KOWEIT - ARABIE SAOUDITE 1     

 

 

 

Voir la page pratique

 

Dimanche 26 novembre 2023 ciel bleu 25°

 

Journée marathon, (de 9h à 18h30), 4 douanes à passer dans la journée : sortie Iran, entrée Irak, sortie Irak, entrée Koweit !

Eh oui, lorsqu'on arrive d'Iran, il faut transiter par l'Irak, une balade de quelques heures, avant d'entrer au Koweit. 

 

Et rentrer en Irak, c'est toute une affaire, même si les personnels sont sympathiques et plutôt efficaces, mais ils doivent constituer (manuellement) des dossiers  que nous devons remettre aux services intéressés. Coût : visas = 75 $ / per + 50 $ pour les formalités et l'assurance (CPD tamponné)

 

Bref, après 3h30 de course à travers des "allées  d'algecos poubelles", nous voilà en Irak - pas pour longtemps (4h et 70 kms) - juste le temps de traverser la ville d'Al Basrah et ses bouchons et nous arrivons à la sortie du pays. La course aux tampons recommence ! Après 2 h d'aller retours dans différents bureaux, nous devons payer 20 $ pour obtenir "le ticket de sortie". Nous aurons passé presque 6 heures aux douanes Irakiennes, dépensé 220 $ (pour nous 2) pour passer moins de 4h dans le pays ! Nous visiterons l'Irak plus longuement sur le chemin du retour.

 

Dépenses en Irak : 200 €

 

 

KOWEIT

 

Capitale : Koweït city

 

Superficie : 18 000 km² (moitié de la Suisse)

 

Population : 4,25 millions d'hab. (90% d'étrangers)

 

Religion : Musulmane (14% de chrétiens)

 

Forme d'état : Emirat (monarchie constitutionnelle)

 

Langue : Arabe

 

Monnaie : Dinar koweitien

 

 

Dimanche 26 novembre 2023

 

La course continue, mais il fait déjà nuit lorsque nous arrivons au poste de douane Koweitienne. Et c'est là que Claude s'aperçoit qu'elle a oublié une pochette de documents dans un bureau Irakien ! Demi tour, on prend la route à contre sens, elle explique son problème au douanier et revient quelques minutes plus tard avec la pochette - ouf !

Comme nous n'avons pas fait les visas en ligne, c'est le douanier qui s'y colle  - mais pas facile quand les ordinateurs sont programmés pour l'arabe. Il faut prendre un miroir pour lire notre nom, mais personne ne s'en étonne ! En attendant, on nous offre le thé et des dattes et après 1h30 de formalités, nous entrons au Koweït.

 

Bienvenue au Koweït

 

 

Nous roulons quelques minutes et quittons la 6 voies pour bivouaquer dans le désert. Au petit matin, alors que la brume flotte encore à l'horizon, nous nous apercevons que nous ne sommes pas les seuls nomades.

 

 

 

Avant d'aller en ville, Claude voulait voir la plage, mais je pense qu'elle n'a pas choisi la bonne ! Y avait mieux !

 

 

A Koweit City, la circulation est dense et les gens roulent comme des fous avec voitures hyper puissantes : Range Rover, Porsche, Toyota et autres grosses américaines. C'est le 5 ième pays le plus riche du monde.

 

 

 

Lorsqu'on voit un panneau qui les oblige à rouler à plus de 40 km/h, ça nous fait bien marrer, ils sont déjà tous à plus de 100 ! Les femmes ont l'air plutôt accro aux voitures allemandes ; Mercedes G V8, Porche et Audi.

 

 

Avec leur habit blanc, les hommes ont fière allure, quant aux femmes si le port du voile n'est pas obligatoire, il reste très encré dans les traditions.

 

 

Le centre ville est à l'image du pays, tourné vers la modernité.

 

 

 

Le centre culturel "Cheikh Jaber al-Amad" situé au cœur de la capitale, s’étend sur un espace de 20 hectares, (30 terrains de football) comprend des théâtres, des salles de concert, des centres de musique, des salles de conférence et d'exposition, des cinémas et des bibliothèques. C'est le plus grand centre culturel et opéra du Moyen-Orient. Magnifique !

 

 

Les Koweit Towers ont été érigées en 1979. La tour principale mesure 187 mètres de haut et est composée d’un restaurant, d’un château d’eau et d'une sphère d’observation. La deuxième tour de 145,8 mètres de haut sert également de château d’eau tandis que la troisième loge l’équipement  électrique qui illumine les deux autres.

 

 

Lorsque nous passons devant un supermarché Lulu (chaine de supermarchés très connu dans le monde Arabe), nous ne résistons pas d'y faire un tour. Contrairement à l'Iran où ne nous trouvons pas tout ce qu'on veut, même du "french bread" et la crème fouettée pour les crêpes ! Ici, les rayons débordent de produits. Nous n'avons pas de monnaie locale, mais dans ce pays, tout se paie avec la CB. 

 

 

 

Nous avons encore bien marché aujourd'hui. Bivouac sur le front de mer, un peu bruyant en début de soirée, mais ça va vite se calmer.

 

 

 

Même si les hommes se baignent et que les femmes sont libérées, ce n'est peut être pas encore aujourd'hui qu'on les verra en bikini !

 

 

Avant de quitter le Koweit, nous faisons un détour par Sabah Al ahmad Sea City, une cité construite autour de 200 kms de canaux artificiels. Commencée en 2004, elle devait être terminée en 2018 et abriter 250 000 habitants, mais pour le moment, la ville est encore en travaux ! 

Elle ressemblera peut être à quelque chose un jour, mais pour le moment, ça ne fait pas rêver - chantiers abandonnés, constructions en cours, déchets un peu partout et camping improvisé !

 

 

 

Dépenses au Koweït : 35 €

 

 

ARABIE SAOUDITE

 

 Capitale :  Riyad    

 

 

 

Superficie :  2 150 000 km² ( 4 fois la France)

 

 

Population : 38 000 000 d'hab.

 

 

 

Religion : Islam sunnite  

 

 

 

Forme d'état : Monarchie absolue

 

 

 

Langue : Arabe  

 

 

 

Monnaie :  Riyal Saoudien (SAR)   

 

Mardi 28 novembre 2023  ciel bleu  26° / 15°

L'entrée en Arabie Saoudite est rapide - un peu plus d' 1h (voir page pratique) - nous rejoignons la petite ville de Alkhafji pour acheter une carte Sim et retirer quelque argent dans un ATM.

Retour près de la mer pour le bivouac. Des jardins et des jeux d'enfants partout.

Dans la soirée, alors qu'il fait nuit, j'entends "coucou, coucou", ce sont des femmes qui nous appellent pour nous inviter à diner - nous refusons poliment en prétextant que nous sommes fatigués - nous ne sommes pas contre les invitations, mais on voudrait "atterrir" tranquillement ! En tous cas, ça nous donne une bonne impression du pays !

Jeudi 30 novembre 2023  ciel bleu venté  25° / 12°

Ce matin, nous sommes toujours dans la petite ville "frontière" de Alkhafji. Dans les grandes stations services, on peut évidement : y faire le plein de Diesel (idem en Arabe) , retirer de l'argent à l'ATM, y prendre une douche chaude, faire les courses au mini supermarché, y faire laver son véhicule (ça fait un bout de temps qu'il en avait besoin),  et même y laver son linge, mais Claude dit qu'on a pas le temps !!!

Ensuite, direction Damman, c'est tout droit à 300 km vers le  sud. Pas grand chose entre les deux - quelques troupeaux de chameaux et de "quads", le désert et des dunes au loin. Conduite facile sur une 2 x 3 voies, aucun virage ni aucune côte, beaucoup de camions de chantier, mais qui sont limités à 80 km / h (en théorie) et qui restent bien à droite.

Malgré les bouchons à Damman, nous arrivons à proximité d' Ithra - le "King Abdulaziz Center for World Culture" - mais avant d'arriver sur place, des flics nous font faire demi tour sans qu'on comprenne pourquoi !!!! Comme le soleil ne va pas tarder à se coucher, nous rejoignons le bivouac sur la plage, juste en face Bahreïn tout au bout du pont,  

Aujourd'hui veille de week-end, (vendredi samedi depuis juin dernier), des familles viennent se tremper les pieds, pique niquer et camper.

Du coup, ce matin, la plage est dégueulasse, heureusement que les éboueurs enlèvent quelques déchets - pour le reste, c'est moi qui m'y colle !  Déjà; que les gens ne sont pas délicats, si en plus on leur vend des barbecues jetables !!!!

Beaucoup de monde sur la plage, mais le bikini  n'a pas l'air d'être à la mode !!! Pour nous, journée tranquille, le centre culturel est fermé aujourd'hui.

 

En arabe, ithra signifie « enrichissement » et le nom a bien entendu été choisi pour signifer l’enrichissement culturel. Le "Centre culturel du Roi Abdulaziz pour la Culture du Monde", qui comprend un musée, un musée pour enfants, une bibliothèque, des cinémas et un théâtre de 900 places.

Il a été érigé sur le lieu de la découverte du premier gisement pétrolier dans le pays en mars 1938. Le site présente  l'apparence de 5 gros cailloux brillants comme du métal, entouré d'un grand jardin, dans un site ceinturé par une route en ellipse.

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L'architecte Norvégien s'est inspiré de la structure interne de la roche-mère où se forme le pétrole surgit au milieu d’un désert désolé.

L'immense bibliothèque qui comprend 326 000 livres et 34 000 livres numériques. Elle est répartie sur 4 étages au milieu desquels sont disposés de nombreux salons de lecture très confortables. Si la plupart des éditions sont en arabe et surtout en anglais; on trouve un rayon "France" bien fourni. 

Après  150 km de route désertique, nous arrivons à Hofuf, la dernière ville avant le "quart vide", le désert le plus hostile du monde ou il n'y a que des dunes à perte de vue.

Dimanche 3 décembre 2023 ciel bleu  26°  /  15°

Comme nous arrivons un peu tard à Al Hofuf, un parking tranquille situé en bas de la haute muraille du palais Ibrahim nous servira de bivouac. Les travaux de construction démarrent en 1555. Sa fonction première est de servir de baraquement aux soldats de l'armée ottomane. Une mosquée, couverte d'un grand dôme blanc.

La ville d'Al Hofuf regorge de petits marchés typiques. Le souk de Qaisariya avec ses 400 boutiques en fait l'un des plus grands marchés traditionnels d'Arabie Saoudite

Les articles de vannerie sont fabriqués par les femmes travaillant à  domicile. Dans les boutiques "vêtements femmes", le choix est simple, c'est noir ou noir !

 

Avec ses 3 millions de palmiers, l'oasis d'Al Ahsa, patrimoine de l'Unesco,  est considérée comme la plus grande du monde. Mais pas facile d'y accéder, tous les lopins sont protégés par des clôtures ou des murets. De toute façon, nous arrivons un peu tard pour assister à la récolte des dattes par des équipes de travailleurs indiens qui grimpent dans les palmiers pour en couper les grappes.

L’étonnante montagne d’Al Qarah qui culmine à 210 mètres surgit au milieu de la palmeraie de l’oasis d’Al Ahsa. Façonnée par les éléments et les évènements géologiques, elle abrite de multiples grottes, boyaux et canyons. 28 galeries naturelles parcourent l’intérieur de la montagne, la plus longue fait plus 1,5 kilomètre de longueur.

Les canyons sont naturellement éclairés par un rai de lumière qui perce à travers des failles dans la montagne.

 

Direction le lac "jaune" situé à une quarantaine de kilomètres de Al Hofuf. (voir page pratique)

Le lac Al-Asafar, également connu sous le nom de lac jaune, (l'eau est bleue, mais les dunes sont jaunes) est un lac peu profond entouré de dunes de sable. Pendant la saison de reproduction, la région est devenue un habitat pour de nombreuses espèces oiseaux et animaux.

Comme je n'aime pas trop les surprises, j'envoie mon copilote tester la portance du gué... ok, c'est bon !

Bivouac tranquille, mais que de moustiques....

Comme sur toutes les routes, des milliers de camions y circulent, surtout des camions de chantier - en Arabie, tout est en chantier : les routes, les ponts, des parcs, des villes nouvelles, des exploitations pétrolières.....

Si dans le "quart vide" il n'y a rien, sur les 380 km de route qui nous conduit à Riyad (la capitale), il n'y pas grand chose : des dunes, des bulldozers qui repoussent sans arrêt le sable qui tente d'envahir la route.

Pas difficile de visiter  un sheep & camel market, les plus importants sont indiqués sur les panneaux routiers. Celui ci est immense, il regroupe plusieurs dizaines d'éleveurs. En Arabie Saoudite, le dromadaire, appelé ici chameau, occupe une place importante dans la culture et la réalité des habitants - ils se souviennent que leurs ancêtres étaient bédouins et éleveurs. Aujourd'hui, si les propriétaires sont Saoudiens, les éleveurs sont Indiens ou Paki.

On peut y acheter des animaux de course, des bêtes pour les concours de beauté, des dromadaires de trait, ou de jeunes chameaux de 5 ans destinés à être mangés. On trouve également tout ce qui a trait à l’animal : fourrage, aliments, selles, mors, lait...

Après quelques minutes au marché, nous comprenons pourquoi, à la station service, les conducteurs payent leur carburant à travers la vitre de la voiture (en Arabie tous les paiements par CB se font sans contact et sans code !) - des centaines de mouches ont envahi le camping-car et elles ne sont pas pressées de sortir ! Après une demi heure de "tapette", le calme est partiellement revenu !!!

Nous venons de parcourir 380 km et arrivons à Riyad en fin de journée. Nous restons sur l'autoroute (2 x 5 voies) qui traverse la ville et les nombreux centres commerciaux, mais pas question de quitter la route des yeux, j'ai le soleil en pleine poire et la circulation est dense et se fait en tire bouchon. Nous pensions bivouaquer sur un point donné par des copains, mais la rue est bouclée (manifestation commerciale, travaux !!!).  En faisant le tour du quartier, nous trouvons un petit parking tranquille qui fera l'affaire pour cette nuit. Dans des cas pareils; il ne faut pas être trop difficile !

Sadous héritage village, le vieux village rénové

Les restes du village d'origine

Fontaine d'eau potable réfrigérée, pas beaucoup de débit - pas terrible pour faire le plein, mais pour le moment nous n'avons trouvé que ça ! Cinq minutes plus tard nous complétons le plein aux toilettes d'un jardin d'enfant, mais il faut transvaser avec le jerrycan à cause de la distance !               

Aujourd'hui, nous avions prévu d'aller à "The Edge of the World", mais l'entrée du site qui était libre est maintenant règlementée et le site n'est ouvert que les week-end (jeudi, vendredi, samedi).

En attendant le week-end, nous décidons donc de rejoindre les vieux villages de terre qui sont à environ 120 km plus au Nord. Ici, les distances ne sont pas un problème, le diesel ne coûte presque rien et  les routes rectilignes sans circulation - je peux jouir des paysages.

Bientôt un immense cordon de dune barre l'horizon, pas de problème, la route grimpe les dunes et redescend de l'autre côté, 3 km plus loin !

En Arabie, pas la peine d'attendre les fêtes de fin d'années, les "guirlandes" d'éclairages publiques illuminent les villages toute l'année !  

Natures mortes américaines !

Le vieux village d'Ushaiqer a été fondé il y a 1500 ans par des Bédouins qui tiraient leurs revenus des caravanes de pèlerins en chemin pour la Mecque. Se promener dans son labyrinthe de ruelles, parcourir ses ruines, c’est remonter le temps. Le village de pisé a été abandonné il y a une cinquantaine d'années pour des habitations plus modernes construites en dehors de la vielle cité.

Marabout et mosquée

Toilettes conviviales !

Depuis la colline d'Usaiqer, nous apercevons une immense  caravane de chameaux, mais les temps ont changé, le berger la suit en Toyota !

Située sur notre route, la vielle ville de Shaqra, partiellement restaurée, mérite une petite visite.

Le palais de Subaie de Shaqra a été entièrement restauré.

Qasab, un autre village historique en cours de rénovation

Derrière les façades restaurées, il reste un peu de travail !!!!

Jeudi 7 décembre 2023 ciel bleu  26° / 8°  alt 800 m

Ce matin, vers 9h , nous nous présentons à l'entrée de "The Edge of the World"  (le bord du monde), situé à 70 km au nord de Riyad, mais le gardien nous dit que ça ouvre à 13h - nous insistons un peu et il nous laisse rentrer. Il ne s’agit pas d’un site précis, mais d’une longue chaîne de montagne. Le plateau rocheux s’interrompt brusquement et forme une longue ligne de falaises qui s’élèvent à une centaine de mètres de hauteur et courent sur des kilomètres. N'ayant aucun document ni indication que se soit à l'entrée ou sur les pistes, nous ne trouvons pas les falaises abruptes dont on nous avait parlé ! Un peu déçus !

Ouille ouille, ça pique !

Nous montons sur le plateau au milieu de gigantesques pierres, mais la haut c'est un vrai labyrinthe et au moment de redescendre nous ne trouvons plus la passe ! Moment de panique - mais en fouillant le pierrier, nous finissons par trouver le bon passage.

Guelta dans laquelle il reste un peu d'eau.

Je trouve quelques jolis cailloux qui pourraient bien être des stromatolithes ???       

Et d'autres qui ne ressemblent à rien mais qui sont jolis.

Samedi 9 décembre 2023  ciel bleu  26° /  16°

Hier nous avons quitté The Edge of the World (70 km nord de Riyad) pour rejoindre le Sud - Ouest de l'Arabie,1000 km plus loin. On commence par se paumer et tourner en rond dans la capitale à causes de routes fermées. Heureusement, c'est le week-end et la circulation fluide !

Bien que nous ayons fait les courses, pris notre repas au restaurant (en "take away" comme nous le faisons souvent), nous avons déjà parcouru 400 km (6h).

Ici, pas de stress, les routes sont droites en  2 X 3 voies, il y a peu de circulation, juste des camions qui restent bien sagement sur la première voie -  ça permet de profiter sereinement du paysage : petites villes assoupies, campements bédouins, cultures en plein désert, dunes, collines et chameaux en pâturage

Comme souvent, bivouac près d'un parc de jeux, calme, eau et toilettes !

Aujourd'hui, nous n'avons pas beaucoup avancé (300 km), car dans la matinée, nous  croisons les couples Mulaton et Bénistant, des connaissances de longue date avec qui nous papotons un peu.

A la sortie du village dans lequel nous nous sommes restaurés, nous trouvons nos amis Pierre et Thérèse Lajarige (déjà croisés en Cappadoce) arrêtés au bord de la route en grande discussion avec André et Monique Dubois, un couple avec qui nous correspondons depuis plusieurs années. 

Ce soir alors que nous "installions" notre bivouac près d'un site archéologique, mais juste avant la nuit, un ranger arrive à fond avec son Toy FJ et nous averti que nous ne pouvons pas rester ! Nous partons rapidement avant qu'il fasse nuit noire et bivouaquons un peu plus loin dans le désert. Pas si facile de "s'échapper" rapidement  car des talus de terre (ou de sable) bordent les nationales pour empêcher les chameaux de divaguer.

Dimanche 10 décembre 2023  ciel bleu  26° /  15°  alt : 900 m

Reste 300 km pour arriver à Narjan, la grande ville du Sud. Nous longeons de belles falaises, puis les dunes apparaissent au milieu desquelles émergent de gros tas de cailloux.

Nous voilà arrivés dans le Sud à Najran tout près de la frontière Yéménite.

Le Qsar Al Amarah est un chef-d’œuvre de l’architecture de Najran. Ce palais a été construit en 1961 pour accueillir le gouverneur de Najran et ses compagnons de route. Fermé pour travaux au moment de notre passage, nous bivouaquons à l'abri des ses hautes murailles.

Le château de pierre de Ra'oum, ou ce qu’il en reste, remonte à la période de l’invasion yéménite en 1900. Après s’être emparés de Najran, les Yéménites construisent ce castelet défensif au sommet de la plus haute montagne pour surveiller les environs. Après une heure de grimpette a flanc de montagne sous un soleil de plomb, nous arrivons au sommet. Magnifique point de vue sur le wadi, l’oasis de Najran et ses vieilles maisons et palais de pisé.

Le palais Al Aan est l’un des plus beaux héritages de l’architecture typique de Najran, l’un des mieux préservés. Il est construit au sommet d’une petite colline, cerné d’un épais mur d’enceinte et gardé par des tours. Haut de 3 étages, chaque famille occupait un étage. Le palais date de 1688 et a subi une rénovation complète en 2018. Vêtements, tapis, outils et poteries sont exposés dans les pièces.

A la sortie, invitation à une collation : thé, café, dattes, gâteaux, thé....

Dans la soirée, Ibrahim  originaire du village d’Aba as Su’ud (banlieue de Najran) nous ennmène visiter des maisons de style yéménite. C'est bien sympa, mais de nuit à la lueur des phares ??? Il nous parle bien de sa famille, mais il est tard et c'est chez son "jardinier" qu'il nous convie à boire le thé.

Thé, café arabe, thé...on va finir par faire pipi au lit !!!!

Ces maisons de pisé sont emblématiques du style local avec leurs créneaux ouvragés chaulés de blanc, leurs murs massifs d’argile et de paille, la base plus large que leur sommet, les étages supérieurs percés de fenêtres. Najran a longtemps été rattachée au Yémen. En témoignent dialectes, lois tribales, coutumes diverses et l'architecture. Ce n'est qu'en 1934 que l'Arabie saoudite annexe Najran,

Mardi 12 décembre 2023  Ciel bleu

En quittant Najran par la RN 15, les panneaux annoncent la couleur - nous attaquons directement la haute montagne et ses routes fortement pentues !

Lorsque nous arrivons à Zarhan Al Janub, le vieux quartier yéménite nous rappel Aït Ben Haddou au Maroc.

Depuis que nous circulons tout près du Yémen, il y a quelques "check points" où la police nous demande nos passeport qu'ils regardent sans grande conviction !

A Sarat Abidah où le climat est plus rude, des rangées de lauzes "abritent" les façades.

Dans région des montagnes de l'Asir les populations locales appartiennent à 20 tribus différentes et portent portent toujours l'habit traditionnel avec la "jambia", à la ceinture - le poignard à bout recourbé .

Dans cette région, il faut faire attention, pas à cause des porteurs de jambia, mais à cause des conducteurs de Toyota (et Ils ont tous des Toy). Dès qu'ils le peuvent, ils font la course, doublent n'importe où et prennent les virages en dérapage. Des vrais dangers publics !! Ceci explique les nombreuses marques laissées sur les barrières de sécurité et le nombre particulièrement élevé de carrossiers et de marchands de pneus !!!

Aujourd'hui, nous quittons la nationale et prenons la route 1801 qui nous conduit  dans le massif de Fayfa, de hautes montagnes escarpées de plus de 2600 m qui se perdent dans la brume.

Les routes sont à l'image des montagnes - escarpées est un euphémisme ! Dans les épingles, la pente est tellement raide que nous patinons et vu les traces sur le macadam, nous ne sommes pas les seuls !

Le GPS est bien utile pour pré-visualiser la direction à suivre et engager le bon rapport à temps ! !!! Evidement, la consommation s'en ressent !

Claude dit qu'ils sont fous, dingos, de faire des routes pareilles, que jamais elle n'aurait pu conduire sur des routes pareilles !

Après nous être arrêtés pour prendre des photos, impossible de repartir, la pente est trop forte - même les 200 cv du Sprinter n'y peuvent rien - debout sur les freins - passage des (vitesses) courtes et ça repart. Dans les descentes, ce n'est guère mieux, il faut maitriser la vitesse pour éviter de "brûler" les plaquettes.

 

Dans les villages du massif de Fayfa, les maisons sont souvent construites aux sommets des collines ou dans des lieux incroyables - heureusement qu'ils ont tous des 4x4 !

Les pentes abruptes des villages ont été travaillés en terrasses, ce qui permet de faire pousser fruits et légumes. Malgré l'altitude, le climat tempéré et humide est idéal notamment pour  la culture du maïs et du café.

Au bivouac, les singes ne sont pas loin, probablement attirés par les déchets que les gens jettent n'importe où !

Jeudi 14 décembre 2023    Ciel bleu  32° /  22°

Nous arrivons à Jazan la grande ville du Sud en bordure de la mer rouge. Pour nous, Jazan est surtout le port d'embarquement pour les iles Farasan sur la mer rouge.

Mais c'est une histoire que je vous raconterai dans la page "Arabie Saoudite 2"

 

                              Le  14 décembre 2023, le voyage se poursuit sur Arabie Saoudite 2