement d'Epembe) la piste est large et roulante, ensuite
ça se gâte sérieusement. La piste qui escalade les
collines rocheuses, plonge ensuite au fond des torrents
asséchés devient difficile à très
difficile. Et pas question de s'y aventurer par temps pluvieux. Mais
heureusement il fait toujours beau et sec.
Mardi 27 juin 2006
Les chutes d'Epupa
sont une merveille. La Kunene a un débit impressionnant et les
flots se déversent dans une chute principale et par une
multitude
de cascades secondaires étalées sur une très vaste
largeur.
Le soir nous avons
du mal à trouver une place dans un des
camping du
coin. Ici le camping est
obligatoire car les bénéfices reviennent aux Himbas et
des hordes de
campeurs, la plupart Sud Africains débarquent ici avec leur 4x4, remorques et tentes
de toit. En une seule
journée en Namibie, nous aurons vu plus de campeurs (blancs) et
de 4x4 campings qu'en 10 mois de voyage !
Nous n'avons plus
l'impression d'être en
Afrique. Où sont passés tous ces noirs rieurs et
sympathiques
avec leurs histoires à dormir debout ?
Nous ne croisons plus que des blancs qui voyagent en convoi et qui le
soir, se mettent en cercle pour se protéger des Indiens. (Ici,
les Indiens c'est les noirs, les Himbas, les Héréros
etc...).
Les
Héréros s'installent au Kaokoland vers la fin du
XVI ième siècle. Lorsque au XVIII ième ils
reprennent leurs coutumes migratoires, ceux qui restent forme le peuple
Himba.
En chemin nous rencontrons de
nombreux Himbas qui
vivent le long du fleuve avec leur troupeaux de chèvres et de
vaches. Ce peuple est superbe et souriant. Pour tout vêtement,
les
hommes portent
un petit pagne et ont souvent les cheveux
tressé
recouvert d'une coiffe. On les voit encore
chasser avec des arcs et des
flèches. Les femme vivent presque
nues, la peau et
les cheveux enduits d'un mélange de graisse et de terre rouge. Leurs jupes, de toute
beauté, sont faites de 2
morceaux de peau, ainsi que leurs coiffes et leurs
portes bébés. Elles portent aussi de nombreux bijoux
de cuir, de coquillages et de métal autour du cou, des poignets
et des pieds. Les lourds bracelets qu'elles ont aux chevilles sont
fait de pièces métalliques qui, ressemblent à
des écrous, mais qui sont façonnés à partir
de morceaux de fil de
fer
récupéré.
Certains disent que les
coutumes Himbas sont très économiques, elles
n'achètent ni chaussures, (faites en pneus) ni vêtement,
ni savon (ça se sent), ni shampooing, et pourtant nous les
verrons rêver devant le rayon cosmétiques du
supermarché !
Enfin je crois bien que
j'ai trouvé 2
jeunes
fiancées et le
coquillage qu'elles portent autour du cou est signe qu'on pourra
même avoir des enfants !
L'habitat
est fait de branches recouvertes de terre et l'ouverture est souvent
fermée par une peau de vache lorsque les nuits sont froides. Les chambres d'enfants
sont construites sur pilotis avec seulement une petite ouverture sur le
dessus.
Il reste
actuellement environ 7 000 Himbas, mais les contacts avec la
civilisation perturbent leur
mode de
vie ancestral. Autant ils sont beaux et fiers lorsqu'on les
côtoie
dans le bush, autant ils font pitié lorsqu'on les
croise en ville où l'alcool fait des ravages. Il y a
même des commerçants peu scrupuleux qui débarquent
dans les campements avec des pick-up remplis d'alcool, et
lorsque les villageois sont ivres, ils repartent avec
l'équivalent en bétail pour se payer.
Nous sommes maintenant à
Opuwo, une petite ville du nord au camping d'Oreness, tenu par Jacky,
un Français de Montpellier qui a des dizaines
d'histoires
à nous
raconter.
Lorsque nous
allons faire les courses au supermarché, nous rencontrons beaucoup de femmes
Héréros
et Himbas, les unes couvertes des pieds à la tête, les
autres à moitié nues. En effet, à leur
arrivée, les colons Allemands, déconcertés par
toutes ces femmes nues, exigèrent qu'elles s'habillent, ainsi
naquirent les Héréros
habillées, qui portent toujours des
costumes de l'époque victorienne avec leur coiffe qui
ressemblent aux cornes des zébus. On se demande comment elles font
pour supporter tous ces vêtements avec la chaleur qui
règne la plupart du temps.
Nous ne comptions rester
à Opuwo que le temps de faire des
courses, le plein de gasoil et retirer un peu d'argent, mais la
mécanique en a décidé autrement. Alors que je
détordais mon carénage pour la énième fois,
je me
suis aperçu qu'un soufflet de cardan était
déchiré. Heureusement le mécano du coin avait la
pièce et la réparation fut faite dans l'après
midi. (J'ai bien une pièce de rechange, mais je
préfère la garder en réserve). Et comme un
"malheur" n'arrive jamais seul, lorsque nous avons sorti le duvet
(grand
froid) du sac poubelle dans lequel il était rangé, il
était complètement moisi ! Même après
un bon lavage, les traces sont restées et l'odeur
persiste. Les gens doivent bien se demander pourquoi nous sentons le
moisi !
Samedi 1er juillet 2006
Nous quittons enfin Opuwo
et empruntons la D 3707 en direction
d'Orupembe et Puros. Au début du parcours, la piste est
monotone, mais nous croisons plusieurs troupeaux d'autruches
et d'Oryx.
Nous apercevons même un groupe de zèbres, mais ils ne se
laissent pas facilement approcher. Ensuite, nous roulons sur un plateau
aride entouré
de jolies montagnes. Après un bivouac sur ce plateau,
nous arrivons au campsite de Puros en début d'après-midi.
Là, il faut encore faire de la mécanique, la forte
tôle ondulée sur
laquelle nous avons roulé sur une centaine de kilomètres
a démonté tous les boulons du
pare-choc et il menace de tomber. Le problème, c'est que je
commence à manquer de boulons
et il faut percer, couper, limer, et ce qui m'aurait pris 1 heure
à
l'atelier, m'occupe ici une bonne partie de l'après-midi !
Maintenant ça devrait tenir comme il faut.
Les emplacements
de camping sont disséminés sous de gros arbres
proches du passage des éléphants. Les camping du
bush
ne ressemblent
en rien aux campings Européens. Ils sont souvent
aménagés sur de grandes étendues non closes et
boisées. Sous chaque gros arbre est aménagé un
emplacement avec robinet, évier, table et barbecue ainsi qu'un
bloc sanitaire pour 3/4 emplacements. Et toujours la douche chaude au feu
de bois sous une bouteille de gaz transformée en cumulus.
Les espaces sont tellement vastes que bien souvent on ne voit
même pas son voisin.
Je me demande si cette
nuit il n'y a pas un éléphant qui a voulu utiliser notre
salle
de bain, car ce matin il y avait des traces de pas bien visibles tout
autour !
En fin de journée,
nous remontons
le
lit
de la rivière pour voir les animaux sauvages.
Alors que nous sortons d'un
bosquet, nous tombons nez à nez avec un troupeau de
7/8 éléphants. Ils
sont autant surpris que nous,
mais lorsque l'un d'eux commence à jeter du sable avec
sa trompe, je passe rapidement la marche arrière pour
leur laisser le passage. Un peu plus loin nous croisons un troupeau de
girafes en train de brouter des branches d'acacias.
Puros et sa région
est un vrai paradis pour observer les animaux sauvages. Situé
dans
une vallée où il ne reste que quelques traces d'eau, il
suffit de
faire du "game drive" (balade en voiture) en roulant tranquillement
sur les pistes qui sillonnent la vallée pour découvrir de
nombreux animaux : autruches, girafes, springboks,
zèbres,
éléphants
et des milliers
d'oiseaux.
Mardi 4 juillet 2006
Ce matin, alors que nous
allions quitter le camping en direction de
Sesfontein et Twyfelfontein, nos voisins Français,
François et Martine, avec qui nous avions
sympathisé à Opuwo, viennent
nous avertir qu'ils sont en panne avec leur Nissan Navarra de location.
Avec
l'aide d'un touriste Sud Africain (ils sont des milliers à
voyager, mais que des blancs), nous finissons par résoudre le
problème sur la tête de delco (ha, ces véhicules
essence ! ) mais la réparation n'étant pas parfaite,
faute
de
pièces, nous décidons de partir ensemble. Heureusement
pour
eux, ils retombent 2 fois en panne et à
chaque fois il faut bidouiller pour que le moteur
redémarre.
Du coup, ce soir ils nous payent à manger au "Fort Lodge" de
Sesfontein où nous passons la nuit.
Dans toute cette
région, les paysages
sont
fantastiques. Nous traversons d'immenses plaines
entourées
de chaînes de montagnes bleues au milieu desquelles se
découpent des collines rouges aux sommets plats. Il y a peu de
traces de vie humaine, seulement 2 ou 3
bourgades qui se résument à quelques fermes dont les éoliennes
puisent l'eau pour le bétail.
Ici les paysans roulent
en 4 chevaux,
enfin je voulais dire 4 ânes. Sinon, c'est la nature à
l'état brut. On se croirait dans un western des années 30.
Depuis notre
entrée en Namibie, le ciel est toujours bleu
uniforme, et même si la température nocturne est un
peu basse (13/15°), les 28/30° de la journée sont
impeccables pour le tourisme.
Palmwag est une sorte
d'oasis en plein désert et le village se
résume à un Lodge et quelques maisons. Nous quittons la
C43 pour
la C39 et la C2312 pour rejoindre le camping ATA Huab de Twyfelfontein.
En arrivant au camping, je m'aperçois que la forte tôle de
la piste m'a découpé la plaque de fixation (25 cm de
long) de la fermeture du toit sur toute sa longueur !
Il faudra que je la fasse
ressouder dès que possible.
En
attendant nous allons visiter les gravures que
les
Bushmens ont dessiné ou gravé sur les pans de roche rouge il y a plus de
6000 ans.
La visite terminée (et guidée par Bernadette),
nous faisons quelques
kilomètres pour voir les tuyaux d'orgues
de dolerite et les "burnt mountain", les montagnes
brûlées, appelées ainsi à cause
de leurs couleurs dues à l'oxydation de minerais de fer
et de manganèse.
Depuis le
campsite ATA, il est possible de rejoindre un plan d'eau où
viennent s'abreuver les éléphants en fin de
journée. Départ du campsite,
S 20° 33 080 E
14° 23 860, plan
d'eau : S 20° 30 770 E
14° 22 910
Nous continuons vers Khorixas par
une piste très roulante, mais toujours aussi
poussiéreuse, afin de faire les courses au supermarché,
car depuis Opuwo nous n'avions fait qu'un ravitaillement partiel.
J'en profite pour aller chez le mécanicien pour qu'il me
répare la fermeture du toit. Ca lui prend presque 3 heures pour
arriver à un résultat pratiquement nul. C'est vraiment
agaçant, mais en Afrique c'est souvent comme ça.
Lorsqu'on a de la mécanique à faire, il vaut mieux s'y
connaître et les surveiller comme le lait sur le feu. En plus je
ne
suis pas très fort en Anglais technique, en Anglais tout court
non plus d'ailleurs, quant à Claude, elle tchatche plus que moi,
mais ils ne comprennent pas toujours ce qu'elle veut dire !
Vendredi 7 juillet 2006
En fin
d'après-midi, nous arrivons au camping du Brandberg et nous
retrouvons Martine et François.
Le massif du
Brandberg avec ses 2573 m est le plus haut sommet de Namibie. De
loin, on a l'impression d'un gros rocher posé au milieu de la
savane. Rocher de 2 kilomètres de haut quand même !
Autant la montagne est bleutée lorsqu'on la voit de loin, autant
les roches
sont ocres ou carrément noires lorsqu'on les escalade.
Mais en fait, on vient rarement au Brandberg pour faire une
simple balade en montagne, mais plutôt pour admirer les plus
belles et plus vieilles gravures d'origine bushmen du pays (16 000 ans);
Il faut d'abord
stationner la voiture au parking et payer un droit d'entrée,
(sauf si on arrive avant 9 heures car il n'y a personne au bureau, et pour une fois nous
étions matinaux et nous ne l'avons même pas fait
exprès) et grimper pendant 1 heure le petit sentier qui suit le ruisseau. François
est un photographe amateur passionné et
ça
le met parfois dans de drôles de positions. Moi, j'ai fait la même photo, mais en plus
élégant ! (Michel, on t'a trouvé un
concurrent, mais lui est passé en numérique et ça
lui permet de mitrailler sans arrière pensée).
Sur la gauche on aperçoit alors un abri, c'est là que se
trouve les gravures. La plus connue est la "White Lady",
peut être un homme blanc en définitive, qui tient dans sa
main gauche un calice ou une fleur et dans sa main droite un arc et des
flèches. On n'y voit aussi une femme noire
avec des colliers pour lui tenir les seins.
Le plus surprenant, c'est que 8000 ans plus tard, rien n'a
changé, on voit toujours
les mêmes scènes dans le bush.
C'est accompagné de Martine et François que nous prenons
la C35 puis la D 2342 pour rejoindre Cape Cross. En fait, nous sommes
contents qu'ils nous accompagnent, car notre intention est de prendre
une piste d'environ 80 kms, tracée sur aucune carte, donc
très peu fréquentée, mais qui passe prés du
Messum Crater. (L'info, un peu vague, m'a été
donnée quelques jours avant par un guide Français).
A 40 kilomètres du dernier embranchement nous
trouvons des traces qui partent vers le Sud/Ouest, nous les prenons en
espérant être sur la bonne voie. Plus loin, la piste est
bien marquée, mais des pistes partent un peu dans tous les sens
et il faut sans arrêt choisir au pif ! Les paysages sont
fantastiques, nous roulons
tantôt sur des plateaux, tantôt à travers des
collines ocres dans
une nature entièrement vierge. Par endroit, le sol est
tapissé de
Welvitchias, ces plantes étranges dont certaines auraient
2000 ans et seraient les plus vieilles plantes du
monde. En fin d'après-midi nous arrivons pile sur
Cape-Cross, François est rassuré et la journée se
termine par une soirée crêpes dans la case mobile.
Le lendemain, nous commençons la matinée par la
visite de la réserve de Cape Cross
où une colonie
de 100 000 otaries s'est installée.
Le spectacle
est
incroyable et
assourdissant. Pendant que des centaines de petits têtent les
femelles qui se prélassent, d'autres jouent dans les
énormes
déferlantes de l'Atlantique.
Le plus étonnant, se sont tous ces chacals qui
déambulent au milieu des phoques à la recherche de
charognes.
Au bout d'un moment, l'odeur à raison de notre
plaisir, et nous prenons la C34 qui longe la
mer en direction de Swakopmund. La route est plate et monotone et le
bord de mer sous le
brouillard qui se forme fréquemment au contact de l'air
chaud du désert et des courants froids du Bengala qui viennent tout droit de
l'Antarctique. D'ailleurs la température de l'eau ne
dépasse guère 18° même en été.
Swakopmund
est une ville surprenante, même incroyable, difficile de
croire
que nous sommes en Afrique.
Architectures Allemande et Hollandaise
aux couleurs gaies, rues tracées au cordeau, propreté
irréprochable, nombreux touristes, petits garçons
blonds et commerçants parlant l'Allemand.
La ville a été
fondée par les colons Allemands en 1892, et certains
bâtiments ont été transportés pièce
par pièce depuis l'Allemagne. La plupart datent des années 1900.
Autant vous dire qu'ici on trouve tout, supermarchés, magasins
de sports, accessoiristes auto/4x4, laveries, restaurants,
pizzerias......et même un soudeur (Allemand) pour
réparer
ma pièce cassée.
Claude a
même trouvé un magasin de
perles avec un choix extraordinaire. Il a fallu y retourner 2
fois, du coup, la production qui avait un peu baissé a repris de plus belle.
Nous nous sommes bien
promenés dans cette petite ville tranquille et sur le môle.
Nous avons aussi visité la Kristall Galerie
où est exposé, entre autre, le plus gros quartz du
monde (14 tonnes).
Mercredi 12
juillet 2006
Situé à 30
kilomètres au sud de Swakopmund, Walvis
Bay est le port commercial de Namibie. Nous allons jusqu'à la Dune 7 (7 miles de la ville) qui est la
plus haute et la seule dune du coin où on peut rouler, grimper,
glisser....Nous sommes arrivés au sommet complètement
lessivés.
Walvis Bay, c'est aussi la Camargue Namibienne,
avec ses maisons blanches aux toits de chaume, ses dunes de sable, ses
étangs, ses marais salants et ses flamants roses. A une
différence près tout de même. Au bout d'une longue
langue de sable qui ferme partiellement la baie
(15 kms de piste + 15
kms de sable mou) on arrive à un vieux phare,
Pelican point
près duquel on peut observer
de nombreux groupes
d'otaries
qui se baignent dans les immenses rouleaux de l'océan.
Ce
soir au
camping "Caravan Park" notre case mobile parait bien
petite
auprès de ces
mastodontes Hollandais ! Un 6x6 et un 8x8. Ils ont traversé la
Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad, le Soudan et sont descendus
par
l'Afrique de l'est. Ce type de voyage est très courant en
Afrique Australe, nous croisons souvent des camions avec des passagers.
(Souvent moins gros, pas les passagers, les camions).
Ce matin, le brouillard est là, accompagné
d'un petit crachin breton. C'est dommage car hier nous avons
acheté un
"permis" pour aller à Sandwich Harbour.
Sandwich Harbour est un grand étang situé au bord de la
mer à 50 kms au sud où l'on peut observer de nombreux
oiseaux.
Avant de partir, nous passons au bureau d'info prendre
l'horaire des
marées, car l'itinéraire passe sur la plage à
marée basse. Ca tombe mal, la marée basse est
à 11 heures. L'itinéraire n'est pas évident
à suivre car les marées effacent les traces
précédentes. Malgré le crachin, le sable
n'est pas très porteur, et avec notre poids, même avec les
pneus dégonflés au maximum, on enfonce pas mal et
la visibilité est mauvaise. Il n' y a qu'au ras des vagues que
ça roule bien. Mais après 40 kms et un ensablement
tout près des déferlantes, il est déjà 11
heures et nous décidons de faire demi tour. Claude a peur et moi
je ne suis pas très rassuré car à partir de
là, le seul passage possible, c'est entre l'océan et les
grandes dunes qui plongent directement dedans. En plus nous
sommes seuls et à la moindre panne ou crevaison (ou
déjantage), l'Océan avale notre véhicule et c'est
la fin du voyage. Alors que nous allions faire laver le chassis et que
nous étions
arrêtés à un feu, un abruti nous est
rentré dans le c... Heureusement que j'avais fait modifié
le pare-choc au Maroc ! Nous avons eu seulement le feu de brouillard
cassé, alors que l'avant de sa voiture ne ressemble plus
à rien.
Après Tintin au
Congo, voilà Objectif lune..... Nous
quittons la C 28 pour la D 1991 et arrivons à Moonlandscape
(paysage lunaire, pour les francophones). Nous arrivons
près d'un long canyon dont les paysages ressemblent au sol
lunaire, enfin, c'est ce qu'ils disent, nous on n'y est pas encore
allé ! Nous faisons une grande balade à pied au
milieu de ce paysage aride, sur lequel pousse quand même
quelques rares
fleurs. Ensuite nous établissons notre
bivouac sur la lune et sous la lune !
Vendredi 14 juillet 2006
Sur la longue piste (300 kms) qui nous conduit à Windhoek (la
capitale de 2O0 000 habitants) nous voyons quelques singes, oryx
et petits écureils
ainsi que des centaines
d'autruches et de springboks. Nous allons rester quelques
jours à Windhoek car nous avons pas mal de courses
à faire. Acheter un robinet contacteur (en panne), remplir la
bouteille de gaz, faire la vidange, assurer le mitsu et aller
à l'Ambassade de France pour demander de nouveaux passeports,
les
nôtres étant presque pleins.
Windhoek est une capitale très aérée de 200
000 habitants, où il est facile de circuler. Le centre ville se
regroupe autour de Post Mall Street, une rue piétonne avec de
nombreuses boutiques.
A Windhoek,
comme dans bien d'autres villes du pays, la plupart des affaires
appartiennent
à des Blancs ici souvent d'origine Allemande. Si ces derniers
vivent plutôt confortablement, on voit beaucoup
de noirs attendre au bord des rues un hypothétique travail
journalier qui, lorsqu'ils le trouvent, est très mal
payé, ce qui engendre des problème de
sécurité.
Dans les villes,
nous sommes toujours surpris de voir les magasins
obturés par
des grilles où il faut sonner pour pouvoir
entrer. Pareil pour les
villas, les entreprises, les gîtes qui sont souvent
entourés de clôtures électriques ou de fils
barbelés. Renseignements pris, il semblerait qu'il n'y ait pas
plus de problème de sécurité que dans les villes
françaises, mais que les blancs ont gardé les
réflexes du temps de l'apartheid. Malgré tout, il faut
rester vigilant car les touristes que nous sommes sont une cible de
choix pour les populations défavorisées et les vols sont
fréquents dans les villes. La preuve, cet après-midi,
alors que je voulais retirer de l'argent, deux
noirs sont intervenus pour me montrer le fonctionnement et en ont
profité pour me subtiliser ma carte.
C'est vraiment vexant de
s'être fait avoir comme un bleu,
en croyant que la carte était simplement
bloquée dans l'appareil. Enfin nous avons fait opposition le
plus vite possible...
C'est la première fois depuis plus de 6 mois que nous
rencontrons autant de voyageurs au long cours (Allemands, Hollandais,
Suisses, Italiens.) Certains pressés par le temps
mettent leur véhicule sur un bateau en Afrique du Sud et
rentrent en avion
Avec le mois de juillet et les vacances scolaires,
nous rencontrons beaucoup de touristes Européens qui voyagent en
groupe avec les
camions des tours opérators, avec la voiture à
Tintin ou en 4X4
de location avec les tentes de toit.
Mardi 18 juillet
2006
Nous quittons Windhoek pour le sud par la C 26 qui nous
fait découvrir des montagnes aux reliefs curieux ainsi
que quelques canyons que nous aurions bien
visité, mais
c'est impossible. En Namibie, c'est tellement organisé que
ça en devient agaçant et on regrette parfois la
liberté dont nous disposions dans les autres pays.
Ou bien c'est
un Parc National et il faut un permis (payant qu'il fallait prendre à Windhoek), ou c'est
privé, ou
c'est clôturé ! En effet, à la
fin du XIX ième des fermiers Allemands
commencent à s'installer dans le Sud Ouest Africain (qui
deviendra plus tard la Namibie), s'approprient et clôturent des
surfaces immenses, y compris des montagnes, des rivières
à sec, des dunes..... Aujourd'hui, quelques 4000 fermiers
possèdent 30 millions d'hectares (7500 hect/fermier), mais le
gouvernement actuel prévoit de racheter 1/3 des surfaces pour
les rétrocéder aux noirs. Le remède sera t il pire
que le mal
Nous faisons une halte au camping de Solitaire, mais nous ne sommes pas
seuls.
Solitaire est un lieu
à l'atmosphère étrange qui se limite à
quelques bâtiments et une station service. L'épicerie-boulangerie-patisserie-drugstore-librairie
est la copie d'une échoppe de l'ouest Américain
(même la physionomie du patron) des années 1900.
La journée,
il fait toujours beau et chaud, mais les
nuits sont glaciales (5°).
Heureusement, nous avons notre petit chauffage gasoil qui nous
permet
de nous réchauffer
le soir avant le coucher et le matin avant que le soleil se lève.
Creusé par
les eaux de la Tsauchab sur une profondeur de
30 m le
canyon de Sesriem se descend à pied sur 1 ou 2
kms par le fond des gorges. Sans être extraordinaire, la
promenade d'environ 2 heures est bien agréable. Quand au retour,
il s'effectue par la plaine et permet une vue plongeante dans le canyon.
Mais Sesriem est avant tout l"entrée du "Namib Naukluft Park"
qui permet d'aller à Sossuvlei pour admirer les dunes
(entrée payante bien entendu).Ce site étant le plus
visité de Namibie, lorsque nous arrivons, le camping est complet.
Heureusement, nous retrouvons Rénalt et
Géraldine, des Français en vacances, avec qui nous
avions sympathisé à
Solitaire. Eux ont un
emplacement réservé qu'ils acceptent gentiment de
partager avec nous. Dans les campings des parcs, on paye par
emplacement qui peut compter jusqu'à 8
personnes, si bien qu'on peut toujours
demander à des gens peu nombreux de partager la place. Et en
plus
ça fait des économies.
Ce soir, afin de les remercier et de discuter un peu au chaud, nous
nous retrouvons tous autour des crêpes de Claude. Vous nous
direz peut-être que c'est toujours le même plat, mais comme
les invités ne sont jamais les mêmes... et puis à
priori ils aiment tous les crêpes !
Jeudi 20 juillet 2006
Ce matin, les moteurs nous réveillent dès 5 heure 30, car
ils veulent tous arriver aux dunes de Sossuvlei
(60 kms) pour le lever
du soleil.
Nous
arrivons
bons derniers vers 10 heures, mais c'est pas grave, car aujourd'hui, le
temps est couvert et le brouillard
est seulement en train de se dissiper. On peut alors admirer les dunes rouge les plus hautes du monde
! Enfin, c'est ce que disent les guides de tous les pays... Mais pas question d'aller s'y
amuser avec les 4x4 comme en Mauritanie, ici on ne peut que marcher et
encore pas partout !
Nous grimpons sur la plus haute dune pour voir la mer, mais en
fait nous ne voyons rien car nous sommes bien trop loin et il y a
toujours une
dune plus haute devant. Du coup on a bien crapahuté et
nous sommes crevés. Le site est grandiose et au coucher du soleil le sable est vraiment rouge.
Deadvlei offre un spectacle étonnant avec ses arbres morts
sur un pan (lac asséché) blanc qui contraste avec
le rouge des dunes.
Nous quittons Sesriem par la C27. Le long de la piste, des arbres
supportent d'énormes
nids. Des dizaines de petits oiseaux jaunes, des
Républicains, ont
choisi d'habiter
en commnauté dans ces HLM. D'autres arbres, en forme de candélabres,
appelés Quiver-tree
ont le tronc doré, les branches gris métal et
s'apparentent à des plantes grasses.
Betta est un gros point sur la carte, mais le village se limite à une maison et une
station- camping-épicerie. Claude y achète du pain
et de la viande d'oryx, mais ça ne vaut pas un bon steak de
boeuf. Peu après nous bifurquons sur la D 707 qui suit le parc
sur une
centaine de kilomètres. Chaînes de montagnes aux reliefs
étranges à gauche, et désert du Namib avec ses
dunes rouges à droite jalonnent notre parcours.
Nous
établissons notre bivouac à 20 kilomètres
après Aus sur le parking de l'observatoire des chevaux sauvages
du Namib. Nous en verrons plus d'une soixantaine. Ces chevaux
sont les
descendants des chevaux amenés d'Europe par les Allemands
à la fin du XIXiéme et qui se sont échappés
ou perdu lorsque les fermes n'étaient pas
clôturées.
Samedi 22 juillet 2006
Nous arrivons à Luderitz, une
petite ville à l'architecture Bavaroise située sur la
côte, coincée entre le Namib Park au nord et les zones
diamantifères au sud. Ici encore, le contraste est saisissant
entre
les quartiers
chics et ses belles demeures et les autres quartiers
moins favorisés.
Accessible
uniquement en 4x4, une
jolie piste, très sauvage, qui surplombe l'océan, se
faufile au milieu des rochers et permet de faire le tour de la
péninsule. Elle rejoint l' Agate Beach
aménagée avec abris, tables, bancs et barbecues.
Mais aujourd'hui il y a un vent à écorner les oryx et il
est impossible de manger dehors, même à l'abri.
Le camping de
la ville jouit d'une situation et d'une vue exceptionnelle. Il
est construit face à la ville sur Skark Island, un promontoire
rocheux qui
s'avance au milieu des flots aujourd'hui déchaînés
par le vent.
Ce matin, nous avons de la chance, cette nuit le vent est tombé.
Hier, lorsque nous sommes passé près de Kelmanskop, la
tempête de sable faisait rage. Impossible de garder les yeux
ouverts et encore moins de sortir l'appareil photo.
Situé à 14 kms de Luderitz, la ville fantôme de
Kolmanskop a été l'une des principales mine de
diamant.
Crée dans les années 1900 par les Allemands, la ville
était équipée d'un casino, théâtre,
bowling, hôpital, etc.....Une centrale électrique dont le
charbon venait d'Allemagne, éclairait la ville et
alimentait même une fabrique de glace pour
réfrigérer la chambre froide du boucher et les
glacières des habitants. Dire qu'aujourd'hui la plupart des
habitants(noirs) n'ont ni l'un ni l'autre !
Claude a inauguré le nouveau "défi folly" sur
sable de Kolmanskop ! Faut vraiment tout leur apprendre....
Mais quelques années plus tard, la découverte de
gisements plus prometteurs scellait son destin. En 1956 la ville fut
désertée. A part quelques bâtiments
restaurés, elle est maintenant complètement envahie par
les sables.
Lundi 24 juillet 2006
A Aus, nous reprenons la C13 vers le sud
pour aller visiter le "Fish
River Canyon". Peu après Rosh Pinah, la piste suit l'Oranje River
qui sert de frontière avec
l'Afrique du
Sud. C'est certainement la plus belle piste
que nous ayons faite en
Namibie. Les possibilités de pique-nique et de bivouacs sont
nombreuses. Quelques kilomètres avant Aussenkehr, nous
empruntons un raccourci non
indiqué sur les cartes, mais qui permet de rejoindre la D316 et
d'éviter ainsi un long détour. (Voir rubrique
itinéraire.)
Cette "piste" d'une dizaine de kilomètres est
très
pittoresque. Elle serpente dans le lit d'une
rivière presque à sec où des affleurements
de sel d'un blanc immaculé contrastent avec
les
hautes parois rocheuses, ocres, qui surplombent la "passe".
Quelques kilomètres avant Ai-Aïs nous profitons de
l'absence de clôtures pour bivouaquer dans une petite
vallée à l'abri des regards.
Ai-Aïs se limite à une station service, un camping et une
belle piscine bénéficiant des sources d'eau chaude
(65°). Claude en profite pour piquer une tête, moi, à
9 heures du matin, ça ne me dit rien.
Bien plus intéressant, 30 kms plus loin, Hobas et le Fish River Canyon.
La Fish River a creusé un canyon de 160 kms de long sur une
profondeur moyenne de 500 m. C'est le deuxième plus grand canyon
du monde derrière celui du Colorado. Sa beauté est
comparable. Différentes pistes longent le sommet du canyon et
permettent d'accéder à plusieurs points de vue. Même si ce
n'est sûrement pas autorisé, il est possible de bivouaquer
au Aussichtspunkt View Point (situé à 20 kms de la piste
principale, sans se faire repérer. Le lendemain, à la
sortie on ne vous demandera rien.
Nous aurions bien aimé faire un trek de 2 jours au fond des
gorges en partant de View Point (Hobas) jusqu'a Sulfur Springs, mais
avec leur règlement à la con, c'est presque impossible.
Comme pour le trek normal de 5 jours, il faut : réserver
à l'avance, payer un droit d'entrée (en plus de celui du
parc), fournir un certificat médical et être 3 personnes
minimum. On ne peut pas dire qu'ils encouragent le sport ! Nous serions
bien partis sans rien dire, (ce n'est pas très surveillé)
mais il aurait fallut que quelqu'un nous récupère avec
une voiture à l'arrivée.
1000 kms sépare Fish River Canyon du Parc National
d'Etosha situé presque au nord du pays. Malgré un
beau goudron, la route est longue et les paysages sont monotones,
savanes rases, arbustes rabougris et bien sûr 2 000 kms de
clôtures. (1 000 kms de chaque côté !)
Nous faisons un stop à Keetmanshop
afin
de prendre une assurance voiture que nous n'avions pas pu contracter
à Windhoek, faute d'être résidents. Nous n'étions plus
assurés depuis le Gabon..... Merci à
la famille Doiteau qui nous a filé ce tuyau ainsi que bien d'
autres. (Il s'agit d'un couple de Bretons avec leurs 2 enfants qui
viennent de finir leur tour d'Afrique.)
Nous prenons aussi quelques jours de repos à Rehoboth au "Lake Oanob Resort",
un super lodge/camping au bord d'un lac.
Mardi 1 aout 2006
Ce matin à 6 heures, il fait 1° lorsque le clairon sonne
l'heure du départ. Mais"Etosha National Park" ouvre dès
le lever du soleil et vu le prix d'entrée et la nuit qui tombe
vers 17 h 45, mieux vaut arriver de bonne heure, d'autant plus qu'avec
ses 200 kms de long, la visite prend du temps. Etosha signifie
"grande
surface blanche".
Pas étonnant que toute la moitié nord du parc soit
occupée par un immense "pan" (lac
asséché
recouvert de sel), tandis que la partie sud est recouverte de savanes
et d'épineux. Le parc se visite uniquement en voiture avec
interdiction de mettre le nez dehors, les lions rodent !
En 2 jours de "game drive" (500 kms) sur les nombreuses pistes du parc,
nous aurons droit à un festival animalier, autant en
quantité qu'en qualité. Comme nous n'avons qu'un
appareil photo compact, zoom x 2, on a surtout
photographié les gros animaux, souvent à moins de
10 mètres. Mais jugez plutôt....
Nous avons vu quelques centaines de zèbres,
springboks,
impalas
et oryx,
quelques dizaines de grands koudous
chers à Hemingway,
bubales, gnous,
éléphants,
girafes,
phacochères et autruches, quelques lions, rhino"féroces",
chacals, hyènes et dik-diks.
Les
ornithologues doivent aussi se régaler, mais les oiseaux sont
beaucoup plus difficile à observer et à part les aigles
et les outardes que nous reconnaissons facilement, les autres nous
restent inconnus.
Ce matin, en quittant Tsumeb, nous avons fait la connaissance d'un couple de
Français qui voyagent à bord de leur Pinzgauer 6x6
pendant leurs vacances d'été. Quelques Européens,
mais souvent des Allemands, laissent leur véhicule en
stationnement dans un pays d'Afrique Australe et
viennent chaque année en avion,
visiter un nouveau pays à bord de leur véhicule.
Dès que nous
approchons de la Bande
de Caprivi*, nous
retrouvons l'Afrique noire
avec ses villages de cases, ses
champs de mil, et tous ces enfants
pieds nus le long des routes qui font les corvées d'eau et de
paille pour les cases.
En 200 kms on a vraiment l'impression d'
avoir changé de pays. Beaucoup d'artisanat aussi, poterie,
jouets en bois et sculpture
sur
bois.
* La Bande de Caprivi est une langue
de terre d'environ 450 kms de longueur sur 40 de large qui
s'enfonce entre l'Angola et la Zambie au nord et le Bostwana au
sud.
Dimanche 6 aout
Nous arrivons dans la matinée à Ngoma, poste
frontière Namibie/Bostwana. Personne. Une fiche à
remplir, un coup de tampon sur les passeports et un autre sur le CDPD,
et 5 minutes plus tard,nous sommes en roue pour le Bostwana.
METEO : ciel bleu tous
les jours. Température, entre 20 et 30° le jour, 1 et
15° la nuit.
ARGENT : change : 100 dollars
Namibiens = 11 euros. Distributeurs automatiques dans toutes les
villes. Dans les minis markets des villages, il existe souvent un
terminal carte bleue qui délivre un reçu du montant de la
somme voulue, et c'est la caissière qui donne l'argent.
La vie est moins chère qu'en France, quelques prix en
euros : chips 0,90, jus d'orange 0,85 le litre, bananes, poires,
pommes, tomates 1 € le kilo, 6 œufs 0,80
Les salaires (noirs)
entre 50 et 150 € pour un ouvrier, cela parait bien peu ...
Dépenses totales : 2 000 €. Beaucoup de gazoil et de nuits
de camping.
SANTE : RAS
INTERNET : Opuwo, centre
commercial,
Swakopmund, Walvis bay (dder
au camping si vous êtes client), Windhoek, centre ville, Tsumeb : S 19° 14 894 E
17° 42 855 etc
: prix 2 à 3 €/h
MECANIQUE : soufflet de cardan
déchiré à Opuwo, mais le garagiste avait la
pièce. Fermeture du toit levable fendue sur toute la
longueur (25 cm) à cause de la tôle ; soudure.
GAZ : remplisage possible
de la bouteille de gaz à
Windhoek chez Afrox S 22° 35 225 E 17° 04 830
ASSURANCE :Nous nous
sommes assurés aux tiers à
Keetmanshop chez Sécuritas (en face du Spar) pour 6
mois pour un montant de 610 dollars Namibiens = 70
euros. Cette assurance couvre : Namibie, South
Africa, Lesotho, Swaziland, Bostwana, Zimbawe, Malawi et Mozambique.
BIVOUACS
: libres
: 6 camping : 37 Nous
aurions pu faire plus de bivouacs (sauf à certains endroits
à cause des clôtures), mais ce sont les seuls endroits ou
nous rencontrons d'autres personnes. Ca me permet aussi de me raccorder
au 220 V et de mettre le site à jour dans la soirée.
Camping
à Windhoek : Arebbusch, route de Rehoboth,
bruyant et cher : 17 €.
Puccini House : Gite avec
possibilité de camper dans la voiture
S 22° 34 140 E 17° 04 650, bruyant, mais
très proche du centre ville, sympa, prix : 11 €. Prix moyen : de 7 à 11 €.
Dans les parcs : 27 €, emplacement pour 8.
ITINERAIRES : Messum crater :
quitter Uis vers le sud par la C 35, prendre la D 2342
sur 40 kms, au S 21° 16 245, E 14° 27 817 suivre
les traces qui partent vers le sud/ouest, environ 80 kms plus loin,
vous arrivez sur la C 34 près de Cape Cross au
S 21° 44 027 E 13° 53 264. Quelques points
intermédiaires que nous avons suivi : S 21° 24 545
E 14° 11 693, S 21° 34 081 E 14° 08 490, S
21° 42 507 E 14° 00 990. Attention, aucun trafic sur
cette piste. En de nombreux endroits, vous avez le choix entre
différentes pistes, mais à priori elles se rejoignent
toutes quelques kilomètres plus loin.
Sandwich harbour : il
est vivement recommandé de faire ce parcours à 2
véhicules, car le sable est mou et le tracé passe sur la plage à
marée basse qui est coincée entre l'océan
et des grandes dunes. Selon l'horaire des marées il serait
préférable de faire ce circuit
sur 2 jours, car contrairement à ce que dit les guides,
moyennant un supplément à l'achat du permis, il serait
possible de camper dans le parc. Prendre le permis (10 €) au
ministère de l'environnement et du tourisme de Swakopmund ou
Walvis Bay et demander l'horaire des marées au bureau
d'information.
A la sortie sud de Walvis Bay, suivre les panneaux qui indiquent
Sandwich et tourner à gauche devant les salines.
Dégonfler et suivre les traces plus ou moins visibles. Sur
peut-être 15 kms ? les traces serpentent entre et sur des
dunettes. Après le panneau d'entrée du parc, les traces
sont communes à l'aller et au retour et passent sur la plage.
Elles peuvent être complètement effacées par la
marée précédente. Quelques points jusqu'au panneau
: S 23° 01 314 E 14° 27 836.; S 23°
04 535 E 14° 26 695; S 23° 07 730 E 14°
26 859; Panneau : S 23°08 941 E 14° 26 596. Au retour,
à la sortie du parc, possibilité de continuer tout droit
par la plage jusqu'à un parking avec wc (sur la plage). De
là, soit prendre la belle piste à droite pour rejoindre
les salines et rentrer en ville, soit continuer tout droit sur la plage
pour aller au phare de Pelican Point (environ 15 kms, mais pas de
problème de marées) pour voir les colonies de phoques.
Kolmanskop
:
entrée 9 € pour 2, visite guidée comprise 2 fois par
jour. Possibilité de visiter seul à tout moment.
Rosh-Pinah/D316 (4x4
obligatoire sur 11 kms) : à environ 95 kms de Rosh-pinah,
tourner à
gauche au S 28° 16 435 E 17° 22 106. Sur 11 kms la trace
suit le lit de la rivière (un peu d'eau en juillet). Au S
28° 12 649 E 17° 26 289 la trace rejoint une grande
piste (sans nom) qui part de la C13 juste avant Aussenkehr au S 28°
19 844 E 17° 23 602 puis rejoint la D316 environ 30 kms plus
loin au S 28° 09 780 E 17° 35 749.
Etosha mode d'emploi :
se procurer une carte des pistes du parc dans une librairie, c'est
indispensable car rien n'est remis à l'entrée (ils ne
veulent que votre "money"). Prix d'entrée/jour : 9 €/pers + 1
€/voiture. Camping : 3 répartis dans le parc, 27 € l'emplacement
(jusqu'à 8 personnes). Le problème est que si vous
n'êtes que 2 comme nous, c'est un peu cher.
1 ère solution : trouver d'autres personnes avant
l'entrée du parc pour partager l'emplacement et les frais.
2 ème solution : lorsque vous allez au bureau payer
votre entrée (à l'intérieur du parc) pour 1,2,3
jours dites que vous allez réserver un
emplacement dans un autre camping, (surtout pas celui de l'endroit
où vous êtes, sinon on vous demande de payer
immédiatement). Lorsque le soir arrive, vous rentrez (librement)
dans le camping que vous avez choisi et vous demandez à des gens
peu nombreux pour partager l'emplacement (et peut-être le prix).
Animaux surtout visibles aux points d'eau.
LES MOINS : trop de
clôtures qui empêchent les bivouacs
libres. Le froid, le soir et la nuit qui tombe à 17 h 30. Il
faut
payer partout, même pour profiter de la nature. On a fait
beaucoup de kilomètres.
LES PLUS : le ciel
tous les jours bleu en cette saison, des campings
bien aménagés. Routes et pistes
entretenues, environnement très propre. Beaucoup d'animaux
sauvages et de beaux paysages. On trouve tout et des magasins partout.
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