COLOMBIE
Superficie : 1 141 748 Km2 2 fois la France
45 millions d'habitants
Langue : Espagnol
Religion : catholique
Capitale : BOGOTA
Lundi 18 janvier 2010 Accueil chaleureux du directeur des douanes colombiennes qui passait par là. Il se souvient même avoir rencontré Serge et Christiane Hervioux, nos amis du Pradet qui sont passés par ici il y a 2 mois.
Nous voilà en Colombie, un pays qui a une si mauvaise réputation, et pourtant tous nos amis voyageurs nous ont seulement parlé de l'accueil chaleureux des habitants !
Simon Bolivar, surnommé "el Liberator", est une figure incontournable. Partout, des squares, des rues, des édifices, des statues lui sont dédiées. C'est lui qui, dès 1819, avec la victoire de Boyaca (Colombie), vainquit les colonisateurs Espagnols et ouvrit la voie à l'indépendance du pays et de tous ceux du nord de l'Amérique du Sud. Guérilla : A partir de 1964, les partis politiques, en dehors des conservateurs et des libéraux, n'ayant plus accès à la représentation parlementaire, s'organisent en guérilla, ELN, M 19, FARC…Afin de financer leur armée, les FARC qui comptaient jusqu'à 18000 hommes kidnappent, pillent les villages miniers, attaquent les banques et se lancent dans la production et le trafic de drogue. Depuis l'élection d'Alvaro Uribe à la présidence de la République en 2002, fini le dialogue, place à la chasse sans merci aux guérilléros. Aujourd'hui, les grandes routes nationales, autrefois zones de danger, sont sécurisées par des milliers de militaires et de policiers. Il en va de même pour les villes dans leur grande majorité. Trois grandes victoires ont marqué le pays en 2008 ; la mort des numéros 1 et 2 des FARC et la libération d'Ingrid Betancourt.
Drogue : Si depuis une vingtaine d'années, la Colombie est devenue le premier producteur de cocaïne, les principaux producteurs de feuilles de coca sont la Bolivie et le Pérou. L'essentiel du marché de la drogue est géré par des "cartels", même si leurs principaux chefs ont été arrêtés en 1995. Loin d'être des organisations en marge de la société, les cartels sont intégrés dans la société colombienne. Pour parfaire leur popularité, ils réalisent de véritables opérations sociales dans les quartiers défavorisés ; constructions d'écoles, d'hôpitaux, de logements, etc. Du coup, les narcotrafiquants y trouvent une main d'œuvre bon marché prête à kidnapper ou à tuer. Ces jeunes qui se prennent pour des "Rambo", sèment la terreur dans les quartiers peu surveillés par la police. Ces dernières années, la guerre totale contre le trafic de drogue ordonnée par le Président Uribe a coûté la vie à près de 4000 Colombiens, parmi lesquels on compte des hommes politiques, des magistrats, des journalistes et plus de 3000 policiers et militaires.
Malgré les apparences, le 1er facteur de violence en Colombie est, comme dans les pays occidentaux, la délinquance. Dans les grandes agglomérations, (comme dans la plus part de celles du nord de l'Amérique du sud), la population se barricade jour et nuit derrière des grilles et ferment les portes des voitures lorsqu'ils roulent la nuit. Premier arrêt à Ipales et visite du sanctuaire Nuestra Señora de Las Lomas, constitué d'une impressionnante église néo-gothique construite sur un viaduc au fond d'un canyon. Ils sont fous ces curés. C'est pas parce qu'on a changé de pays qu'il n'y a plus de montagnes, on dirait même que la cordillère fait un dernier baroud d'honneur avant de plonger dans l'océan au nord du pays. Ca tourne, ça monte, ça descend, (600 / 3200 m) et ça recommence, "vingt fois ils m'ont fait le coup" comme dirait Coluche.
On arrive en fin de journée à Popayan complètement tournicotés. Pour le bivouac, on avait un bon plan donné par nos amis "Maricolas", mais le parking n'existe plus, du coup16000 $ au lieu de 6000 $/24h (2 €).
Visite de "la ville blanche", de ses ruelles, de ses églises et de ses maisons (blanchies à la chaux) aux balcons de fer forgé. Derrières de lourdes portes cochères où à travers de fines grilles ouvragées, on découvre de minuscules places ou des patios verdoyants agrémentés de petites fontaines.
Nous allons jusqu'à l'Alliance Française pour y prendre quelques nouvelles de la France et du "Petit Nicolas" comme dit Claude. On y rencontre Bertrand, son directeur, qui nous propose de bivouaquer bien au calme dans le jardin ; une proposition qui ne se refuse pas !
Dans les rues, même si les nouvelles Renault ont envahis les rues, les anciennes y circulent toujours en nombre. Notre cousin en serait vert de jalousie ! Eh oui, il est un peu rétro.
Dans les gares routières, les vieux bus à destination des campagnes ont de la gueule et les vieilles Jeep sont toujours de service.
En route, nous croisons de nombreux "road trains" qui transportent la canne à sucre. Dans cette région, les plantations s'étendent à perte de vue, le climat tropical et la richesse du sol permettant deux récoltes par an. Au début du XVIIe siècle, les esclaves Indiens, décimés par les maladies amenées par les Espagnols durent être remplacés par des esclaves Africains. Pas étonnant qu'aujourd'hui la majorité de la population soit noire.
Dans la montagne ce sont les bananiers et les caféiers qui remplace la canne. La Colombie est le deuxième producteur de café derrière le Brésil. Les jeunes ont ici des jeux pour le moins dangereux ; des courses de camions miniatures sur la nationale encombrées d'énormes camions, des vrais ceux la. 1800 m de dénivelée sur 20 kilomètres de virages ; et sans freins !
Dimanche 24 janvier 2010 Dans le petit village de Viota, nous faisons une halte à la piscine municipale et y passons la nuit. Pour une fois, nous avons des campeurs Colombiens comme voisins. Bon, encore un peu de montagne et nous voilà à Bogota à 2800 m d'altitude.
Coup de chance, c'est dimanche et tout le monde peut rouler. Nous ne le savions pas, mais durant la semaine, pour limiter les bouchons, les jours de circulation sont alternés selon le dernier chiffre de la plaque ; et les étrangers sont aussi concernés. Nous avions bien aperçu un grand panneau à l'entrée de la ville, mais nous n'avions pas trop compris. Dans l'après-midi, nous retrouvons notre amie, Ana Mercedes, que nous avions connue à Malte, pendant nos cours d'anglais, il y a cinq ans.
Nous nous rendons en bus à "la Candelaria" le cœur colonial de Bogota. Promenade dans le centre historique, place Bolivar, et visite de la fondation Botero et du musée de l'or.
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Tous les jours, sur le trottoir, devant le ministère de l'agriculture, le commerce bat son plein. Dans des petits papiers pliés en quatre, de nombreux intermédiaires tentent de négocier leurs émeraudes (1er producteur mondial), mais vraies ou fausses ?
Le métro-bus est bondé à l'aller comme au retour, (8 millions d'habitants, ça fait du monde à transporter !) mais on a pas le choix, c'est un jour sans voiture pour Ana Mercedes.
Les colombiens sont des accros de la petite reine. C'est la première fois qu'on voit autant de cyclistes en Amérique du Sud, et aussi bien dans les cols que sur les pistes cyclables de la capitale.
Lundi 25 janvier 2010 Nous quittons Bogota en empruntant la route du sel et faisons un premier arrêt à Zipaquira, une des villes les plus anciennes du pays....
C'est dans la mine de sel souterraine de Zipaquira, déjà exploitée par les indigènes bien avant l'arrivée des conquistadors, que fut construite la cathédrale de sel dédiée à Notre Dame du Rosaire, patronne des mineurs. Taillée dans une roche brillante composée de sel, de charbon et de soufre, la cathédrale, faite de labyrinthes, de nefs colossales et de chapelles obscurs, s'étend sur plus de 6000m2.
Après la l'animation trépidante de Bogota, le village de Villa de Leyva fondé en 1572, paraît bien tranquille. .
La plaza mayor, disproportionnée par sa taille par rapport au reste du village, a conservé son unité architecturale originale. Les maisons à deux étages aux toits de tuiles sont toutes blanches, souvent dotées de balcons sculptés de bois vert et les bougainvilliers envahissent les murs.
A Villa, nous avons fait une sacrée rencontre. Mariela, la colombienne et son compagnon Pierre, le français, qui a sillonné la Colombie pendant 25 ans, ont décidé de poser leurs valises dans un coin perdu de montagne pour vivre en harmonie avec la nature. Dans leur propriété, "El Arca Verde", à 15 km de Villa, ils ont construit leur drôle de maison en n'utilisant que des matériaux naturels ou de récupération. Un peu rustique, mais oh combien savoureuse.
Bon, c'est pas tout, il faut se mettre au boulot pour terminer la "piscine" en bas de la cascade, avant la prochaine saison des pluies. Si vous passez par là, Pierre, qui connaît bien la région, peut vous emmener traverser des rivières, marcher dans des canyons ou descendre des cascades en rappel. Enfin, bref, une rencontre avec des "artistes" vraiment sympas. Leur e-mail : elarcaverde@hotmail.com. ou leur site www.myspace.com/elarcaverde
Les régions du Boyaca et du Santander sont des régions magnifiques et très touristiques. Montagnes douces et verdoyantes au sud, sculptées par l'érosion plus au nord, agrémentées de grottes, cascades, canyons et rivières fougueuses. Tous les sports de l'extrême s'y pratiquent, rafting, canyoning, spéléo, parapente…
Dimanche 31 janvier Nous arrivons au "Parc National del Chicamocha" qui surplombe le magnifique canyon où coule le fougueux rio Chicamocha, 1000 plus bas.
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L'immense monument du Parc, fait de 35 sculptures de bronze, commémore la Révolution des Communes, une série de soulèvements régionaux du XVIIIe qui ont permis la libération de la Nouvelle Grenade (ancien nom de la Colombie et des pays limitrophes) du joug espagnol. Le parking, avec vue panoramique fera un excellent bivouac pour la nuit.
Nous sommes sur le point de quitter le parking lorsque nous croisons Claude et José Gasull, "des Routes de la Soie et du monde" qui arrivent du Venezuela, pays qu'ils n'ont pas beaucoup apprécié, comme la plus part des voyageurs d'ailleurs. Nous les avions déjà rencontré il y a un an à Buenos Aires, puis un peu plus tard au Pérou. Nous échangeons quelques infos, déjeunons ensemble et reprenons chacun notre route, nous vers le nord de la Colombie et eux vers le sud et l'Equateur.
La montagne s'essouffle, et le relief moins tourmenté devrait faciliter nos bivouacs dans les villages. Nous choisissons de bivouaquer à Rio Négro au bord de la rivière du même nom qui sert de piscine à ses habitants. Mauvais plan…Les habitants du quartier, curieux - ils n'ont jamais vu un camping-car –veulent le visiter et nous posent mille questions : comment vous appelez-vous, combien vous êtes, combien d'enfants, combien ça coûte, le prix des passeports, comment avez vous l'eau, d'où on vient, ou on va….et lorsqu'on croit que tout est fini, des dizaines de gamins arrivent et recommencent, impossible de les faire partir tant qu'ils n'ont pas tout vu et compris. On se demande si on va enfin pouvoir se coucher !
Mardi 2 février 2010 Aujourd'hui, nous avons définitivement quitté la cordillère des Andes et la température a fait un grand bon, 40° durant la journée, 35° dans la soirée, il va falloir se réhabituer. Impossible de bivouaquer dans la campagne, car à cause de l'élevage, tout est clôturé sur des centaines de kilomètres. Nouvelle tentative dans un petit village, et encore un plan foireux. Vu notre expérience, et malgré la chaleur, nous évitons d'ouvrir la porte et de lier connaissance avec la population, et ça marche, mais en fin de journée ils mettent tous la musique à fond, chacun une différente, et ça n'a l'air de gêner personne, sauf nous. Vers 5 heures du matin, ça commence à se calmer, on se dit chouette on va pouvoir dormir 2 ou 3 heures ; et voilà qu'ils défilent avec trompettes, accordéon et guitare.
Mercredi 3 février 2010 . Lorsque nous arrivons à Carthagène des Indes, nous allons bivouaquer au Bella Vista, un hôtel tenu de longue date par des Français un peu bohèmes, mais bien sympas.
Nous y retrouvons la famille Pavia avec leur petit Elliot, ainsi que quelques autres équipages qui préparent leur embarquement pour le Panama. Entre la préparation du véhicule et les formalités, il faut bien compter une semaine, sauf si comme nous vous acceptez de payer un intermédiaire.
Pour fêter nos retrouvailles (ou notre prochaine séparation), nous organisons une soirée bouillabaisse/langouste bien arrosée. Huit français sur douze invités, pas mal, non!
C'est Bruno (encore un français qui vit ici), assisté de Claude et Manon qui se collent aux fourneaux. Nicolas, quand à lui est responsable du tire-bouchon et des bouteilles !
Mardi 9 février 2010
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Hier soir, nous avons récupéré notre fille Florence et son ami Lionel qui viennent nous rejoindre pour leurs vacances. Arrivants de Lyon, ils ont été un peu surpris par la chaleur qui règne ici.
Cartagena de Indias est l'un des plus éblouissant exemple d'architecture coloniale hispanique. Entre le XVIe et XVIIe siècle, les Espagnols, lassés des attaques de pirates décidèrent de fortifier la ville.
La ville est peinte de couleurs ocres et mirabelle et de toute la gamme des pastels. Depuis les places ombragées, partent des ruelles aux balcons de bois fleuris. Des entrées de bois sculptés ouvrent sur d'élégantes demeures ou sur des patios envahis par le bruit des petites fontaines circulaires. La ville de Carthagène est souvent considérée comme la plus belle ville d'Amérique du Sud.
Nous longeons la côte Caraïbe pour rejoindre la presqu'île de Barù située à une bonne heure de Carthagène. Après avoir emprunté le bac pour traverser le Canal de Dique et roulé quelques kilomètres sur une piste poussiéreuse, nous arrivons à Playa Blanca, une belle plage de sable blanc aux eaux turquoises, 28° sur la plage, 27° dans l'eau.
A 270 km au Sud /Est de Carthagène, nous arrivons dans la plus grande zone humide de Colombie. Sur 150 km de diamètre, entre les fleuves Cauca et Magdalena, ce ne sont que marécages, lacs, mangrove et îlots de toutes dimensions sur lesquels la population pratique la pêche et l'élevage.
Lorsque nous arrivons à Magangué pour prendre le bac qui nous permettra de remonter la rivière Magdalena, deux camions, une ambulance et un bus attendent déjà, mais vers 17 h, lorsque le bac arrive enfin, le capitaine décide que nous ne sommes pas assez nombreux et nous plante là pour la nuit ! Gesticulations, protestations des intéressés, rien n'y fait, bivouac obligé près de l'embarcadère.
Toc toc toc, il est 4 h 30 et c'est l'heure d'embarquer. Après une heure de traversée et autant de route, nous arrivons à Mompos. Ville coloniale fondée en 1537 , Mompos était à l'époque la troisième ville du pays (après Carthagène et Bogota) et un carrefour incontournable sur le rio Magdalena pour les voyageurs qui transitaient entre la côte et Bogota.
Etant la première ville de Nouvelle-Grenade à déclarer son indépendance en 1810, Simon Bolivar "El Liberator" dit d'ailleurs "A Caracas, je dois la vie - à Mompos je dois ma gloire".
Aujourd'hui, depuis que le lit du fleuve s'est détourné, isolant ainsi ce joyau colonial, seul quelques touristes viennent perturber la tranquillité de ses habitants, pour le plus grand bonheur de ses maîtres orfèvres dans l'art du filagramme qui continuent de perpétrer le savoir faire de la région.
Ici, le climat tropical est infernal, impossible de dormir ; 35° avec 80% d'humidité, et pas un brin d'air pour nous rafraichir.
Retour sur la côte où la brise marine rend la température plus agréable. Bivouac dans la petite baie de Taganga, fief des routards et des fêtards. Belles plages alentours, mais ici comme ailleurs, la musique à fond toute la nuit nous oblige à déguerpir rapidement.
Samedi 13 février 2010 Moins connu que ceux de Rio ou Salvador de Bahia, le carnaval de Barranquilla, classé patrimoine oral par l'Unesco, est un débordement de rumba, de joie et d'originalité. Quatre jours et 4 nuits de liesse, de musique, de défilés ou la bière et le rhum coulent à flots .
Entre Barranquilla et Santa Marta, le grand marécage côtier est né de la crue du fleuve Magdalena qui inonde la savane pendant 8 mois de l'année. Ses eaux calmes, faiblement salées, peuplées d'une immense variété de poissons, sont le paradis des pêcheurs qui vivent dans des villages lacustres aux allures de favelas.
Jeudi 18 février 2010 Nous longeons la Sierra Nevada, massif montagneux le plus haut de Colombie (5860 m) qui plonge dans l'océan, mais impossible de s'y aventurer seul, des factions armées occupent le terrain. Situé au pied de la Sierra, le parc national de Tayrona offre des bivouacs tranquilles et ombragés le long des plages de sable fin.
Avec son sable doré et ses massifs coralliens à fleur d'eau, la plage "de la muerte" (de la mort), rebaptisée plage de Cristal (c'est vrai que ça rassure) est le paradis du snorkeling (plongée avec masque et tuba).
A Casa Grande, à l'extérieur du parc, le camping à des allures de paradis, mais malheureusement, la plage très exposée et les courants violents rendent la baignade assez dangereuse.
Sur la route du retour, on s'arrête près d' un petit cône de boue qui s'avère être en réalité un gigantesque volcan, El Totumo, englouti sous terre. Il faut monter les marches pour arriver au sommet et redescendre la petite échelle pour se tremper dans la boue. On peut aussi faire comme Claude, se préparer à plonger, et alors que tous "baigneurs" font NON de la tête, plonger quand même et se retrouver avec de la boue plein les oreilles, les trous de nez et la bouche. Drôle de sensation, la boue est sans fond mais tellement dense qu'on flotte à mi corps dans n'importe quelle position. Il ne reste plus qu'a ressortir du cratère pour aller se rincer dans la lagune voisine.
Pour les jeunes, c'est bientôt la fin des vacances, retour à Carthagène sur le parking de l'hôtel Bella Vista. Depuis le "Muelle Turistico", nous embarquons dans une lancha rapide (2 hors-bords de 200 cv) pour "Islas del Pirata", une des 27 îles de l'archipel de Rosario. Les îles sont en quelque sorte posées sur des socles de corail, une nature incomparablement belle, un rêve pour les plongeurs.
Mercredi 24 février En fin de journée, nous raccompagnons Florence et Lionel à l'aéroport Notre bateau pour le Panama n'étant pas annoncé avant le 12 mars, nous profitons de ce répit pour prendre des cours d'Espagnol, vaut mieux tard que jamais !
J'en profite aussi pour faire quelques réparations/modifications et avancer le montage du film de l'Amérique du Sud qui était resté en rade. Et puis, il y a la mer juste en face. Cette semaine, il y a aussi le Festival International du film de Carthagène avec plusieurs films français à l'affiche. Enfin, bref on est débordés.
Samedi 6 mars Grosse tempête, le vent souffle en rafales, le sable de la plage forme des congères sur la route, la mer est démontée, mais la chaleur est toujours intense ; le port de plaisance est fermé et la plage devant l'hôtel a pratiquement disparu. Au bivouac, c'est assez désagréable, la poussière chargée d'humidité marine vient se coller partout à l'intérieur du camping-car et tout ce qui est métallique rouille rapidement. Un sacré ménage en prévision. Mardi 9 mars 2010 La tempête est en train de mollir et nos amis Gasull et la famille Tirebois http://lestirboisencamion.unblog.fr/ avec leurs 3 enfants viennent d'arriver, nous allons donc embarquer nos véhicules sur le même bateau. A propos de bateau, la compagnie vient de nous annoncer que les véhicules ne partaient plus le 12 sur le Neptune Leader, mais le 15 sur le Tasco. Ca ne nous arrange pas trop, car l'étape commence à être un peu longue et nos visas arrivent à échéance.
Lorsqu'on a croisé 17 camping-cars allemands de fort gabarit qui nous ont dit partir le 12, on a compris pourquoi il n'y avait plus de place pour nous sur ce bateau !
Côté argent, c'est pas simple, comme les distributeurs de billets ne délivrent que 4 fois 300 000 pesos par jour (440 €), on passe notre temps à aller à la banque pour retirer de l'argent pour pouvoir payer le bateau. Heureusement qu'on a la moto, et encore, il fut compter avec les jours où il est interdit circuler (selon les chiffres pairs ou impairs et des jours totalement interdits).
Vendredi 12 mars 2010 Claude, qui suit l'avancement du Tasco (qui vient du Brésil) sur Internet vient de constater qu'il a encore pris un jour de retard, ça commence à nous foutre les boules ! Ce matin à 7 heures, il faisait déjà 30° avec 86% d'humidité, les draps sont humides et les oreillers trempés.
Près du club nautique de Carthagène, on a trouvé Alain, un marin français qui mouille dans la baie depuis bientôt 8 ans et qui est prêt à nous convoyer vers Panama en passant par les superbes îles San Blas. Nos amis, plus pressés, vont prendre l'avion pour Panama city.
Alain possède un voilier acier de 10 m qu'il a construit dans les années 90, et comme il n 'a pas navigué depuis un an et demi, il s'est dit que ça lui ferait une occasion de reprendre la mer et de faire quelques courses à Panama dans les magasins détaxés.
Il y a deux jours, nous sommes allés au mouillage pour gratter la coque, car dans les mers chaudes, malgré un carénage récent, les coquillages ont vite proliféré. Aujourd'hui on y est retourné pour gréer le voilier, sortir la grand voile, brancher le pilote automatique, faire le plein de gasoil…
Lundi 16 mars
2010
Claude va faire l'avitaillement pendant que je fais les formalités pour l'expédition du camping-car. Une longue journée au port ; encore des formalités faites par notre assistant, plus pesée, douanes et contrôle des narcos.
Le roro devrait arriver demain et repartir pour Panama le même jour.
Ce soir, on dort sur le voilier pour mettre les voiles demain matin à l'aube, Alain est un lève tôt.
Les moins
Les plus : Pays sympathique à visiter, superbe côte Caraïbe, rencontre de gens étonnants, ville agréable et sure de Carthagena de Indias. La visite de Florence et Lionel.
Bilan Colombie :
séjour de 60 jours,
Parcours de 2700 km, cumul depuis le départ : 45900 km.
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