Le lundi 10 mai, le voyage se poursuit au Honduras et Nicaragua.
COSTA RICA
Capitale : San José
Superficie : 51 000 km2 soit 1/11 de la France.
Population : 4 250 000 habitants
Langue officielle : Espagnol, mais l'anglais est aussi bien compris
Monnaie : Colon = col (et le dollar)
Climat tropical
Pura Vida ! (vie pure) Si un publiciste avait cherché un slogan pour le Costa Rica, il n'aurait pas mieux trouvé que cette expression. Mais à la question "comment ça va", on peut aussi répondre "pura vida", parfaitement bien, elle s'emploie aussi pour dire "bonne chance".
Le Costa Rica serait le pays le plus accueillant d'Amérique centrale. Dans la vie de tous les jours, et contrairement à ses voisins agités, il y règne une certaine tranquillité qui va de paire avec stabilité. Il n'y a pas d'armée, donc pas de putsch. Le respect des gens, de la nature, de la vie, la paix sociale et la démocratie sont bien ancrés dans le pays.
La nature est un des principaux but d'un voyage au Costa Rica. Les amateurs de fleurs, d'arbres, d'oiseaux, de grenouilles, d'iguanes, de singes et autres animaux ne risquent pas de s'ennuyer. Les plus sportifs pourront pratiquer les ascensions de volcans (116 dont 7 sont actifs), le VTT, le rafting, le surf, le canoë ou de nombreuses randonnées à cheval. Quant aux contemplateurs, ils pourront profiter des belles plages bordées par une frange tropicale toujours verte.
Malgré sa position tropicale, on peut trouver plusieurs climats liés aux différences d'altitude et à la proximité des océans Atlantique ou Pacifique. Deux saisons, la saison sèche et chaude de décembre à avril, et saison plus humide, mais moins chaude le reste de l'année. Nous n'irons pas sur la côte Caraïbe, par manque de temps et beaucoup trop arrosée en cette saison.
Lundi 19 avril 2010 A la douane, les Costaricains sont des pros, environ ¾ d'heures pour expédier les formalités. Dès le premier jour, beaucoup de gens nous adressent la parole, mais toujours en anglais ou en français, pas étonnant, ce sont des Américains du nord (Américains ou Canadiens) qui viennent en vacances ou passer leur retraite ici. Le Cota Rica est aux Américains du nord ce qu'est la Tunisie ou le Maroc pour les Européens, un pays proche, tranquille, chaud (un peu trop) et pas trop cher (pour eux, pas pour nous). Baignade dangereuse : des courants violents nous ont éloigné du bord, et malgré tous nos efforts, impossible de revenir ! On avait déjà bien vu des panneaux qui expliquent que dans un cas pareil, il ne faut pas lutter contre le courant, mais nager parallèlement à la côte en attendant que des courants contraires nous ramènent vers la côte, n'empêche que dans un cas pareil, on est assez vite paniqué et on ne pense plus qu'à une chose, regagner la terre ferme au plus court.
Nous passons plusieurs jours sur les magnifiques plages de "Dominical" et de "Jaco" à regarder les surfeurs et profiter de mer. Le camping-car est garé tout près de la plage à l'abri des cocotiers. Les commerces sont à proximité et les flics font des rondes quotidiennes Ce matin, Claude a du leur faire visiter la "petite maison roulante".
Le Parc National Manuel Antonio, en bordure de mer est l'un des plus visité du Costa Rica. Outre son accès facile, ses belles plages sauvages, il abrite de nombreux animaux qui se laissent approcher : des paresseux, des singes capucins, des agoutis, des crabes rouges, des iguanes et de nombreux oiseaux.
Sur la côte Pacifique, nous circulons au milieu d'immenses plantations de palmiers africains dont on extrait l'huile de palme. Depuis 1940, ils ont remplacé les bananiers atteints d'une maladie mystérieuse.
Lundi 26 avril 2010
Hier, alors que Claude avait un petit coup de fatigue (rhume), je suis allé me baigner dans une "piscinas" en bas d'une cascade, 200 m de haut, la plus haute du pays disent-ils ! A défaut de sirène, j'ai quand même rencontré une jolie petite (3 cm) grenouille. Vingt us$ l'entrée et 3 heures de marche sur un chemin glissant ; une enculerie comme dirait notre ami Thille !
A quelques kilomètres de là, le rio Tarcoles abrite des crocodiles dit d'Amérique, qui, lorsqu'ils sont adulte, atteignent 5,50 m et 500 kg
Ce matin, on s'est arrêté chez le concessionnaire Fiat de la capitale (San José), car depuis quelques mois nous avions le voyant de contrôle d'injection qui s'allumait de temps en temps et c'est le dernier concessionnaire sur notre route avant bien longtemps. Diagnostic électronique, nettoyage - rien de grave - probablement du mauvais gasoil. Des pros, et gratis en plus.
3432 m plus loin (en altitude), nous arrivons au sommet du volcan Irazu. Mille mètres de diamètre et 300 m de profondeur. La dernière éruption, accompagnée de nuages de vapeurs, de jets de cendres, de scories ou de pierres, date de 1963 et ses derniers soubresauts de 1994. Aujourd'hui, il semble un peu assoupi.
Le volcan Poas , à 2700 m d'altitude est l'un des volcans les plus actifs du Costa Rica.Le cratère principal, 1300 m de diamètre et 300 m de profondeur, s'est asséché à cause de l'activité du volcan. Mais depuis 1953, lors de la dernière éruption, des fumerolles à l'odeur de souffre sont toujours visibles, ainsi qu'un petit lac d'eau chaude bleu émeraude.
Nous avons bien fait de nous lever tôt, car dès 9h30, lorsque les groupes sont arrivés, (dont beaucoup de Français) il était déjà trop tard, les nuages recouvraient tout. . A cause de pluies acides provoquées par le volcan, quelques trous défigurent les "parapluies du pauvre" (la sombrilla del pobre). La petite ville de montagne de Sarchi, construite au milieu des plantations de café, s'est spécialisée dans la fabrication de meubles ; des dizaines de magasins se succèdent. Mais l'emblème de Sarchi est la roue, celle de la "carreta", cette charrette colorée tirée par des bœufs.
Courte distance, mais long trajet pour rejoindre l'Arénal. Entre les camions qui ne peuvent pas se croiser dans les virages, les montées et les descentes, ça donne 20 km/h de moyenne!
L'Arénal représente le volcan dans toute sa perfection conique et menaçante. Après 3000 ans d'inactivité, les gens vivaient près de cette montagne sans penser qu'elle pouvait présenter un danger. Mais en 1968, une importante éruption à complètement détruit un village. La dernière éruption date de 1992. Actuellement, des nombreuses fumeroles s'échappent de ses flans, et on peut voir et entendre de grosses roches incandescentes qui dévalent ses parois. Ascension interdite à cause de la forte activité.
L' accès au rives du lac Arénal n'étant pas aisé, c'est autour de la place centrale de "La Fortuna", petite ville au pied du volcan, que nous ferons étape.
Dimanche 3 mai 2010 Après vingt kilomètres de piste, et nous arrivons au Rincon de la Vieja, un volcan qui a donné son nom à ce Parc National
Quelques sentiers tracés à l'intérieur de cette forêt primaire permettent de circuler au milieu d'arbres aux racines impressionnantes, mais aussi de découvrir des orchidées, des oiseaux multicolores, ainsi que le travail d'une armée de fourmis qui transportent des feuilles dix fois plus grosses qu'elles.
Oui, je sais, certains vont dire qu' en bas à gauche on ne voit pas bien les fourmis, ben oui, mais c'est des fourmis, pas des hippopotames
Preuve que le volcan n'est pas tout à fait éteint, ces bassins d'eau ou de boue bouillonnants. Après plusieurs heures de transpiration dans cette forêt humide, nous pouvons nous rafraichir dans les eaux limpides des "piscinas" du torrent.
Nous rejoignons "playas del Coco" sur l'océan Atlantique. Afin de faire du snorkeling près des iles voisines où l'eau est bien plus claire, nous mettons le zodiac à l'eau. A peine avons nous poussé le zodiac à l'eau, qu'une déferlante vicieuse nous le met cul par dessus tête.
Avec l'aide d'un pêcheur du coin, nous le remettons dans le bon sens, et pendant que Claude va à la pêche aux accessoires, j'assèche le moteur qui ne veut plus démarrer.
Nous remontons toujours la côte et arrivons à Bahia Salinas, une baie profonde quelque peu éloignée de la civilisation. A part les 2 ou 3 cabanes de pêcheurs de Puerto Soley - juste quelques barcasses - peu de baigneurs, même le week-end, et pourtant il y a un poste de police sur la plage – c'est vrai qu'au bout, c'est le Nicaragua. Ici, le vent souffle en rafales et sur la plage d'en face, les kite-surfeurs s'en donnent à cœur joie.
Dans les acacias qui nous font de l'ombre, nichent de nombreux oiseaux à houppette ainsi que quelques écureuils gris et dans la mare voisine, une colonie de flamands roses à spatule fouille la vase.
Pas de doute, le Costa Rica mise à fond sur le tourisme ; pays propre, poubelles un peu partout (dans les autres pays on galère pour en trouver), des panneaux indicateurs sur les routes, les sites touristiques bien fléchés... Vous me direz, rien d'extraordinaire, en l'Amérique du sud, si.
Le mauvais côté, c'est que tous les lieux intéressants sont des parcs nationaux et qu' il faut payer 10 us$ par personne à chaque fois. Quand on leur dit que c'est cher (les locaux ne paient que 2$) et qu'en France c'est gratuit, ils ne nous croient pas !
Quelques bivouacs :
Dominical Jaco Volcan Irazu Volcan Arenal Playa Coco
Les moins : Climat chaud et humide (comme tous les pays d'Amérique centrale), coût de la vie élevé en général.
Les plus : Pays propre, sur et moderne. Belles plages Pacifiques, quelques cratères de volcans intéressants.
Bilan Costa Rica : séjour de 21 jours, dépenses : 650 € dont 80 € d'entretien (huile boite + biellette).
Parcours de 1200 kms, cumul depuis le départ : 52000 kms.
Le lundi 10 mai, le voyage se poursuit au Honduras et Nicaragua.
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