Capitale :  Riyad    

 

 

 

Superficie :  2 150 000 km² ( 4 fois la France)

 

 

Population : 36 000 000 d'hab.

 

 

 

Religion : Islam sunnite  

 

 

 

Forme d'état : Monarchie absolue

 

 

 

Langue : Arabe  

 

 

 

Monnaie :  Riyal Saoudien (SAR)   

 

Jeudi 14 décembre 2023   ciel bleu  32° /  26°

Nous passons au "Ticket office" de Jazan retirer des tickets de ferry pour les iles Farasan situées sur la mer Rouge à 40 km des côtes. Lorsque Léon, notre petit fils,  a vu des images de la mer, il était bien déçu qu'elle soit bleue, comme les autres !

Les ferrys sont gratuits, mais c'est quand même compliqué ! Le chauffeur part avec le véhicule sur le ferry "autos" - 2h30 de traversée - le (les) passager part avec le ferry rapide "passagers" - 1h . Comme le ferry rapide part plus tard, nous sommes sensés arriver à peu près en même temps. En fait pour nous ça été plus simple (du moins à l'aller). Comme Claude était avec moi à la porte d'embarquement "autos", ils n'ont pas oser la renvoyer à la porte "passagers" à 10 mn plus loin - nous sommes donc partis ensembles.

Les iles de Farasan se compose d'une multitude d'ilots très plats (altitude maxi 10 m), les 2 plus grands, habités, sont reliés par un pont. Une ville, quelques hameaux et de nombreuses plages.

Premier bivouac sur la plage proche de la ville - pas terrible, ça roule toute la nuit, parce que dans ce pays, les gens n'aiment pas trop de baigner, par contre, ils aiment beaucoup pique-niquer sur la plage, surtout s'ils peuvent y circuler en 4x4 ! Nous partons à l'autre bout de l'ile de Sajid et ses immenses plages désertiques.

J'ai trouvé un bon endroit de snorkeling que j'ai balisé avec des bouteilles accrochées sur le haut fond.

Pratiquement pas de circulation sur l'ile, mais ici comme ailleurs, c'est la démesure - des grands parc de loisirs / pique-nique peu fréquentés et des autoroutes partout où  personne ne circule. Pour le moment nous sommes les seuls touristes !

Juste quelques éclairages pour le parc de jeux  !!!!

On profite des sanitaires pour faire les corvées, douches, lessive et contrôle des niveaux. Tiens, il y a même des toilettes publiques sur la plage !!!

Juste à côté du "parc - jeux - plage", des coquillages géants ont été construits le long des falaises qui bordent la plage - un peu kitch, mais quel travail !

Un Bernard l'ermite dans sa coquille et une perle dans  ce coquillage !

A l'autre bout de la baie, nous trouvons encore un super coin de snorkeling à quelques mètres du rivage.

Poissons-cochet, poissons ange, sergents major, vivaneaux encrier, demoiselles bicolore, chirurgiens noirs et quelques raies pastenagues à points bleus.

Lundi 18 décembre 2023  un ciel bleu qui n'en fini pas !  31°  /  24°

Retour à Jazan sur le continent. On négocie avec le Capitaine et il accepte que nous embarquions ensemble sur le "ferry auto".  Heureusement, car nous prenons un ferry qui part vers 11h alors que le premier "ferry passagers" ne partais qu'à 15h !

En fait, nous étions un peu pressés, car nous venons d'apprendre que nos amis Basques Josu et Ana  nous attendent pour le bivouac de ce soir. Nous avions fait leur connaissance au Népal en octobre 2018 et avions visité ensemble  Batu Caves en Malaisie en décembre 2019. Jamais 2 sans 3 !!!

Balade sur la corniche en fin de journée, à l'heure où les Saoudiens viennent pique-niquer ou boire le café en famille. On y trouve des loueurs de canapés, de trottinettes, des vendeurs de hamburgers, de glaces ou de cafés.

Après moult propositions, nous finissons par accepter une invitation à boire le thé ou café et manger quelques dattes.

Nos amis Basques continuent vers Dubaï et nous vers le nord du pays.

Nous reprenons la route des montagnes en direction de Rijal Alma. Rijal Alma est un vieux village aux maisons et palais de pierre, abrité dans une étroite vallée , au pied du Jebel Soudah.. Le village était un point de passage obligé pour les pèlerins en provenance du Yémen et des pays d’Asie du Sud.

Nous continuons ensuite en direction d'Abha. La route grimpe en lacets serrés jusqu'au sommet du mont Soudah (3000 m) . Nous passons de 1000 m à 2950 m en 13 km seulement ! Autant dire que ça grimpe. Heureusement que nous avons "des rapports courts" (je ne parle pas au lit !) car avant de passer "les courtes" j'ai bien faillit caler dans une épingle - le Sprinter a fait des soubresauts avant de reprendre de la vitesse !. Claude dit qu'elle va prendre des cheveux blancs - ce serait dommage à son âge !!!

Et toujours ces satanés singes qui vident les poubelles et grimpent partout et y a pas intérêt à oublier de fermer les fenêtres lorsque l'on sort faire les photos !!!!

Bivouac frais à Abha, 18°/ 8° à 2250 m.  Cette station climatique attire les Saoudiens en nombre l'été, grâce à son climat tempéré.  La ville très verte compte de nombreux parcs, un vieux quartier avec ses maisons à l’architecture typique et quelques forts en ruine - que nous ne visiterons pas car c'est vraiment des ruines !

En fait, nous sommes venu à Abha dans l'espoir de voir des "hommes-fleurs". (Photo d'archives) Les hommes de la tribu Tihama portent - ou portaient - des couronnes de fleurs en guise d’ornement. Peut être faudrait-il "visiter" quelques petits villages perdus dans les montagnes !

Nous reprenons la route et circulons toute la journée (230 km) dans les hautes montagnes de l'Asir entre 2 et 3000 m d'altitude, mais la route est à 4 voies et les pentes raisonnables.

Villages en terrasse

Tours de guet

La falaise est tellement chargée de fer qu'à certains endroits, la route est toute rouillée.

Humaida stairs :  Anciens escaliers utilisés par les marchands et leurs chameaux pour rejoindre la vallée. Une vue époustouflante sur la vallée !

Al-Malad village occupe le sommet d’une colline qui domine la route.  Ses deux hautes tours de guet veillent sur les alentours depuis 300 ans. Elles ont été érigées par deux frères qui souhaitaient sécuriser le village, point de passage obligé pour les marchands souhaitant rejoindre l’Asir. Les tours servaient aussi de silo pour stocker les récoltes.

Encore une belle route de montagne toute en viaducs et tunnels !

Installé au sommet d’une petite colline, Thee Ain village date du XVIe siècle. Couronné par une imposante forteresse, Il comprend une quarantaine de maisons et de petits palais, de greniers à grain et d’étables.  Les murs font entre 70 et 90 cm d’épaisseur, faisant de ces maisons de petits fortins.

Thee Ain by night. Excellent bivouac

Le village est entouré d'une petite palmeraie bien irriguée ou pousse bananiers,  citronniers et cultures maraichères.

Des hommes reviennent du jardin où ils ont cueilli des fleurs qui serviront à réaliser les "couronnes" de fleurs.

Vendredi 22 décembre 2023   ciel bleu brise marine  35° /  24°

Petit à petit, les dunes remplacent les montagnes.

Une route 2 x 3 voies - déserte - nous conduit à la plage d'Almazalv où il n'y a personne. Pas étonnant, en général les saoudiens n'aiment pas beaucoup l'eau, mais pour nous qui aimons ça, le panneau dit " Pour nager dans un endroit qui convient (qui leur convient), contacter les gardes côtes" !  Tu parles !!!  Il y a  un parc de jeux - 4 km de long' et si dans  la semaine il n'y  pas un chat, dès vendredi midi -  c'est le week-end - les badauds commencent à arriver, et dans la soirée, c'est presque la cohue - pique nique, musique, location de quads, promenade en poney, en calèche sonorisée, etc.

Y en a marre, c'est la troisième fois qu'on nous demandent des glaces ! Pourtant notre sprinter ne ressemble pas à un  "food truck" ! L'autre jour, il y en a même un qui a pris pour un centre de santé et nous a demandé de lui faire une piqure !!!

Dans la matinée, comme tout est calme (à cause de la prière à la mosquée) nous en profitons pour faire les corvées. 

Nous pensions croiser Sabine, Alexandre et leurs 2 enfants (en tour d'Asie pour 3 an)s au sud de Djeddah, mais  lorsque nous les appelons, ils nous répondent qu'ils sont déjà plus sud que nous ! En fait, ils nous ont croisé juste au moment où nous avons quitté la route pour aller pique-niquer à la plage ! Pas de problème, ils ne sont pas loin, font demi tour et nous rejoignent à la plage à Qatan Tourist Village ( déjà abandonné). Nous passons une agréable soirée en leur compagnie.

Comme toujours, visite des gardes côtes dans l'après midi qui nous autorisent à passer la nuit sur la plage, mais demandent aux enfants de sortir de l'eau ! Heureusement que nous avions plongé au milieu des poissons multicolores avant qu'ils arrivent ! Sur toute la côte "mer rouge", la règle générale est : bivouac à plus de 500 m des côtes !

Les panneaux d'interdiction de se baigner fleurissent un peu partout et c'est une exception lorsqu'il y a un endroit autorisé et surveillé.

Samedi 24 décembre 2023 ciel bleu 32° /  26°, supportable grâce à la brise marine

Nous arrivons à Djeddah, deuxième ville du pays avec ses 4,5 millions d'habitants. Nous allons directement à l'office principal STC,  pour racheter une nouvelle carte SIM (plus intéressant que recharger la nôtre !).

Puis direction la corniche avant qu'il soit impossible d'y stationner, surtout qu'avec tous les flics et agents de sécurité, les PV et les sabots pour stationnements interdits "pleuvent dru" ! A partir de 17h, les gens arrivent en masse pour se promener, prendre le frais ou boire le thé. C’est aussi d’ici que l’on voit le mieux la fontaine du Roi Fahd, un puissant jet d’eau qui s’élève à 260 m, en faisant la plus haute fontaine du monde inspiré du jet d'eau de Genève !.

D'ailleurs, on se demande bien ce qui reste autorisé !!!!

 

 

Pour le réveillon, nous avons sorti notre seule déco disponible !

Au menu : Apéro au pastis, foie gras, pizza du supermarché et la bière turque a remplacé le champagne !!! 

 

 

Al-Balad, qui signifie «vieille ville» en arabe, est le quartier historique de Djedda. La ville fut fondée au VIIe siècle sur les bords de la mer Rouge et à seulement 80 km de La Mecque.

La vieille ville a conservé ses immeubles construits avec des blocs de coraux, ses façades ponctuées de balcons en bois ajourés - les roshans - et ses persiennes colorées. Les immeubles les plus anciens ont 600 ans. Beaucoup sont dans un piteux état. Le prince héritier Mohammed Bin Salmane (MBS) a débloqué un budget de plus de 13 millions de dollars pour restaurer 56 bâtiments menaçant de s’effondrer. La ville est inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2014.

Chaque rue à sa spécialité : tissus, bijoux, artisanat, chaussures etc. Et un beau taureau en pédalier de vélo pour notre Léon !

La vieille ville est bien gardée ! Des dizaines de gardes - certains qui piquent une tête, d'autres motorisés électrique - ont investi les vieux quartiers - pour garder quoi ???

Nous avons quitté la ville pour aller à la plage (bien sale comme souvent) en espérant plonger parmi les coraux - mais ici, comme partout, les autorités veillent, en 15 minutes, 4 patrouilles sont passées : police, gardes côtes, police, gardes côtes.  C'est quand même le premier pays au monde que nous visitons où l'accès à la mer est interdit  !

Dernière visite à la nuit tombée pour nous dire qu'il faut s'éloigner de 500m, mais vu la tête que je fais, il téléphone à son chef et plaide notre cause.  Nous pouvons rester pour la nuit. Même s'ils nous souhaitent toujours la bienvenue, l'atmosphère devient un peu oppressante !

 

 

 

 

 

 

En allant à la plage on a faillit s'embourber dans une rue d'un quartier en construction et quelques  minutes plus tard, on a pris un caillou dans le pare-brise, juste dans le champ de vision - un peu de glue évitera peut être que la fissure s'agrandisse !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous faisons une étape à la plage (officielle) de Thuwal. Nous pensions y rester plus longtemps, mais la nuit a été trop bruyante (autos qui font la course, gens qui discutent),

Mercredi 27 décembre 2023 ciel bleu  28° / 24°, brise marine.

A une heure d'autoroute vers le nord et nous nous engageons sur la  presqu'ile de Raligh. Longue langue de sable vierge de 15 km avec des traces dans tous les sens.

Même si la mer est belle, la plage est sale, mais c'est toujours comme ça lorsqu'il n'y pas de service de ramassage ! Il faut faire avec !

Nous passons la journée sur la côte et nous baignons entre 2 "visite des gardes côte. En fin d'après midi, nous allons bivouaquer côté lagon au milieu de gros blocs de corail.

Et ce soir, on a la totale, couché de soleil et levé de lune sur le lagon.

Vendredi 29 décembre 2023  ciel bleu, mais venté  28°  / 20°

Pour aller à la plage, on emprunte une route tellement large - 3 voies + 2 voies + 2 voies - pareil en sens inverse, qu'on ne sait plus si on circule au bon endroit !

Comme nous pouvons facilement* faire le plein d'eau aux toilettes qui sont à proximité, Claude en profite pour faire une grosse lessive, surtout que nous avons un étendage de choix (une ancienne balançoire) et que le vent, soutenu, sèche les draps en moins d'une heure !  * quand je dis "facilement", c'est que les toilettes sont proches d'un parking, qu'il y a un point d'eau avec robinet de jardin (souvent il n'y a que des lavabos) et un débit suffisant.

De toute façon, on a le temps, car on se serait bien baigné dans ces eaux cristallines, mais les panneaux et la visite des gardes côtes qui sont venus photographier nos passeports, nous en dissuade !

Le long de la mer rouge, les gardes-côtes (armés de kalachnikovs) sont  nombreux et sillonnent  la côte sans arrêt à bord de leurs 4x4 Toyota. Personne ne se baigne (sauf à quelques endroits bien précis et surveillés), aucun bateaux de tourisme et seulement quelques rares barques de pêche sillonnent la mer. Ca doit simplifier la lutte contre l'immigration clandestine africaine en provenance  d'Egypte, du Soudan, d'Ethiopie et autres -  tout mouvement suspect sur l'eau doit être sévèrement réprimé !

Ce matin, avant de partir, je dois faire quelques réparations :  recoller le bouton du robinet, démonter une moustiquaire qui ne s'enroule plus et  réparer l'interrupteur du convertisseur avec un morceau de bouchon de stylo, (on fait avec les moyens du bord)

Nous décidons de remonter vers le Nord- Est en direction des "Whites Mountains", mais au moment de partir, le GPS ne veut plus nous guider !

Nous passons Médine sans nous arrêter, la religion, ce n'est pas notre truc - quant à La Mecque, les non musulmans n'y sont pas les bienvenus, alors !!!

Nous traversons les monts du Hedjaz et bivouaquons sur les immenses champs volcaniques d'Harrat Khaybar. Ils couvrent 14000 km² (140 km x 100 km).

En arrivant sur la piste qui mène à "la montagne blanche"  nous croisons un couple de Suisses (père & fils) qui nous demandent s'ils peuvent nous accompagner, leur berline de location n'étant pas adaptée au tout terrain. En effet, sur la piste d'une vingtaine de kilomètres déjà bien creusée par les 4x4,  alterne sable, traversées de wadis, tôle ondulée et roches volcaniques.

La "montagne blanche" est en fait le volcan blanc "Jabal Abyad". Sa couleur claire, est due à une cendre volcanique appelée comendite qui est un résidu de lave riche en silice. Avec ses 2093 m, c'est le plus haut volcan d'Arabie.

Lorsque nous arrivons au pied du volcan à 1750 m, il nous reste 350 m à gravir, pas grand chose me direz vous - mais la pente est extrêmement raide  et on "patine" un peu dans les scories.

Le cratère d'environ 3 km de circonférence, dont on fait le tour à pied, est un cercle presque parfait.

Images d'archives

Contraste total avec la couleur sombre des autres volcans. La dernière éruption volcanique dans la région date de 1256. Alors que la lave avançait inexorablement vers la ville sainte de Médine, les fidèles se rassemblèrent à la Mosquée du Prophète implorant Allah de les sauver - et Ô miracle, la coulée vira vers le Nord, épargnant les gens, la mosquée et la ville de Médine !!!

Lundi 1 janvier 2023 eh, 2024 ! ciel bleu, 24° /  15°

Aujourd'hui, c'est jour de fête, on shampooine le Sprinter qui en avait bien besoin et je fais tourner un pneu avant qui est plus usé à l'intérieur. Repas "take away" 7 € pour 2 et on est bien servi !

Joli bivouac désertique sur la route de Al Ula d'où partira le Dakar  le 5 janvier. 

Old AlUla classée au patrimoine de l'Unesco, est une oasis couverte de palmiersdattiers qui s'est développée il y a plus de 2000 ans grâce au commerce de l'encens. La vieille ville a été abandonnée au début des années 80. Les joints de boue entre les briques commençaient à fondre et les maisons à s’écrouler. Une ville nouvelle a été construite à quelques kilomètres plus au sud.

 

Les vallées, cernées de falaises de roches rouges, sont fendues de crevasses et de canyons, d'où surgissent de hauts pitons aux formes élancées.

Al Ula et ses environs forment un des  plus beau désert de montagnes au monde.

Dadan, aussi appelée Lihyan, est une civilisation ancienne qui prospéra dans l’ouest de la péninsule arabe entre le VIe et le IIIe siècle av. J.-C. Les Dadanites firent de l’oasis d’AlUla la capitale de leur royaume. Le site de Dadan comprend une nécropole creusée dans la montagne, dont les deux célèbres Tombes aux Lions, ainsi que les fondations de la capitale du royaume remontant au VIe siècle av. J.-C.

Un peu plus loin, Jabal Ikhma livre un témoignage scriptural d’une grande richesse. Des milliers de graffitis ont été gravés sur le flanc de la montagne par les voyageurs dès le VIIe siècle av. J.-C.

L’ascension de la puissance nabatéenne au cours du IIIe siècle av. J.-C. met fin à la civilisation dadanite.

Vers le IIe siècle av. J.-C., les Nabatéens s’emparent de l’oasis d’AlUla  et construisent après celle de Pétra en Jordanie, une seconde capitale nommée Hegra (Unesco 2008). Les Nabatéens ont laissé en héritage une centaine de tombeaux creusés dans la roche, aux façades ornementées. C’est le deuxième site nabatéen le plus important après Pétra en Jordanie. Il fut occupé entre le IIe siècle av. J.-C. et le IIe siècle apr. J.-C. qui signent l’âge d’or de la civilisation nabatéenne au Moyen-Orient.

Jabal Ithlib

Jabal AlBanat

Jabal AlAhmar

Tombeau de Lihyan fils de Kuza est le seul à avoir été sculpté dans un bloc monolithique et dont la façade mesure 22 m de hauteur. Il aurait été taillé vers 186 av. J.-C.

Hegra entame son déclin lorsque les Romains s’emparent du MoyenOrient. Les routes commerciales empruntent désormais la voie maritime en remontant la mer Rouge.

Rencontre avec Cécile et Laurent (Toy jaune) qui ont édité : Mongolie -  Kirghizstan - Tadjikistan : les plus beaux itinéraires en 4x4.

Sur le Dakar 2024

Mercredi 3 janvier, nous assistons aux essais "Dakar Historique" grâce à Rémy Bonjean qui nous donne sa position (il est commissaire).

Vendredi 5 janvier,  c'est le prologue du "Dakar Classique" - nous jardinons un peu pour trouver le départ - nous finissons par suivre une moto (les premiers à partir) qui nous ennmène au bon endroit.

Exercices d'équilibristes

Ca envoi du lourd

Pas facile de passer derrière eux avec le Sprinter !!!

 

Eléphant Rock et ses environs

Lieu de bivouac apprécié - beaucoup de Dubaiotes avec leurs 4x4 super équipés, mais tous n'ont pas l'air de savoir lire !!!

Arches

 

 

Dimanche 7 janvier 2024   ciel bleu (comme toujours)  30° / 12°

Ces derniers jours, entre les visites d'AlUla, de Dadan, d'Hegra, d'Eléphant Rock - les journées  "Dakar" - le plein d'eau - les courses et la mécanique*, nous n'avons pas eu une minute à nous. * Changement des colliers de la durite de DA qui fuyait. Lorsque le mécano l'a déboitée, toute l'huile s'est rependue sur le sol et dans le moteur.

Alors aujourd'hui, c'est journée repos, comme au Dakar !  Il faut répondre aux emails, consulter les comptes, trier les photos, préparer la suite du voyage et nettoyer le Sprinter, surtout l'huile que le mécano a fait couler dans le moteur !

Nous reprenons la route vers le nord en direction de Tabuk. Nous passons près d'un "Farmer Market" où sont vendues les productions locales - oranges, mandarines, pamplemousses, dattes et tomates - mais en tellement grosse quantité que nous sommes obligés d'acheter dans les supermarchés.

Et toujours de superbes formations  rocheuses - mais quand un pilier s'effondre, mieux vaut ne pas rester dessous !

Chemin de fer du Hedjaz. Au début du 20e siècle, les Ottomans tracent la ligne de chemin de fer du Hedjaz qui doit relier Damas à Médine,(1300 km) dans le but de faciliter le pèlerinage à la Mecque, mais aussi de renforcer l'emprise des Ottomans sur l'ensemble de la région.

Afin de respecter impérativement la date de mise en service du 1er septembre 1908, (jour anniversaire de l'accession au trône du sultan),  il a fallu faire au plus vite et des tronçons de voies ont été posé directement sur des remblais dans des lits de rivières.

Dès sa mise en service, il est l'objet d'attaques par des tribus Arabes - assistées par Lawrence d'Arabie - qui voient d'un mauvais œil cette concurrence "déloyale".   

Mise en service en 1908, elle est abandonnée dès 1917 suite à la guerre et l'effondrement de l'empire Ottoman. Peut être un record de "longévité", mais pendant ces 11 années, elle a quand même permis d'acheminer des milliers de pèlerins vers la Mecque dans un confort tout relatif.

Puis nous prenons la piste en direction de Rainbow Arch.

En fait, les chameaux ne sont pas surpris par notre présence, mais ils se demandent bien ce qu'ils foutent sur notre carrosserie !!!!

Un monstre prêt à me croquer....mais malgré mon âge (ou à cause de), je suis encore coriace !

Si nous nous arrêtons à Abu Arakan (entre AlUla & Tabuk), ce n'est pas pour le monstre, mais pour les gravures rupestres vielles de plus de 7000 ans.

Art rupestre : les ancêtres des populations arabes actuelles ont laissé de nombreux pétroglyphes sur des dalles lisses. Elles représentent souvent des animaux : chameaux, ibex, oryx, émeus et autres animaux. On devine aussi des hommes armés de lances, qui chevauchent des chameaux et autres animaux domestiqués.

Mercredi 10 janvier 2024  Quelques nuages  24°  /   14°

Arrivés au petit village d'Al-Disah, nous prenons une piste  et roulons dans une superbe vallée au Nord du village. (voir P. pratique)

Les montagnes sont magnifiques, mais la "tôle" est terrible, nous faisons demi tour !

Au bout de la route qui traverse le petit village d’Al-Disah, nous arrivons à l'entrée Ouest du Wadi Al Disah, un des plus beaux canyons d’Arabie Saoudite. Des montagnes de grès roses se découpent sur le bleu du ciel et forment un canyon étroit et verdoyant. Une source affleure de sous la montagne, à l’ouest du wadi, et s’écoule à travers la vallée. Quelques agriculteurs y font pousser des palmiers-dattiers et des manguiers. La piste étant trop mauvaise pour notre Sprinter, (un 4X4 Chevrolet est déjà planté) nous partons explorer le wadi à pied.

Bivouac coloré !

Thé, café ou boissons fraiches au bord de la route.

Nous faisons un gros détour pour trouver l'entrée Est du wadi. A l'entrée de la route qui mène au canyon, les gardes m'interdisent de passer parce que mon Sprinter est trop gros !!! Je manifeste, je lui montre qu'il n'est pas plus gros que leurs 4x4 Chevrolet surchargés - ils finissent par nous offrir des bouteilles d'eau et nous laisser passer. A la fin de la route pentue, mais goudronnée, j'attaque la piste sablonneuse, mais devant les injonctions de Claude - nous continuons à pied !

Vendredi 12 janvier 2024  ciel bleu  18°  /   6°   alt 1000 m

Tabuk, la grande ville du Nord Ouest. Ce qu'il reste de la mythique gare de la ligne du Hedjaz

C'est "dimanche" - enfin vendredi - jour de marché : poulets, pigeons, lapins et un peu plus loin, fringues d'occasion.

Quelques courses au supermarché Othaim. Belle architecture de la "régie des eaux" avec sa goutte d'eau.

Dans le désert d'Hisma, les formations rocheuses, sculptées par l’érosion, sont envahies de bancs de sable aux couleurs étonnantes.

Aujourd'hui, on a bien "jardiné" ! Nous avions un point GPS pour rejoindre une arche située à une quinzaine de kilomètres de désert - mais à cause des nombreux bédouins qui y circulent en 4x4, des pistes, il y en a  dans tous les sens - difficile de trouver la bonne trace à travers ces vallées encaissées, dunes et formations rocheuses tourmentées dont l'histoire remonte à 500 millions d'années.

Lorsque nous arrivons enfin près du but, nous "tombons" sur des clôtures  qui nous empêchent de continuer ! Probablement un aménagement du "projet Neom".(Projet fou de ville nouvelle futuriste et d'aménagements touristiques alentours). Nous essayons de contourner le site, mais ça grimpe,  le sable devient plus mou et on commence à s'enfoncer. Demi tour !

Nous décidons de rejoindre une autre arche donnée sur "iOverlander". La piste bien tracée, mais aussi bien tôlée, serpente dans un paysage de caillasses au milieu duquel les chameaux trouvent une maigre nourriture.

Nous roulons jusqu'au point indiqué, arrivons à un col, la vue est dégagée, mais aucune arche à l'horizon !!!!

Retour à la case départ et bivouac sous un haut pilier qui fait partie des restes d'une immense montagne érodée.

Nomades et mosquées du désert

Ce matin on s'est vengé - on a bien sillonné le désert d'Hisma ...

et on a trouvé 2 belles arches...non mais quand même !!!!

Arrêt à "la montagne aux écritures" (Roger Frison-Roche). Cette roche est couverte d'inscriptions écrites en arabe ancien (écriture thamudique utilisée par les bédouins il y a 2000 ans) et autres écritures apparentées.

Dimanche 14 janvier 2024 ciel bleu   22° / 16° , 23° dans la mer rouge

Descente vertigineuse, nous perdons rapidement 1100 m et bivouaquons sur la mer rouge près de Néom Bay.

Épave de l'hydravion Catalina - Ras Al-Sheikh Hameed
L'épave de l'hydravion Consolidated PBY-5A Catalina de la marine américaine, construit à San Diego en Californie dans les années 1930, se trouve sur la côte Saoudienne de la mer Rouge, près de Ras Al-Sheikh Hameed.

L'avion est racheté par Thomas Kendall, un homme d'affaires à la retraite, qui le transformé en "yacht" volant de luxe. Au printemps 1960, M. Kendall, sa femme, ses enfants ainsi que sa secrétaire et son fils, entreprennent un voyage d'agrément autour du monde . Le 22 mars 1960, ils amerrissent dans le détroit de Tirana (Arabie Saoudite) pour y passer la nuit. Le lendemain, ils sont pris pour des commandos israéliens et attaqués à la mitrailleuse. M. Kendal tente de faire décoller le Catalina mais après quelques centaines de mètres, il s'échoue sur un récif de corail.

Plus de 300 tirs touchent l'avion, mais tous les passagers réussissent à quitter l'avion, mais sont capturés  et emmenés à Djeddah pour un interrogatoire.  Ils sont finalement libérés quelques jours plus tard.

Quelques animaux marins bizarres !

Nous longeons le golfe d'Aqaba pour rejoindre la frontière Jordanienne. C'est marrant, il y a 2 ans nous  regardions  les côtes d'Arabie Saoudite depuis Dahab en Egypte - aujourd'hui, c'est le contraire, nous apercevons Dahab depuis  les côtes Saoudiennes.

Nous empruntons la petite route côtière pour rejoindre Haql, la dernière ville au Nord de l'Arabie, mais après quelques kilomètres, le "Neom Project" nous oblige à rejoindre l'autoroute qui passe dans les montagnes.

Nous aurions bien aimé faire le plein de gasoil à prix saoudien à Haql, la ville frontière, mais les pompes sont vides (probablement pour éviter les trafics avec la Jordanie) . Pas plus de chance pour le plein d'eau, les citernes des toilettes sont vides !!!

Mercredi 17 janvier 2024

Nous quittons l'Arabie par le poste frontière  d'Ad Durrah au Sud d'Aqaba.

 

Les moins : la grandeur du pays et les kilomètres à parcourir, les ralentisseurs, les gardes côtes qui nous interdisent de nous baigner ou de bivouaquer (sauf exception), la restriction WhatsApp (pas de communication orale sans VPN), le coût de la vie (= France), la folie des grandeurs (routes, parcs, projet Neom...), la présence pesante de la police (même s'ils ne nous arrêtent jamais), les déchets laissés par les saoudiens après les pique-niques. La bouffe : souvent riz / poulet ou hamburgers.

Les plus : l'accueil des saoudiens (toujours un sourire, un signe ou un "welcome in Soudi"), les bivouacs faciles (sauf sur la mer rouge), la sécurité, les paysages, les montagnes, l'architecture Yéménite, les sites historiques, la facilité pour faire les courses, les ATM et paiement CB  presque partout, le coût du diesel (même s'il est passé de 20 cts à 30 cts d'€ au 1er janvier 2024).

Plus ou moins ? les milliers de Bangladais qui ramassent les déchets au bord des routes.

 

Séjour Arabie Saoudite : 50 jours. (dont 3 jours au Koweït).. Cumul de nos séjours vers l'Asie depuis oct 2016 : 869 jours

Dépenses totales :  Irak : 200 € + Koweï 35 € +  Arabie Saoudite 1265 € (dont : 234 € de visas + 75 € visites AlUla + 200 € diesel pour 7300 km) = 1500 €

Parcours en Arabie Saoudite =  7300 km. Total voyage France / Arabie, hiver 23/24 : 13300 km. Cumul des voyages vers Asie depuis oct 2016 : 72 300 km  (101500 compteur)

 

 

                               Le mercredi 17 janvier 2024, le voyage se poursuit en Jordanie.